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Bernard Rappaz, le chanvrier Suisse en est à son 94ème jour de grève de la faim

dimanche 28 novembre 2010

Transmis par Michel Sitbon

Sun, 28 Nov 2010 09:52:40 +0000


Désolé de n’avoir pensé à t’informer, mais j’en suis au dixième jour de grève de la faim pour Bernard Rappaz, un chanvrier Suisse qui en est lui au 94ème jour ! Il demande sa libération de prison et proteste contre sa condamnation à 5 ans et 8 mois. Double peine, puisque simultanément il a perdu sa ferme, vendue aux enchères. Je t’envoie ci-dessous quelques éléments, mais je regrette surtout de ne pas t’avoir fait parvenir ça avant la parution de ton hebdo...

C’est que la responsable judiciaire valaisane a annoncé qu’elle prendra sa décision demain, et c’est aujourd’hui qu’il faut lui écrire...

m.

Ici ma lettre aux autorités, et la lettre à mes amis suisses, sur le sujet, plus un article paru sur internet. Il y a eu aussi (hier) un papier sur Rue89. Il y a aussi le texte de la requête en grâce de Rappaz. Et l’appel d’un certain nombre de personnalités suisses, parmi lesquelles Jean Ziegler.

Ci-dessous, un communiqué qui résume la situation (c’était il y a quelques jours) :


En Suisse, le chanvrier Bernard Rappaz a dépassé le 90ème jour de grève de la faim.

Le 18 novembre, par une majorité de 113 voix contre 14, le Grand conseil du Valais refusait sa grâce. Il a simultanément perdu sa ferme, vendue aux enchères.

En France, lorsqu’est tombée la décision des parlementaires valaisans de laisser mourir Bernard Rappaz, l’éditeur Michel Sitbon s’est à son tour mis en grève de la faim, depuis sept jours maintenant. Il explique pourquoi :

« Les politiciens démagogues, qui ont voté le refus de la grâce alors que Bernard était déjà au-delà du 80ème jour de grève de la faim, revendiquent de le laisser mourir ! “Sans complexes”, ils s’inspirent de leurs voisins transalpins, Sarkozy et Le Pen en France, Berlusconi et Bossi en Italie, pour promouvoir une conception de la loi inconsciente de ses effets – et, pire ici, consciente ! lorsqu’ils revendiquent le crime, en votant la mise à mort d’un prisonnier qui proteste contre une condamnation injuste. »

Précisons que les médecins de l’hôpital de Genève ont refusé par déontologie d’imposer une alimentation forcée au gréviste de la faim.

Cultivateur de chanvre, Bernard Rappaz est surtout un militant politique très engagé pour la réforme des lois dans son pays. Victime du revirement réactionnaire de ces dernières années, il est sur le point de mourir, et ne demande désormais qu’une suspension de peine de six mois pour cesser son jeûne.

Les autorités judiciaires suisses font la sourde oreille, et assument de laisser un prisonnier mourir en prison, comme sous la plus barbare des dictatures.

Il faut harceler l’ambassade Suisse, par téléphone au 01 49 55 67 00 Fax : +33 1 49 55 67 67

Et e-mail : à l’ambassadeur, M. Ulrich Lehne :

par.vertretung@eda.admin.ch

Sauvez Rappaz !

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