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Maréchal nous voilà !
Michel Gairaud | leravi.org | jeudi 6 juin 2013
jeudi 13 juin 2013
Maréchal nous voilà !
Michel Gairaud | leravi.org | jeudi 6 juin 2013
Marion Maréchal-Le Pen, petite fille et nièce de, est depuis un an la benjamine de l’Assemblée nationale. Enquête à Carpentras sur l’implantation et l’avenir de l’extrême droite.
Terrain de jeu
L’élection de Marion Maréchal-Le Pen, l’unique députée dûment estampillée Front national, est-elle la conséquence d’un pacte entre les socialistes locaux et le parti d’extrême droite ? C’est ce qu’affirme un article récent de L’Express, fort du témoignage de l’ancien premier fédéral PS du Vaucluse, mais ce que nient les dirigeants nationaux et vauclusiens socialistes. Si notre enquête à Carpentras confirme les divisions profondes à gauche, conjuguées à de féroces conflits d’ambitions, elle ne corrobore pas l’existence d’un véritable pacte rose-brun.
Une certitude toutefois : avec ses deux députés, ses deux maires et son conseiller général d’extrême droite, avec des scores électoraux au sommet pour Le Pen, sa fille et sa petite fille, le Vaucluse bat tous les records de l’Hexagone. Il est pourtant d’autres territoires où le chômage, l’insécurité, et le nombre d’immigrés - facteurs censés expliquer les succès du Front national - sont plus élevés. A Carpentras, comme à Orange ou Bollène, c’est l’accumulation de différents facteurs qui finit par être déterminante.
L’extrême droite est historiquement implantée en ces terres autrefois poujadistes. La gauche y est encore plus divisée et désorientée qu’ailleurs. L’UMP s’y radicalise à grande vitesse. Nous sommes ici dans un des berceaux de la « droite populaire ». En reprenant un à un les thèmes du FN, croyant lui couper l’herbe sous le pied, elle légitime au final ses idées. Entre droite extrême et extrême droite, les passerelles se multiplient, brouillant les frontières et rendant difficile dans les urnes un front républicain. Le terrain de jeu rêvé pour que la dernière née du clan Le Pen fasse ses dents…
Michel Gairaud
Au sommaire de l’enquête « Maréchal nous voilà ! », publiée dans le Ravi n°108 (juin 2013) :
p. 10 Carpentras, l’effet couscoussière
p. 11 Maréchal met au pas le FN « 84 »
p. 12 Quand Maréchal loge à Paris
p. 12 La mosquée n’a pas la santé
p. 13 Chronique d’un racisme ordinaire
p. 13 Strip : 5 choses à savoir sur MMLP
p. 14 Un café phare… (tribune d’Adèle Côte du Point de lumière)
p. 14 A Carpentras, des municipales incertaines
A mort l’arbitre ?
Pierre Estoup a été mis en examen pour « escroquerie en bande organisée ». Pierre qui ? Il s’agit d’un des trois hauts magistrats du tribunal arbitral ayant offert à Bernard Tapie 403 millions d’euros puisés dans les caisses de l’Etat pour solder son contentieux avec le Crédit Lyonnais. Question : qui sont les membres de la fameuse bande ? Christine Lagarde en est. Mais son statut de présidente du FMI (plus que celui de présidente de l’IEP d’Aix-en-Provence) lui vaut seulement une confortable position de témoin assisté dans la procédure. Nicolas Sarkozy, tout en haut de la liste, n’a pas encore été dérangé dans sa retraite dorée.
Question suivante : si les faits sont avérés, Nanard devra-t-il rembourser l’argent qu’il a touché ? Rassurez-vous ! La course d’obstacles juridique est si complexe que la perspective relève de la pure hypothèse. Cela nous aurait fait de la peine que le patron de La Provence et Var Matin ne puissent pas profiter du Reborn, son luxueux yacht, au moment même où l’été s’annonce enfin. Si l’on en n’a pas fini d’entendre parler d’un des plus grands scandales d’Etat de la 5ème République, on n’en n’a pas fini non plus d’attendre l’issue de l’enquête.
C’est que la justice prend son temps. Elle vient de condamner Sylvie Andrieux, députée PS de Marseille, à trois ans de prison dont un an ferme, 100 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité pour « détournements de fonds publics » lorsqu’elle était vice-présidente de la Région. Mais là aussi, on n’en n’a pas fini. Sylvie Andrieux fait appel, suspensif, siège à l’Assemblée nationale (désormais parmi les "non inscrits") et - si elle promet de ne pas se mêler des municipales - multiplie les apparitions publiques. Quant à Jean-Noël Guérini, il a mis en examen une troisième fois pour « corruption passive », « trafic d’influence », « participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre ces délits » et « atteinte à la liberté d’accès ou à l’égalité des candidats dans les marchés publics" Il reste président PS du conseil général des Bouches-Du-Rhône. Durer, toujours durer…Durer, toujours durer…
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Transmis par Christophe Elrob
Wed, 12 Jun 2013 23:34:09 +0200
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