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Recensement 2011 + loppsi = Flicage/Kontrol de la populace ?

Sarah Ganon, avec Eric Mandonnet | lexpress.fr | 27/01/2011

mardi 1er février 2011

Les questions "ahurissantes" de l’enquête de l’Insee

Capture d’écran des questions jugées "ahurissantes" par le maire de Deauville.

Insee.fr

L’Insee a distribué un questionnaire "Famille et logements" à 1600 communes. Le maire de Deauville refuse de procéder à cette enquête. Explications.

L’enquête 2011 de l’Insee, intitulée "Famille et logements" et qui accompagne la vague de recensement de cette année, est-elle trop intrusive ? Pour le maire de Deauville, Philippe Augier, le questionnaire à destination des habitants de sa commune est "ahurissant" et porte atteinte à la vie privée.

"De quel droit demande-t-on à une femme les raisons de sa rupture avec son compagnon ? Si elle a un ami qui vient la voir ? Quand ? Combien de fois ?" confie-t-il à LEXPRESS.fr. L’élu ajoute que l’anonymat des personnes interrogées n’est pas totalement garanti : "Dans les petites communes, les agents recenseurs envoyés pour distribuer et collecter les questionnaires connaissent les sondés...", estime-t-il.

"Les questions sont, certes, d’ordre privé, mais elles permettent, le plus véridiquement possible, de rendre compte des réalités sociales, répond Xavier Niel, chef de la division Enquêtes et études démographiques auprès de l’Insee. De plus, s’il existe un questionnaire "homme" et un questionnaire "femme", les questions ne diffèrent pas de l’un à l’autre." Aucune dissemblance n’est en effet notable entre les deux questionnaires, accessibles sur le site de l’Insee qui précise "selon les zones enquêtées, le questionnaire s’adresse soit aux hommes soit aux femmes, né(e)s avant 1993".

Les mairies ont eu connaissance des grandes lignes sur lesquelles les administrés allaient être interrogés

"L’objectif de cette étude, poursuit le spécialiste, est d’actualiser les données sur l’histoire de la famille : fécondité, l’évolution des structures familiales (familles recomposées, couples pacsés...), les comportements de multirésidence, les proximités géographiques avec les parents proches, les gardes d’enfants..."

Philippe Augier a indiqué son intention de ne pas procéder à cette enquête et a prévenu les autorités de l’Etat. D’après Stéphane Lollivier, directeur des statistiques démographiques et sociales auprès de l’Institut, "en vertu d’une convention passée entre la direction régionale de l’Insee et les communes qui ont été choisies pour procéder à cette enquête, les mairies ont accepté [de participer à l’enquête en amont de l’envoi des questionnaires, ndlr] et elles ont eu connaissance des grandes lignes sur lesquelles les administrés allaient être interrogés".

Le maire de Deauville concède avoir donné son accord pour participer à l’enquête mais dément avoir eu connaissance des questions, même dans les grandes lignes, avant de donner son feu vert. C’est une fois le questionnaire en main, et la machine lancée, qu’il en a constaté le caractère "intrusif". Les 1600 autres communes concernées par l’enquête, dont Gap, Antibes ou encore Charlevilles-Mezières, vont-elles se rétracter ? "Contrairement au recensement classique, les administrés n’ont pas l’obligation de répondre aux questionnaires", conclut Stéphane Lollivier.


Voir en ligne : Les questions "ahurissantes" de l’enquête de l’Insee

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