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Mikis Theodorakis et Manolis Glezos appellent les peuples d’Europe à se soulever contre les marchés financiers
| canaille-le-rouge.over-blog.com | vendredi 4 novembre 2011
samedi 5 novembre 2011
écoutez la liberté portée par P Néruda mise en musique par M Théodorakis
Toujours en première ligne pour la Liberté et la souveraineté
Une poignée de banques internationales, d’agences d’évaluation, de fonds
d’investissement, une concentration mondiale du capital financier sans précédent historique, revendiquent le pouvoir en Europe et dans le monde et se préparent à abolir nos états et notre
démocratie, utilisant l’arme de la dette pour mettre en esclavage la population européenne, mettant à la place des démocraties imparfaites que nous
avons, la dictature de l’argent et des banques, le pouvoir de l’empire totalitaire de la mondialisation, dont le centre politique est en dehors de l’Europe continentale, malgré la présence de
banques européennes puissantes au cœur de l’empire.
Ils ont commencé par la Grèce, l’utilisant comme cobaye, pour se déplacer vers les autres pays de la
périphérie européenne, et progressivement vers le centre.
L’espoir de quelques pays européens d’échapper éventuellement prouve que les leaders européens font face à un nouveau « fascisme financier », ne faisant pas mieux quand ils
étaient en face de la menace de Hitler dans l’entre-deux- guerres.
Ce n’est pas par accident qu’une grosse partie des media contrôlée par les banques s’attaque à la périphérie européenne, en traitant ces pays de
« cochons » et aussi tournant leur campagne médiatique méprisante, sadique, raciste avec les media qu’ils possèdent, pas seulement contre les Grecs, mais aussi contre l’héritage
grec et la civilisation grecque antique. Ce choix montre les buts profonds et inavoués de l’idéologie et des valeurs du capital financier, promoteur d’un capitalisme de destruction.
La tentative des media allemands d’humilier des symboles tels que l’Acropole ou la Venus de Milo, monuments qui furent respectés même par les officiers d’Hitler, n’est rien d’autre que
l’expression d’un profond mépris affiché par les banquiers qui contrôlent ces media, pas tellement contre les Grecs, mais surtout contre les idées de liberté et de démocratie qui sont nées
dans ce pays.
Le monstre financier a produit quatre décades d’exemption de taxe pour le capital, toutes sortes de « libéralisations du marché », une large dérégulation,
l’abolition de toutes les barrières aux flux financiers et aux facilités, d’attaques constantes contre l’état, l’acquisition massive des partis et des media, l’appropriation des surplus
mondiaux par une poignée de banques vampires de Wall Street.
Maintenant, ce monstre, un véritable « état derrière les états » se révèle vouloir la réalisation d’un « permanent coup d’état » (en français dans le texte) financier et
politique, et cela pour plus de quatre décades.
En face de cette attaque, les forces politiques de droite et la social-démocratie semblent compromises après des décades d’entrisme par le capitalisme financier, dont les centres
des plus importants sont non-européens.
D’autre part, les syndicats et les mouvements sociaux ne sont pas encore assez forts pour bloquer cette attaque de manière décisive, comme ils l’ont fait à de nombreuses reprises dans le
passé. Le nouveau totalitarisme financier cherche à tirer avantage de cette situation de manière à imposer des conditions irréversibles à travers l’Europe.
Il y a un urgent besoin d’une coordination d’action immédiate et d’une coordination transfrontalière par des intellectuels,des gens des arts et des lettres, de
mouvements spontanés, de forces sociales et de personnalités qui comprennent l’importance des enjeux ; nous avons besoin de créer un front de résistance puissant contre « l’empire
totalitaire de la mondialisation » qui est en marche, avant qu’il soit trop tard.
L’Europe ne peut survivre que si elle met en avant une réponse unie contre les marchés, un défi plus important que les leurs, un nouveau « New Deal » européen.

Nous devons stopper immédiatement l’attaque contre la Grèce et les autres pays de l’UE de la périphérie ; nous devons arrêter cette politique irresponsable et
criminelle d’austérité et de privatisation, qui conduit directement à une crise pire que celle de 1929.
Les dettes publiques doivent être radicalement restructurées dans l’Eurozone, particulièrement aux dépens des géants des banques privées.
Les banques doivent être recontrôlées et le financement de l’économie européenne doit être sous contrôle social, nationale et européen.
Il n’est pas possible de laisser les clés financières de l’Europe dans les mains de banques comme Goldman Sachs, JP Morgan, UBS, la Deutsche Bank, etc… Nous devons bannir les dérives
financières incontrôlées, qui sont le fer de lance du capitalisme financier destructeur et créer un véritable développement économique, à la place des profits spéculatifs.
L’architecture actuelle, basée sur le traité de Maastricht et les règles du WTO, a installé en Europe une machine à fabriquer la dette. Nous avons besoin d’un
changement radical de tous les traités, la soumission de la BCE au contrôle politique par la population européenne, une « règle d’or » pour un minimum de niveau social, fiscal et
environnemental en Europe.
Nous avons un urgent besoin d’un changement de modèle ; un retour de la stimulation de la croissance par la stimulation de la demande, via de nouveaux programmes d’investissements européens,
une nouvelle réglementation, la taxation et le contrôle du capital international et des flux de facilité, une nouvelle forme douce et raisonnable de protectionnisme dans une Europe
indépendante qui serait le protagoniste dans le combat pour une planète multipolaire, démocratique, écologique et sociale.
Nous faisons appel aux forces et aux individus qui partagent ces idées à converger dans un large front d’action européen aussi
tôt que possible, de produire un programme de transition européen, de coordonner notre action internationale, de façon à mobiliser les forces du mouvement populaire, de renverser l’actuel
équilibre des forces et de vaincre les actuels leaderships historiquement irresponsables de nos pays, de façon à sauver nos populations et nos sociétés avant qu’il ne soit trop tard pour
l’Europe.
Mikis Thédorakis et Manolis Glezos
Athènes, octobre 2011
voir aussi la lettre ouverte aux peuples d’Europe par Mikis Theodorakis
sur bellaciao.org
article visible aussi sur :
communistesclichy92.elunet.fr
cnr-resistance.fr
delugio.blogspot.com
lapluma.net/fr
Voir en ligne : Mikis Théodorakis et Manolis Glezos donnent de la voix et des actes
Messages
1. Mikis Theodorakis et Manolis Glezos appellent les peuples d’Europe à se soulever contre les marchés financiers, 13 février 2012, 11:24, par Bujarrabal
Mon nom : BUJARRABAL
Mon père : réfugié de la guerre d’Espagne
Nous y voici revenu en 36 !
La bête est là, encore, toujours, dans le costume de la démocratie, celle des marchands...
Nous faudra t-il encore nous battre, nous entretuer, perdre nos enfants ?
Comment faire ?
Je suis autant en colère que désespéré...
Jean, 60 ans
2. Mikis Theodorakis et Manolis Glezos appellent les peuples d’Europe à se soulever contre les marchés financiers, 13 février 2012, 13:05, par le journal de personne
Je m’appelle Hélène...
Je m’appelle Hélène…Je suis grecque… la Grèce… quelle étrange tendresse ?
Ma ville natale ne s’écrit plus en lettres capitales
ATHÈNES mère, marraine !
J’ai décidé sous l’œil de cette caméra
De mettre fin à mes jours
De m’arroser d’essence et de m’immoler par le feu
Parce que je n’ai pas envie de te céder
Pour une poignée d’euros
Ni de concéder une goutte d’hydrogène et deux gouttes d’oxygène pour combler un trou que l’Europe a creusé pour nous abuser toutes les deux.
Athènes, mère, marraine !
Je n’ai pas envie que tu meures
Je n’ai pas envie qu’on t’assiste
Pour respirer, manger ou bouger
Je n’ai pas envie de te confier à un tiers
Ni te mettre entre les mains de quelques pervers europhiles… des financiers déguisés en justiciers pour te sous-traiter comme une vulgaire marchandise avant de te retirer tes organes vitaux et te vider de ton sang et jeter tes mémoires dans les poubelles de l’histoire…
Pour eux, ta vie ne vaut pas un euro
Et un euro qu’est-ce que ça vaut ?
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/02/je-mapelle-helene/