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L’objectif « santé » et les conflits d’intérêts

Nicolas Lemoine | amavie.org |

dimanche 26 décembre 2010

Comment pouvons-nous réintroduire l’objectif « santé » dans une sphère sociale où les soignants vivent de la maladie ? La difficulté majeure réside dans les conflits d’intérêts.

Un sujet difficile à aborder pour de multiples raisons : le conflit d’intérêt est banalisé dans une société cartésienne qui s’est forgée depuis le 17ème siècle sur le premier principe du Discours de la méthode « Les choses que nous concevons fort clairement et fort distinctement sont toutes vraies ».

Comment pourrait émerger une vérité au règne de l’expertise si aucune remise en question n’est possible ou envisageable ?

Et pourtant, rares sont les assertions scientifiques qui ont traversé le temps. Alors, jusqu’à quand accepterons-nous un monde de l’à peu près, de faussetés où l’enjeu est la vie, celle de nos proches et celle de nos concitoyens.

L’industrie pharmaceutique s’est glissée dans toutes les strates de notre société, dans l’enseignement destiné aux étudiants, dans les agences gouvernementales, dans les sociétés savantes, dans la formation continue des médecins, dans la presse spécialisée et publique.

Sans vouloir légitimer un contrôle quel qu’il soit, encore moins sur la vie, je reconnais que celui-ci est savamment orchestré, dommage que son orientation soit la maladie plutôt que la santé.

Comment un médecin peut-il être chef de service hospitalier, professeur d’université, consultant pour l’industrie pharmaceutique et membre d’une agence gouvernementale régulant le marché du médicament et interviewé dans la presse sur les avantages et inconvénients d’un médicament sans préciser ses liens avec la firme qui le commercialise autrement qu’après avoir botté en touche les qualificatifs d’impartialité et d’honnêteté ?

En France, les firmes pharmaceutiques dépensent en promotion 25 000 euros par an et par médecin (rapport de l’IGAS – Inspection Générale des Affaires Sociales L’information des médecins généralistes sur le médicament ». La Documentation française, septembre 2007, p. 8.) en visite médicale, congrès et échantillons.

Le Sunshine Act est une réglementation de transparence sur les conflits d’intérêts dans la loi de réforme de la santé récemment promulguée par l’administration américaine. Droit à l’information pour les patients, transparence sur les autorisations de mise sur le marché, vérification des essais cliniques des médicaments par des commissions neutres jusqu’à la confirmation d’innocuité, etc., cela est le minimum que nous devons exiger des politiques français. A quand cette prise de conscience chez ces hommes de peu de connaissance ?

S’il est un domaine dans lequel les conflits d’intérêts doivent disparaître, c’est celui de la santé.

Sur qui pouvons-nous compter pour élaborer un plan « Marshall » de la santé ? Sur nous-mêmes, sur les praticiens hippocratiques, sur tous les êtres qui ne veulent pas rester dans l’ignorance, sur tous ceux qui vont avoir pour défi la participation à l’ébauche d’un monde meilleur.

Nicolas Lemoine, Président de l’association amavie


L’association "amavie" a pour objet :

 • de fédérer les praticiens de diverses disciplines
thérapeutiques ainsi que les médecins, paramédicaux,
dentistes et pharmaciens affiliés aux médecines naturelles
afin de les promouvoir dans leur action et de créer une
synergie nationale ;
 • de réunir tous les usagers des médecines naturelles qui
défendent leur libre choix thérapeutique ;
 • d’organiser et animer tout forum, conférence ou comité
d’étude destinés à favoriser ces thérapies ;
 • de faciliter et coordonner les différentes études et
recherches réalisées par les membres de l’association sous
l’égide d’un Comité Scientifique, destinées à l’orientation de
nouvelles perspectives de prévention et de développement
de l’autonomie ;
 • de constituer tout comité destiné à définir les critères d’ordre
scientifique, éthique, ou pratique susceptibles de constituer
un label garantissant la qualité des soins pratiqués et
permettre l’accréditation des écoles dispensant un
enseignement des médecines naturelles et l’agrément des
praticiens de santé ;
 • de réunir les producteurs et distributeurs impliqués dans le
champ des médecines naturelles ;
 • de référencer et soutenir tous projets ou initiatives extérieures
à l’association, orientées vers l’élaboration et l’application
de nouvelles idées et perspectives, concourants aux buts de
l’association ;
 • de faciliter l’intégration et la complémentarité des différentes
médecines ; médecine conventionnelle, chirurgie,
médecines traditionnelles, médecines naturelles.
 • Et plus généralement toute opération en relation avec l’objet
ci-dessus et susceptible d’aider ou d’en faciliter la réalisation.


« médecine douce » ou « médecine naturelle »

On regroupe sous le terme « médecine douce » ou « médecine naturelle » les médecines qui prétendent respecter le fonctionnement naturel du corps, par l’emploi de techniques manuelles ou par l’administration de substances dites « naturelles », non synthétiques.

Les médecines douces et la médecine classique peuvent différer sur l’interprétation des troubles. Par exemple, les médecines douces considèrent les concepts de détoxication/détoxination (les toxines en question ne sont pas toujours spécifiées), alors que ceux-ci n’ont pas de définition en médecine classique.[réf. nécessaire]

On associe souvent au champ des médecines douces : les compléments alimentaires, les préparations à base de plantes, la massothérapie, la magnétothérapie, l’ayurveda.


Voir en ligne : amavie.org

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