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Après le NPA, quelle suite ?

jennar.fr | 14 fév 2011

lundi 14 février 2011

> Le NPA, c’est fini. Il ne reste sous cette étiquette que la vieille LCR lénino-trotskiste avec son arrogance, son sectarisme, son dogmatisme. Triste échec d’une belle espérance ! Mais aussi terrible irresponsabilité de militants qui prétendent se préoccuper par priorité des plus faibles, des victimes de l’exploitation capitaliste. Avec une morgue qui est un aveu, ils ont fait, lors de ce congrès-enterrement, la démonstration de leur mépris pour celles et ceux qui souffrent et qui n’en peuvent plus d’attendre des changements qui ne viennent pas.

> Quant à nous, les déçus et les trompés de cette pénible expérience, ce qui nous importe, c’est l’absolue nécessité et l’urgence d’une vraie alternative. Nous ne crachons pas avec dédain sur le suffrage universel qui offre à nos yeux, conjugué à une pression populaire pacifique, la seule voie vers cette alternative.

> Nous sommes parfaitement conscients que le PS refuse de faire le bilan de ses dérives néo-libérales depuis le milieu des années 80 avec les orientations pro-multinationales et pro-banques données à l’Union européenne par Delors-Mitterrand, avec son appui à l’OMC de Pascal Lamy, avec les privatisations et les dérégulations de Strauss-Kahn, ministre de Jospin et aujourd’hui patron du FMI. Nous sommes parfaitement conscients que le PS a renoncé au socialisme démocratique de Jaurès. Notre lucidité est entière sur la poudre aux yeux écologique du PS et son refus d’instaurer une République différente, vraiment démocratique.

> C’est précisément parce que rien de tout cela ne nous a échappé que nous considérons comme prioritaire le rassemblement de toutes les forces à la gauche de la social-démocratie. En France comme en Europe.

> Un embryon de ce rassemblement existe : le Front de Gauche. S’agit-il d’un cercle fermé ou est-il ouvert à à celles et ceux qui partagent une même analyse et une même espérance ? Est-ce une fin en soi ou une étape vers un rassemblement plus large ?

> Des questions qui nous interpellent aujourd’hui que se termine l’épisode NPA. Quelle suite donner à notre détermination ?

> Soyons clairs : nous ne sommes pas des dissidents de la LCR comme ceux qui ont créé la Gauche unitaire, organisation membre du Front de Gauche. Nous ne pouvons la rejoindre. Nous la respectons, mais nous ne partageons pas son histoire et sa culture politique.

> Nous sommes des altermondialistes, des écologistes radicaux, des écosocialistes, des autogestionnaires, des décroissants, des syndicalistes méfiants à l’égard des appareils, des internationalistes non-violents. Nous aimons la France dans sa diversité régionale et nous cultivons son multiculturalisme séculaire. Nous le savons, nous ne sommes en capacité de faire valoir notre point de vue que si nous restons unis. Mais est-ce l’heure de créer une structure politique de plus ? Pierre Bourdieu déjà, il y a plus de dix ans, déplorait l’inclination, de la gauche de gauche, à l’émiettement. Ne rajoutons pas des miettes aux miettes. Nous pouvons intégrer la FASE ou les Alternatifs. Il n’y a rien, fondamentalement, qui nous sépare d’eux. Nous les avons cotoyés dans les comités du « non » au TCE, puis dans les collectifs unitaires antilibéraux, mais aussi dans les luttes. Nous pourrons participer à leurs côtés, à l’indispensable élargissement du Front de Gauche.

> Ne nous dispersons pas.

> Raoul Marc Jennar


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