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le Ciel sur la tête

cabanel | cabanel.7duquebec.com | mercredi 14 septembre 2011

jeudi 15 septembre 2011

Nos ancêtres les Gaulois ne cessaient d’avoir à l’esprit que le ciel puisse un jour leur tomber sur la tête.

Rien n’a changé aujourd’hui.

Mais il faut reconnaître que l’actualité y est pour quelque chose.

En la matière, il ne s’agit pas du ciel, mais d’un satellite d’une masse de 6,5 tonnes dont les débris vont s’écraser on ne sait trop où, sur notre planète, d’ici fin septembre. lien

La NASA pense que malgré leurs dispersions, la totalité pourrait quand même peser une demi-tonne à l’arrivée.

Ce satellite (UARS-Upper Atmosphère Research Satellite) avait couté 735 millions de dollars, il étudiait les changements climatiques, et c’est parce qu’il est à, « à court de carburant » depuis 2005 qu’il va retomber sur notre bonne vieille terre.

Selon toute vraisemblance, ce carburant pourrait être d’origine nucléaire, même si la Nasa s’est montrée très discrète la dessus, demandant seulement « de ne toucher aucun débris et de contacter la police locale pour une assistance » ceci semblant indiquer que c’est un combustible radioactif qui permettait le fonctionnement du satellite.

Le plus étonnant, c’est l’imprécision de la NASA quant au lieu précis où il devrait tomber, indiquant qu’il survole la zone équatoriale, ce qui devrait rassurer les populations du pole sud, et du pole nord, et qu’il est encore « trop tôt » pour définir la zone ou les restes de ce satellite, qui pourrait être de la taille d’un minibus, atterriront en fin de compte.

On peut espérer pour la NASA qu’il évite le Pentagone, voire Green zéro, ou même la maison blanche, et imaginer les répercussions qu’aurait la chute de l’objet s’il percutait le Vatican, la pierre noire de la Kaaba, ou pire qu’il tombe sur une centrale nucléaire…

Les autorités de la NASA ont quand même précisé qu’il s’était partagé en 26 « fragments » le plus lourd de ceux-ci pesant 150 kilos, et que le secteur de chute se situe entre le 57ème degré Nord et le 57ème degré Sud de l’Equateur, ce qui concerne des zones relativement peuplées d’Europe, d’Amérique du Sud, du Nord, et d’Asie. lien

Tout en affirmant que le danger pour le public est « extrêmement petit » elle avoue que « les chances  » qu’une personne soit touchée sont d’une sur 3200…par comparaison, les probabilités estimées par les scientifiques, qu’un poids d’un kilo tombe un jour sur le dôme du tristement célèbre réacteur de « Superphénix » étaient de une tous les 100 000 ans, alors qu’en réalité, une passerelle d’acier de 1600 kilos était tombée sur le dôme du réacteur au bout de quelques mois de vie de la centrale. lien

En tout cas la NASA sera en mesure de préciser le lieu de l’impact, mais seulement 2 heures avant son arrivée, affirmant que « personne n’a jamais été blessé par le retour d’un débris ».

Un satellite, naturel celui là, que l’on voudrait peut-être bien voir tomber sur la Terre serait un morceau d’une planète découverte récemment, dans la constellation du serpent, à 4000 années lumière de notre système solaire, essentiellement composée de Carbonne. lien

Cette masse grosse comme 300 fois notre planète serait donc un diamant géant et il gravite autour du pulsar PSR J1719-1438. vidéo

Sans aller si loin pour chercher fortune, on vient d’apprendre grâce à Matthias Willbold et son équipe de chercheur de l’Université de Bristol que notre bonne vieille terre serait composée de tant d’or que cela pourrait constituer une couche de 4 mètres d’épaisseur.

Cette découverte ne devrait pas laisser de marbre ceux qui cherchent à s’enrichir par tous les moyens, même si cette couche d’or se trouve à 3000 kilomètres sous nos pieds. lien

Comment ne pas imaginer que notre autocrate présidentiel, amoureux de tout ce qui brille, et gestionnaire d’une dette de bientôt 2000 milliards d’euros, n’envisage d’aller explorer ces grandes profondeurs afin d’en remonter un peu d’or ?

Et quid de ces 2 tourbillons géants observés dans l’Océan Atlantique ?

D’un diamètre de 400 kilomètres, jamais un pareil phénomène n’aurait été observé jusqu’à ce jour et certains océanologues imaginent qu’ils pourraient avoir une influence sur le climat. lien

Bien sur, ces activités pourraient être de nature à déranger tant soi peu le bel équilibre de notre chère Gaia, qui n’en demande pas tant, occupée qu’elle est par les séismes qui semblent se multiplier, (lien) mais d’après Jérôme Van Der Woerd, sismologue au CNRS, c’est difficile de l’affirmer car l’étude sismique au niveau mondial date seulement des années 1960. lien

Déjà des chercheurs ont établi la liste des 5 villes qui sont appelées à disparaitre dans un futur assez proche.

Seattle est a la 3ème place, précédé par Goma, en RDC (république démocratique du Congo), menacée par le volcan Nyiragongo, la première place revenant à Dacca, qui avec ses 13 millions d’habitants pourrait bientôt disparaitre, suite aux tornades et autres ouragans dont elle fait l’objet de plus en plus fréquemment.

A la 4ème place on trouve San Francisco, menacée par la faille de San Andreas, (lien) et c’est Venise qui ferme la marche, puisqu’elle s’enfonce lentement mais surement dans les eaux de la Méditerranée. Lien

Mais au-delà de tous ces craintes, justifiées ou pas, il y a une certitude : le nucléaire ne va pas bien, et l’accident récent de Marcoule repose la question cruciale sur la sécurité en matière nucléaire.

L’accident s’est produit le 12 septembre 2011 à 11h45 dans la zone du four à induction électromagnétique, et l’explosion a été suivie par un incendie maitrisé à 13h22, les pompiers de Bagnols sur Cèze n’étant arrivés que 30 minutes après l’alerte.

Le délai d’intervention ne devrait pourtant pas dépasser les 15’, mais les exercices d’alerte effectués ici où là ont démontré qu’il n’était pratiquement jamais respecté.

On déplore un mort, un blessé brulé à 80% et 3 autres blessés.

Comme d’habitude, les autorités ont rapidement voulu rassurer les citoyens inquiets, en assurant qu’il n’y avait pas eu de rejets dans l’environnement, ce qui reste difficile à croire.

D’abord parce que depuis des lustres, nous sommes confrontés à la désinformation, à la dissimulation, voire au mensonge, et qu’ensuite, il faut savoir que si le site de Codolet ne pouvait recevoir que des déchets nucléaires de « faible activité », ça peut aller jusqu’à 20 000 becquerels au gramme, soit 20 millions de becquerels au kilo, ce qui n’est pas rien.

Reste à savoir ce qu’il y avait dans le four, et là, c’est la politique du secret, justifiée par la présence sur le site de Marcoule d’armes nucléaires (missiles etc.) et que seule la gendarmerie est habilitée à mener une enquête.

Comment ne pas imaginer que les matières « faiblement » radioactives n’aient pas pris la poudre d’escampette lors de l’explosion.

C’est la question que s’est posé l’organisation « Next Up » découvrant qu’il y avait eu en fin de compte un lâcher de radioactivité, et qu’une partie d’Avignon avait été touchée. lien

En effet, l’association CAN84 (collectif antinucléaire du Vaucluse) a révélé une augmentation anormale de la radioactivité qui pourrait être liée à l’accident.

Grace à un compteur Geiger-Müller Quartex, le taux de radioactivité mesuré a été 10 fois supérieur à la mesure quotidienne sur Avignon, et 4 fois supérieur au pied du Ventoux. lien

La CRIIRAD dont on connait le sérieux et l’indépendance a affirmé qu’elle n’avait pas mesuré de pollution radioactive, ce qui s’explique, car ce jour là, il y avait un fort Mistral, et la balise de la CRIIRAD, vu son emplacement et la direction des vents ne pouvait la détecter.

De plus le Mistral a engendré une rapide dissémination et une logique dilution.

Ce qui est moins connu, c’est que cette installation nucléaire relâche régulièrement une pollution radioactive par des cheminées habilement dissimulées comme on peut le constater sur cette photo.

L’entreprise de Marcoule avait déjà été sous les feux de l’actualité lors du rejet illégal de tritium en 2008 (lien) et régulièrement le site de Marcoule dans lequel est fabriqué le « fameux » mox, (combustible alliant de l’uranium enrichi et du plutonium) qui pose problème à Fukushima, est montré du doigt pour des disfonctionnements. lien

Pourtant l’autocrate présidentiel continue à n’en faire qu’à sa tête imposant à une population un nucléaire qu’elle ne veut plus à 77% ainsi que l’a démontré un récent sondage.

Il affirme : «  l’environnement, ça commence à bien faire  », (lien) déçu que toutes ses tentatives d’amener à lui l’électorat écologiste n’aient pas été couronnées de succès.

En attendant, une manifestation est prévue le 15 octobre prochain, devant le site nucléaire de Bugey, à quelques petits kilomètres de Lyon et au mois de mars prochain, un projet de chaine humaine allant du Tricastin à Bugey, soit sur 235 kilomètres, est en train de se préparer.

Car comme dit mon vieil ami africain : « il faut en finir avec le nucléaire avant qu’il n’en finisse avec nous  ».

L’image illustrant l’article provient de « tarzane28.easy4blog »

Articles anciens :

Mystère au Tricastin,

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Du plutonium dans la nature (2)

Du plutonium dans la nature

Nucléaire, c’est reparti comme en quarante

Accident nucléaire au Tricastin


Voir en ligne : le Ciel sur la tête

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