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Appel pour exclure Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn du Parti socialiste.

m-pep.org | samedi 1er janvier 2011

dimanche 2 janvier 2011

Puisque le Parti socialiste français se dit de gauche, et que deux de ses éminents adhérents pratiquent l’ultralibéralisme le plus débridé dans les institutions internationales, une clarification est nécessaire. Pour le M’PEP, on ne peut pas être de gauche et diriger l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI), piliers de l’ordre néolibéral mondial. Il faut choisir. Pascal Lamy, directeur général de l’OMC et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI ont choisi de se mettre au service de l’ultralibéralisme.


APPEL POUR EXCLURE PASCAL LAMY ET DOMINIQUE STRAUSS-KAHN DU PARTI SOCIALISTE

Par le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

Le 1er janvier 2011.

Considérant que les orientations de la gauche française ne relèvent pas de la « cuisine interne » des partis mais du débat public national, le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) lance un appel à tous les citoyens.

Puisque le Parti socialiste français se dit de gauche, et que deux de ses éminents adhérents pratiquent l’ultralibéralisme le plus débridé dans les institutions internationales, une clarification est nécessaire. Pour le M’PEP, on ne peut pas être de gauche et diriger l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ou le Fonds monétaire international (FMI), piliers de l’ordre néolibéral mondial. Il faut choisir. Pascal Lamy, directeur général de l’OMC et Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI ont choisi de se mettre au service de l’ultralibéralisme.

Le Parti socialiste français doit lui aussi choisir : soit il renonce définitivement à représenter la gauche, soit il exclut Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn. À la veille des échéances politiques de 2012, la question devait être posée, et le M’PEP met les pieds dans le plat. Si vous pensez comme nous que Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn n’ont rien à faire au Parti socialiste et, en y émargeant, portent préjudice à l’ensemble de la gauche, signez cet appel pour exiger leur exclusion.


EXPOSE DES MOTIFS QUI CONDUISENT A EXIGER L’EXCLUSION DU PARTI SOCIALISTE DE DOMINIQUE STRAUSS-KAHN ET PASCAL LAMY

La déclaration de principes du Parti socialiste français débute par les lignes suivantes :

« Le Parti socialiste plonge ses racines dans la tradition de l’humanisme et dans la philosophie des Lumières. Il fait siennes les valeurs de Liberté, d’Égalité, de Fraternité, proclamées par la Révolution française.

Il est né de la rencontre entre une pensée critique, riche et diverse, et l’action du mouvement ouvrier qui, pendant deux siècles, ont porté une contestation de l’organisation sociale façonnée par le capitalisme et ont défendu le projet d’une société solidaire dont tous les membres jouissent des mêmes libertés et des mêmes droits.

Il revendique le souvenir de 1848, avec l’abolition de l’esclavage, de la Commune, l’héritage de la République, de son œuvre démocratique, et de son combat pour la laïcité, les grandes conquêtes sociales du Front populaire, de la Libération, de mai 68, de mai 81 et des gouvernements de gauche qui se sont succédé depuis.

Il participe des grandes batailles politiques et intellectuelles pour la liberté et la justice, de l’affaire Dreyfus à l’abolition de la peine de mort. Il fait sienne la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948. »

Comment imaginer des actions plus contradictoires avec ces valeurs socialistes que celles de Pascal Lamy à l’OMC et de Dominique Strauss-Kahn au FMI ?


L’OMC

Le but de l’Organisation mondiale du commerce est de favoriser le commerce, en fait le libre-échange. Théoriquement, elle pourrait protéger le plein-emploi, les consommateurs, leur santé, la souveraineté et la sécurité alimentaires, l’environnement. Pratiquement, son action se limite à la libéralisation du commerce et à la dérégulation. Toute mesure qui entraverait les échanges commerciaux, comme les normes sociales ou environnementales, est fermement condamnée et souvent attaquée par l’OMC. Son fonctionnement est digne d’une république bananière et ses politiques ont aggravé les inégalités entre le Nord et le Sud. Plusieurs manifestations de grande ampleur ont eu lieu ces dernières années contre l’OMC, notamment à l’occasion de contre-sommets à l’initiative de mouvements altermondialistes, paysans et syndicaux.


Le FMI

Officiellement, le rôle du Fonds monétaire international est de « promouvoir la coopération monétaire internationale, de garantir la stabilité financière, de faciliter les échanges internationaux, de contribuer à un niveau élevé d’emploi, à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté ».

Le FMI fournit des crédits aux pays en difficulté. Mais en contrepartie, il exige des politiques de rigueur, de libéralisation des services publics, de privatisations, de désengagement de l’État, nommés « Plans d’ajustement structurels ».

Il dispose également d’un rôle de conseil et de formation... pour mener des politiques ultralibérales. Le FMI est dénoncé pour ses actions au niveau international par des centaines d’organisations actives dans les pays du Sud et du Nord.


QUELQUES FAITS D’ARMES DE PASCAL LAMY

 * 1982-1983 : directeur adjoint du cabinet de Jacques Delors (ministre de l’Économie et des Finances), il pilote en France le « tournant de la rigueur », quand le Parti socialiste s’aligne sur le néolibéralisme.
 * 1985 : directeur de cabinet de Jacques Delors (Président de la Commission européenne), il applique avec soin les propositions des grandes multinationales et impulse l’ « Acte unique » qui est l’alignement néolibéral de la « construction » européenne.
 * 1994 : entrée au comité de direction du Crédit lyonnais. Il en devient cinq ans plus tard le directeur général et prépare la privatisation de la banque et les licenciements massifs qui l’accompagnent. Il deviendra président de la commission « prospective » du CNPF, le futur MEDEF, principal syndicat patronal en France.
 * 1999 : il devient commissaire européen et débute son mandat en réclamant de lever l’interdiction de cultiver des Organismes génétiquement modifiés (OGM) en Europe.
- * 2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde. Il sera également présent lors des réunions de 2001, 2003 et 2005.
 * 2007 : il devient directeur général de l’OMC grâce à l’appui du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin et du Président de la République Jacques Chirac, avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.

Ses meilleures citations :

« Je crois que le monde des affaires doit aussi parler franchement et convaincre que la libéralisation du commerce et en général la globalisation sont de bonnes choses pour nos peuples »

Discours devant le TransAtlantic Business Dialogue, Berlin, 29 octobre 1999.

En réponse aux pays touchés par la crise alimentaire de 2008 qui voulaient réduire les exportations pour nourrir leurs peuples :

« Il est évident que de telles mesures entraînent une hausse supplémentaire des prix. A court terme, ce n’est pas une bonne solution économique. »

Réunion des Nations-Unies à Berne, avril 2008.


QUELQUES FAITS D’ARMES DE DOMINIQUE STRAUSS-KAHN

 * 1994 : il participe à la création du « Cercle de l’industrie », lobby des industriels français au sein de l’Union européenne. Y sont représentés : Rhône-Poulenc, Lafarge, Pechiney, Elf, L’Oréal, Bull, Schneider, Renault, Total…
 * 1997 : ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de Lionel Jospin, il supervise les ouvertures de capital (France Télécom, Air France, Thomson, EADS...) et les privatisations (Crédit lyonnais, GAN, CNP, CIC, Autoroutes du Sud de la France...) qui s’enchaînent à un rythme inégalé (42 milliards par an en moyenne contre 38 pour le gouvernement Balladur et 27 pour le gouvernement Juppé). En décembre, il annonce vouloir relancer la réflexion sur les fonds de pension.
 * 1999 : il baisse le taux d’imposition des stock-options de 40% à 26%, ce qui représente un bénéfice de 4 milliards de francs pour 12 000 privilégiés.
 * 2000 : il participe à la Conférence annuelle du Groupe de Bilderberg, un rassemblement des plus puissants hommes d’affaires, dirigeants et hommes de médias dans le monde.
 * 2003 : il co-fonde avec Michel Rocard le club de réflexion À gauche, en Europe qui soutient très tôt et de façon inconditionnelle le Traité constitutionnel européen. En mai 2005, il sort un DVD en faveur du « oui ».
 * 2007 : il devient directeur général du FMI sur proposition de Jean-Claude Juncker (cet homme politique luxembourgeois est l’un des architectes du traité de Maastricht) et Romano Prodi (ancien président de la Commission européenne), avec le soutien actif de Nicolas Sarkozy et avec l’accord du président des États-Unis George W. Bush.

Ses meilleures citations :

« Le FMI qui a traité 122 crises bancaires dans son histoire, depuis l’après guerre, a noté une constante : le retour à la croissance ne se fait pas tant que l’assainissement du système bancaire n’a pas été opéré. »

Interview au Figaro, 6 avril 2009

« Dix ans après sa création, la zone euro reste un club auquel on souhaite adhérer. C’est peut-être la meilleure preuve de son succès persistant et de ses perspectives favorables. »

Entretiens économiques de Bruxelles, 15 Mai 2008


POUR SIGNER L’APPEL KLIK-ICI


Le Mouvement politique d’éducation populaire est une organisation politique située à gauche. Elle a en particulier pour objectif une politisation de la société. Elle s’inscrit dans la lignée de la gauche antilibérale.

Ses porte parole sont Michèle Dessenne et Jacques Nikonoff, tous deux respectivement secrétaire générale et président d’Attac France de 2002 à 2006. Il a tenu son congrès fondateur le 24 mai 2008 en Seine-Saint-Denis.

Au moment de sa création, le M’PEP était composé de militants ou anciens militants de partis de gauche, d’associations, de mouvements altermondialistes ou de syndicats, ayant mené la bataille victorieuse du référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005 et qui veulent donner un débouché politique à leur engagement[1].


Transmis par Pascal

Sun, 2 Jan 2011 07:20:14 +0100


Voir en ligne : Signez l’Appel pour exclure Pascal Lamy et Dominique Strauss-Kahn du Parti socialiste.

Messages

  • pourquoi se contenter de Pascal lamy et de Strauss Kahn ? Ils ne sont que deux arbres qui cachent la forêt des libéraux du PS français. Quid de Delors et de Rocard (cités comme patrons des deux à exclure dans votre article) Aujourd’hui, ce 4 janvier, pourquoi ne pas y ajouter aussi Manuel Valls ? Pourquoi continuer à considérer que ce sont des réactions individuelles de "mauvais" socialistes alors qu’ils sont de plus en plus nombreux à collaborer peu ou prou aux idées de l’UMP ?
    Ne serait-il pas plus simple et au combien plus sain de tirer enfin les conclusions logiques de l’évolution des PS européens et d’adapter notre vocabulaire : Les PS ne sont plus à gauche et il faut donc compter sur d’autres alliances pour les seconds tours à venir...
    Parce qu’en fait... le but des réflexions de cet article n’est-il pas de redonner une bonne image d’un PS à qui on peut toujours s’allier pour accéder à Matignon, voire à l’Elysée ?
    Mais pour y faire quoi avec des traitres pareils ?

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