Accueil > 2008 > août > « Désormais, les Etats-Unis... » & qq Trucs en vrak + 1

« Désormais, les Etats-Unis... » & qq Trucs en vrak + 1

lundi 11 août 2008, par b.bec

 Salute,

 Comme d’hab’ ou à peu près,
 pour nous titiller le bulbe
 une bonne vingtaine de trucs pas tous rigolos,
 glanées sur le net, avec des redites c’est sûr,
 des inédits j’espère...

 à vos lunettes & bonne lecture - B.Bec

Merci à Jendiv, Francis & Pascal pour leus contributions.


Si fuese el trabajo tan bueno,
se lo hubieran guardado
los ricos para si solo !
 vieux dicton castillan -

(Si le travail avait été si bon
les riches se le seraient garder
pour eux seuls)

Opération Sarkozy :
comment la CIA a placé un de ses agents à la présidence de la République française
par Thierry Meyssan*
http://medialma.blogspot.com/2008/08/pour-la-libert-dexpressiony-compris-la.html
http://www.voltairenet.org/article157210.html#article157210

Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité. Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir. Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines du président de la République française. Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

19 JUILLET 2008

Depuis
Alma Ata (Kazakhstan)

 Coups d’État de velours
 

Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays. Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées. Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française. Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté. Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

C’est que l’homme est habile. Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière. Très en arrière. Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

Secrets de famille

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile. Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France. L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN. Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup. Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général De Gaulle sans avoir besoin de recourir la force [1].

Or, Charles De Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler. Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française. Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance. Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, De Gaulle se rend à l’évidence. Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat [2]. Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique. Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano. Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste [3]. Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de De Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.

Ainsi défendu, De Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale. Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon. Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ; Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ; il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ; Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ; Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ; Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ; Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ; etc.

Simultanément, De Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total) [4], tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, De Gaulle s’allie à la famille Rothschild. Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou. Les deux hommes forment un tandem efficace. L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

Lorsque De Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer. Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile. Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Edouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

La fabrication de Nicolas Sarkozy

Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy. Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique. Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti. Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » qu’Hollywwod devait porter à l’écran. S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Time cite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard. On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ».

En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis. Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent. Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste. Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. Son témoin de mariage est Charles Pasqua. En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly. Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro. Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. Le mari trompé se suicide en absorbant des drogues. La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

En 1993, la gauche perd les élections législatives. Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Edouard Balladur un tandem comparable à celui de De Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Edouard Balladur. Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. Il tisse aussi des liens en Arabie saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad. Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense. Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur. La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. Tout dérape. Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu. Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf. À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

La traversée du désert

Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance. L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia. Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

Dernier acte

Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. Ils agissent en trois temps : d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore. La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales. La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque. Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur. Erreur ! À ce poste, il contrôle les préfets et de le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations.

Il s’occupe aussi des affaires corses. Le préfet Claude Érignac a été assassiné. Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République. Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île. Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.
Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait.
Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, Igor Pecatte, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf. Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures d’Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream. Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination. Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison.
En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine [5], dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur.
Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique. La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

Reste à neutraliser les candidatures d’opposition. Les cotisations d’adhésion au parti socialistes sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert). Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA [6]). Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste. Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn [7].

Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal. Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment. Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.
L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévot de l’université, Condoleezza Rice [8].
Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

Premiers jours à l’Élysée

Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités. Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

Il forme son équipe de travail et son gouvernement. Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :
 Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua.
 François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild.
 Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
 Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe [9].

Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. On le retrouve dans les années 90 auprès d’Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

Sous le contrôle du frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo). Là, la drogue est prise en charge par les hommes d’Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis [10]. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA.
Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés.

Pour complèter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances. Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie. Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre les l’avionneur français Dassault [11].

Nouvelle escapade durant l’été. Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) [12] directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden) [13]. Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et gère les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

La côte de popularité du président est en chute libre dans les sondages. L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ». L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Edouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni. Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques. Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas. Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet d’Edouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont à faire ?

 Thierry Meyssan
Analyste politique, fondateur du Réseau Voltaire. Dernier ouvrage paru : L’Effroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israélienne contre le Liban).

 Autres liens rappot à cette affaire :
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=43016
http://www.neteco.com/153534-thierry-meyssan-internet-champ-bataille-sens-milit.html


Truc 000 __________________________

« Désormais, les Etats-Unis ne sont plus une république », affirme Gore Vidal
http://www.alterinfo.net/-Desormais,-les-Etats-Unis-ne-sont-plus-une-republique-,-affirme-Gore-Vidal_a21295.html?preaction=nl&id=8017594&idnl=36659&
Téhéran (Press TV) : Une interview du légendaire essayiste, écrivain,
critique politique et social Gore Vidal
à popos de Gore Vidal :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gore_Vidal
http://www.lemonde.fr/livres/article/2006/05/04/gore-vidal-le-dernier-des-titans_768035_3260.html#ens_id=754074

par Afshin Rattansi
in Tehran Times, 30 juin 2008
http://www.tehrantimes.com

traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier

Press TV : Nous entendons dire que Michael Mukasey est le dernier en date
des Procureurs Généraux du Président (Bush) à être mis en examen… Cette
fois-ci, il est question de ses conversations avec Bush et Cheney. Cela
démontre-t-il que le Congrès parle sérieusement, lorsqu’il envisage de
demander des comptes à l’exécutif ?

Gore Vidal : Non, le Congrès n’a jamais été aussi pleutre, ni aussi
corrompu qu’à l’heure actuelle. Tout ce que Bush a à faire, c’est de
s’assurer que certaines sommes d’argent vont bien dans les poches de
certains membres importants du Congrès, et que cela mettra un terme
définitif à toute enquête sérieuse. Certes, il y a bien un Congressistes
extrêmement courageux (l’exception confirmant la règle), Denis Kucinich,
qui a déposé un projet de loi d’ « impeachment » [une procédure permettant
de déclarer le président des Etats-Unis inepte (oups : inapte) à
poursuivre l’exercice de ses fonctions, ndt] devant la Chambre des
Représentants. Mais ladite Chambre devrait en premier lieu exprimer sa
défiance envers le président, et ce n’est qu’en second lieu que la
procédure serait le cas échéant transmise au Sénat, en vue d’un procès.
Toutefois, rien de tout cela n’adviendra, parce qu’il n’y a pas d’abonné
au numéro que vous avez demandé, mis à part M. Kucinich, qui a le courage
de s’attaquer à un président en exercice qui n’est rien d’autre qu’un
mafioso.

Press TV : Comment peut-on concevoir qu’il n’y ait qu’une seule
individualité, parmi des centaines de membres du Congrès, qui veuille que
George W. Bush soit écarté de ses fonctions, dans les circonstances
présentes ?

Gore Vidal : Eh bien, c’est parce que nous n’avons désormais plus de pays.
Nous n’avons plus de République. Durant les sept ou huit dernières années
du régime Bush, ils se sont débarrassés du Bill of Rights [la Charte des
Droits Fondamentaux], ils ont jeté l’habeas corpus aux orties [il s’agit
d’un principe juridique anglais très ancien, qui protège une personne
accusée, qui reste innocente tant que sa culpabilité n’a pas été
démontrée, ndt]. Ils ont mis à la décharge un des plus beaux cadeaux que
l’Angleterre ne nous ait jamais faits, quand les Anglais sont partis et
quand nous avons cessé d’être leur colonie : la Magna Carta, qui remonte
au XIIème siècle. Toutes nos lois et toutes nos procédures judiciaires
sont fondées sur ce document. Et la bande à Bush en a fait des confettis.
Le président et le petit môssieur Gonzales, qui, durant quelques minutes,
fut son Avocat Général. Ils se sont arrangés pour se débarrasser de tous
les garde-fous constitutionnels qui avaient fait de nous les citoyens
d’une authentique république…

Press TV : Vous avez souvent écrit au sujet du statut de superpuissance
des Etats-Unis, en faisant la comparaison avec l’histoire d’autres
superpuissances antérieures. Pensez-vous que nous sommes en train
d’assister à la fin de la puissance américaine, comme d’aucuns le
suggèrent ? Devrait-on voir, dans la Maison Blanche, une sorte de
Persépolis ? (Ancienne capitale impériale des Achéménides ; une dynastie
de l’antiquité iranienne, dont les ruines sont majestueuses, certes, mais
sont bel et bien des ruines ‘de chez ruines’ ! ndt)

Gore Vidal : Oh non, trois fois hélas non : cela ne fera pas des ruines
aussi magnifiques, non… Cela ressemblera plutôt au terne tombeau de Cyrus,
pas très loin de Persépolis, d’ailleurs. Ils ont réussi le tour de force
de détruire les Etats-Unis… Pourquoi ? Mais parce que ce sont des gens du
pétrole et du gaz ; leur principale « qualité », c’est d’être des
criminels ! Je répète que nous sommes confrontés à une bande de criminels
qui s’est emparé du contrôle du pays, au moyen de ce qui avait les
apparences (mais seulement les apparences) d’élections démocratiques
normales. Mais il y a des documentaires, très intéressants, sur ce qui
s’est passé, en 2000, quand Albert Gore avait remporté les élections
présidentielles, après quoi ils ont décrété qu’il ne pourrait pas être le
président. Ils ont obtenu que la Cour Suprême – qui est normalement le
Saint des Saints, dans notre système politique – enquête, puis accuse les
voleurs d’être blancs comme neige, et les vainqueurs – M. Gore et les
Démocrates – d’être les tricheurs. C’est la première loi énoncée par
Machiavel : quelles que soient les fautes de votre adversaire,
concentrez-vous sur ses vertus, afin de les nier. C’est ce qu’ils ont
fait, quand le Sénateur Kerry s’est présenté à l’élection présidentielle,
voici quelques années. Il s’agit d’un héros célèbre de la guerre du
Vietnam. Ils ont affirmé qu’il s’agissait d’un couard, et absolument pas
d’un héros. C’est comme ça que cela marche. Quand vous avez une bande de
menteurs au gouvernement, vous ne pouvez pas espérer en retirer de
hauts-faits historiques… Mais plus tard, nous creuserons, nous creuserons…
et nous exhumerons Persépolis !

Press TV : Le Sénateur Obama parle beaucoup de changement, mais, comme de
juste, il vient de courtiser Wall Street et le lobby sioniste… :
entrevoyez-vous une quelconque perspective de changement, s’il accède au
pouvoir ?

Gore Vidal : Non, pas vraiment. Je ne doute pas de sa bonne foi,
exactement de la même manière que je ne doute pas de la mauvaise foi de
Cheney et de Bush. Ce sont des types tellement effrayants ; nous n’en
avons jamais eu d’aussi pires au gouvernement, par le passé… Ils n’y
auraient jamais accédé s’ils n’eussent acheté des voix comme ils le firent
en Floride, en 2000, et comme ils l’ont fait dans l’Etat de l’Ohio, en
2004. Ce sont deux cas patents de vol de la Présidence. Quand j’ai
découvert que cela n’intéressait absolument pas ni le New York Times ni le
Washington Post, ni d’ailleurs aucun grand journal du pays, j’ai compris
que nous étions cuits. Nous ne sommes plus un pays ; nous sommes un
poulailler d’escrocs qui n’ont d’autre motivation dans la vie que de voler
du fric. Tout en étant conscient qu’ils ne se feront jamais pincer et
qu’ils seront même, au contraire, admirés pour leurs méfaits. Les
Américains jugent en permanence quelqu’un selon l’évaluation qu’il se fait
de lui-même… Vous dites : « Je suis un chef d’Etat », et les Américains de
dire : « Oh, oui, oui, oui ; c’est un homme d’Etat ! Impressionnant,
n’est-ce pas ? » Et vous accuser d’autres de vos crimes, avant même de les
commettre. C’est un vieux truc, que Machiavel connaissait tellement bien
qu’il en a fait un manuel, qu’il a intitulé Le Prince…

Press TV : En définitive, c’est le problème qui obsède tellement de gens,
au Moyen-Orient et ailleurs. Vous-mêmes, vous avez tellement écrit au
sujet des guerres impériales des Etats-Unis… Pensez-vous que Bush et
Cheney seraient prêts à prendre le risque d’une nouvelle guerre,
provoquant ce que le directeur de l’Agence Internationale de l’Energie
Atomique, Mohammad El-Baradei, a qualifié de « boule de feu » ?

Gore Vidal : C’est leur rêve le plus fou. Mais ils n’ont plus de fric :
ils ont tout dépensé. Ils se sont payé leurs propres entreprises privées,
comme le Vice-Président. De plus, c’est une entreprise, du nom
d’Halliburton, qui ne cesse de voler du fric, et qui devrait se retrouver
devant une commission d’enquête du Sénat, tôt ou tard. Mais peut-être que
cela n’arrivera jamais, après tout : qui sait ? Mais tout le monde est au
courant, à Washington : ces gens sont en train de placer en lieu sûr à
l’étranger la richesse du pays. A un tel point que, bon : y’a pus d’fric !
Ils aspirent à une guerre contre l’Iran. L’Iran n’est pas plus une menace
pour nous que ne l’étaient l’Irak ou l’Afghanistan. Nos « ennemis », ce
sont eux, qui les inventent. Ils ne cessent de dire des mensonges, encore
des mensonges, et toujours des mensonges…

Le New York Times les croit, bobard après bobard. Alors eux, bien entendu,
ils ne s’arrêtent pas d’en pondre : pourquoi s’arrêteraient-ils ?

Quand on a une opinion publique à laquelle on ment trente fois par jour
est encore capable de gober les bobards, on n’a aucune raison de se gêner,
n’est-ce pas ?

Mardi 01 Juillet 2008


Truk 001

la vidéo
http://www.youtube.com/watch?v=5JvVf1piHXg
date (apparament) de la
Conference sur lEnvironement et le Développement (UNCED)
qui eu lieu à Rio de Janerio, au Brésil, du 3 au 14 juin 1992.


Truk 002

Zeitgeist - L’esprit du Moment :

Déconstruction méthodique de trois grands événements ou mythes qui
président au fonctionnement de nos sociétés :

 Mythologie antique et Religion : "The Greatest Story Ever Told"
 11 septembre 2001 : "All The World’s A Stage"
 Banque Centrale Américaine - FED et ce que l’auteur appelle "The men
behind the curtain" c-à-d ceux qui sont dans les coulisses et qui tirent
les ficelles.

Film très bien construit. Démonstration globale et révolutionnaire qui
présente une vision absolutiste et manichéenne du monde. Il invite à la
réflexion, au doute, à la recherche de la vérité.

"J’ai l’espoir que les gens ne prendront pas ce qui est dit dans ce film
comme la vérité, mais la découvriront par eux-mêmes, parce que la vérité
n’est pas dite, elle est réalisée."

Il met en garde contre tous ceux qui pratiquent la pensée unique, contre
les mensonges, les débats non contradictoires, les visions manichéennes,
ceux qui utilisent les émotions, la peur, la haine, le repli sur soi
défensif, contre les simplifications, contre ceux qui veulent imposer une
vérité plutôt que laisser les gens la construire...

Site officiel :
http://zeitgeistmovie.com/main.htm

Version sous titrée fançais :
http://www.dailymotion.com/relevance/search/zeitgeist/video/x4jhkg_zeitgeist-remasterise-complet_news
http://video.google.com/videoplay?docid=3767487358149440770


Truk 003

07juil 2008 - Raoul Marc Jennar à propos de
"Changeons ce monde"
Extrait :

C’est sous ce titre que 21 personnes, membres de la coordination des
collectifs unitaires ou qui en sont proches, ont rédigé un document
important. Ce texte, selon ses auteurs, a pour ambition de « contribuer à
préciser des éléments d’analyse, et à faire s’affirmer une perspective. Il
appelle à un débat qui permette d’élaborer une alternative politique de
gauche, dans le respect des expériences et des parcours. » Il a une « 
fonction précise : rendre visible et lisible une attente largement
partagée : cristalliser les volontés et les énergies qui ne se résignent
pas à la loi du marché ». Il se veut « une incitation au débat, à la
confrontation constructive des idées. »

On trouvera ce document sur le site de la coordination des collectifs
unitaires : http://www.gauchealternative.org

Pierre Cours-Salies, un des auteurs de ce document, m’a demandé mon
opinion. J’y trouve de très nombreux passages auxquels je peux souscrire
sans la moindre difficulté. Mais il suscite également quelques réserves
sérieuses.

Avant de formuler ces appréciations critiques, je voudrais, en ces temps
incertains où le débat d’idées évolue trop souvent en attaques
personnelles, dire aux nombreux signataires de ce document, qui furent
aussi des compagnons dans la campagne contre le TCE et dans la tentative
de donner un prolongement politique à la démarche commune de la campagne
référendaire, que mes réserves concernent ce document et non ses auteurs.
Cela va sans dire, mais il me semble qu’il vaut mieux le dire.

1. Ma première réserve porte sur le titre : « Changeons CE monde ». Dans
une perspective internationaliste, il est difficile de considérer un seul
instant que des habitants du Mali, du Cambodge, de Bolivie, de
Nouvelle-Guinée aient le sentiment d’appartenir au même monde que les
Européens, les Américains du Nord, voire les Australiens ou les Japonais.
J’ai toujours été hostile au slogan « un autre monde est possible ».
D’autres mondes sont possibles. Et il nous faut changer ces mondes, avec
tous les peuples, chacun dans leur diversité. Ce n’est pas nier notre
communauté de destin face au capitalisme que de prendre en compte les
différences de situation et d’aspiration. Ce n’est pas renoncer à
l’universalisme des principes fondamentaux, ni à l’internationalisme de
l’action que de rappeler qu’il ne nous appartient pas de décider pour
d’autres comment ils envisagent l’après capitalisme.
2. Ma deuxième réserve porte sur le deuxième paragraphe.

.../...

La totale :
http://rmjennar.free.fr/?p=356


Truk 003 bis ______________________

« Changeons ce monde »
Pour un projet et une force politique de transformation sociale et écologique

Contribution collective au débat (extrait)
http://www.gauchealternative.org/spip.php?article1345

Avertissement

Ce texte a une ambition : contribuer à préciser des éléments d’analyse, et
à faire s’affirmer une perspective. Il appelle à un débat qui permette
d’élaborer une alternative politique de gauche, dans le respect des
expériences et des parcours. Il est issu de discussions entre des
militantes et militants associatifs, des acteurs du monde culturel et
scientifique, des écologistes, des féministes, des militants pour
l’égalité des droits, des syndicalistes, des communistes, des trotskistes,
des autogestionnaires, des altermondialistes, des alternatifs.

Notre contribution s’adresse largement à beaucoup de personnes que les
mouvements sociaux et l’action politique ont fait se rencontrer et parfois
se rassembler ces dernières années. Nous avons agi ensemble, hier, contre
le projet européen de constitution. Grâce à l’unité de la campagne,
beaucoup de citoyens y avaient trouvé une place active.

Demain, une campagne unitaire pour une autre Europe sociale, démocratique
et écologique pourrait permettre une dynamique encore plus forte et encore
plus large.

Nous avons aussi participé à des mobilisations et des mouvements « 
antilibéraux », comme aux collectifs unitaires lors de la tentative
d’aller vers une candidature commune à l’élection présidentielle. Et nous
sommes aujourd’hui très nombreux à soutenir les efforts pour maintenir et
reconstruire un processus unitaire ; cela, finalement, est en discussion
en de multiples lieux, depuis le texte politique adopté en décembre aux
Assises de la coordination des collectifs unitaires pour une alternative
au libéralisme jusqu’à de nombreux appels locaux, des discussions ouvertes
par des communistes unitaires aux discussions autour du projet de NPA de
la LCR. Cette contribution est donc une tentative d’approfondissement en
appelant d’autres, destiné à relancer la construction d’une alternative
politique : comme l’a proposé encore récemment l’Appel publié le 15 mai
par Politis « L’ALTERNATIVE À GAUCHE, ORGANISONS-LA ! »

Nous ne nous résignons pas au triomphe d’une réduction des choix
politiques créé par le bipartisme ; elle serait forcément favorable à
l’ordre capitaliste établi et au repli conservateur. Ni au fossé entre
colère sociale et intervention politique. Ni à l’éparpillement des forces
de différentes natures qui pourraient former ensemble une dynamique
politique démocratique de transformation sociale, écologique,
autogestionnaire. Sous peine d’entrainer toutes les composantes à l’échec,
un « centre » ne peut, à lui seul, lancer cette dynamique : nous devons le
faire ensemble. Nous voulons contribuer à la constitution d’une force
politique de caractère nouveau ; chacune et chacun devrait pouvoir y agir
en restant ce qu’il/elle est. Plus exactement, nous avons le sentiment que
l’existence d’une telle force est la condition pour que ce que nous sommes
les uns et les autres puisse exister et se développer en jouant un rôle
politique.

Une telle formation, un tel rassemblement, mouvement ou espace politique
(selon les termes des uns ou des autres) doit être d’un type totalement
inédit. La volonté de mettre à la portée de toutes et tous les citoyens
l’accès à l’élaboration de solutions et l’accès aux pouvoirs
d’intervention et de décision devrait être au cœur d’une telle démarche.
Cette option passera aussi bien par sa composition par que son
fonctionnement. Cela suppose un processus dans le temps qui permettra que
personne ne craigne « d’arriver trop tard » pour participer à sa
définition.

Sans attendre la fin d’un tel processus, dont le résultat ne peut pas être
connu à l’avance, nous souhaitons qu’il joue son rôle dans tous les
rendez-vous sociaux et sociétaux et lors de chaque échéance politique et
électorale. Il doit permettre l’émergence d’une culture et d’une action
politiques à la hauteur des besoins et des enjeux.

Il s’agit de rendre possible l’investissement des espaces institutionnels
par les citoyens pour déboucher sur des majorités qui fassent de la gauche
une vraie gauche capable de redonner toutes les dimensions de ses valeurs
pour une transformation écologique et sociale, pour un monde nouveau. Le
texte que nous publions a donc une fonction précise : rendre visible et
lisible une attente que nous savons largement partagée : cristalliser les
volontés et les énergies qui ne se résignent pas à la « loi du marché ».
Notre texte est une incitation au débat, à la confrontation constructive
des idées, la diversité de nos parcours montre qu’il est possible de
travailler ensemble à la construction d’une alternative. Nous en appelons
donc à des initiatives, des contributions convergentes. Disons clairement
ce que nous voulons, ce que nous faisons et prenons le temps de le mettre
en œuvre.

Les auteur-es de ce texte :

Etienne Adam, Gilles Alfonsi, François Asensi, Tarek Ben Hiba, Jean
Brafman, Patrick Braouezec, Lionel Chassaing, Pierre Cours-Salies, Adjera
Lakehal, Pierre Laporte, Jean-Pierre Lemaire, Alain Marcu, Fernanda
Marrucchelli, Roland Mérieux, Gilles Monsillon, Nathalie Ovion, Evelyne
Perrin, Katie Palluault, Patrick Silberstein, Catherine Tricot, Pierre
Zarka

Nous vous invitons à écrire et à envoyer toutes contributions, sur la
ligne générale de ce texte, mais aussi sur des parcours ou des situations
dont vous estimez qu’ils sont peu ou mal traités, sur des questions
stratégiques qui restent trop allusives. Les auteur-e-s en feront de même.

Contacts : Gilles Alfonsi  ; Pierre Cours-Salies  ; Katie Palluault  ;
Gilles Monsillon  ; Roland Mérieux

Les sites : La coordination des collectifs unitaires Les Alternatifs Les
communistes unitaires Les alter Ekolo

* * * *

Entre-deux

« Le monde ancien disparaît, un monde nouveau est en train de naître, et
dans le clair obscur de cet entre-deux, les monstres prospèrent ».
Gramsci.

Notre époque vit un entre-deux. Angoisse et espoir traversent toutes les
sociétés et tous les champs de la vie : les possibilités ouvertes par le
développement des connaissances, des sciences et des techniques, par la
créativité des humains n’ont jamais été aussi considérables, mais les
menaces contre le genre humain n’ont jamais été aussi grandes. Les
aspirations à la paix, à la fraternité, à l’égalité, à la liberté sont
devenues les valeurs les plus partagées, individuellement et
collectivement ; mais elles sont souvent dévoyées et trahies. Il est
possible de développer les capacités humaines collectives grâce à la
richesse des individualités ; mais les formes dominantes du pouvoir, tant
politique qu’économique, enferment chacune et chacun dans les
contradictions de l’individualisme. Le capitalisme perd fondamentalement
sa légitimité aux yeux d’un nombre croissant d’être humains. Mais il
semble que ce soit par défaut, comme si l’histoire restait paralysée par
le bilan de régimes soi-disant « communistes » en Europe de l’Est : le
capitalisme reste la seule organisation sociale viable aux yeux du plus
grand nombre. Ceux-là même qui en combattent les déchirures, souvent, ne
se projettent pas au-delà de ce système.
.../...

La totale :
http://www.gauchealternative.org/spip.php?article1345


Truk 004

http://www.swissinfo.ch/fre/24_heures_en_suisse/Cannabis_depenaliser_serait_raisonnable.html?siteSect=104&sid=9298283&cKey=1215188243000&ty=nd

4 juillet 2008 - 18:17

Cannabis : dépénaliser serait « raisonnable »

Le 30 novembre prochain, les Suisses votent sur une éventuelle
dépénalisation de la consommation de cannabis. Pour les partisans de cette
solution, elle permettrait de passer d’un marché incontrôlable à une
régulation strictement limitée. Ils l’ont dit vendredi.

Pour ceux qui défendent l’initiative populaire dite « pour une politique
raisonnable en matière de chanvre », celle-ci envoie à la jeunesse un
message clair : le cannabis peut être dangereux pour la santé et il est
totalement interdit aux moins de 18 ans.

L’interdiction en vigueur n’a pas les effets escomptés, puisque la
consommation de cannabis reste stable, notent également les partisans de
la dépénalisation.

Mais attention, l’adoption de l’initiative ne serait pas un chèque en
blanc. L’Etat devra poser une série de conditions au niveau de la loi. Les
partisans du texte entendent déjà faire des propositions.

Ainsi, l’acquisition et la culture pour ses propres besoins seraient
admises, tandis que la production à plus large échelle serait soumise à
des restrictions. Le cannabis ne pourrait être vendu qu’en quantité
limitée par personne. L’origine, la qualité, les semences et le taux de
THC (limité par la loi) devraient figurer sur les produits mis en vente.

L’initiative est soutenue officiellement jusqu’ici par les socialistes,
les Verts et les radicaux (droite), qui se sont prononcés pour à trois
voix près, tandis que les démocrates-chrétiens ont dit non.


Truk 005

Contre la directive de la honte de l’Union Européenne : soyons solidaires
de l’Amérique Latine

http://www.cadtm.org/spip.php?article3438


Collectifs de sans-papiers / RESF / UCIJ
http://www.contreimmigrationjetable.org/spip.php?article917


Après l’adoption le 18 juin 2008 par l’Union Européenne de la directive de
la honte, une vague de protestations sans précédent a été lancée par un
certain nombre de chefs d’Etat de pays d’Amérique Latine : Bolivie,
Vénézuela, Equateur, Brésil, Uruguay, Pérou, Chili, Cuba, Argentine,
Mexique......

Rappelons que cette directive européenne autorise désormais l’enfermement
généralisé et l’emprisonnement sans jugement de 18 mois des ressortissants
étrangers, l’institutionnalisation d’une forme de bannissement par la mise
en place d’une clause de non-retour pendant cinq ans dans les territoires
européens, l’autorisation d’expulsion d’enfants en parfaite violation avec
les dispositions de la convention internationale des droits de l’enfant,
sans compter l’autorisation d’expulsion des femmes enceintes et de
personnes victimes de tortures.

Le Président équatorien Rafael Correa a prôné « un front commun pour
protester contre la directive de la honte" ». Le Préident vénuzuelien Hugo
Chavez a menacé de ne plus fournir de pétrole aux pays européens qui
appliqueraient la nouvelle loi de l’Union européenne sur l’expulsion des
immigrés sans papiers. Le Président bolivien Evo Morales Ayma a appelé les
pays africains et latino-américains à combattre la directive qui "porte
atteinte à la vie et aux droits des personnes" et à mener une campagne
internationale afin de retourner la situation.

Cette réaction massive est une donnée nouvelle : des dirigeants n’acceptent
plus la vision dominatrice et méprisante de l’Occident ; ils n’acceptent
plus que leurs ressortissants et plus généralement les migrants soient
considérés comme un « objet corvéable et jetable » ; ils veulent qu’ils
soient un sujet de droits, de respect et de dignité. Pour eux
l’immigration est un révélateur des injustices et des inégalités dans le
monde, des déchirures dictées par la loi du plus fort et l’intérêt de
l’argent. Ils réclament un monde plus juste et plus solidaire. Leur colère
est notre colère, elle constitue un encouragement précieux pour tous les
défenseurs des droits de l’Homme qui en France et en Europe se mobilisent
contre cette directive et les désastres qu’elle va générer.

Ils ont décidé de lancer une campagne internationale à l’occasion du
sommet du Mercosur, le marché commun sud-américain, (Marché Commun du Sud,
Mercado Común del Sur) qui se réunissait le 1er juillet prochain à Tucuman
en Argentine.

Les organisations soussignées, qui luttent en France contre les politiques
qui bafouent les droits des migrants, tiennent à exprimer leur entière
solidarité avec les initiatives des Présidents d’Amérique Latine réunis à
Tucuman.

Elles ont appellé dans cet esprit à un rassemblement au Parvis des Droits
de l’Homme à Paris le mardi 1re juillet à 18h pour une mobilisation
internationale contre la directive européenne sur l’immigration.

signataires : Action Enfants des Andes ; AMF ; ATMF ; Argentins de l’Etranger ;
AIPDRDA (Association Interafricaine pour la Promotion et la Défense des
Droits des Réfugiés et Demandeurs d’Asile) ; Cercle Bolivarien de Paris ;
Collectif de solidarité avec la Bolivie ; Conseil pro-bolivien ; FTCR ; MRAP ;
PCF ; PRS ; UTIT


Truk 006

Parlementaires français sous influence pour la politique énergétique

Par héloïm sinclair
le 05/07/2008
http://www.lepost.fr/article/2008/07/05/1219533_parlementaires-francais-sous-influence-pour-la-politique-energetique.html

Le 8 octobre prochain à la Maison de la Chimie à Paris, auront lieux les
9èmes rencontres parlementaires sur l’énergie, organisées et présidées par
Claude GATIGNOL, Député de la Manche, co-président du Groupe d’études sur
les Énergies, vice-président de l’Office parlementaire d’évaluation des
choix scientifiques et technologiques Aymeri de MONTESQUIOU, Sénateur du
Gers, secrétaire de la Délégation pour l’Union européenne, auteur du
rapport d’information sur la Politique énergétique européenne.

Deux élus de la République, experts nationaux sur l’énergie avec des
cartes de visite longues comme le bras et un carnet d’adresses plus gros
qu’une valise, qui organisent des rencontres parlementaires sur leur sujet
de prédilection, rien d’anormal. On pourrait même se dire que cela est
sain pour la démocratie, que des parlementaires s’impliquent et animent le
débat public. Sauf que cette sauterie institutionnelle est organisée,
comme les précédentes sessions, sous l’influence des lobbys. Elle n’est ni
démocratique et ni intègre. Son organisation est déléguée à une agence de
communication, M&M conseil, qui propose des packs partenariats aux
entreprises du secteur.

Et pas seulement pour mettre son logo sur la couverture du programme et la
valisette du colloque, mais aussi en y mettant le prix (de 15 000 à 23 000
€) vous pouvez « Être force de proposition pour l’élaboration du programme
 » et « Intervenir en tribune sur une table ronde au choix ». Plus le lobby
paye, plus il influence le ton et le contenu de la rencontre
parlementaire. Sur un sujet aussi stratégique et sensible que l’énergie,
cela n’augure pas d’une probité à toute épreuve.

Les caisses de l’Etat sont elles si vides, qu’il faille que les rencontres
parlementaires soient sponsorisées avec pour conséquence d’influer sur le
contenu des travaux ? N’est-ce point un cas de collusion démocratique ?
Pour une rencontre parlementaire sur le trou de la sécu, est-ce les
laboratoires qui payent la sauterie ?

Je me suis attardé à lire les travaux de sieur Aymeri de MONTESQUIOU,
sachant déjà Claude Gatignol était un ardant défenseur de l’énergie
nucléaire. Comme depuis le Gers, M. De Montesquiou observe et analyse la
politique européenne, je croyais rencontrer un éclairé de la révolution de
l’énergie verte en marche. Quelle déception !, à lire le dernier rapport
d’AdM sur la Politique européenne de l’énergie, commit nom de la
délégation pour l’Union européenne du Sénat en mars 2006. Il est fort
dommage qu’AdM trouve son inspiration intellectuelle au baromètre de la
contribution financière de ses rencontres parlementaires de l’énergie.
Ainsi, les PERSPECTIVES ET LIMITES DES ÉNERGIES RENOUVELABLES, noté le
côté « limité » d’une source d’énergie inépuisable, est mis en parallèle
du NUCLÉAIRE : UNE SOLUTION INCONTOURNABLE. Le ton est donné, et l’erreur
immense car les européens choisiront en 2007 les énergies renouvelables
avec la Directive des 3 fois 20 % 2020. Ce sénateur « expert » expédie le
cas de l’énergie solaire en 6 lignes avec cette conclusion : « La
faiblesse de cette forme d’énergie reste le coût exagérément élevé des
systèmes photovoltaïques ». La prospective est orpheline !!! Et la
politique énergétique française sous influence atomique. Faut-il vraiment
que le secteur des énergies renouvelables se transforme en proxénète « 
gold sponsor » de la République pour que nos élus prennent conscience de
leur potentiel.

Vous me croyez, si certaines nuits, je rêve de rupture ? ...

Par héloïm sinclair


Truk 007

"Reconstruire l’éducation ou le désir d’apprendre"
Concernant les possibilités de notre système scolaire de s’auto-réformer
en repensant tout : finalités, évaluation, modes d’apprentissage, statut
de l’élève, horaires et locaux, recours aux NTCI, travail d’équipe des
enseignants.
Un livre "Reconstruire l’éducation ou le désir d’apprendre", par Gilbert
Dalgalian, en co-édition FSU/Editions du Temps, donne le détail de ces
propositions et pistes de reconstruction et d’auto-réforme. Chaque fois
que l’on défend ’seulement’ les acquis sans rien proposer de constructif,
c’est comme si on donnait aux ennemis de l’enseignement public des verges
pour se faire battre. Ce fut le cas en 2003 malgré la grande grève quasi
héroïque des enseignants.
Gilbert Dalgalian, ex-expert de l’UNESCO, linguiste et formateur.
(En ce moment travaille avec Pierre Ecsudé de l’ IUFM de Toulouse)
http://www.edutemps.fr/index.php?page=shop.product_details&flypage=shop.flypage&product_id=50&category_id=17&option=com_virtuemart&Itemid=1&vmcchk=1&Itemid=1

Prendre en compte l’extrême diversité des profils d’élèves, apprendre en
produisant et en manipulant, réhabiliter le partage du savoir, tester ses
acquis sur le réel, saisir les premières initiations au texte avant la
lecture, repenser le statut de l’élève dans l’éducation, révolutionner
l’évaluation : voilà autant de pistes pour que désormais l’institution
éducative anticipe au lieu de subir.

Successivement instituteur, professeur d’allemand, enseignant de français
langue étrangère, producteur de matériel pédagogique et audiovisuel,
expert UNESCO en technologies éducatives, directeur pédagogique de
l’Alliance française, enfin linguiste spécialisé dans les apprentissages
précoces de langues, Gilbert Dalgalian est parvenu à cette conclusion : on
apprend souvent mieux dans l’action, la production et l’échange que sur
les bancs de la fac, même si l’étude des ouvrages théoriques reste
indispensable.

Ses convictions d’expérience dans vingt contextes et neuf pays différents,
Gilbert Dalgalian les confronte ici aux données récentes des neurosciences
(Jean-Pierre Changeux) et de la psycholinguistique acquisitionnelle (Jean
Petit). D’où ce livre-kaléidoscope truffé de pistes pour repenser
l’éducation sans la référence nostalgique au passé. « Seul le feu de la
passion nous permettra de couver un projet d’avenir pour nos enfants »,
nous dit-il.


Truk 008

USAID, objectif : BOLIVIE

http://www.nodo50.org/ceprid/spip.php?article175&lang=fr

Vendredi 30 mai 2008 par CEPRID

Néstor García Iturbe Cuba Socialista

À l’intérieur des différents mécanismes que les États-Unis ont crée dans
le but de renverser le gouvernement de la Bolivie, les actions qu’ils ont
développé au moyen de l’USAID y jouent un rôle important. Ces actions sont
utilisées par toute une série d’entreprises et d’organisations pour
couvrir la « griffe assassine » qui donne de l’argent pour t’arracher la
vie.

La stratégie qui est employée en Bolivie s’achemine vers la division des
forces révolutionnaires existantes dans le pays et en même temps au
renforcement de la droite. Appliquer la politique de « régression » qui
réussit au temps de Reagan et que nous avions signalé dans notre article
intitulé Ofensiva diplomática yanki en América Latina (L’Offensive
diplomatique yankee en Amérique Latine), publié vers juillet 2007 :

« La régression » se fera individuellement. Son application commencera dès
le succès de la provocation d’une situation manifestement « ingouvernable
 » dans le pays et une crise de la « démocratie » telle, que pour ramener
la paix, l’ordre et la protection de la population, l’intervention
humanitaire des forces armées des États-Unis serait nécessaire, car elle
garantirait l’instauration d’un régime « légitimement démocratique ».

La stratégie à suivre a été définie dans un rapport au Comité des Services
Armés de la Chambre des Représentants le 11 juillet 2007, lors d’une
assemblée d’évaluation sur la sécurité globale. Ce rapport a été présenté
par Thomas Fingar, sous-directeur de la Direction Nationale de
l’Intelligence (DNI), accompagné par John Kringer, Directeur de
l’Intelligence de la CIA et Robert Cardillo, sous-directeur des Analyses
de la DIA.

Pour effectuer le travail en Bolivie l’USAID a décidé de changer de
façade, Comme la Development Alternatives, Inc. (DAI) était utilisée au
Venezuela, cette entreprise fut déjà considérée comme « brûlée » et il
était nécessaire de présenter une image nouvelle, fraîche, qui donnerait
confiance et ne pourrait être liée aux actions subversives que la DAI
avait réalisé.

Dans le cas de la Bolivie il a été considéré plus adéquat le choix de
l’entreprise Casals & Associates, Inc. (C&A). Cette entreprise avait été
employée par diverses agences du gouvernement des États-Unis, mais la
consonance de son nom latino (Casals) a été jugée plus apte à être mieux
acceptée en Bolivie et, certains même, la croient comme une entreprise
nationale. Pour l’activité à développer ce serait bénéfique car tout cela
associé aux plus de 25 millions de dollars qui ont été alloués, assurerait
la réussite d’une opération.

En résumé, Casals & Associates, Inc, a réparti en plus de trois ans
d’opérations en Bolivie, 18,8 millions de dollars à plus de 450
organisations. Les organisations bénéficiaires de cet argent de l’USAID
ont travaillé avec la tâche de combattre les initiatives de l’Assemblée
Constituante, promouvoir le séparatisme ou dans les régions de Santa Cruz
et Cochabamba, influer sur les communautés indigènes et saper l’appui de
celles-ci au gouvernement de Evo Morales. Certains projets ont été
consacrés à la diffusion d’information pour créer dans l’esprit de la
population une image négative de Evo, de la situation du pays et la
direction révolutionnaire qu’il a lui-même impulsé.

Il est intéressant de connaître pourquoi l’USAID a sélectionné Casals &
Associates, Inc pour ces fonctions. Cette entreprise a presque 40 clients,
parmi lesquels 17 sont au moins des succursales distinctes du gouvernement
des États-Unis. Parmi ces succursales on souligne la Oficina de
Transmisiones para Cuba (Radio Martí) (Agence de Transmissions pour Cuba),
la Voz de las Américas (la Voix des Amériques) et Worldnet Televisión
(Télévision Martí).

La C&A travaille également avec l’USAID non seulement en Bolivie mais avec
le Bureau pour l’Amérique Latine et la Caraïbe (Cuba), l’Agence de
Gouvernement et Démocratie, en plus de l’Agence des Initiatives pour la
Transition (Transition vers quoi ? Cela est la nouvelle façon de nommer la
« régression »). Elle travaille avec le Département de Commerce pour la
International Trade Administration (blocus de Cuba)

Le Département de la Défense est un autre de ses clients, et spécialement
le Département de l’Armée et celui de la Marine. Également celui qui a
contracté ses services, le Département récemment crée, celui de la
Sécurité de la Patrie, en particulier le Bureau des Services de la
Citoyenneté et de l’Immigration (exil cubain).

Lorsque quelqu’un s’aperçoit que je répète le mot Cuba ou cubain dans cet
article, il pense que je deviens paranoïaque avec Casal & Associates Inc.
La présidente de cette entreprise s’appelle Beatriz C. Casals, ce qui
avait attiré mon attention et en recherchant quelques données sur celle-ci
j’ai pu apprendre qu’elle est…CUBAINE.

J’ai pu apprendre en plus que Beatriz est Présidente de l’Association pour
l’Étude de l’Économie Cubaine, basée dans l’Université du Texas (Bush ?)
où elle a présenté différents travaux d’investigation, dont un en
collaboration avec Sergio Díaz Brisquets qui est né à…CUBA et qui a
également travaillé dans Casals & Associates, Inc.

Sans entrer maintenant dans l’analyse d’un lien possible de Beatriz et
Sergio avec la mafia cubano-américaine de Miami, une des organisations
terroristes qui agissent contre Cuba, ou ses contacts à Washington avec
les congressistes Ileana Ros-Lethinen, Lincoln et Mario Díaz Balart, nous
devons reconnaître que Casals & Associates Inc.est impliquée en grande
partie dans les efforts du gouvernement des Etats-Unis pour détruire la
révolution cubaine.

Je reviens ici à ma citation sur l’article publié dans Entorno. Je
considère que le final de l’autre peut s’appliquer à celui-ci (sans
paranoïa aucune).

« L’objectif principal de ce plan est l’élimination de la coalition de
l’ALBA. Il est considéré que chaque gouvernement qui tombera sera un coup
contre Cuba, ses relations internationales, ses possibilités de
développement économique et le bien-être de son peuple. C’est le
raisonnement chimérique yankee sur la solution qui doit s’appliquer pour
plier le peuple cubain et sa révolution. »

L’auteur est Docteur en Sciences Historiques. Membre du Conseil Consultant
et du Conseil Scientifique de l’Institut Supérieur des Relations
Internationales.

Traduction : Garcia Esteban


Truk 009

Lettre ouverte numéro 1, le 5 juillet 2008.

POURQUOI JE ME SUIS FAIT LA MALLE.
http://nantes.indymedia.org/article/14597

"Agir en primitif et penser en stratège", René Char.

Salut à tout-e-s les camarades, amis, salut à toutes celles et ceux qui de
près ou de loin ont suivis nos histoires.

Je me suis fait arrêter en janvier et après quatre mois et demi de prison,
et de luttes aussi pour obtenir des conditions décentes de détention, me
voilà dehors en contrôle judiciaire depuis un mois. Le contrôle
judiciaire, c’est une espèce de loi individuelle qui te dit ce que tu dois
faire et ce qu’il t’es interdit de faire. Moi je ne devais pas sortir du
territoire de Belfort, ni du département de la Haute-Saône (Est de la
France) où était fixée ma résidence, chez mon père. Mes déplacements
étaient théoriquement limités à la recherche et à l’exécution d’un travail
ou alors pour les besoins de l’enquête. L’idée, c’est un contôle social
fort et une mise à disposition de son corps à la police et à la justice.
Moi je devais par exemple aller chaque semaine montrer ma face à la
gendarmerie locale et être "suivi" deux fois par mois par un flic social
de la pénitentiaire, sorte de relais local avec le juge d’instruction. En
gros les choses sont simples, tu te tiens à carreau, on/tu te trouves une
place et tu y restes ou alors tu retournes en prison, et t’as pas intérêt
à déconner avec ça.

J’ai eu, pendant le mois où je suis resté en contrôle judiciare, la
désagréable sensation d’être en dehors tout espace de luttes, d’assister à
ma propre mort en tant que sujet politique. En acceptant leurs règles du
jeu, c’est comme si je signais ma propre soumission, ma rédition en tant
que révolté, même si parfois nous pensons qu’il est possible de se dire
"je joue le jeu un moment et après je serais tranquille" ou alors "je joue
le jeu en façade". Voilà, je me suis senti dépossédé du comment je choisis
de me battre avec l’existant, je me suis senti dépossédé du comment je
lutte pour une transformation radicale des espaces où nous vivons, et
contre la médiation capitaliste de nos vies.

Alors mon geste est le geste simple de ma révolte contre ce que l’on tente
de m’imposer. Je ne possède rien sinon ma propre vie et je pouvais choisir
entre me laisser broyer et annuler tout ce que j’avais fait jusqu’alors ou
bien me battre, ne pas accepter la situation qui nous est faite, prendre
les espaces qui s’ouvrent à moi. Il me restait comme marge de manoeuvre
que l’illégalité, la clandestinité et la fuite. D’abord pour mettre un peu
de distance entre les flics et moi. Ensuite pour oser vivre au
présent,sans regrets.
Je sais que ce chemin est dur, que bien souvent, c’est la prison qui nous
rattrape, que les griffes de la répression finissent par s’abattre sur
celles et ceux qui luttent dans l’illégalité. Je sais aussi que je préfère
quelques heures de liberté volée, arrachée à ceux qui nous oppressent
plutôt que respirer au compte-goutte et de la main du maître.
Je veux vivre sans maîtres, sans personne pour me dire ce qu’il est bon ou
mauvais pour moi. Peu importe ce que l’on pense de moi. Je veux vivre en
révolte permanente contre l’oppression. Je veux partant de là, tisser des
liens qui permettent l’agir collectif, car c’est cela la politique,
s’entendre, à la base, sur ce que nous voulons, et agir en conséquence.
Nous partons des problèmes que nous avons et nous agissons sans attendre
qu’un chef vienne nous dire s’il est d’accord ou pas.

Fuir aujourd’hui au contrôle judiciaire, c’est me replacer avec celles et
ceux qui luttent, c’est affirmer que je ne suis pas un corps à gérer, à
qui on impose sa volonté, c’est dire que je n’en ai pas fini avec la
critique de l’oppression, du pouvoir du capitalisme, que je n’en ai pas
fini d’être un parmi des centaines et des milliers qui luttent dans les
espaces qui sont les leurs contre la folie de notre époque. Je n’en ai pas
fini de penser que c’est dans la lutte, cette réappropriation quotidienne
de nos vies, que se trouve la liberté.

Je pense à toutes celles et ceux qui luttent dans la solidarité pour les
camarades en prisons.
Une pensée particulière pour elles et eux, nos compagnons incarcérés,
force courage et détermination.

Pour toutes celles et ceux qui échangent la destruction de nos vies contre
de l’argent, une position sociale ou je ne sais pas quoi, vous n’aurez de
moi que l’expression de mon plus profond mépris, je souhaite ne jamais
vous revoir.

Depuis la clandestinité.

Feu à toutes les prisons. Feu au capitalisme.

Bruno.


Truk 010

On croyait presque tout connaître de l’anatomie féminine, hors elle recèle
encore bien des surprises.

Le clitoris mesure 8 à 10 centimètres de long et de 3 à 6 centimètres de
large. Et il ne ressemble ni à un petit pois, ni à un bouton, mais plutôt
à une poire. Les femmes ne seraient pas anorgasmiques mais
pré-orgasmiques, suggérant qu’elles n’ont pas encore trouvé la clé de
leurs orgasmes. Le débat « vaginale » contre « clitoridienne » n’a plus
lieu d’être et l’existence du Point G est remise en cause.
Avec humour et sobriété, ce documentaire nous dévoile l’énigme du plaisir
féminin.

LE CLITORIS,CE CHER INCONNU
Un film documentaire sur la sexualité féminine

http://www.clitoris-film.com/equipe.html


Truk 011

L’hôpital public a subi plusieurs attaques : pénurie de personnel médical
conséquence d’un numerus clausus trop restrictif poursuivi pendant deux
décennies, manque d’infirmières aggravé par les conditions d’application
de la loi des 35 heures aux hôpitaux, sous financement délibéré par la
tarification dite à l’activité sous évaluant lourdement les activités de
l’hôpital public, limitation abusive de l’enveloppe budgétaire nationale.
Résultat : 29 des 31 Centres Hospitalo-Universitaires (CHU) ont un compte
d’exploitation négatif, le déficit programmé des hôpitaux dépasse, comme
prévu, les 350 millions d’euros. Le retour à l’équilibre nécessiterait
d’après la Fédération Hospitalière de France la suppression de 20 000
emplois. Pendant ce temps, la Générale de Santé, qui possède 180 cliniques
privées, a versé 420 millions d’euros à ses actionnaires. Le secteur des
cliniques privées à but lucratif se développe et se restructure sous
l’emprise des fonds d’investissements internationaux, exigeant des taux de
rentabilité financière entre 15 et 20 %. Certes, les hôpitaux doivent
améliorer leur organisation et leur efficience, mais les réformes en cours
et une partie des mesures préconisées par le rapport du sénateur Larcher,
vont (...)

[lire la suite]
http://www.appel-sauver-hopital.fr/spip.php?article674
Signer l’appel :
http://www.appel-sauver-hopital.fr/spip.php?article=666


Truk 012

PETITION POUR LA DESTITUTION DE NICOLAS SARKOZY,
DE SES FONCTIONS DE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

http://www.antisarkozysme.com/index.php
http://www.antisarkozysme.com/signez.php


Truk 013

Consultes l’horloge mondiale, (il ne s’agit pas d’heure)

http://www.worldometers.info/fr/


Truk 014

La Direction des Affaires Criminelles voit des terroristes partout
"Il y a de la méthode dans leur folie" Hamlet
http://www.syndicat-magistrature.org/spip.php?article724

Le 13 juin dernier la Direction des affaires criminelles et des grâces du
Ministère de la Justice a publié une note à destination des parquets afin
de faire face à « la multiplication d’actions violentes commises sur
différents points du territoire national susceptibles d’être attribuées -
ça n’est donc même pas sûr - à la mouvance anarcho-autonome », notion dont
il convient d’observer l’absence de contours précis.

On y apprend que, « outre des inscriptions sur des bâtiments publics (en
clair, des tags), cette mouvance s’est manifestée par la commission
d’actions violentes en différents points du territoire national au
préjudice de l’Etat et de ses institutions » et que « c’est aussi à
l’occasion de manifestations de soutien à des prisonniers ou d’étrangers
en situation irrégulière (nous y voilà) que ses membres s’expriment,
parfois avec violence ».

Le zèle développé à cette occasion par la Chancellerie prêterait presque à
sourire s’il n’était ensuite demandé aux magistrats « d’informer dans les
plus brefs délais la section anti-terroriste du parquet de Paris pour
apprécier de manière concertée l’opportunité d’un dessaisissement à son
profit » et, par voie de conséquence, de permettre une extension quasi
illimitée d’une législation d’exception.

Cette manière de procéder devrait ainsi permettre – au prétexte bien
commode et très consensuel de lutte contre le terrorisme – de renforcer la
répression à l’encontre des différents acteurs du mouvement social.

A n’en pas douter, la philosophie générale de cette note singulière est à
rapprocher des propos récemment tenus par le porte-parole de l’UMP à
l’encontre du Réseau Education Sans Frontières et autres collectifs « 
faiseurs de provocations » et « semeurs de désordre » qui - bientôt
suspects d’appartenir à cette fameuse « mouvance anarcho-autonome » -
pourront bénéficier d’un traitement judiciaire de faveur.

Le Syndicat de la magistrature dénonce avec force ce procédé et invite les
magistrats à faire preuve du plus grand discernement dans la mise en œuvre
de cette scandaleuse dépêche.


Truk 015________________________

__Sur www.michelcollon.info

Dominique Grange - Entre Océan et Cordillière
Tardi illustre les chansons de "N’effacez pas nos traces" (1968-2008)
Chili
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2011:19:54&log=invites

Alain Badiou - Le passé comme force du présent
"Les chansons ont toujours ponctué les soulèvements populaires"
Chansons
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2011:28:57&log=invites

Abdul Ilah Al-Bayaty et Hana Al-Bayaty - Pourquoi les USA ont perdu en Irak
Ce que dirigeants et stratèges US n’ont pas compris
Irak
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2014:03:36&log=invites

Danny Claes, Bert De Belder - Afghanistan : 4 prétextes pour faire la guerre
Aider les Afghans ? Protéger les femmes ? Contrer les talibans ? Empêcher
une guerre civile ?
Afghanistan
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2015:14:24&log=invites

Janine Roberts - Sur l’influence d’Israël au Parlement britannique
"Grâce à Tony Blair, le sionisme est omniprésent dans le New Labour"
Israël
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2014:27:51&log=invites

Herwig Lerouge - 5 vérités sur le "non" irlandais
La campagne des dirigeants européens pour délégitimer le vote des Irlandais
non irlandais
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2015:22:56&log=invites

Larry Birns, Amy Chazkel, James Early... - Lettre à Richard Noble (Interpol)
"Monsieur le secrétaire général, veuillez retirer votre déclaration, vous
n’avez rien vérifié"
FARC
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2014:19:22&log=invites

Dr. Shungu M. Tundanonga-Dikunda - Tout le monde critique Mugabe : un
Africain répond
"Les dirigeants du Kenya, du Sénégal, du Rwanda sont donnés en exemple et
viennent faire la leçon ?"
Mugabe
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2013:43:46&log=invites

Souhail Chichah, Ali Guisse, Dan Van Raemdonck - Sidi Ifni : le retour des
années de plomb au Maroc ?
Plusieurs morts, des arrestations en masse, des viols et des vols...
Maroc
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2013:36:06&log=invites

Jean-Guy Allard - Tourisme sexuel : Condoleezza Rice vit dans une maison de
verre
Rice joue les vierges offensées et colle des étiquettes, mais ne parle pas
de l’industrie US du porno
USA
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-26%2013:17:53&log=invites

Collectif contre les violences et discriminations dans les Avions - Appel
à boycotter SN Brussels Airlines
Un partenaire actif de la politique d’expulsions humaines garde le silence
Brussels Airlines
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-25%2010:05:33&log=invites

L’AUTRE HISTOIRE :
Bill Van Auken - McCain et le Vietnam : l’histoire révisée en préparation
à de nouvelles guerres
"Je suis un criminel de guerre, j’ai bombardé des femmes et des enfants
innocents". Mais...
McCain
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-06-27%2006:14:23&log=lautrehistoire


Truk 016

DECLARATION DE LA COORDINATION POPULAIRE COLOMBIENNE A PARIS

http://coordinadora.popular.googlepages.com/

Ingrid Bétancourt est libre.

La Coordination populaire colombienne (CPCP) à Paris s’en réjouit pour
elle, pour sa famille, ses amis, et tous les comités qui l’ont soutenue.
C’est un épilogue heureux après plus de six ans d’attente.

Le peuple colombien est toujours otage.

Le « triomphe » des militaires et du gouvernement d’Uribe n’est pas une
bonne nouvelle pour nous : C’est une légitimation de la logique guerrière
et des pratiques totalitaires. Une bulle médiatique de plus qui permet
d’occulter la para militarisation du régime, la violation quotidienne des
Droits de l’Homme, les assassinats systématiques des opposants politiques,
syndicalistes, journalistes, défenseurs des Droits de l’Homme.

Nous ne pouvons oublier que, en Colombie, près de quatre millions de
personnes ont été déplacées de force à l’intérieur du pays, en majorité à
cause des groupes paramilitaires. Ces groupes, qui agissent seuls ou avec
des membres des forces armées, ont fait disparaitre au moins 15.000
personnes ; ils les ont enterrées dans plus de 3.000 fosses communes ou
ils ont jeté leurs cadavres dans les fleuves. Ils ont assassinés plus de
1.700 indigènes, 2.550 syndicalistes et plus de 5.000 membres de l’Union
Patriotique. Régulièrement, ils torturent leurs victimes avant de les
tuer.

Entre 1982 et 2005, les paramilitaires ont perpétré plus de 3.500
massacres et ils ont volé plus de six millions d’hectares de terres.
Depuis 2002 et leur supposée "démobilisation", ils ont assassiné 600
personnes chaque année. Ils ont réussi à contrôler 35% du Parlement. De
2002 à aujourd’hui, des soldats de l’Armée régulière ont commis plus de
950 exécutions, la plupart en "maquillant" des paysans en guerrilleros.
Récemment, en janvier 2008, les paramilitaires ont commis 2 massacres, 9
disparitions forcées, 8 homicides alors que l’Armée a perpétré 16
exécutions extra-légales. Depuis le début de cette année, 28 syndicalistes
ont été assassinés.

En Colombie, les agents de l’Etat et les paramilitaires violent les Droits
de l’Homme et le droit humanitaire. De nombreux groupes paramilitaires ne
se sont pas démobilisés. Maintenant ils se font appeler "Aigles Noirs". De
nombreux parapolitiques ont des charges publiques ou diplomatiques. En
septembre 2007, il y avait 39 affaires. Aujourd’hui, en juillet 2008, il y
a plus de 60 parlementaires et hauts fonctionnaires mis en cause dont bon
nombre sont en prison). Le président Alvaro Uribe lui-même et son
entourage sont mis en cause. L’élection présidentielle de 2006 menace
d’être invalidée par une sentence de la Cour suprême de justice après
qu’une parlementaire ait été reconnue coupable de subornation par cette
même cour.

Avec la libération d’Ingrid Betancourt par les militaires, c’est "La Mano
Fuerte" qui gagne. Nous ne pouvons que regretter que la guerrilla n’ait
pas libérés plus tôt tous les otages. Ou mieux, qu’elle n’ait jamais eu
recours aux enlèvements. Cette victoire est un coup très dur pour les
guerrilleros, mais c’est surtout un coup terrible pour l’opposition
politique démocratique.

Il va être encore plus difficile de faire entendre une voix divergente
dans ce pays en faveur d’une solution politique du conflit, de l’échange
humanitaire des prisonniers, en faveur de la vérité, de la justice et de
la réparation intégrale pour les victimes.

Alors oui : Bravo pour Ingrid. Mais nous pleurons pour la Colombie, sans
pour autant baisser les bras.

Paris, 3 juillet 2008.


Truk 017

Vidéo/fotos-web

http://www.ksiazek.fr/bidonville.html

http://www.contextes.org/index.php?option=com_content&task=view&id=53&Itemid=92


Truk 018

> 2 juillet 2008 - Après la rétention de sûreté préventive, le fichage
policier des enfants de treize ans

Communiqué de la LDH4
http://www.ldh-france.org/actu_derniereheure.cfm?idactu=1733

Par deux décrets publiés au Journal officiel du 1er juillet 2008, le
gouvernement a accompagné la fusion des RG avec la DST d’une redoutable
extension du fichage politico-policier des citoyens.

Le nouveau fichier, dit EDVIGE, mélange les personnes considérées par un
policier comme « susceptibles de porter atteinte à l’ordre public » avec
les militants associatifs, syndicaux ou politiques et en général tout
citoyen sur lequel le gouvernement souhaite en savoir davantage : il
s’insère en cela dans la tradition française d’utilisation politicienne de
la police.

Mais avec EDVIGE, il ne s’agit plus, comme avec le STIC, de ficher les
auteurs d’ « infractions constatées », mais, comme pour la rétention de
sûreté, de cibler ceux que l’on étiquette d’avance comme de futurs
délinquants hypothétiques. Le soupçon préventif suffit à justifier le
fichage.

Et il y a pire : désormais vont pouvoir être eux aussi « tracés » comme
futurs délinquants présumés les enfants, dès l’âge de treize ans, que les
policiers considèrent comme potentiellement dangereux.

La ministre de l’Intérieur a prétendu se justifier en invoquant l’âge
auquel des sanctions pénales sont désormais possibles, argument qu’a
balayé la CNIL en faisant observer que ce fichier « ne revêt aucune
finalité de police judiciaire ». Mais cela n’a pas arrêté le gouvernement
un seul instant : poursuites pénales et fichage policier préventif sont
devenus une seule et même mission dans l’esprit des gouvernants français.
La séparation des pouvoirs progresse à pas de géants…

Dirigeables équipés de caméras surpuissantes pour filmer les banlieues,
prison préventive à vie après la fin de l’exécution d’une peine, extension
massive des fichiers d’empreintes génétiques, et à présent fichage
d’enfants de treize ans désignés d’avance comme futurs repris de justice :
le contrôle social tient lieu de politique sociale, et le « plan Marshall
 » annoncé se transforme en « plan Orwell ».

La Ligue des droits de l’Homme considère ce niveau de surveillance des
citoyens, généralisée parfois, discriminatoire souvent, comme incompatible
avec l’état de droit. Face à des gouvernants qui se réclament du
libéralisme, elle rappelle aux citoyens la prédiction de Thomas Jefferson
 : « Quiconque est prêt à sacrifier sa liberté pour un peu de sécurité
provisoire ne mérite ni l’une ni l’autre et perdra les deux ».

Paris, le 2 juillet 2008


Truk 019

Communiqués de presse | vendredi 4 juillet 2008
Marina Petrella : « ...comme je te l’avais promis »

http://www.syndicat-magistrature.org/spip.php?article731
Marina Petrella se laisse doucement mourir dans une cellule de l’hôpital
psychiatrique de Fresnes. « Elle préfère mourir qu’être enterrée vivante
 », déclare son conjoint au journal Le Monde, « comme ça, ses filles
pourront faire leur deuil ».

Condamnée en Italie pour des faits qui remontent aux « années de plomb »,
Marina Petrella a choisi de s’installer en France en vertu de la parole
donnée par la République sous la présidence de F. Mitterrand, selon
laquelle il ne devait pas y avoir d’extradition des ex-activistes italiens
qui renonceraient à la lutte armée. Assistante sociale dans notre pays,
mère de deux enfants dont l’une, âgée de 10 ans, est née en France, Marina
Petrella a parfaitement respecté cet engagement moral à rompre avec
l’activisme violent.

En signant son décret d’extradition le 9 juin, le Premier ministre renie
une nouvelle fois la parole donnée par la République. L’extradition de
Marina Petrella signifiera pour elle un emprisonnement à perpétuité.

Aujourd’hui, rien n’arrête le gouvernement dans sa brutale détermination à
extrader cette citoyenne européenne parfaitement insérée dans la société
française : ni le respect de la parole donnée, ni l’absurdité d’une telle
démarche près de trente ans après les faits, ni son remarquable
investissement aux services de plus démunis, ni la mobilisation de ses
nombreux soutiens, ni surtout son état de santé dramatique.

En effet, depuis son incarcération, Marina Petrella présente, selon ses
médecins, « état dépressif gravissime, douleur morale, idées de mort
extrêmement prégnantes, angoisse avec vécu somatique, sensation d’avenir
bouché, l’ensemble évoquant une crise suicidaire franche et inquiétante ».

Avec cette extradition, Marina Petrella est poussée vers la mort dans
l’indifférence glaciale de l’administration française. Elle dit ainsi
adieu à ses proches, et écrit à son conjoint : « quant à toi, tu es le
dernier homme que j’ai aimé... comme je te l’avais promis. »

Le Syndicat de la magistrature ne peut se résoudre à un tel traitement et
appelle le gouvernement, s’il est encore possible d’être entendu, à faire
preuve d’humanité.

http://www.syndicat-magistrature.org/spip.php?article731


Truk 020

Les quatre dimensions de l’oppression des Palestiniens (extrait)
publié le vendredi 4 juillet 2008
http://juliensalingue.over-blog.com/article-20777756.html
J. Salingue

L’article qui suit est le dernier que je mets en ligne avant mon départ.
Je ne tenterai pas ici l’impossible résumé de ces 11 semaines passées dans
les territoires palestiniens. Il s’agira plutôt d’essayer de présenter de
manière synthétique ce qui constitue selon moi les quatre déclinaisons
essentielles de l’oppression israélienne.

Chacun sait que depuis 2002, Israël a entrepris de construire un
gigantesque Mur en Cisjordanie. Ce que l’on remarque moins souvent, c’est
que ce Mur de Béton n’est pas le seul Mur construit par l’Etat d’Israël,
même s’il est le plus visible d’entre tous. Les Palestiniens se heurtent
en effet aujourd’hui à quatre Murs, qui leur interdisent de mener une
existence digne et de voir leurs droits nationaux satisfaits : un Mur de
Fer, un Mur de Barbelés, un Mur de Verre et un Mur de Béton.

Le Mur de Fer : l’armée israélienne

« A part ceux qui ont été virtuellement "aveugles" depuis l’enfance, tous
les sionistes modérés ont compris depuis longtemps qu’il n’y a pas le
moindre espoir d’obtenir l’accord des Arabes de la Terre d’Israël pour que
la "Palestine" devienne un pays avec une majorité juive.(…) La
colonisation sioniste, même la plus limitée, doit soit se terminer, soit
être menée à bien au mépris de la volonté de la population autochtone.
Cette colonisation ne peut, par conséquent, continuer et se développer que
sous la protection d’une force indépendante de la population locale : un
mur de fer que la population autochtone ne pourra pas franchir » [1].
Ces lignes ont été écrites au début des années 20 par Vladimir Jabotinsky,
dirigeant du courant « sioniste révisionniste » duquel seront issus le
Likoud et, entre autres, les Premiers Ministres Begin, Shamir ou Sharon.
Elles exposent la doctrine du « Mur de Fer » : dans la mesure où les
Arabes de Palestine s’opposeront à l’établissement d’un Etat juif sur un
territoire dans lequel ils sont largement majoritaires, le mouvement
sioniste doit se doter d’une puissante force armée, soutenue par les pays
impérialistes, qui favorisera la colonisation et qui, le moment venu,
permettra d’imposer le fait accompli aux autochtones.
Malgré la position minoritaire du courant révisionniste dans le mouvement
sioniste (dominé par les Travaillistes de Ben Gourion), la doctrine du Mur
de Fer fait de nombreux émules et est celle qui, dans les faits, conduit à
la création de diverses milices juives armées, les plus célèbres étant la
Haganah (créée en 1920), l’Irgoun (1931) et le Groupe Stern (1940). Ces
milices terrorisent les habitants arabes et sont responsables du départ
forcé de 800 000 d’entre eux au cours des années 1947-1949. C’est le
groupe Stern, dirigé par Menahem Begin, qui commet le massacre de Deir
Yassine en avril 1948. Après la Déclaration d’indépendance d’Israël, la
Haganah constituera l’ossature de l’armée israélienne, « Tsahal », qui
absorbera rapidement les autres milices.

Dès les origines de l’Etat d’Israël, la composante militaire a joué un
rôle-clé, permettant le nettoyage ethnique indispensable à la constitution
d’un Etat juif sur un territoire majoritairement peuplé de non-Juifs. Le
Mur de Fer, l’armée, demeure aujourd’hui l’un des piliers fondamentaux de
la politique israélienne. La liste des Généraux devenus ministres ou
Premiers Ministres est trop longue pour être citée ici. On mentionnera à
titre d’exemple le Général Allon, le Général Dayan, le Général Rabin, le
Général Sharon, le Général Barak, le Général Ben Eliezer, le Général Zeevi
ou le Général Mofaz… Dans l’actuelle Knesset, les Généraux représentent
10% des élus. Et lorsque les Généraux rejoignent la vie politique, ils
n’en demeurent pas moins des militaires et leurs décisions et grandes
orientations s’en ressentent, comme l’a largement démontré la regrettée
Tanya Reinhardt [2].

En outre, « Israël est le seul pays démocratique dans lequel le commandant
en chef de l’armée assiste à toutes les réunions du gouvernement » [3].
Qui plus est, « Les généraux ont une arme qu’aucun homme politique ne peut
se permettre d’ignorer : le contrôle absolu des médias. Presque tous les
"correspondants militaires" et les "commentateurs militaires" sont les
serviteurs obéissants du commandement en chef, publiant, comme si c’était
leur propre opinion, les instructions du chef d’état-major et de ses
généraux » [4]. Cette mainmise des Généraux sur les médias permet
d’entretenir un climat de peur permanente dans un société traversée de
contradictions mais au sein de laquelle la crainte de l’agression
étrangère et l’unité nationale derrière les opérations militaires jouent
un rôle de ciment. Elle légitime en outre un budget militaire faramineux :
les dépenses militaires par habitant sont 15 fois plus élevées en Israël
qu’aux Etats-Unis. L’armée israélienne est une des plus importantes armées
mondiales, elle est de très loin la première force militaire de la région
et la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient.

Le Mur de Fer voulu par Jabotinsky, entendu comme une puissante force
armée jouant un rôle central dans le développement du projet sioniste,
soutenue par les pays impérialistes, existe donc bel et bien. Il se
matérialise aujourd’hui par l’occupation militaire de la Cisjordanie et
l’encerclement de Gaza. Les Palestiniens des territoires occupés en sont
les premiers témoins et les premières victimes. Les décisions les
concernant, qui ont guidé la politique répressive des autorités
d’occupation au cours des 60 dernières années, et leur confrontation
quotidienne avec l’armée, sur les checkpoints, lors des incursions ou à
l’occasion des milliers de procès devant des tribunaux militaires, sont la
tragique illustration de cette première dimension de l’oppression
israélienne : imposer par la force le fait accompli sioniste.
La tâche assignée au Mur de Fer, définie par Jabotinsky il y a 85 ans, est
plus que jamais d’actualité : « Nous prétendons que le Sionisme est moral
et juste. Et puisqu’il est moral et juste, la justice doit être rendue,
peu importe que Joseph, Simon, Ivan ou Ahmed soit d’accord ou non » [5].

Le Mur de Barbelés : les Camps de réfugiés

« La terre d’Israël est habitée par les Arabes. (…) Nous devons nous
préparer à les expulser du pays par la force des armes, tout comme l’ont
fait nos pères avec les tribus qui y vivaient, sinon, nous nous trouverons
face à un problème, représenté par la présence d’une population
d’étrangers, nombreuse, à majorité musulmane, qui se sont habitués à nous
mépriser depuis des générations. Aujourd’hui, nous ne représentons que 12%
de l’ensemble de la population, et nous ne possédons que 2%, seulement, de
la terre » [6] déclarait dès la fin du 19ème Siècle Israel Zengwill, l’un
des premiers collaborateurs de Theodor Herzl, considéré comme le « père
fondateur » du sionisme. La Palestine n’était pas, contrairement à la
formule popularisée par le mouvement sioniste, « une terre sans peuple ».

Les sionistes en avaient conscience et ont donc dès le départ envisagé
l’expulsion des autochtones afin de permettre la constitution d’un Etat
juif.

Le plan de partage de 1947 attribue un peu plus de 55% de la Palestine à
l’Etat juif. L’objectif non dissimulé des dirigeants sionistes est la
conquête de l’ensemble de la Palestine : « L’acceptation de la partition
ne nous engage pas à renoncer à la Cisjordanie. On ne demande pas à
quelqu’un de renoncer à sa vision. Nous accepterons un Etat dans les
frontières fixées aujourd’hui ; mais les frontières des aspirations
sionistes sont les affaires des Juifs et aucun facteur externe ne pourra
les limiter » (David Ben Gourion) [7]. Mais les Juifs ne représentent
qu’un tiers de la population. Le nettoyage ethnique est donc inévitable.

Les travaux des historiens palestiniens, puis des nouveaux historiens
israéliens, notamment Ilan Pappe et Benny Morris [8], ont établi que ce
sont ainsi environ 800 000 Palestiniens qui ont été chassés de leur terre
lors de la grande expulsion de 1947-1949, la « Nakba ». Ils ont en outre
démontré que cette expulsion n’était pas un dommage collatéral de la
guerre israélo-arabe de 1948 mais qu’elle était le résultat d’un plan
précis, le plan Daleth, visant à nettoyer la terre de Palestine du plus
grand nombre possible de ses habitants arabes. C’est ainsi que plus de la
moitié des 800 000 expulsions ont eu lieu avant le début de la guerre, ce
qui invalide la thèse communément répandue des villageois fuyant les
combats entre armées arabes et armée israélienne.

Les réfugiés ont-ils tous fui sous la menace directe des milices juives ou
certains d’entre eux ont-ils abandonné leurs terres par peur des massacres
 ? Ceux qui contestent la thèse de l’expulsion font de cette question un
enjeu crucial et se réfèrent constamment à d’introuvables enregistrements
radios démontrant que les régimes arabes ont appelé les Palestiniens à
fuir leurs terres. Au-delà du fait que les travaux historiques les plus
récents ont largement démontré le caractère programmé et systématique des
expulsions, ce « débat » n’est qu’un contre-feu allumé afin de détourner
l’attention d’une vérité historique que personne ne peut contester :
quelles que soient les motivations qui ont poussé chacun des réfugiés à
s’enfuir, aucun d’entre eux n’a jamais pu retourner sur sa terre.
Il en va de même des centaines de milliers d’autres Palestiniens qui ont
rejoint le contingent des réfugiés lors des autres vagues d’expulsion,
notamment en juin 1967. Il y a aujourd’hui d’après les chiffres officiels
de l’ONU plus de 4.5 millions de réfugiés palestiniens. Il existe 59
camps, pour certains encore entourés de barbelés, à Gaza (8 camps), en
Cisjordanie (19), en Jordanie (10), en Syrie (10) et au Liban (12). A ce
chiffre s’ajoutent les réfugiés non enregistrés à l’UNRWA. D’après le
Palestinian Central Bureau of Statistics (PCBS), il y a aujourd’hui à
travers le monde environ 7 millions de réfugiés palestiniens, sur une
population totale d’un peu plus de 10 millions.

Plus des 2/3 des Palestiniens sont donc des réfugiés à qui Israël dénie le
droit de revenir sur leurs terres. Ce qui faisait dire à Hussam Khadr,
membre du Fatah au Camp de Balata, ancien député aujourd’hui emprisonné,
que « la cause palestinienne est la cause des réfugiés ». C’est ce qui
autorise aussi tout observateur un peu sérieux de la question
palestinienne à dire que tout « règlement » faisant l’impasse sur les
revendications de la reconnaissance de l’expulsion et du droit au retour
est chimérique et/ou malhonnête. Le Mur de Barbelés qui enferme près de
70% du peuple palestinien dans des Camps et dans un statut de réfugiés
permanents est le second volet incontournable de l’oppression générée par
Israël.

Le Mur de Verre : le statut des Palestiniens de 48

« Il y a des citoyens arabes dans l’Etat d’Israël. C’est notre principal
souci. Qu’on en finisse à Gaza. Qu’on en finisse en Judée et en Samarie
[en Cisjordanie]. Nous nous retrouverons alors face à notre principal
souci » (Gideon Ezra, actuel Ministre israélien de l’Environnement, membre
du parti Kadima) [9].

Un troisième Mur enferme la population palestinienne et constitue un
aspect souvent sous-estimé ou volontairement négligé de l’oppression
israélienne. C’est le « Mur de Verre », pour emprunter une image du
journaliste Jonathan Cook, qui enferme les Palestiniens de 1948, les
mal-nommés « Arabes israéliens ».

La minorité palestinienne en Israël, estimée à 1.3 millions de membres
(soit un peu moins d’1/5ème de la population israélienne), se compose des
Palestiniens qui sont demeurés dans les terres conquises par Israël en
1947-1949 et de leurs descendants. La façon dont Israël traite cette
minorité et les mesures radicales qu’une grande partie de l’establishment
sioniste souhaiterait prendre à son encontre sont révélatrices de
l’indépassable contradiction entre la réalisation du projet sioniste
d’établissement d’un Etat juif en Palestine et la satisfaction des droits
nationaux du peuple palestinien.

Soumis à la loi martiale de 1949 à 1966, les Palestiniens d’Israël
jouissent depuis 1967, en théorie, des mêmes droits que tous les
Israéliens. En théorie seulement car les discriminations, si elles ne sont
plus inscrites dans la loi, persistent et se développent. Du Ministère des
Affaires Religieuses qui n’attribue que 2% de son budget aux communautés
palestiniennes d’Israël et qui refuse d’accorder des crédits pour les
cimetières « non-juifs » aux nombreuses municipalités qui s’abstiennent
d’utiliser l’arabe pour la signalisation routière, les cas de
discrimination institutionnelle sont légion.

Si l’on y ajoute la discrimination à l’embauche, au logement ou la
faiblesse des crédits alloués par l’Etat pour le développement économique
et social des villes et villages arabes (54.8 % des Palestiniens de 48
vivent en dessous du seuil de pauvreté contre 20.3 % des Juifs), voire
même la non-reconnaissance de l’existence de certains de ces villages, se
dessine un système de discriminations paralégales que Jonathan Cook
appelle un « Mur de Verre ». Un « Mur de Verre » car, s’il enferme bel et
bien les Palestiniens d’Israël dans un statut de sous-citoyens, il demeure
invisible et autorise Israël à affirmer être un Etat démocratique et
non-discriminatoire.

.../...

La totale :

http://juliensalingue.over-blog.com/article-20777756.html


Fin des Truks

 NB. Si tu/vous ne souhaites(z) plus recevoir de truc en vrac :
 mailto:b.bec@free.fr ?subject=Retrait_liste_Truks_SVP

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.