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La Tunisie à l’épreuve du wahhabisme

Sarah Ben Hamadi - Zaballah | tsa-algerie.com - debatunisie.com | mercredi 30 & jeudi 31 janvier 2013

jeudi 31 janvier 2013

 La Tunisie à l’épreuve du wahhabisme
Sarah Ben Hamadi, à Tunis | tsa-algerie.com | jeudi 31 janvier 2013
 ANC : une pétition contre le prédicateur Nabil Al Aouadhi
J.D. | tuniscope.com | mercredi 30 janvier 2013
 les sucettes halals
Zaballah | debatunisie.com | mercredi 30 janvier 2013



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La Tunisie à l’épreuve du wahhabisme
Sarah Ben Hamadi, à Tunis | tsa-algerie.com | jeudi 31 janvier 2013

La diffusion sur les réseaux sociaux de photos de petites filles voilées en compagnie d’un prédicateur koweitien, Nabil Alawadhi, ont suscité l’indignation chez nombre de Tunisiens. Sa visite, comme celle d’autres prédicateurs orientaux avant lui, remet sur le tapis la question de l’identité tunisienne qui serait menacée par le courant wahhabite, venu des pays du Golfe.

Une Mercedes pour le conduire, des berlines et autres voitures cylindrées pour l’escorter, le cortège du prédicateur koweitien Nabil Alawadhi est digne des plus grandes personnalités. Invité par trois associations islamistes créées au lendemain de la chute de Ben Ali, il est accueilli à l’aéroport par le chef de cabinet du président de la République Moncef Marzouki, venu « à titre personnel » selon ses dires. Après une rencontre avec le ministre des Affaires religieuses pour lui « présenter ses projets », le prédicateur entame sa tournée. Zarzis, Sfax, Msaken et Tunis, sa visite a été couverte et médiatisée de bout en bout par Zitouna TV, une nouvelle chaîne de télévision dirigée par le fils de l’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Moncef Ben Salem.
 
« Je ne réalise pas que je suis en Tunisie aujourd’hui ! », déclare à son arrivée Nabil Alawadhi, connu pour sa fatwa contre la série d’animation pour enfants Bob l’éponge. Mais malgré l’accueil chaleureux qui lui a été réservé par ses hôtes, le prédicateur koweitien n’est pas le bienvenu pour tout le monde. La controverse autour de sa venue dépasse les commentaires hostiles sur les réseaux sociaux. Lundi, sur le plateau télévisé d’une émission à forte audience, le présentateur, furieux, demande à Sihem Badi, ministre de la Femme et des Affaires de la famille" ce qui l’empêche de demander l’expulsion d’une personne qui « représente un danger pour l’enfance tunisienne ». La ministre relativise et rétorque qu’il y a des « menaces bien plus dangereuses » et que « la société tunisienne a toujours su résister à l’extrémisme ».
 
Depuis un an, la Tunisie connaît un défilé de prédicateurs orientaux, interdits d’entrée sous l’ancien régime à l’instar de l’égyptien partisan de l’excision des filles, Wajdi Ghonim, dont la visite, en février 2012, a soulevé un véritable tollé dans les rangs de la société civile. Mais les craintes ne sont pas limitées aux visites de ces prédicateurs. En huit mois, plus de trente mausolées ont été saccagés par des salafistes. Les plus célèbres restent ceux de la sainte Saïda Manoubia le 16 octobre 2012, et du saint Sidi Bou Saïd El Béji en janvier 2013. Suite à ces incidents, les wahhabites saoudiens et qataris, accusés d’être les financeurs des salafistes tunisiens, ont tout de suite été pointés du doigt.
 
Des voix ne cessent de s’élever contre l’introduction d’un courant auquel la Tunisie a longtemps résisté. En effet, le rejet de la doctrine wahhabite remonte au début XIXe siècle, quand le Bey Hammouda Pacha avait reçu une lettre d’Ibn Saoud et de Mohamed Ibn Abdelwahab l’appelant à rejoindre le mouvement wahhabite. Le Bey a chargé les cheikhs de la mosquée Zitouna de leur répondre. Ces derniers ont tranché sur la question et refusé cette doctrine qu’ils ont jugée extrémiste et dangereuse. Après l’indépendance, et en décidant la fermeture de l’Université de la Zitouna – un centre politco‑religieux de référence pendant plusieurs siècles – Bourguiba, qui croyait fermement à la laïcité, avait empêché le développement de la pensée tunisienne en matière d’Islam. Ben Ali, qui lui a succédé en 1987, avait décrété les prédicateurs wahhabites persona non grata en Tunisie, mais ces derniers ont envahi des milliers de foyers et promu leurs idées via les chaînes satellitaires, en profitant d’un vide culturel et intellectuel induit par la censure de l’ancien régime.
 
Aujourd’hui qu’ils sont libres de se déplacer en Tunisie, d’y donner des conférences et d’y prêcher, ces prédicateurs wahhabites attisent la controverse au sein de la société tunisienne, au point de constituer une « menace » sur son identité, selon certains. Mercredi 30 janvier, près de 80 élus à l’Assemblée nationale constituante ont signé une pétition contre le prédicateur koweitien Nabil Alawadhi pour « dénoncer son projet de voiler les petites filles » et condamner des pratiques « étrangères à la culture tunisienne ».
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ANC : une pétition contre le prédicateur Nabil Al Aouadhi
J.D. | tuniscope.com | mercredi 30 janvier 2013

Des députés de l’Assemblée Nationale Constituante ont signé une pétition qui dénonce le projet du prédicateur koweïtien de voiler les petites filles.

ANC : une pétition contre le prédicateur Nabil Al Aouadhi

Des députés de l’ANC ont signé une pétition dénonçant le projet du prédicateur koweïtien de voiler les petites filles. Selon les députés, ces pratiques sont étrangères à la culture tunisienne. 

Par ailleurs, Yamina Zoghlami, membre du bloc Ennahdha qui a refusé de signer ladite pétition. La députée a expliqué que son parti n’a pas traité cette question et a considéré cette démarche de la part des députés comme étant une aberration qui a pour but d’induire l’opinion publique en erreur.



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les sucettes halals
Zaballah | debatunisie.com | mercredi 30 janvier 2013

L’occident de plus en plus déçu de la tournure islamiste qu’a prise le printemps arabe, risque de se désengager complètement de la zone. Mais nous emmerdons ces chiens d’occidentaux car nous savons que nous pouvons compter sur nos frères du golfe. D’ailleurs, ces derniers sont de plus en plus visibles en Tunisie. Leur présence dans les cérémonies officielles est devenue systématique. Leurs prédicateurs sillonnent le bled et mobilisent sur leur passage les foules en délire. Mes amis, les wahhabites marchent sur Carthage !

Le wahha(grosse)bite Nabil al-Awadi 

Ce prédicateur koweitien vient de débarquer sur le sol tunisien. Marzouki lui a déroulé le tapis rouge en lui envoyant officiellement son directeur de cabinet (voir ici). Comprenez, Il s’agit d’un repositionnement stratégique important pour la Tunisie. Et puis beaucoup de nos compatriotes bandent à l’idée d’approcher cette star. Al-Awadi a commencé sa tournée à Zarzis, puis Sfax et il termine à Tunis dans la grande mosquée de Carthage (voir ici). Outre sa grande maîtrise des sciences salafistes, ce clown est un spécialiste en psychologie de l’enfance. Il regarde avec eux les rares dessins animés qu’il juge bons pour leur santé. Il aime les petites filles et aimerait les voir porter le hijab...Bambi est de retour !   
SUCETTES

Ceci n’est pas une caricature


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