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USAID, objectif : BOLIVIE

par CEPRID - Vendredi 30 mai 2008

samedi 9 août 2008

Truk 008

Néstor García Iturbe Cuba Socialista

À l’intérieur des différents mécanismes que les États-Unis ont crée dans
le but de renverser le gouvernement de la Bolivie, les actions qu’ils ont
développé au moyen de l’USAID y jouent un rôle important. Ces actions sont
utilisées par toute une série d’entreprises et d’organisations pour
couvrir la « griffe assassine » qui donne de l’argent pour t’arracher la
vie.

La stratégie qui est employée en Bolivie s’achemine vers la division des
forces révolutionnaires existantes dans le pays et en même temps au
renforcement de la droite. Appliquer la politique de « régression » qui
réussit au temps de Reagan et que nous avions signalé dans notre article
intitulé Ofensiva diplomática yanki en América Latina (L’Offensive
diplomatique yankee en Amérique Latine), publié vers juillet 2007 :

« La régression » se fera individuellement. Son application commencera dès
le succès de la provocation d’une situation manifestement « ingouvernable
 » dans le pays et une crise de la « démocratie » telle, que pour ramener
la paix, l’ordre et la protection de la population, l’intervention
humanitaire des forces armées des États-Unis serait nécessaire, car elle
garantirait l’instauration d’un régime « légitimement démocratique ».

La stratégie à suivre a été définie dans un rapport au Comité des Services
Armés de la Chambre des Représentants le 11 juillet 2007, lors d’une
assemblée d’évaluation sur la sécurité globale. Ce rapport a été présenté
par Thomas Fingar, sous-directeur de la Direction Nationale de
l’Intelligence (DNI), accompagné par John Kringer, Directeur de
l’Intelligence de la CIA et Robert Cardillo, sous-directeur des Analyses
de la DIA.

Pour effectuer le travail en Bolivie l’USAID a décidé de changer de
façade, Comme la Development Alternatives, Inc. (DAI) était utilisée au
Venezuela, cette entreprise fut déjà considérée comme « brûlée » et il
était nécessaire de présenter une image nouvelle, fraîche, qui donnerait
confiance et ne pourrait être liée aux actions subversives que la DAI
avait réalisé.

Dans le cas de la Bolivie il a été considéré plus adéquat le choix de
l’entreprise Casals & Associates, Inc. (C&A). Cette entreprise avait été
employée par diverses agences du gouvernement des États-Unis, mais la
consonance de son nom latino (Casals) a été jugée plus apte à être mieux
acceptée en Bolivie et, certains même, la croient comme une entreprise
nationale. Pour l’activité à développer ce serait bénéfique car tout cela
associé aux plus de 25 millions de dollars qui ont été alloués, assurerait
la réussite d’une opération.

En résumé, Casals & Associates, Inc, a réparti en plus de trois ans
d’opérations en Bolivie, 18,8 millions de dollars à plus de 450
organisations. Les organisations bénéficiaires de cet argent de l’USAID
ont travaillé avec la tâche de combattre les initiatives de l’Assemblée
Constituante, promouvoir le séparatisme ou dans les régions de Santa Cruz
et Cochabamba, influer sur les communautés indigènes et saper l’appui de
celles-ci au gouvernement de Evo Morales. Certains projets ont été
consacrés à la diffusion d’information pour créer dans l’esprit de la
population une image négative de Evo, de la situation du pays et la
direction révolutionnaire qu’il a lui-même impulsé.

Il est intéressant de connaître pourquoi l’USAID a sélectionné Casals &
Associates, Inc pour ces fonctions. Cette entreprise a presque 40 clients,
parmi lesquels 17 sont au moins des succursales distinctes du gouvernement
des États-Unis. Parmi ces succursales on souligne la Oficina de
Transmisiones para Cuba (Radio Martí) (Agence de Transmissions pour Cuba),
la Voz de las Américas (la Voix des Amériques) et Worldnet Televisión
(Télévision Martí).

La C&A travaille également avec l’USAID non seulement en Bolivie mais avec
le Bureau pour l’Amérique Latine et la Caraïbe (Cuba), l’Agence de
Gouvernement et Démocratie, en plus de l’Agence des Initiatives pour la
Transition (Transition vers quoi ? Cela est la nouvelle façon de nommer la
« régression »). Elle travaille avec le Département de Commerce pour la
International Trade Administration (blocus de Cuba)

Le Département de la Défense est un autre de ses clients, et spécialement
le Département de l’Armée et celui de la Marine. Également celui qui a
contracté ses services, le Département récemment crée, celui de la
Sécurité de la Patrie, en particulier le Bureau des Services de la
Citoyenneté et de l’Immigration (exil cubain).

Lorsque quelqu’un s’aperçoit que je répète le mot Cuba ou cubain dans cet
article, il pense que je deviens paranoïaque avec Casal & Associates Inc.
La présidente de cette entreprise s’appelle Beatriz C. Casals, ce qui
avait attiré mon attention et en recherchant quelques données sur celle-ci
j’ai pu apprendre qu’elle est…CUBAINE.

J’ai pu apprendre en plus que Beatriz est Présidente de l’Association pour
l’Étude de l’Économie Cubaine, basée dans l’Université du Texas (Bush ?)
où elle a présenté différents travaux d’investigation, dont un en
collaboration avec Sergio Díaz Brisquets qui est né à…CUBA et qui a
également travaillé dans Casals & Associates, Inc.

Sans entrer maintenant dans l’analyse d’un lien possible de Beatriz et
Sergio avec la mafia cubano-américaine de Miami, une des organisations
terroristes qui agissent contre Cuba, ou ses contacts à Washington avec
les congressistes Ileana Ros-Lethinen, Lincoln et Mario Díaz Balart, nous
devons reconnaître que Casals & Associates Inc.est impliquée en grande
partie dans les efforts du gouvernement des Etats-Unis pour détruire la
révolution cubaine.

Je reviens ici à ma citation sur l’article publié dans Entorno. Je
considère que le final de l’autre peut s’appliquer à celui-ci (sans
paranoïa aucune).

« L’objectif principal de ce plan est l’élimination de la coalition de
l’ALBA. Il est considéré que chaque gouvernement qui tombera sera un coup
contre Cuba, ses relations internationales, ses possibilités de
développement économique et le bien-être de son peuple. C’est le
raisonnement chimérique yankee sur la solution qui doit s’appliquer pour
plier le peuple cubain et sa révolution. »

L’auteur est Docteur en Sciences Historiques. Membre du Conseil Consultant
et du Conseil Scientifique de l’Institut Supérieur des Relations
Internationales.

Traduction : Garcia Esteban


Voir en ligne : USAID, objectif : BOLIVIE

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