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Après le Brésil - Au tour de l’Argentine de reconnaître la Palestine

Afp | ledevoir.com | 07 décembre 2010

mercredi 8 décembre 2010

Buenos Aires — L’Argentine a annoncé hier, après le Brésil, qu’elle reconnaissait la Palestine comme « un État libre et indépendant à l’intérieur des frontières de 1967 », ce qu’Israël a jugé « regrettable ».

L’Uruguay, partenaire des deux poids lourds d’Amérique du Sud, a par ailleurs déclaré qu’il avait lui aussi l’intention de le faire, en 2011. Le Brésil, le géant sud-américain, avait pris vendredi une décision identique.

Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor, a jugé « décevante » la décision de l’Argentine, qui « ne contribuera en rien à changer la situation entre Israël et les Palestiniens. C’est une déclaration décevante qui est contraire à l’esprit des accords entre Israël et Palestiniens et de la négociation de paix », a-t-il commenté.

« Le gouvernement argentin partage avec ses partenaires du Mercosur, Brésil et Uruguay, [le point de vue] que le moment est venu de reconnaître la Palestine comme un État libre et indépendant », selon une déclaration du ministère des Affaires étrangères lue par le chef de la diplomatie Hector Timerman. « Malgré les efforts réalisés, les objectifs fixés par la Conférence de paix de Madrid en 1991 et les Accords d’Oslo en 1993 n’ont pas été atteints, ce qui a été source d’une profonde frustration », a-t-il poursuivi.

L’Argentine, où la communauté juive est évaluée à 220 000 membres, montre « à travers cette décision son profond intérêt de voir se produire une avancée définitive dans le processus de négociation qui conduise à l’établissement d’une paix juste et durable au Proche-Orient », a encore dit M. Timerman.

L’ambassadeur palestinien en Argentine, a immédiatement réagi en parlant de « jour de joie et d’enthousiasme ». « Reconnaître l’État palestinien est une réaction non violente que la communauté internationale doit avoir en réponse à l’expansion et à la construction permanente de colonies israéliennes en territoire palestinien qui mettent en danger la solution fondée sur deux États », a-t-il ajouté. Le gouvernement palestinien « s’attend à ce que d’autres pays de la région se prononcent de manière similaire », a relevé l’ambassadeur.

L’Uruguay notamment prévoit de reconnaître la Palestine comme État en 2011, a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères, Roberto Conde. « L’Uruguay va sûrement suivre le même chemin que l’Argentine, en 2011 », a-t-il dit, précisant que son pays oeuvrait « pour ouvrir une représentation diplomatique en Palestine ».

Dans une lettre publiée vendredi par le ministère brésilien des Affaires étrangères, le président, Luiz Inacio Lula da Silva, avait informé M. Abbas que le Brésil reconnaissait un État palestinien dans « les frontières de 1967 », c’est-à-dire les lignes d’armistice de 1949.

Pendant la guerre des Six jours de juin 1967, Israël avait occupé Jérusalem-est et la Cisjordanie, le plateau syrien du Golan, la bande de Gaza et le Sinaï égyptien. L’État hébreu s’est retiré du Sinaï en 1982 et de la bande de Gaza en 2005.


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