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1mn15 d’exitation... & qq Trucs en vrac

dimanche 31 août 2008

 Salute,

 Kazi comme d’hab’ ou à peu près,
 pour nous titiller le bulbe
 une très bonne vingtaine de trucs disparates,
 glanées sur le net, avec des redites c’est sûr,
 des inédits j’espère...

Merci à Bé, Caro, Christian, Gérard, Marie & Syrinx pour leurs contributions.


Truc 000

La Guerre c’est la Paix,
La Liberté c’est l’Esclavage,
L’Ignorance c’est la Force.

 Georges Orwell - 1984 -


Truc 001

Vidéo : 1mn15 d’exitation...
http://www.greenpeace.org/france/getinvolved/act/j-aime-la-for-t


Truc 002

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-1073842,50-1087583,0.html

SANTÉ
Quinze médecins dénoncent l’abus d’antidépresseurs en France
LE MONDE | 25.08.08 | 15h31 * Mis à jour le 25.08.08 | 15h31

Quinze médecins, dont treize psychiatres, lancent un appel contre l’abus des antidépresseurs en France. Publié dans le numéro de septembre du mensuel Psychologies Magazine, le texte est signé notamment par Gérard Apfeldorfer, Boris Cyrulnik, Serge Hefez, William Lowenstein, Marcel Rufo et David Servan-Schreiber. Destiné à interpeller la société française, il dénonce "un triste record" et met en avant les dangers de cette surmédicalisation.

En s’appuyant sur une enquête de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur la période 2001-2003, les signataires rappellent que "21,4 % des Français ont consommé des médicaments psychotropes dans l’année, contre 15,5 % des Espagnols, 13,7 % des Italiens, 13,2 % des Belges, 7,4 % des Néerlandais et 5,9 % des Allemands".
Cette surconsommation a notamment été soulignée, en juin 2006, par une étude sur l’usage de médicaments psychotropes en France commandée par l’Office parlementaire d’évaluation des politiques de santé et cordonnée par Hélène Verdoux et Bernard Bégaud, tous deux chercheurs à l’Inserm et à l’université Bordeaux-II.

"ALTERNATIVES EFFICACES"

Les "troubles mentaux" représentent le quatrième poste des dépenses pharmaceutiques de l’assurance-maladie et se situent - avec 122 millions de boîtes vendues en 2005 - au deuxième rang en termes de prescriptions, derrière les antalgiques. De 300 millions d’euros en 1980, le montant remboursé par l’assurance-maladie pour ces produits a atteint 1 milliard d’euros en 2004. Un adulte sur quatre utilise un psychotrope au moins une fois par an. De plus, une vaste étude publiée au début de l’année a montré qu’en dehors des dépressions très sévères, les antidépresseurs les plus récents ne sont pas plus efficaces qu’un placebo.
Face à une surconsommation qui "augmente chaque année", les signataires de l’appel indiquent que leur "objectif n’est pas de remettre en question l’aide majeure apportée par ces molécules dans le traitement des pathologies mentales ni dans les situations de crise aiguë. Mais il nous semble nécessaire et urgent d’alerter l’opinion et les pouvoirs publics sur les dangers de cette surmédicalisation du mal-être et sur l’existence d’alternatives non médicamenteuses aussi efficaces". Ils précisent que "les techniques ayant fait leurs preuves pour soulager la douleur psychique non pathologique ne manquent pas : psychothérapie, phytothérapie, relaxation, méditation, activité physique..."

Paul Benkimoun
Article paru dans l’édition du 26.08.08

 © Le Monde.fr - 26.08.08 | 14h27

°°° Peut-être que le "Travailler moins - Vivre mieux" aiderait à diminuer la consommation de drogues ? °°°


Truc 003

°°° "Reporters sans frontière" vous en aurait-il parlé ? °°°

Pas de condamnation pour les assassins du cameraman de Reuters
publié le vendredi 15 août 2008
http://www.france-palestine.org/article9576.html

Le PCHR (Palestinian Centre for Human Rights) condamne la décision du tribunal israélien qui a blanchi les soldats qui ont tué le caméraman de Reuters

Le PCHR a fait jeudi 14 août un communiqué de presse condamnant le tribunal israélien et le procureur militaire pour avoir blanchi l’équipage d’un char qui a tiré un obus sur le véhicule de Reuters il y a 4 mois et qui a tué le cameraman de Reuters, Fadel Shana’a et plusieurs autres Palestiniens dans le camp de réfugiés de Al Boreij au centre de la bande de Gaza.

[1] Le procureur militaire a décidé mercredi 13 août que les soldats avaient agi conformément aux instructions de l’engagement sur le terrain [2].

Selon le PCHR, cette décision de justice reflète "l’échec chronique" d’Israël et de son armée à enquêter sur les centaines de crimes commis par les militaires (israéliens) contre les civils (palestiniens) et les journalistes dans les territoires occupés.

Le PCHR ajoute que cette décision souligne aussi la nécessité de s’adresser à la Cour internationale de Justice.

Selon le PCHR, depuis le début de la deuxième Intifada (Al Aqsa) en septembre 2000, les soldats israéliens ont tué 9 journalistes dont deux reporters internationaux et blessé 170 journalistes ou membres des médias.

http://fr.youtube.com/watch?v=CIwn8zZ7bI0
http://fr.youtube.com/watch?v=4HYoH3ReuyU&feature=related
http://fr.youtube.com/watch?v=yKuQ1HeQK8E&feature=related

Gaza - Les dernières images du caméraman Fadel Shana’a
http://tf1.lci.fr/infos/jt-tf1/reportages/0,,3824243,00-dernieres-images-cameraman-isarelien-fadel-shana-.html


Truc 004

Eco-Terre

Les fabricants ont caché la présence d’un élément radioactif dangereux
dans les cigarettes

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/348090.FR.php

En raison de la présence de polonium 210, un fumeur de 30 cigarettes par
jour s’expose à l’équivalent de 300 radios de poumons par an. (Reuters)

Les industriels du tabac auraient caché pendant une quarantaine d’année
la présence du polonium 210, un élément radioactif dangereux, dans les
cigarettes, affirme ce matin Le Figaro.

Morgann JEZEQUEL
LIBERATION.FR : jeudi 28 août 2008


L’étude de documents internes aux firmes du tabac, publiés dans
l’American Journal of Public Health, a permis de démontrer que ces
industriels connaissaient la présence d’un élément radioactif dangereux,
le polonium 210 dans les feuilles de tabac, les cigarettes et la fumée
de tabac, mais qu’ils n’ont jamais rien dit, indique ce matin le Figaro.
<http://www.lefigaro.fr/sante/2008/0...>

D’après Le Figaro, la présence de ce composé s’explique par
l’utilisation dans la culture de tabac d’engrais extraits d’une roche,
l’apathite, qui donne son arôme au tabac et qui contient du polonium.

Pourtant, le risque est énorme. Selon le journal, le polonium 210
(210Po) serait l’un des rares émetteurs de radiations alpha a n’avoir
jamais été utilisé en médecine en raison de sa dangerosité. Un fumeur de
30 cigarettes par jour s’expose à l’équivalent de 300 radios de poumons
par an.

C’est d’ailleurs le 210Po qui a été utilisé pour assassiner l’ex-agent
du KGB Alexander Litvinenko à Londres en 2006. Par inhalation, il
provoque des cancers du poumon.

Les chercheurs qui avaient été chargés par les industriels de monter des
laboratoires dans les années 1970 et 1980 pour étudier les rayonnements
émis par le polonium auraient rapidement été sommés de ne rien révéler,
ou même de détruire les résultats obtenus.


Truc 005

Zique :
Screamin’ Jay Hawkins and Gainsbourg - Constipation blues

http://fr.youtube.com/watch?v=ZvNO0BfBecc


Truc 006

20 août 2008
Bolivie, après le référendum
Evo Morales ou le triomphe silencieux
KAYNAK Emrah
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7023
 
Le président bolivien a remis en jeu son mandat présidentiel lors d’un referendum révocatoire pour contrer les velléités séparatistes et consolider son programme socio-économique. Sa très large victoire (63% en sa faveur) n’a eu qu’un faible écho dans le monde ; on n’ose imaginer de quelle façon une défaite aurait été tambourinée. Aussitôt la victoire confirmée, Evo a déclaré au grand dam de ses opposants politiques qu’il poursuivrait et approfondirait ses réformes.

La polarisation sociale suit en Bolivie la ligne de démarcation ethnique. Depuis toujours, les pouvoirs politiques et économiques sont concentrés dans les mains d’une minorité blanche installée dans les départements de l’est riches en hydrocarbures. Les nationalisations et la réforme agraire misent en oeuvre par le MAS (Movimiento Al Socialismo) qui visent à corriger cette anormalité cristallisent les antagonismes sociaux. Les indigènes sont sortis de la torpeur et de la passiveté qu’on leur attribue pour prendre leur destin collectif en main. Au vrai la lutte populaire ne date pas d’aujourd’hui. Des insurrections des mineurs, en passant par la guérilla du Che jusqu’aux luttes syndicales des cocaleros, il y a une continuité qu’Evo Morales lui-même revendique. La Bolivie est traversée depuis des décennies par des contradictions irrésolues : le pays accuse un coefficient d’inégalité effarant et est accablé par la pauvreté, l’analphabétisme et le racisme. La Bolivie ne souffre pas seulement d’un problème de répartition mais d’un problème de production et de reproduction des inégalités. La domination n’est pas exclusivement économique ; elle est aussi symbolique par l’accaparement de la culture, du savoir et du pouvoir. Les revendications légitimes des indigènes longtemps tenues muettes ont trouvé dans le chef d’un leader charismatique leur porte-voix.

Suite aux dernières consultations populaires relatives à l’assemblée constituante et à l’autonomie départementale qui ont renforcées Evo, l’opposition factieuse n’a eu de cesse de conspirer contre le pouvoir élu. La bourgeoisie nationale alliée aux impérialistes tente de saper par toutes les voies possibles les réformes structurelles engagées par le MAS quitte à scinder le pays. Les bourgeois plaident pour la démocratie bourgeoise et le système électoral tant qu’ils consacrent leurs privilèges. Dans le cas contraire, ils n’hésitent pas à prendre des libertés avec la légalité. Ils veulent changer les règles du jeu lorsque celles-ci ne les favorisent plus. Etre démocrate, c’est se soumettre au sort des urnes quoi qu’il en soit et surtout en cas de défaite. L’opposition vénézuélienne fait montre du même irrespect envers les valeurs démocratiques.

Les droits des indigènes ont été impitoyablement lésés pendant des siècles sans que ceux-ci s’en prennent à l’intégrité nationale. Les disparités régionales dans les élections sont courantes sans pour autant que le résultat général soit réprouvé. Les départements français qui n’ont pas voté pour Sarkozy ne réclament pas une plus large autonomie pour la cause.

Evo Morales n’use pas de la force mais de la persuasion. Son pouvoir n’est pas assis sur la crainte mais sur l’espoir. Il persuade par la raison, la diplomatie et l’exemple. Il pratique la philosophie des actes et son pouvoir n’en est que plus dangereux pour ses adversaires. Il est parvenu à mettre en place dans un contexte d’hostilité incessant des programmes d’instruction, de santé et d’alimentation inédits dans ce pays.

Incapables de le déloger par les voies électorales, ses ennemis intérieurs et extérieurs risquent d’être tentés par le complot et la subversion Gageons qu’il ait le temps de mener sa politique de développement social et de dignité à bien pour que tout coup de force devienne impossible.

Emrah KAYNAK

encor :
Victoire d’Evo Morales en Bolivie
26 août 2008 par André Le Corre
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=978

Raúl Zibechi : les nouvelles stratégies pour empêcher le processus démocratiques
Publié le 17 août 2008
http://socio13.wordpress.com/2008/08/17/raul-zibechi-les-nouvelles-strategies-pour-empecher-le-processus-democratiques/

Retour de la droite en Amérique latine
25 août 2008 par André Maltais
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=975


Truc 007

Source : http://www.solidariteetprogres.org/article4434.html

Brésil : George Soros veut légaliser la drogue
16 août 2008 - 15:54

15 août 2008 (LPAC) – Ces derniers mois, le méga-spéculateur
britannique George Soros a renforcé ses positions capitalistiques au
Brésil, achetant de nombreuses actions de Petrobras, géant du pétrole,
et de Vale, géant minier. Tout cet argent attire de nouveaux amis.

Ainsi, au mois d’avril dernier, la « Commission latino-américaine pour
la drogue et la démocratie » a vu le jour sous la direction de
Fernando Cardoso qui fut président brésilien de 1995 à 2003 et grâce
aux financements directs de Soros.

Partant du constat de l’échec des politique d’éradication de la
culture de la drogue et de leurs couts « exhorbitants », la commission
estime plus intéressant d’opter pour la décriminalisation de la
drogue, terme moins choquant que le mot légalisation.

Soros a réussi à attirer une palette de personnalités prestigieuses
pour donner un semblant de respectabilité à son opération : Cesar
Gaviria, l’ancien président colombien, ainsi que l’ancien président du
Mexique Ernesto Zedillo ont accepté de faire partie de la commission.

Parmi les principales organisations ayant contribué à la fondation de
cette commission, on trouve l’Open Society Institute de George Soros
et l’ONG Viva Rio, également financée par lui.

La commission sera dirigée par des membres du Transnational Institute
d’Amsterdam, une organisation elle aussi financée par Soros,
actuellement très engagé en faveur de la légalisation de la vente de
l’opium en Afghanistan.

En Amérique Latine, le Transnational Institute et l’Open Society
Institute avaient mobilisé les producteurs de coca dans les années 90
pour qu’ils se battent pour la légalisation. Un des dirigeants de
cette bataille fait aujourd’hui partie de la commission.

Parmi les autres membres notons la présence d’un ancien directeur du
Fonds mondial pour la nature WWF Brésil ainsi qu’un ancien candidat à
la présidentielle du Pérou, en occurrence un libéral forcené dont la
campagne avait été conseillé par Lord Mark Malloch Brown, grand ami de
George Soros et Barack Obama.

L’objectif de la commission est de provoquer une révolution
philosophique au sujet de la drogue. Il s’agit d’en finir avec la
vision « américaine », qui consiste à vouloir faire une « guerre à la
drogue » en substituant notamment la production de la drogue avec des
productions vivrières, pour « évoluer » vers la vision
anglo-hollandaise qui consiste —empire oblige— à abandonner toute
lutte contre le trafic et de se concentrer à « limiter les dégâts » de
ce qu’on prétend être simplement une phénomène sociologique qu’on
essaye de gérer pour le mieux.

Rappelons que le siège du Quantum Fund Nv de Soros se trouve dans les
Antilles néerlandaises, un paradis fiscal notoire pour le blanchiment
d’argent sale.

La mafia de Soros espère imposer sa vision dans les débats lors de
l’Assemblée générale de l’ONU cet automne.


George Soros : Magicien impérial et agent double (extrait)

par Heather Cottin, Covert Action Quarterly

http://resistance.chiffonrouge.org/spip.php?article19

Publié le samedi 20 janvier 2007

 extrait :

Il ne s’agit nullement d’un cas de trouble narcissique de la
personnalité ; voici, en fait, comment George Soros applique
aujourd’hui le pouvoir de l’hégémonie des Etats-Unis dans le monde. Les
institutions de Soros et ses machinations financières sont en partie
responsables de la destruction du socialisme en Europe de l’Est et dans
l’ancienne URSS. Il a également jeté son dévolu sur la Chine. Il a
également fait partie de toute cette entreprise d’opérations en tous
genres qui ont abouti au démantèlement de la Yougoslavie. Alors qu’il
se donne du philanthrope, le rôle du milliardaire George Soros consiste
à resserrer la mainmise idéologique de la globalisation et du nouvel
ordre mondial tout en assurant la promotion de son propre profit
financier. Les opérations commerciales et « philanthropiques » de Soros
sont clandestines, contradictoires et coactives. Et, pour ce qui est de
ses activités économiques, lui-même admet qu’il n’a pas de conscience,
en capitaliste fonctionnant avec une amoralité absolue.


George Soros, spéculateur et philanthrope Délits d’initié et coups d’État
Délits d’initié et coups d’État - 15 janvier 2004
http://djamazz.centerblog.net/3590721-George-Soros--speculateur-et-philanthrope-Delits-d-initie-et-coups-d-Etat

George Soros, spéculateur et philanthrope (extrait)

Archétype du spéculateur et prophète du « post-capitalisme », le financier et philosophe George Soros est à la fois craint et adulé. Responsable de krachs boursiers et mécène dans une cinquantaine de pays, il détient aujourd’hui une fortune évaluée à sept milliards de dollars et se propose de financer les campagnes contre George W. Bush alors même qu’il sauva Junior de la faillite en 1990 et continue à travailler avec son père au sein du Carlyle Group. Simultanémment actif dans de nombreux changements de régime, il est accusé d’être un paravent de la CIA.


La guerre secrète du misanthrope George Soros
11 août 2008
Par Leandra Bernstein (extrait)

« La démocratie et la société ouverte ne peuvent être imposées que de l’extérieur, parce que le principe de souveraineté fait obstacle à l’ingérence extérieure. (...) Certes, il est difficile de s’ingérer dans les affaires intérieures de pays souverains, mais il est important de reconnaître le problème. »

George Soros, “The Deficiencies of Global Capitalism”, in On Globalization, 2002
la totale :
http://www.solidariteetprogres.org/article4411.html


Truc 008

L’Argentine veut dépénaliser la consommation de drogue

AFP 30.07.08 | 17h32
http://mapinc.org/temp/18AjGI4YjcTq6.html
http://www.lepost.fr/article/2008/07/30/1233700_vers-la-depenalisation-de-la-consommation-de-drogue-en-argentine.html

Le gouvernement argentin va présenter avant la fin de l’année un projet de loi visant à dépénaliser la consommation de drogue et mieux combattre les trafiquants, a annoncé mercredi le ministre de la Justice Anibal Fernandez. "Ca ne me plait pas qu’on condamne quelqu’un qui est en situation de dépendance comme s’il était un criminel", avait déclaré mardi soir la présidente argentine Cristina Kirchner lors de la présentation d’une enquête nationale sur la consommation de stupéfiants et d’alcool. La possession et la consommation de drogue est un délit en Argentine et la majorité des procès concernent les consommateurs et non les trafiquants, même si les juges prononcent en pratique peu de condamnations à leur encontre. Le gouvernement "cherche une législation moderne, intelligente", dont l’idée est "d’appliquer une politique de soins" pour les personnes dépendantes et "de forte répression pour le trafic de produits ou substances illicites et contre le blanchiment de l’argent de la drogue", a expliqué le ministre de la Justice, interrogé par une radio argentine. Un comité scientifique d’experts, dirigé par un procureur spécialiste des enquêtes sur le trafic de drogue dans les bidonvilles de Buenos Aires, travaille déjà depuis trois ans à l’élaboration de ce projet. Selon l’enquête nationale présentée mardi par Mme Kirchner, le plus grave problème en Argentine est l’alcool, présent dans de nombreux délits, accidents de la route ou morts accidentelles, de manière nettement plus importante que la drogue. Le "paco", un dérivé peu coûteux de la cocaïne fait toutefois des ravages dans les bidonvilles où des bandes de narcotrafiquants font parfois la loi. L’Argentine est aussi un pays de transit et de trafic vers l’Europe ou les Etats-Unis. Environ 10% de la population masculine du pays (24% pour Buenos Aires) ont reconnu avoir déjà consommé de la marijuana, selon cette enquête.


Truc 009

De qui Bush est-il le pantin ?
essaye pour voir...
http://www.planetdan.net/pics/misc/georgie.htm


Truc 010

SOS soutien aux sans papiers : pétition à signer

http://comitesoutien.sospap.free.fr/petition/index.php?petition=2&signe=oui

Une déclaration récente du Ministre de l’Immigration, de l’Identité
Nationale et de l’Intégration, Brice Hortefeux, met en cause l’association
Sos Soutien Ô Sans Papiers.

Loin de faire l’unanimité dans son propre camp, cette offensive a pour but
de criminaliser et d’interdire toutes aides et tous soutiens aux familles
raflés et internées avec leurs enfants (pour "ne pas séparer les familles"
dixit le ministère qui reprend mots pour mots une déclaration de leurs
prédécesseurs de ...1943)

l’association Sos Soutien Ô Sans Papiers est accusée de provocation à la
destruction par incendie et de mise en danger des retenus et des personnes
travaillant dans les centres de rétention. Elle ne fait pourtant que
promouvoir le droit humain, dénoncer les conditions de rétention et réclamer
la fermeture des centres.

Nous appelons à renforcer rapidement le comité de soutien pour garantir la
liberté d’expression de chaque association.

MERCI DE SIGNER ET DE FAIRE TOURNER PAR MAILS, BULLETINS, ET
BOUCHE-A-OREILLES !

http://comitesoutien.sospap.free.fr/petition/index.php?petition=2


Truc 011

°°° Meyssan "Le Konspirationniste" sulfureusement pestiféré fait (encor) parler de lui... °°°

Opération Sarkozy :
comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan* - 19 JUILLET 2008 - (extrait)
http://www.voltairenet.org/article157210.html#article157210

Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.
.../...

La totale :
http://www.voltairenet.org/article157210.html#article157210

autres liens :
http://www.rue89.com/paristanbul/les-origines-ottomanes-du-president-sarkozy
http://www.turquieeuropeenne.eu/article2567.html
http://de.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080307065642AAb74pg
http://turquiepourlesnuls.blog.lemonde.fr/2007/12/26/une-precision-et-des-remerciements/


°°°°°°°°
Une manifestation pour la vérité sur les attentats du 11-Septembre se tiendra dimanche 7 septembre 2008 à 14h devant les institutions européennes (rond-point Schuman) à Bruxelles. Des personnalités comme l’eurodéputé Giulietto Chiesa ou l’ancien sénateur belge Pierre Galand y sont associées. Le professeur David Ray Griffin, retenu pour des manifestations similaires aux États-Unis, a adressé une lettre de soutien aux organisateurs.


°°°°°°°°
Le Falun Gong, arme de la CIA contre le « Grand dragon rouge »°°° 
par Thierry Meyssan
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-08-28%2006:29:00&log=invites


°°°°°°°°
Qui est vraiment Thierry Meyssan ?
http://www.prochoix.org/cgi/blog/index.php/2005/05/06/465-qui-est-vraiment-thierry-meyssan

Interview exclusive de Thierry Meyssan par ReOpen911 :
http://www.reopen911.info/11-septembre/interview-exclusive-de-thierry-meyssan-par-reopen911/#more-417

Thierry Meyssan : « l’internet est déjà un champ de bataille au sens militaire du terme »
* Publié par Jérôme Bouteiller le Mardi 29 Juillet 2008
Journaliste indépendant et auteur controversé, Thierry Meyssan s’appuie depuis de longues années sur le Net pour mener ses enquêtes et diffuser ses idées. Entretien exclusif avec l’auteur de l’Effroyable Imposture qui revient sur son engagement et son utilisation d’un outil internet, rattrapé par la censure...
http://www.neteco.com/153534-thierry-meyssan-internet-champ-bataille-sens-milit.html

autres liens :
George W. Bush accusé de meurtres - 3 août 2008
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20666

11 septembre 2001 : quelques faits méconnus :
http://yves.ducourneau.club.fr/119/diapo.html

http://www.humanite.fr/2008-08-05_International_Inquietants-labos-de-guerre
http://www.dedefensa.org/
http://www.silviacattori.net/article351.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9seau_Voltaire#cite_note-15
http://fr.wikipedia.org/wiki/Thierry_Meyssan
http://www.reopen911.info/News/2008/07/22/proces-en-france-et-en-belgique-ennemis-de-l%E2%80%99empire/
http://mai68.org/ag/437.htm

Révélations sur le Réseau Voltaire
Par Michel Sitbon, Gilles Alfonsi et Jean-Luc Guilhem - Mercredi 30 mars 2005
http://manuelruiz.canalblog.com/archives/2006/05/25/1947801.html

http://non-a-lintox.org/post/2008/08/12/Terrifiants-secrets-du-11-septembre-2001-%3A-enorme-travail-de-synthese-tres-interessant
http://www.reopen911.info/News/2008/06/12/les-etranges-propos-d%E2%80%99un-%C2%AB-specialiste-%C2%BB-du-terrorisme-de-l%E2%80%99afp/#comment-1252
http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=368615


Truc 012

Chavez déconseille les placements dans les banques américaines
10:23 | 06/ 08/ 2008
http://fr.rian.ru/world/20080806/115796312.html

BUENOS AIRES, 6 août - RIA Novosti.

Le président vénézuélien Hugo Chavez, connu pour ses diatribes contre la politique des Etats-Unis, a appelé mercredi à Buenos Aires à la création d’un nouvel ordre financier mondial, invitant à ne pas déposer d’argent dans les banques américaines.

"Je ne conseille à personne de placer son argent dans les banques américaines. Voyez ce qui se passe, tous les mois au moins une d’entre elles dépose son bilan. Nous traversons actuellement une crise financière mondiale, d’où la nécessité de créer un nouveau système économique et financier", a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse retransmise par la chaîne de télévision argentine C5N.

Selon M. Chavez, l’expérience de la collaboration entre les pays d’Amérique du Sud pourrait contribuer à la mise en place du nouveau système : le Venezuela est notamment prêt à rejoindre le projet de l’Argentine et du Brésil qui entendent partiellement renoncer au dollar dans les règlements réciproques au niveau des petites et moyennes entreprises.

Parmi d’autres exemples de la coopération, le chef de l’Etat a cité la création "accélérée" d’une banque russo-vénézuélienne pour financer les projets conjoints et la mise en place d’un fonds de développement sino-vénézuélien, qui sert à financer la construction d’infrastructures au Venezuela (chemins de fer, routes automobiles, logements, électricité, pétrochimie).

Un mois plus tôt, Hugo Chavez avait invité les dix-sept pays d’Amérique centrale et des Caraïbes à créer des institutions financières qui soient indépendantes du Fonds monétaire international (FMI), en collaboration avec la Russie, la Biélorussie, la Chine, l’Inde et l’Iran.


Truc 013

 
Film d’animation (la CIA et les poissons)
 
 
 
 
Inspiré d’un ancien manuel de la CIA, ce film d’animation d’Eric Ledune réalisé par Amnesty international illustre et explique la torture de façon pédagogique avec... des poissons.
http://www.dailymotion.com/video/x5vuhx_do-it-yourself_webcam


Truc 014

Une petite feuille verte nommée coca
 <http://premiereligne.ch/blog/2008/0...>

 * 04.08.2008

*La Bolivie et le Pérou ont vigoureusement rejeté le dernier rapport de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) qui, le 5 mars, leur a intimé l’ordre d’interdire la production et la consommation de la feuille de coca. Depuis 1961, la « communauté internationale » s’acharne sur cette plante. Elle sert, certes, de matière première à la fabrication de la cocaïne et alimente le narcotrafic. Mais elle possède aussi des vertus nutritives et pharmaceutiques reconnues.*

« Vous connaissez beaucoup de plantes, vous, qui fournissent plus de calcium que le lait, plus de fer que les épinards et autant de phosphore que le poisson ? » Mme Nieves Mamani est membre de l’une des six fédérations syndicales du Trópico de Cochabamba, dans le Chapare bolivien. Le chômage et le manque de compétitivité des autres produits agricoles l’ont contrainte, comme des centaines de milliers de paysans andins, à faire de la production de coca sa principale source de subsistance. « Tous nos espoirs se fondent sur la possibilité de la commercialiser partout dans le monde, précise Mme Mamani. Cela nous assurerait non seulement une sécurité économique, mais aussi la garantie de ne plus être à la merci des narcotrafiquants. » Oui, mais…

Une fois de plus, l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) (1) vient de qualifier la coca d’« illicite », dans son rapport du 5 mars dernier. L’OICS y appelle de nouveau « la Bolivie et le Pérou à envisager de modifier leur législation nationale pour supprimer ou interdire les activités contraires à la convention de 1961 [voir « Quelques étapes »], comme la mastication de la feuille de coca et la fabrication de maté de coca et d’autres produits contenant des alcaloïdes pour la consommation intérieure ou pour l’exportation (2) ».

Pour le gouvernement de M. Evo Morales, il s’agit d’un revers : depuis son élection en décembre 2005, le président bolivien est en effet bien décidé à convaincre la « communauté internationale » que la feuille de coca n’est pas un stupéfiant.

Cultivateur de coca dans les Yungas, autre grande région productrice, M. Emilio Caero souligne que jamais la coca ne serait stigmatisée comme elle l’est si les pays du Nord ne la consommaient pas sous forme de chlorhydrate de cocaïne : « Sans les Etats-Unis, la coca n’aurait pas été assimilée à une drogue. On paie le prix d’une pratique totalement étrangère à notre culture. »

Plante sacrée des Andes (3), la « mama coca » a en effet subi, au XXe siècle, les contrecoups du succès de ses nombreuses vertus. Utilisée à des fins religieuses et thérapeutiques pendant des millénaires par les civilisations inca et préinca, et, depuis des siècles, par les cultures amazonienne et guaranie, la petite feuille verte (Erythroxylon coca) s’est fait remarquer pour ses effets énergisants. Certes, les évangélisateurs la considéraient comme un produit démoniaque, motif de plusieurs conciles tenus à Lima (1551-1772). Pourtant, une fois mastiquée — ce qui décuple les rendements de la main-d’œuvre indienne soumise au travail forcé dans les mines —, ou consommée sous forme d’infusion ou de maté, la coca fera la fortune des conquérants espagnols… avant d’assurer celle de la plus célèbre boisson du monde, Coca-Cola (4) !

Ce sont surtout ses propriétés anesthésiques et analgésiques qui la porteront au pinacle de la science médicale, avec la découverte par Albert Niemann de l’alcaloïde cocaïne en 1858. Celui-ci représente moins de 1 % des quatorze alcaloïdes pouvant être extraits de la feuille de coca. Il constituera le principal médicament de la pharmacopée moderne — utilisé comme anesthésiant local en chirurgie ophtalmologique, mais aussi pour le traitement de maladies respiratoires telles que la tuberculose ou l’asthme (5) — jusqu’à ce que la molécule synthétique créée par le biochimiste allemand Richard Willstätter vienne le remplacer en 1923.

La feuille de coca perd alors la faveur du monde occidental. Pis, elle sera tenue pour responsable de l’addiction de millions de consommateurs, partout dans le monde, au chlorhydrate de cocaïne — la cocaïne. Une accusation qui lui vaut d’être interdite par les Nations unies à la commercialisation hors des frontières des pays producteurs.

Pour les chercheurs du réseau Transnational Institute, spécialisés dans l’analyse des politiques globales menées contre les drogues, la feuille de coca a été victime d’une double erreur : la confusion entre ses effets et ceux de la cocaïne ; son assimilation, avec la cocaïne, au modèle de dépendance physique des opiacés (6). « On pourrait argumenter qu’on pénalise la coca parce qu’elle est à la source de la cocaïne. Mais que dire alors des différentes espèces d’éphédra, dont aucune n’apparaît dans les conventions internationales, en dépit du fait que l’éphédrine est la matière première d’un immense marché d’amphétamines ; ou encore de l’écorce de sassafras, à partir de laquelle est extrait le safrole, matière première de l’ecstasy (7) ? »

« Il est vrai que la cocaïne peut être extraite de la feuille de coca, admet M. Caero. Encore faut-il, pour y parvenir, quarante et un produits chimiques dont les brevets appartiennent aux entreprises du Nord ! » Pour les experts du Transnational Institute, l’interdiction internationale qui pèse sur le commerce de la feuille de coca est « le fruit d’une politique injuste, fondée sur des données scientifiques erronées qui n’expriment que des préjugés culturels. Elle traduit un dogmatisme institutionnel ».

Depuis le milieu des années 1970, des études ont établi que la feuille de coca ne pouvait en aucun cas affecter le système nerveux (8). Libéré lors de la mastication, le peu de cocaïne contenu dans la feuille serait entièrement hydrolysé par le système digestif. Mieux : les bienfaits de l’arbuste ont été, à plusieurs reprises, confirmés par des analyses scientifiques. Des chercheurs de l’université Harvard ont ainsi mis en évidence, en 1975, que la valeur nutritionnelle de la feuille de coca est comparable à celle d’aliments comme le quinoa, la cacahuète, le blé ou le maïs. « En termes de nutrition, il n’y a pas de différences entre l’utilisation de la coca et la consommation directe d’aliments », affirment les auteurs du rapport (9).

Abondante en sels minéraux, fibres et vitamines, pauvre en calories, la feuille pourrait, selon eux, figurer parmi les meilleurs aliments du monde. Directeur de l’Institut de culture alimentaire andine du Pérou, le Dr Ciro Hurtado Fuentes (10) préconise ainsi son utilisation sous forme de farine, à même selon lui de venir à bout de la faim qui affecte encore 52,4 millions de personnes dans le sous-continent américain. Outre ses propriétés alimentaires, ses vertus thérapeutiques et pharmaceutiques ont eu l’occasion d’être démontrées. Une analyse de trois de ses alcaloïdes (cocaïne, cis-cinnamoylcocaine et trans-cinnamoylcocaine) par un organisme français, l’Office de la recherche scientifique et technique outre-mer (Orstom) (11), et par des laboratoires boliviens a en effet prouvé que la coca permettait non seulement de s’« adapter à la vie en altitude » — en stimulant l’oxygénation et en empêchant la coagulation du sang —, mais aussi de réguler le métabolisme du glucose (12).

Ces caractéristiques laissent présager toute une série de bienfaits, depuis le traitement du diabète jusqu’à la prévention de la maladie de Parkinson, en passant par son utilisation comme substitut à la cocaïne et au crack. Une étude approfondie des quatorze alcaloïdes de la feuille de coca pourrait donc s’avérer fort utile pour la science médicale. Pourtant, le champ de la recherche demeure fermé par l’interdit international frappant l’arbuste. Identifiée à l’état naturel comme une plante psychoactive, la feuille de coca est toujours victime de la confusion première avec « la blanche ».
Interdite par les instances internationales

Petit retour en arrière. En 1949, à la demande du représentant du Pérou auprès des Nations unies, une commission effectue une visite-éclair dans ce pays et en Bolivie pour « enquêter sur les effets de la mastication de la feuille de coca et sur les possibilités de limiter sa production et de contrôler sa distribution ». Avec un tel cahier des charges, les auteurs insisteront effectivement sur les effets dommageables de la feuille, tant pour le consommateur individuel que pour la nation productrice. Dans des conclusions hâtives, la commission accuse la mastication de la coca de provoquer malnutrition et « effets indésirables de caractère intellectuel et mental » chez les populations des régions andines.

Rendue également responsable de la pauvreté du sous-continent au motif qu’elle diminuerait la capacité de travail de ces populations, l’acculico (mastication de la coca) reste néanmoins qualifiée d’« habitude ». Mais, en 1952, le comité d’experts en pharmacodépendance de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) rectifie le tir. Il conclut que l’acculico « a toutes les caractéristiques d’une addiction (13) », addiction définie ensuite comme « forme de cocaïnomanie (14) ».

Au regard de la « communauté internationale », les effets de la feuille de coca viennent d’être assimilés à ceux du chlorhydrate de cocaïne. Il n’en faudra pas beaucoup plus pour qu’elle devienne une cible de choix. En 1961, c’est chose faite : sous la pression des Etats-Unis, le plus grand pays consommateur de cocaïne du monde (15), la feuille de coca est répertoriée par la convention unique sur les stupéfiants parmi les « plantes psychotropes » du tableau n° 1, c’est-à-dire capables de produire une drogue à l’état végétal. Elle est soumise à un régime de contrôle qui, selon les chercheurs du Transnational Institute, « dépasse de loin celui qui s’applique à de nombreuses plantes psychoactives, dont beaucoup sont plus propices à altérer la conscience, comme le kava-kava (Piper methysticum), le kratom (Mitragyna speciosa) et différents hallucinogènes (16) ».

Proscrite par toutes les instances internationales, la feuille de coca se voit dès lors interdite de production, d’industrialisation et de commercialisation. Seul son usage traditionnel est permis dans les frontières des pays où il existe des preuves de sa consommation ancestrale — en l’occurrence la Bolivie et le Pérou. Toutefois, deux acteurs de marque échappent à la règle commune et se voient curieusement protégés : l’industrie pharmaceutique américaine — pour produire de la cocaïne à usage médical — et la célèbre société Coca-Cola.

Tandis que la plante andine est associée à la cocaïne, ses consommateurs à des toxicomanes, et ses producteurs, bientôt, aux narcoterroristes, la « communauté internationale » lui déclare la guerre. Partout, les pays producteurs mettent en place des politiques d’éradication forcée. Pendant que le marché multimilliardaire de la cocaïne, comme auparavant celui des anesthésiques ou encore de boissons à base de coca, continue de faire la fortune de l’étranger, les principales victimes de cette politique sont les petits producteurs andins.

Les résultats des recherches menées par des laboratoires indépendants sont ignorés. Les demandes de révision du statut de la feuille de coca déposées par les gouvernements bolivien et péruvien échouent. Unique évaluation réalisée jusqu’à ce jour, le rapport de 1950 reste le critère de référence des Nations unies !

Un espoir naît cependant dans les années 1990 avec le lancement par l’OMS d’un programme ambitieux, en partenariat avec l’Institut interrégional de recherche des Nations unies sur la criminalité et la justice (en anglais United Nations Interregional Crime and Justice Research Institute, Unicri) : le projet « Cocaïne OMS-Unicri ». Avec quatre années d’enquête, quarante-cinq chercheurs internationaux associés, dix-neuf pays étudiés sur les cinq continents, il s’agit de la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet.

Soulignant les bienfaits pour la santé humaine de l’usage traditionnel de la feuille de coca et préconisant la réalisation de nouvelles recherches sur ses propriétés thérapeutiques, le rapport fait scandale lors de la 48e Assemblée mondiale de la santé réunie à Genève en 1995. Accusant l’étude de « plaider pour la cocaïne en argumentant que l’utilisation de la feuille de coca ne produisait pas de dommages perceptibles sur la santé physique ou mentale (17) », M. Neil A. Boyer, représentant des Etats-Unis auprès de l’OMS, menace de suspendre le soutien financier de son gouvernement si les conclusions du rapport sont officiellement adoptées. Celui-ci est aussitôt enterré.

Pour les pays andins, cette argumentation aura des conséquences funestes. Les années 1990 sont en effet marquées par la mise en application de politiques d’éradication de plus en plus répressives. En 1998, l’Assemblée générale des Nations unies est réunie dans le but de durcir la « guerre contre les drogues ». Sous la pression de Washington, elle valide le plan Dignité destiné à la Bolivie. Avec pour slogan « Coca zéro », défendu par le général Hugo Banzer, ce plan se traduira par l’éradication forcée et sans compensation des cultures de coca. La même année, le Congrès des Etats-Unis approuve le « projet d’élimination de la drogue dans l’hémisphère occidental », lequel inclut — en plus des hélicoptères et des programmes d’entraînement militaires divers du plan Colombie — un budget de 23 millions de dollars pour améliorer l’efficacité des herbicides utilisés dans ce pays afin d’éradiquer la coca. De nouveaux microherbicides sont testés en dépit des risques d’atteinte à l’environnement et la santé humaine.

On n’aura garde d’oublier qu’en Bolivie et au Pérou, comme plus tard en Colombie, la culture illégale, destinée au narcotrafic, est devenue une stratégie de survie en période d’ajustements structurels. Au Pérou, l’éradication forcée a exacerbé les conflits sociaux, alimenté la violence subversive (en particulier celle du Sentier lumineux), porté préjudice aux économies locales et détruit les forêts en provoquant une dispersion des cultures.

En Bolivie, pendant cette période, les affrontements se font quotidiens. Dans le Chapare, aucune distinction n’est opérée entre le trafiquant de cocaïne et le paysan. On dénombrera entre 1998 et 2002 trente-trois morts, cinq cent soixante-sept blessés, six cent quatre-vingt-treize détenus du côté des cocaleros, vingt-sept morts et cent trente-cinq blessés dans les rangs des forces armées (18). « Kawsachun coca, wanuchun yanquis ! », devient le cri de guerre des petits producteur : « Vive la coca, mort aux Yankees ! »

« La démocratie pour nous n’avait rien d’une démocratie, ce n’était qu’un totalitarisme derrière une vitrine démocratique, se souvient Mme Mamani. Nous avons été massacrés, torturés, emprisonnés. Ils pensaient nous affaiblir, nous diviser ; en réalité, c’est tout le contraire qui est arrivé. » Sans impact sur le marché mondial de la cocaïne, la stratégie de lutte contre le narcotrafic préconisée par les organisations internationales accélérera en effet la construction de la plus puissante organisation syndicale du pays — les six fédérations cocaleras du Trópico de Cochabamba. En 2005, le mouvement porte M. Morales, son dirigeant, à la présidence. Elu avec 53,7 % des voix, il devient le premier président cocalero de Bolivie et du monde. C’est sur lui que repose la dure tâche de convaincre les Nations unies de réviser le statut de la feuille verte des Andes.

Le projet « Cocaïne OMS-Unicri » reste présent dans les mémoires. Les cris d’alarme répétés de l’ambassadeur des Etats-Unis à La Paz, M. Philip Goldberg, laissent présager la manière dont la nouvelle politique bolivienne en matière de coca sera accueillie par Washington (lire « Atout économique pour la Bolivie »). Pour M. Jorge Alvarado, responsable de la mission diplomatique bolivienne au Venezuela, l’explication est simple : « Maintenir des exigences en termes de réduction des cultures et prétendre que notre gouvernement aide la production de stupéfiants permet au gouvernement des Etats-Unis de continuer à intervenir politiquement dans nos affaires intérieures. »Est-ce assez pour — avec l’appui implicite du l’OMS et de la « communauté internationale » — perpétuer une erreur qui a porté préjudice pendant un demi-siècle aux droits des peuples originaires de l’Abya Yala (19) ?

Source : Le Monde Diplomatique

(1) Organisme quasi judiciaire chargé de surveiller l’application des traités internationaux relatifs au contrôle des drogues. Les fonctions de l’OICS sont énoncées dans les traités suivants : convention unique sur les stupéfiants de 1961 ; convention de 1971 sur les substances psychotropes ; convention des Nations unies contre le trafic de stupéfiants et de substances psychotropes de 1988.

(2) Rapport consultable en ligne : www.incb.org/incb/fr /annual-report-…

(3) La culture de la coca se concentre essentiellement dans trois pays andins : la Colombie, qui totalise 50 % des surfaces cultivées avec 78 000 hectares ; le Pérou, 33 % ; la Bolivie, 17 % (OICS, 2007).

(4) Jusqu’à la première loi américaine sur les drogues et les aliments (Pure Food and Drug Act) de 1906, Coca-Cola incluait de petites quantités de cocaïne dans sa boisson. Ensuite, la cocaïne a été remplacée par la caféine, mais tous les autres alcaloïdes de la coca ont été conservés.
(5) D’autres, notamment Sigmund Freud, l’utiliseront également pour ses vertus aphrodisiaques.
(6) La cocaïne comme les autres stimulants ont des effets d’abord psychiques : www.caat.online.fr/t
(7) Drogas y conflicto, n° 13, Transnational Institute, Amsterdam, mai 2006.
(8) Voir, en plus des études citées : T. Plowman et A. Weil, « Coca pests and pesticides », Ethnopharmacol, octobre 1979 ; Coca Médica, año 1, n° 1, Lima, septembre 2006.
(9) J. A. Duke, D. Aulik et T. Plowman, « Nutritional value of coca », Botanical Museum Leaflets, Harvard University Press, vol. 24, 1975.
(10) Ciro Hurtado Fuentes, Harina de coca : solución prodigiosa del hambre-malnutrición en el Perú y países andinos, INCAA, Lima, 2005.
(11) L’Orstom est devenu l’Institut de recherche pour le développement (IRD) en 1984.
(12) E. Caceres, R. Favier et L. Guillon (sous la dir. de), « Coca chewing for exercise : Hormonal and metabolic responses of nonhabitual chewers », Journal of Applied Physiology, vol. 81, n° 5, p. 1901-1907, novembre 1996.
(13) OMS, Technical Report Series 57, mars 1952, section 6.2, p. 10.
(14) OMS, Technical Report Series 76, mars 1954, section 6, p. 10.
(15) Selon le rapport de l’OICS du 1er mars 2006, 13 millions de personnes environ consomment de la cocaïne dans le monde ; elle occupe le deuxième rang des drogues en Amérique du Nord (2,3 millions de consommateurs).
(16) Transnacional Institute, ibid.
(17) « Forty-eight World Health Assembly, summary records and reports of committees », Genève, 1er-12 mai 1995, p. 229.
(18) Conaltid, « Estrategia de lucha contra el narcotráfico y revalorización de la hoja de Coca, 2007-2010 », La Paz, décembre 2006.
(19) Nom donné par les ethnies kunas de Panamá et de Colombie au continent américain avant l’arrivée de Christophe Colomb. Signifie littéralement « terre vive » ou « terre florissante ».


Truc 015

°°° Nucléaire Niouzes °°°

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 830 associations
Communiqué de presse du 29 août 2008
Contact presse : 06.64.100.333
http://www.sortirdunucleaire.org/

Belgique, Espagne, Allemagne, Autriche, Slovénie, Ukraine, France…
L’Europe frappée par des accidents nucléaires

Interdiction aujourd’hui de consommer des légumes et du lait à Fleurus en Belgique !

La France, qui a passé un été très radioactif avec de multiples évènements en particulier au Tricastin, est loin d’être le seul pays d’Europe frappé par les incidents et accidents nucléaires. Des scandales de grande ampleur font même la UNE actuellement dans certains pays.

En Belgique, un accident de niveau 3 s’est produit le 24 août à l’Institut des radioéléments (IRE) de Fleurus. Comme d’habitude dès qu’il s’agit de nucléaire, l’alerte a été donnée en retard, les conséquences ont d’abord été minimisées par l’Agence fédérale belge de Contrôle nucléaire (AFCN), mais on apprend aujourd’hui que la fuite radioactive est plus importante qu’annoncé au départ et que la consommation des légumes du jardin et du lait est maintenant interdite, en attendant peut-être de nouvelles révélations...

En Espagne, un important incendie s’est déclaré, le 24 août aussi, à la centrale nucléaire Vandellos II (Catalogne) qui est arrêtée depuis. Une trentaine d’incidents ont eu lieu depuis le début de l’année dans les centrales espagnoles. En avril dernier, on a appris qu’une fuite radioactive avait eu lieu 6 mois plus tôt (!) à la centrale d’Asco I (Catalogne) dont l’exploitant encourt de lourdes sanctions.
 
En Allemagne à Asse, la population a appris fin juin qu’une contamination de grande ampleur était en cours depuis des années dans une mine de sel ou 126 000 fûts de déchets nucléaires ont été stockés. La mine était présentée comme "stable depuis 70 millions d’années" et "quasi-imperméable", mais les déchets baignent aujourd’hui dans un véritable lac souterrain dont la contamination menace de grandes nappes phréatiques.
 
En Autriche, un incident s’est produit dans la nuit du 2 au 3 août dans les laboratoires de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), à 35 km de Vienne. Ce n’est que par chance qu’un accident grave n’a pas eu lieu.
 
En Ukraine, une fuite d’eau radioactive a provoqué l’arrêt d’un réacteur à la centrale nucléaire de Rivné (ouest de l’Ukraine) le 10 juin.
 
En Slovénie, une fuite radioactive le 4 juin à la centrale nucléaire de Krsko a entraîné une alerte européenne (les 26 autres pays de l’Union ont été contactés en urgence) avant que la gravité de la situation ne soit minimisée, sans que personne ne sache vraiment ce qui s’était passé.
 
La France, enfin, a été frappée cet été par de multiples incidents à la Socatri-Areva (Bollène, Vaucluse ; grave fuite d’uranium le 7 juillet), à la FBFC-Areva (Romans-sur-Isère, Drôme ; découverte le 18 juillet de contaminations par une canalisation rompue depuis des années), à la Centrale nucléaire EDF du Tricastin (Drôme ; 100 salariés contaminés le 23 juillet) et à celle de St-Alban (Isère ; 15 salariés contaminés le 20 juillet), à nouveau à la Socatri-Areva (aveu le 6 août de rejets illégaux depuis des semaines de carbone 14 radioactif) et à la Comurhex-Areva (Pierrelatte, Drôme ; aveu le 21 août de contaminations par une canalisation rompue elle aussi depuis des années).
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire " appelle l’opinion publique internationale à prendre conscience de la gravité des contaminations déjà occasionnées par l’industrie nucléaire, et de la possible imminence d’une véritable catastrophe nucléaire dont les conséquences seraient incommensurables. Il ne faut pas faire confiance aux diverses "autorités de sûreté", qui contribuent à cacher la vérité, et il faut fermer les installations nucléaires avant que le pire ne se produise.

Contact presse : 06 64 100 333.

autre lien :
http://dutron.wordpress.com/2008/08/29/fleurus-belgique-espagne-allemagne-ukraine-slovenie-france-sortir-du-nucleaire/


Truc 016

Radio France Internationale licencie son journaliste pro-arabe Richard Labévière.
http://www.republique-des-lettres.fr/10492-richard-labeviere.php

Richard Labévière est journaliste à Radio France Internationale (RFI) et auteur de plusieurs ouvrages sur le Proche-Orient : Les Dollars de la terreur (1999), Bethléem en Palestine (avec Pierre Péan, 2000), Oussama Ben Laden (2002) et Le grand retournement (2006). On lui doit aussi d’avoir participé à la rédaction du Dictionnaire Mondial de l’Islamisme et, plus récemment, d’avoir co-écrit avec le philosophe Bruno Jeanmart un Bernard-Henri Lévy ou La règle du Je (2007). À titre d’Éditorialiste, Grand reporter, Rédacteur en chef et animateur de l’émission "Géopolitique", Richard Labévière couvre depuis longtemps pour RFI l’actualité du Proche-Orient, dont notamment le conflit israélo-palestinien. S’il est toujours attentif à respecter les faits, il n’hésite toutefois pas à exprimer certaines positions pro-arabes et à révèler les quelques vérités politico-historiques qui fâchent Israël. Cela lui vaut d’être dans la ligne de mire des militants sionistes qui, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy à l’Elysée, disposent désormais d’un vaste réseau d’influence dans les grands médias français, qu’ils soient publics ou privés, de droite comme de gauche.
Richard Labévière n’a donc pas échappé à l’actuelle chasse aux sorcières visant à écarter de la profession, le plus souvent sous de très nauséabonds procès en antisémitisme, tout journaliste ne diffusant pas la propagande pro-israélienne officielle. Il n’a en effet pas fallu longtemps à la nouvelle holding de l’audiovisuel extérieur mise en place ce printemps par l’Elysée, France Monde, dont les rênes ont été confiées au publicitaire Alain de Pouzilhac et à la journaliste Christine Ockrent — compagne à la ville du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner — pour faire taire la voix non-conforme de Richard Labévière. Après huit années de service, il vient purement et simplement d’être licencié de Radio France Internationale pour "faute grave". Quelle faute ? la diffusion, non-autorisée par la direction de la rédaction, selon les dires de celle-ci, d’une interview exclusive de Bachar al-Assad réalisée à Damas juste avant la venue en France du président syrien. Pour RFI, c’est en effet une grave faute professionnelle d’obtenir un entretien exclusif avec un chef d’Etat.
Richard Labévière n’accepte pas ce licenciement qu’il juge abusif, d’autant qu’il semble avoir été décidé arbitrairement par Alain de Pouzilhac sans même la tenue normale d’un Conseil de discipline. Pour le journaliste, qui a déjà été écarté de certaines de ses fonctions à RFI après avoir soutenu son collègue Alain Ménargues — auteur de deux livres anti-israéliens (Les Secrets de la guerre du Liban et Le Mur de Sharon) et contraint du coup à la démission sur ordre de l’ambassadeur d’Israël en France —, il s’agit ni plus ni moins d’un "licenciement politique" pour "délit d’opinion". Dans une vidéo diffusée sur internet (Voir ci-contre), Richard Labévière dénonce l’actuelle "orwellisation de la presse française" ainsi que "la volonté d’imposer une lecture unique, néo-conservatrice et inconditionnellement pro-israélienne des crises et des relations internationales". [...] "Défendre la liberté d’expression et les droits de l’homme face à leurs violations caractérisées en Chine ou ailleurs, c’est bien, à condition de s’appliquer à soi-même ces beaux principes et de commencer par balayer devant sa porte", ajoute-t-il. Un comité de soutien dénonce aussi cette nouvelle atteinte au pluralisme journalistique. Une pétition de soutien (www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/) a été lancée et le Conseil des Prudhommes a été saisi du dossier.
Après le licenciement du caricaturiste Siné par Charlie-Hebdo, l’affaire Richard Labévière illustre le climat de "Maccarthisme" pro-israélien qui règne désormais au sein des rédactions. Nombreux sont en effet les journalistes menacés de voire leur carrière brisée s’ils abordent les questions du Proche-Orient de façon trop indépendante. Certains d’entre eux ont même été menacés de mort par les ligues juives extrêmistes qui flirtent maintenant ouvertement avec la droite raciste la plus réactionnaire et la plus violente tout en bénéficiant d’une étonnante tolérance du Ministère de l’Intérieur. Et la terreur fonctionne puisque l’inquisition, la diffamation, la censure et la désinformation la plus éhontée sont désormais de mise sur les questions israélo-arabes dans l’ensemble de la presse française dite "de référence". Outre la placardisation des journalistes récalcitrants, de nombreux intellectuels — de Pascal Boniface à Edgar Morin en passant par Alain Badiou, Alfred Grosser, Pierre Péan, Philippe Cohen, Jacques Bouveresse, José Bové, Sami Naïr, Daniel Mermet, Charles Enderlin, Noam Chomsky, Pierre Bourdieu, Danièle Sallenave, Rony Brauman, Michel Wieviorka, etc... — sont aussi régulièrement traînés au banc d’infamie simplement pour avoir osé critiquer la désastreuse politique d’Israël.
Le temps où les intellectuels juifs menaient des combats éclairés, contestant l’idée même d’un "Etat juif" et défendant ardemment la liberté d’expression et d’opinion, est bel et bien révolu.
Copyright © N. B. / La République des Lettres, vendredi 22 août 2008
 
Autres liens :
Licenciement de Richard Labévière, rédacteur en chef à RFI
http://www.acrimed.org/article316.html

29 AOÛT 2008
Pourquoi les époux Kouchner veulent-ils la tête de Richard Labévière ? (Extrait)
La direction du pôle audiovisuel public extérieur de la France a signifié son licenciement à Richard Labévière, rédacteur-en-chef à Radio France Internationale (RFI). Cette décision soulève une tempête dans l’audiovisuel public, mais aussi aux Affaires étrangères et à la Défense, tant elle semble motivée par des considérations exclusivement politiques.
La totale :
http://www.voltairenet.org/article157941.html

Une pétition de soutien peut être signée en ligne.
http://www.ipetitions.com/petition/Labeviere2008/index.html

Richard Labévière dénonce l’orwellisation de la presse française
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=20762


Truc 017

Le secret des J.O.
Les dossiers de l’Esprit Frappeur
Août 2008 • n°1
http://iso.metric2.free.fr/www/spip.php?article728 

4 milliards d’humains regardent les JO, nous dit-on... quatre milliards pour "One word, one dream"...

Si on enlève au tiers restant les aveugles, les bébés, les malades à l’hôpital, les alpinistes et les vacanciers dans les aéroports, on ne doit pas être beaucoup à délibérément ignorer la grand’messe...

Peut-être parmi ces hérétiques certains seraient heureux d’apprendre la sortie en kiosque du n° 1 des "Dossiers de l’Esprit frappeur", Le secret des JO : quelques textes choisis pondus par les esprits fondateurs de l’olympisme antique et surtout moderne : le baron de Coubertin ( "Nous en venons donc à la conclusion que le sport est une excellente préparation physique au service militaire, qu’il peut engendrer ou fortifier des qualités morales nécessaires au soldat" ) ; l’abbé Didon ( "Quand nous aurons battu les intellectuels – l’heure approche, car le muscle triomphe – nous verrons disparaître des boulevards ces romans dont on s’empoisonne. Quelle belle victoire !") ou encore Maurras ("Bien loin d’étouffer les passions patriotiques, tout ce faux cosmopolitisme du Stade ne fait que les exaspérer. Je suis loin de m’en plaindre. […] On le voit, les patries ne sont pas encore détruites. La guerre, non plus, n’est pas morte. […] Les Bismarck à venir ont encore de la carrière.") .

Vous trouverez aussi les JO année par année depuis 1896, avec les performances des athlètes et des pouvoirs en place : les "Jeux anthropologiques" de Saint Louis en 1904, où l’on se moque des manières de quelques poignées de métèques qu’on a fait venir du monde entier (Philippins, Pygmés, Indiens ou Turcs...), la façon dont le Front populaire de 1936 refuse son soutien aux JO de Barcelone pour envoyer une délégation à Berlin faire le salut nazi devant Hitler, et comment le putch de Franco intervient le jour même de l’ouverture des JO républicains, les empêchant de se tenir ; ou encore le massacre par l’armée mexicaine de 200 à 300 étudiant à Tlatelolco quinze jours avant les JO de 1968...

Le secret des J.O.

228 pages • 7,50 euros

Les dossiers de l’Esprit Frappeur • Août 2008 • n°1


Truc 018

°°° dans l’article suivant, l’Anarchie a bon dos... :
rappel :
Le poète Armand Robin (1912-1961) définit "l’anarchiste" comme celui qui est "purifié volontairement,
par une révolution intérieure, de toute pensée et de tout comportement pouvant d’une façon quelconque
impliquer domination sur d’autres consciences".
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anarchie   °°°

___

Mutation de l’appareil militaire français :
Adaptation aux besoins d’une guerre permanente mondialisée
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=20080805&articleId=9741
Mondialisation.ca, Le 5 aout 2008

Extrait :
.../...
La France renforce son dispositif en Afghanistan sur fond de dégradation de la situation militaire

Les troupes françaises rejoignent l’Afghanistan à un moment critique. Les Talibans, où ceux qualifiés de tels, sont loin d’être éliminés après 7 année de combats. Ils passent même à l’offensive, obligeant parfois les troupes de l’OTAN à céder du terrain, voire à abandonner des camps militaires. En juin 2008, à Kandahar 1000 prisonniers se sont évadés collectivement dont 400 talibans. Le Porte parole de l’OTAN en Afghanistan[19] constate « qu’Il y a eu plus de combats en 2008 qu’en 2007. » Au mois de juin, 49 soldats étrangers sont morts en Afghanistan. C’est le mois le plus sanglant pour la force internationale déployée sur place depuis 2001. Pour la deuxième fois, le décompte mensuel des morts militaires étrangers en Afghanistan est supérieur à celui de l’Iraq. 513 soldats américains sont morts en Afghanistan de 2001 à juin 2008 (4 086 en Iraq depuis 2003)[20]. Toutes nationalités confondues, 900 soldats de la coalition sont morts en Afghanistan[21]. La France arrive au 8ème rang pour les pertes (au nombre de 14) sur 40 nations présentes. Alors que ces hommes n’étaient pas stationnés dans les zones les plus dangereuses et que leurs missions n’étaient pas les plus exposées.

La situation est telle que beaucoup parlent d’échec en Afghanistan et recherchent des solutions expérimentées ailleurs et parfois hier : en Algérie[22] pour le passé avec les hélicoptères et la lutte contre la guérilla, ou aujourd’hui en Colombie. La revue de l’OTAN publiait, ainsi, dernièrement un article intitulé « « Les défis pour l’Afghanistan : l’expérience de la Colombie est riche en enseignements » [23] dans lequel le lecteur pouvait lire ceci : « Il est bon que les personnes impliquées dans la consolidation du contrôle territorial dans des environnements caractérisés par des menaces complexes comme la Colombie ou l’Afghanistan partagent régulièrement leurs expériences et leur expertise, faute de quoi des espaces voués à l’anarchie continueront à alimenter le terrorisme et le crime ».
.../...

La totale :
http://www.mondialisation.ca/index.php?context=viewArticle&code=20080805&articleId=9741

Voir aussi :
Afghanistan : l’expérience de l’URSS négligée ?
Publié 29 août 2008
http://socio13.wordpress.com/2008/08/29/afghanistan-lexperience-de-lurss-negligee/

10 soldats morts et des questions
Le 28 août 2008, Auteur : Garçon
http://cafecroissant.fr/2008/10-soldats-morts/

Pour le retrait immédiat d’Afghanistan !
mercredi 20 août 2008, par Olivier Bonnet
http://www.plumedepresse.com/spip.php?article953

Troupes françaises hors d’Afghanistan !
Manifestation SAMEDI 6 SEPTEMBRE à Paris
TOUS PLACE DU CHATELET A 14H30


Truc 019

Libération d’Ingrid Betancourt : ce que ne dit pas la version officielle
http://www.mediapart.fr/journal/france/040708/liberation-d-ingrid-betancourt-ce-que-ne-dit-pas-la-version-officielle

Extrait :
Hollywood aura du mal à scénariser la libération d’Ingrid Betancourt. Le gouvernement colombien, avec l’aimable participation des Etats-Unis et d’anciens des services secrets israéliens, s’est déjà chargé de nous offrir un véritable conte de fées, prenant parfois les allures d’une bluette de série B. Les médias prennent leurs lecteurs et leurs téléspectateurs pour des imbéciles en persistant à raconter sans le moindre recul, sauf celui de notre confrère Gilles Perez, et avec des trémolos dans la voix, le succès de « l’opération militaire » réussie par l’armée colombienne.
.../...
la suite :
http://www.mediapart.fr/journal/france/040708/liberation-d-ingrid-betancourt-ce-que-ne-dit-pas-la-version-officielle

autre liens :
Ingrid Betancourt : la manipulation
vendredi 4 juillet 2008, par Olivier Bonnet
Ingrid b : "C’est à lui que je dois le fait d’être ici avec mes enfants. Je suis admirative de son audace et de son intelligence", a déclaré à propos de Nicolas Sarkozy Ingrid Betancourt après sa libération, dans une interview accordée à RTL. Manifestement, sa détention a gravement altéré son discernement ! Remarquez, elle dit aussi avoir été libérée grâce à dieu et la vierge Marie...
http://www.plumedepresse.com/spip.php?article411

INGRID STORY : la nouvelle saga de l’été
Les médias se régalent de la libération d’ Ingrid Betancourt comme de la sortie d’une ex-lofteuse. Quand la politique n’est plus qu’une affaire de communication, la réalité finit par ressembler à une fiction.
http://www.contre-feux.com/debats/politiqued/betancourt-medias-et-politiques-pourquoi-une-telle-extase-collective/ingrid-story-la-nouvelle-saga-de-lete.php

"Les médias ont joué un rôle crucial"
En aurait-on trop fait ? Deux semaines après la libération d’Ingrid Betancourt, l’indigestion médiatique guette. Et pourtant à en croire Armand Burguet, coordinateur des comités internationaux de soutien à la Franco-Colombienne, le rôle des médias a été essentiel. Pour Ingrid, mais aussi pour tous les autres otages des FARC.
http://www.contre-feux.com/debats/politiqued/betancourt-medias-et-politiques-pourquoi-une-telle-extase-collective/les-medias-ont-joue-un-role-crucial.php


°°°°°°°°°°°°

Colombie : la Cour suprême dénonce à la CPI
un "complot" d’Uribe la visant
AFP 25.08.08 | 21h10

La Cour suprême de Colombie a annoncé lundi qu’elle allait dénoncer à
la Cour pénale internationale (CPI) un "complot" fomenté par le
gouvernement visant à discréditer la plus haute instance judiciaire
du pays à la suite de l’arrestation de nombreux hommes politiques
liés au pouvoir. "Il y a un complot d’un secteur du gouvernement
colombien lié aux paramilitaires pour discréditer la Cour suprême de
justice. Nous dénoncerons cette stratégie devant le procureur de la
CPI", l’Argentin Luis Moreno-Ocampo, en visite en Colombie de lundi à
mercredi, a déclaré le président de la Cour, Francisco Ricaurte. Un
bras de fer oppose le président colombien Alvaro Uribe et la Cour
suprême qui soupçonne environ 60 parlementaires de liens avec les
groupes paramilitaires d’extrême droite dans le cadre du scandale dit
de la "para-politique". La plupart sont des membres de formations
soutenant M. Uribe au Congrès. Une trentaine d’entre eux ont été
arrêtés. Le juge Ricaurte a dénoncé la tenue, au palais présidentiel
à Bogota, de réunions entre des conseillers du président Uribe et un
avocat d’un chef paramilitaire extradé vers les Etats-Unis, une
information révélée lundi par l’hebdomadaire colombien Semana. Lors
d’une conférence de presse lundi, Uribe a reconnu avoir autorisé la
réunion et a accusé des magistrats de la Cour suprême d’avoir
instruit avec des critères politiques et non judiciaires. "En
Colombie, il existe un trafic de témoins et de témoignages, c’est
grave, il s’est exercé contre le président de la République", a-t-il
dit. "Il n’est pas de notre intérêt de salir les magistrats, il est
de notre intérêt d’être assurés que la politique de lutte contre la
criminalité est impartiale, sans manipulation de témoins", a ajouté
Alvaro Uribe, habitué à accuser le pouvoir judiciaire de vouloir le
faire tomber. M. Moreno-Ocampo doit examiner pendant sa visite en
Colombie la question de l’extradition de paramilitaires vers les
Etats-Unis et "chercher des informations à propos des enquêtes et des
procédures visant des militaires et des politiciens en Colombie, y
compris des membres du Congrès, qui auraient joué un rôle dans les
crimes commis par les paramilitaires et les milices" d’extrême
droite, avait indiqué la CPI dans un communiqué. Bogota a extradé 13
chefs des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Les quelque 32.000
combattants de ces milices d’extrême droite ont rendu les armes à la
suite d’un accord avec le gouvernement, qui limite à 8 ans de prison
au maximum les condamnations par la justice en cas d’aveux, même pour
les massacres commis. Ces milices avaient été constituées il y a
trente ans par les grands propriétaires terriens avec la
bienveillance des autorités pour défendre leurs intérêts face aux
guérillas d’extrême-gauche des Forces armées révolutionnaires de
Colombie (Farc) et de l’Armée de libération nationale (ELN). Les
paramilitaires sont progressivement devenus des trafiquants de drogue.


Attachment : http://mapinc.org/temp/27qTWo2pmoNt2.html


Truc 020

Affaire Clearstream : Le Monde lave plus blanc (Extrait)
Marie-Anne Boutoleau
Publié le lundi 25 août 2008

Acrimed ne s’était jusqu’alors pas donné les moyens d’intervenir sur l’affaire Clearstream. Nous avons eu tort. Denis Robert subit depuis huit ans le harcèlement judiciaire de cette « banque des banques » luxembourgeoise sur laquelle il a mené une longue enquête, qui a donné lieu à la publication de trois livres [1] et à la réalisation de deux films [2].

La parution dans un numéro récent du Monde d’une interview du patron du groupe est l’occasion pour nous d’évoquer – enfin – cette affaire, sur laquelle nous reviendrons. Car si sur le fond, Acrimed, qui n’a pas réalisé de contre-enquête, préfère ne pas se prononcer, il y a beaucoup à dire de la manière dont cette affaire a été traitée, par les médias dominants en général et Le Monde en particulier.

.../..

La totale :
http://www.acrimed.org/article2954.html


Truc 021

Siné va lancer son hebdomadaire satirique le 10 septembre
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/la_bande_de_sinet/index.html
27.08.08 | 12h07

Le dessinateur Siné, licencié de Charlie hebdo après une chronique sur une supposée conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, va lancer le 10 septembre un nouvel hebdomadaire satirique, baptisé Siné hebdo, a-t-il indiqué mercredi à l’AFP, confirmant une information du Monde.

« Ce sera un journal d’humour, libertaire, ce qu’aurait dû être Charlie s’il était resté dans la tradition initiale », a déclaré le caricaturiste, précisant qu’il travaillait encore sur la maquette.

Sur son blog, Siné définit son nouvel hebdomadaire comme « un canard qui ne respectera rien, n’aura aucun tabou, chiera tranquillement dans la colle et les bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs ».

Siné a réuni une « quarantaine de collaborateurs » - dessinateurs, journalistes, auteurs... - qui ne seront pas forcément réguliers, a-t-il précisé.

Siné en sera le directeur et le gérant, tandis que sa femme, Catherine Sinet, sera rédactrice en chef.

L’hebdomadaire sera vendu au prix de 2 euros et ne comportera pas de publicité, a indiqué le caricaturiste, qui a lancé un appel aux dons sur son blog pour soutenir ce lancement.

Dans une chronique publiée le 2 juillet par Charlie hebdo, Siné ironisait sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, fils du président de la République, avant son mariage annoncé par la presse avec la fille du fondateur des magasins Darty. Taxé d’antisémitisme, ce qu’il a réfuté, il avait ensuite été licencié de l’hebdomadaire satirique.


°°°°°°°°

« Il n’y aura pas un mot sur Val ni sur “Charlie” dans “Siné Hebdo” »
Par BibliObs.com (extrait)
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/08/27/il-ny-aura-pas-un-mot-sur-val-ni-sur-charlie-dans-sine-hebdo

BibliObs était le premier à l’annoncer ce matin : après avoir quitté « Charlie Hebdo » le 12 juillet dernier - et plus de quarante ans après « Siné Massacre » - Bob Sinet , alias Siné, lancera le 10 septembre un nouvel hebdo, qui promet d’être « un canard qui ne respectera rien » et qui « chiera tranquillement dans la colle et les bégonias sans se soucier des foudres et des inimitiés de tous les emmerdeurs ». Son titre ? « Siné Hebdo », tout simplement. Le caricaturiste et sa femme Catherine, future rédactrice en chef, ont accepté de nous donner quelques explications

.../...
La totale
http://bibliobs.nouvelobs.com/2008/08/27/il-ny-aura-pas-un-mot-sur-val-ni-sur-charlie-dans-sine-hebdo


°°°°°°°°°

L’honneur perdu de “Charlie Hebdo”
Le 24 juillet 2008 à 18h30 
.
LE FIL IDéES - Par Stéphane Mazurier, historien (*)
http://www.telerama.fr/idees/l-honneur-perdu-de-charlie-hebdo,31865.php

Siné, dessinateur historique de Charlie Hebdo, renvoyé par son directeur, Philippe Val. Motif invoqué : antisémitisme. Depuis deux semaines, cette décision a suscité énormément de réactions. Une pétition de soutien à Siné a recueilli dans un premier temps 2 000 signatures, parmi lesquelles celles d’Edgar Morin, de Gisèle Halimi, de Guy Bedos, mais aussi de confrères dessinateurs comme Willem, Gelück ou Pétillon. Par ailleurs, Philippe Val a reçu le soutien d’organisations de lutte contre le racisme et l’antisémitisme, telles que la LICRA ou SOS Racisme, mais aussi du philosophe Bernard-Henri Lévy, dans une tribune publiée par Le Monde. Mon propos n’est pas ici de revenir sur les circonstances de ce renvoi, sur ses causes réelles et supposées, mais de montrer, en tant qu’historien, comment cet acte constitue une des ultimes étapes visant à transformer un journal libertaire et insolent en un bréviaire moraliste et politiquement correct. Cette mutation radicale s’est opérée dans plusieurs directions, que nous allons successivement détailler.

Première orientation : faire preuve de révisionnisme historique. Philippe Val s’efforce depuis plus de quinze ans à travestir l’histoire du premier Charlie Hebdo, celui des années 1970. Certes, plusieurs noms illustres de la grande époque (Cabu, Wolinski, Willem) y signent encore des articles et des dessins, mais ce n’est plus leur journal. Ils servent de caution pour de vieux lecteurs espérant retrouver la verve satirique de leurs jeunes années. Pour Val, le Professeur Choron n’a jamais existé. Ou il ne fut qu’un alcoolo pathétique et exhibitionniste. Par charité, on fait apparaître chaque semaine dans l’ours le nom de Cavanna comme « fondateur » du journal, mais s’il y écrit encore sa chronique hebdomadaire, son poids décisionnel dans la rédaction est quasi-nul. Jusqu’à sa mort en 2004, Gébé, grande figure de la bande Hara-Kiri, était directeur de la publication et donc gardien du temple « bête et méchant ». Dès lors, Philippe Val a procédé à ce que l’on pourrait appeler une captation d’héritage. Val est devenu l’essence même de Charlie Hebdo.

Deuxième orientation : passer de la confrérie des égaux à une monarchie absolue. Dans les années 1970, même si Cavanna en était nominativement le rédacteur en chef, c’est « toute la bande » qui exerçait en fait cette fonction, puisque chacun, dessinateur ou rédacteur, était responsable de sa page. Aujourd’hui, il y a bien un chef, c’est Philippe Val et personne d’autre. Et alors ? Quoi de plus normal qu’un journal ait un chef ? Le problème est précisément que Charlie Hebdo ne devrait pas être un journal comme les autres, qu’il a été fondé il y a près de 40 ans pour proposer autre chose que la presse traditionnelle. Naguère, on pouvait y lire des diatribes de Gébé, Delfeil de Ton ou Wolinski contre France-Soir, Le Point, Le Parisien Libéré… Le Charlie de Val entend être parfaitement intégré au « champ médiatique » et n’a de cesse que de descendre en flammes la critique des médias, incarnée par Acrimed ou Le Plan B. Val est copain avec Jean-Luc Hees, Denis Jeambar, Laurent Joffrin, Franz-Olivier Giesbert… L’une de ses obsessions est d’être accepté par les barons de la presse écrite comme un des leurs, voire le primus inter pares.

Troisième orientation : passer du « bête et méchant » au pseudo-intellectuel. Dans un vieil article du premier Charlie Hebdo, Cavanna pestait contre ceux qui usaient et abusaient de citations d’auteurs, trahissant ainsi la faiblesse de leur réflexion personnelle. Chaque semaine, Philippe Val veut nous montrer qu’il a lu beaucoup de livres, et des plus ardus. Il n’est pas rare de trouver sur une seule demi-page les noms de Spinoza, Voltaire, Montaigne, Hugo… Cette manie est aussi celle du nouveau meilleur ami de Charlie Hebdo : Bernard-Henri Lévy. Il l’a encore démontré dans sa spécieuse tribune publiée par Le Monde (22.07.08), dans laquelle il prend vaillamment la défense de Philippe Val contre Siné, l’affreux antisémite. La communion d’esprit entre le Charlie Hebdo de Val et BHL est le pathétique couronnement d’un édifice patiemment construit. Il y a tout juste 30 ans, le « nouveau philosophe » s’en prenait à « l’antisémitisme discret et familier » (1) de Charlie Hebdo, provoquant ce soupir de Cavanna : « C’est triste de perdre son temps à répondre à des conneries » (2). En 1998, Philippe Val qualifiait encore BHL d’« Aimé Jacquet de la pensée ». Depuis deux ans, Val et Lévy sont côte à côte, sur les mêmes estrades, militants infatigables des droits de l’homme et de la liberté d’expression.

Cela nous amène à la dernière orientation : le positionnement de Charlie Hebdo en matière de politique extérieure. Dans les années 70, le journal renvoyait dos à dos les pro-israéliens fanatiques et les pro-palestiniens fanatiques. À l’heure actuelle, Val est clairement du côté israélien, parce qu’Israël serait la seule démocratie du Proche-Orient. Il se méfie comme de la peste des Palestiniens, suspectés d’être des terroristes en puissance, ces « islamo-gauchistes » dénoncés sans relâche par BHL. Dans les années 70, Charlie Hebdo condamnait toutes les guerres, au nom d’un pacifisme intransigeant assumé. En 1999, Val a applaudi l’intervention militaire de l’OTAN au Kosovo. Dans les années 70, Charlie Hebdo offrait une critique impitoyable de l’impérialisme américain et de son système politique gangrené par la corruption. Aujourd’hui, Val dresse les louanges de la plus grande démocratie du monde et de sa guerre contre le terrorisme. Dans les années 70, Charlie Hebdo insistait sur les dangers d’une construction européenne fondée uniquement sur le libre-échange et la technocratie. En 2005, Val a plaidé vainement pour le « oui » au référendum sur la construction européenne.

Par ailleurs, après les résultats du premier tour de l’élection présidentielle de 2007, Val n’a pas consacré son billet à la nécessaire mobilisation de l’électorat de gauche pour battre Sarkozy. Pas du tout : il s’est réjoui de ce que les anciens partisans du « non » au référendum aient réalisé de faibles scores. Et, fidèle à ses raccourcis abjects dont il a le secret – ainsi comparer un article de Télérama, signé Weronica Zarachowicz, aux Protocole des Sages des Sion – il établit l’équation Bové = Le Pen.

En virant Siné, Val élimine un des derniers bastions de résistance interne au journal. Charlie Hebdo est mort. Pourquoi conserver ce titre ? Il y a tromperie sur la marchandise, sinon publicité mensongère. En tant qu’historien du Charlie Hebdo des années 1970, je demande donc solennellement à M. Val de changer le nom de son journal. Plusieurs possibilités s’offrent à lui : Le Meilleur des mondes illustré, Le Figaro rigolo ou Sarkoland-Posten (3).
.
Stéphane Mazurier

(1) Le Matin de Paris, 1er novembre 1978.
(2) Charlie Hebdo, 9 novembre 1978.
(3) En hommage au journal danois ultra-conservateur, Jyllands-Posten, qui publia, le 30 septembre 2005, les caricatures de Mahomet

(*) Agrégé d’histoire, Stéphane Mazurier est l’auteur d’une thèse sur le Charlie Hebdo des années 1970 qui sera publiée chez Buchet-Chastel en 2009. il est aussi le co-auteur, avec Cavanna, Michèle Bernier et Delfeil de Ton de l’album “Hara-Kiri”, publié par Hoëbeke en octobre 2008.
Le 24 juillet 2008 à 18h30

autres liens

« Charlie Hebdo » : la vérité des faits contre la folie des opinions
03 août 2008 - Par Edwy Plenel
L’article de Edwy Plenel n’étant plus disponible en consultation libre sur le site de Mediapart,
nous vous le donnons à lire ici.
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/la_bande_de_sinet/index.html

Le caricaturiste Siné renvoyé de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo
15 juil. 2008
http://afp.google.com/article/ALeqM5hFBMrL5ksMY9XW8c31ZlhdhfdC-g

Siné va lancer son hebdomadaire satirique le 10 septembre
http://susauvieuxmonde.canalblog.com/archives/la_bande_de_sinet/index.html

Mes amis Philippe Val et Denis Robert
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=41638

http://www.bakchich.info/article3800.html
http://www.uzine.net/article527.html


Truc 022

Huile contaminée : le scandale du siècle !
Depuis février 2008, Lesieur et 200 autres marques écoulent de l’huile de tournesol contaminée ou des produits alimentaires en contenant. Les médias étouffent l’affaire, sous le contrôle de sarko.
12 juillet 2008

Voici une série de liens utiles à vous faire votre idée.

http://www.superno.com/blog/images/canard_14-05-2008.jpg

http://www.superno.com/blog/images/canard_21-05-2008.jpg

http://www.superno.com/blog/images/canard_28-05-2008.jpg

http://www.midilibre.com/articles/2008/05/15/20080515-FAIT-DU-JOUR-L-huile-frelatee-servait-a-faire-monter-la-mayonnaise.php5

http://www.humanite.fr/2008-06-23_Politique_Salades-europeennes-a-l-huile-de-vidange

http://www.lesieur-info.fr/2008/06/20/mettre-fin-aux-rumeurs/

http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/326262.FR.php

http://www.lepoint.fr/actualites-societe/huile-ukrainienne-bruxelles-pose-ses-conditions-pour-l-importatio/920/0/247607

http://www.dailymotion.com/video/x5vuql_danger-huile-frelatee-dans-les-alim_news


Truc 023 ______________________________

http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com


Truc 024 ______________________________

** Appel pour l’abandon du fichier EDVIGE, déjà 84597 signatures **
par Frederique
 23 août 2008

Depuis le 10 juillet 2008 l’appel Pour obtenir l’abandon du fichier
EDVIGE instituant le fichage systématique et généralisé, dès l’âge de 13
ans, par la police des délinquants hypothétiques et des militants
syndicaux, politiques, associatifs et religieux a reçu 84597 signatures
dont 675 signatures d’organisations, collectifs, partis et syndicats

Pour signer l’appel rendez-vous sur http://nonaedvige.ras.eu.org/

 > http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=15171

autre liens :
EDVIGE, la citoyenneté et la pente bonapartiste (1)
http://www.contre-feux.com/billets/edvige-la-citoyennete-et-la-pente-bonapartiste.php?cmpid=C03-270808-billet


Dernier Truc ______________________________

Qu’est-ce qu’un Freegan ? (extrait)

Les freegans ont fait le choix stratégique d’un mode de vie alternatif qui limite leur participation dans l’économie conventionnelle et qui limite au maximum leur consommation de matières premières. Les freegans se retrouvent dans la communauté, la générosité, le souci social, la liberté, la solidarité et le partage et sont en total opposition avec une société basée sur le matérialisme, l’apathie morale, la concurrence, la conformité et l’avarice.
 
.../...

La totale : http://freegan.info/?page=Francais


Fin des Truks

 NB. Si tu/vous ne souhaites(z) plus recevoir de truc en vrac :
 mailto:b.bec@free.fr ?subject=Retrait_liste_Truks_SVP

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