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Jean Luc Mélenchon critique le capitalisme et l’emprunt national

France Inter | 30 juin 2009

mercredi 1er juillet 2009

Jean-Luc Mélenchon, fondateur du Parti de Gauche, député européen (Front de Gauche), sénateur de l’Essonne était l’invité de Pierre Weill dans le 7/10 de France Inter ce matin (30 juin 2009). Jean-Luc Mélenchon, à l’occasion de cette interview, a donné sa définition du capitalisme et a expliqué ce qu’il pensait de l’emprunt National proposé par Nicolas Sarkozy lors du Congrès de Versailles.

Parmi les moments marquants et intéressants de cette interview, on peut retenir les phrases suivantes :

"Le ressort profond du capitalisme c’est de compter sur la cupidité et l’égoïsme des gens. C’est quelque chose qui est très répandu et qui est cultivé par la propagande, la publicité, la culture dominante qui pousse chacun à vouloir tout pour soi-même sans s’occuper du voisin" [...]

"Le capitalisme est consubstantiellement amoral. Il ne s’occupe pas de la morale, ce n’est pas son sujet." [définition du capitalisme]

A propos des victimes de l’escroc Bernard Madoff, Monsieur Mélenchon n’est pas du genre à s’apitoyer sur des personnes ("les braves gens" dit-il) qui ont été victimes de leur cupidité.

Il s’en prend ensuite à ce capitalisme qui exige des rendements élevés, parfois à deux chiffres, et qui est possible uniquement en pressurant "à mort" les ouvriers. Monsieur Mélenchon, exprime ainsi sa colère contre le prix du capitalisme : "Tous les jours il meurt deux ouvriers au travail, et il meurt des millions de personnes du fait des maladies professionnelles. Voilà de quoi est fait votre argent pourri", dit-il. Jean-Luc élanchon est un homme en colère qui ne mâche pas ses mots.

A propos de l’emprunt National...

Monsieur Mélenchon n’est pas convaincu par la méthode de la consultation, qui ne peut déboucher selon lui que sur un catalogue de requêtes improbables, sans oublier le Parlement, mis de côté dans cette affaire. Ceci dit, Jean-Luc Mélenchon semble favorable sur l’idée même de l’emprunt. "Il y a des besoins de financement dans le pays", dit-il. "Ce qui est important, c’est de dire ce qu’on veut faire avec ce pays, dans quelle direction on l’emmène", précise-t-il.

Les privatisations ont appauvri l’Etat

La dette est donc nécessaire et ce d’autant plus, selon Monsieur Mélenchon, que l’Etat s’est appauvri lui même en privatisant les grandes entreprises qui pourraient rapporter de l’argent à la collectivité. "On a appauvri l’Etat", affirme-t-il ; "On a privé l’Etat des ressources que produisaient chaque année ces grands entreprises nationales qui étaient le bien commun des français".

L’emprunt est une machine à favoriser la rente

Au sujet de l’emprunt monsieur Mélenchon pousse son raisonnement jusqu’au bout en posant la question "Qui va prêter de l’argent à l’Etat ? Ceux-là même qui en ont, c’est-à-dire ceux par exemple à qui on en a rendu avec le bouclier fiscal. Ainsi des gens qui paient moins d’impôts se serviront de l’argent qui a été libéré pour le prêter à l’Etat et être remboursé avec des intérêts financés par l’impôt. Jean-Luc Mélenchon conclut en affirmant ceci : "Cet emprunt est une machine à favoriser la rente". Ceci est exact sauf si une inflation suffisamment soutenue excède le montant des intérêts versés, auquel cas l’Etat se verra automatiquement et doublement bénéficiaire, grâce à l’érosion de la valeur du capital et des intérêts reversés.

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Voir en ligne : Jean Luc Mélenchon critique le capitalisme et l’emprunt national (vidéo)

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