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« S’asseoir » sur la dette ?.. les maîtres chanteurs fébrils...

Bernard Maris, Philippe Dessertine, Philippe Frémeaux, Agnès Bénassy-Quéré & Yves Calvi - Le Front Syndical de Classe | frontsyndical-classe.org - france5.fr/c-dans-l-air | mercredi 8 & dimanche 12 mai 2013

dimanche 12 mai 2013



 Fébrilité chez les maîtres chanteurs de la dette
Le Front Syndical de Classe | frontsyndical-classe.org | Dimanche 12 mai 2013
 Peut-on « s’asseoir » sur la dette ?
Bernard Maris, Philippe Dessertine, Philippe Frémeaux, Agnès Bénassy-Quéré & Yves Calvi | france5.fr/c-dans-l-air | mercredi 8 mai 2013



 Front Syndical de Classe

Fébrilité chez les maîtres chanteurs de la dette
Le Front Syndical de Classe | frontsyndical-classe.org | Dimanche 12 mai 2013

 

L’émission d’Yves Calvi, dont les plateaux font défiler quotidiennement les mêmes invités, économistes conformes en tête, largement
diffusée : au quotidien et 2 fois par jours s’il vous plaît s’inscrit parfaitement dans le courant de la pensée unique.

En gros mettez vous bien dans la tête que nous avons vécu au dessus de nos moyens, que les dépenses publiques doivent être
sérieusement diminuées, qu’il va falloir travailler plus longtemps, réduire les prestations sociales, restreindre les droits des sans emploi, réformer le régime des retraites etc .. etc
.. ;

Pourtant l’émission de ce mercredi 8 mai a réservé quelques surprises :

Invités : Bernard Maris, Philippe Dessertine, Philippe Frémeaux, Agnès Bénassy-Quéré sur le thème " Peut-on s’asseoir sur la
dette ?
"

Et c’est ainsi qu’on a pu entendre un Bernard Maris (par ailleurs à Charlie Hebdo, à France inter, membre du conseil général de la
Banque de France) et un Philippe Frémeaux d’ "alternatives économiques" plaider pour le non paiement de la dette, affirmer que de toute manière elle ne sera pas réglée, qu’elle est
illégitime, qu’il faut remonter à 1973 au moment où Giscard et Pompidou ont interdit à l’état de continuer à emprunter auprès de la Banque de France à des taux pratiquement nuls pour voir la
dette se creuser et l’état mis sous la coupe des marchés financiers.

Est évoqué le refus massif et déterminé du peuple islandais -contre l’avis de son gouvernement- de payer la dette et qui a permis de
ce fait son redressement économique.

Mauvais exemple aux dires de l’économiste-financier Philippe Dessertine qui enfourche immédiatement le thème du chaos si le peuple
français appartenant à la 4e puissance mondiale refusait à son tour de payer la dette !

Dans les faits il s’agit de défendre les intérêts des marchés financiers et des détenteurs de la dette publique pour aggraver
considérablement le processus de privatisation de tous les biens publics comme on peut le constater en Grèce où pour le paiement de la dette ce sont les infrastructures de transports, l’eau, les
forêts, les monuments publics, les îles … qui sont livrés à l’exploitation des multinationales !

La nécessité de refuser de payer la dette (déjà remboursée plusieurs fois par le jeu des taux d’intérêt) nous est une idée
familière.

Ce qui est plus étonnant c’est de voir cette idée défendue sur les plateaux du conformisme et de la soumission aux marchés et à
l’Union européenne cela devant un Yves Calvi éberlué !

Question d’autant plus importante et décisive que c’est au nom de la dette, du devoir envers les générations futures qu’on exige des
peuples et des travailleurs de se serrer la ceinture, de renoncer aux conquêtes sociales séculaires pour plus de "compétitivité" … du capital.

Processus en cours aussi au Portugal ou en Espagne et formaté par l’Union européenne, instrument de destruction des acquis populaires
aux mains des monopoles capitalistes. Pour la France, Bruxelles somme le gouvernement, ravi d’obéir, de s’attaquer à nouveau aux retraites, d’ouvrir "à la concurrence" l’ensemble des transports
ou d’engager de nouvelles privatisations.

L’illégitimité de la dette est une bataille d’idées à mener résolument dans les entreprises pour gagner l’ensemble des salariés, la
classe ouvrière à la lutte pour la défense desdites conquêtes et à la nécessaire contre-offensive pour faire reculer le capital sur ses projets de casse et s’engager dans une véritable
politique anticapitaliste !

Le débat sur l’opportunité de payer la dette doit donc être engagé en grand devant l’opinion publique, de manière
contradictoire en en terminant avec la confiscation de la parole par les serviteurs de l’oligarchie dont l’émission "C’est dans l’air" qui opère sur le service public mais qui est en
fait sous la dépendance financière du groupe Lagardère (
Maximal Productions)constitue un fleuron !

L’émission du 8 mai dernier étant l’exception qui confirme la règle !

Sortons donc de la culpabilisation, engageons le débat et un mouvement de masse pour refuser de payer leur
dette !

 

 

Le Front Syndical de Classe





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Peut-on « s’asseoir » sur la dette ?
Bernard Maris, Philippe Dessertine, Philippe Frémeaux, Agnès Bénassy-Quéré & Yves Calvi | france5.fr/c-dans-l-air | mercredi 8 mai 2013



Peut-on « s'asseoir » sur la dette ?

En ces temps de crise économique et de chômage record sur fond de croissance nulle, le débat sur l’austérité budgétaire fait rage dans la classe politique. Et certains appellent à un moratoire sur la dette publique, qui représente désormais 90 % de la richesse nationale…

Au lendemain de l’octroi par Bruxelles d’un sursis de deux ans à la France pour atteindre ses objectifs budgétaires, ce qui a suscité quelques grincements de dents en Allemagne, la problématique du remboursement de la dette publique est au centre des débats dans l’Hexagone. Si le ministre du Budget, Pierre Moscovici, s’est félicité de la décision de Bruxelles, tout en assurant qu’« il n’y aura pas de laxisme » côté français et qu’« il n’est pas question de relâcher en quoi que ce soit l’effort de réduction des dépenses ». Des voix s’élèvent dans la classe politique contre l’austérité budgétaire, ou vont plus loin, comme Jean-Luc Melenchon qui a affirmé, il y a quelques jours dans l’émission Des paroles et des actes sur France 2, que « la dette ne serait jamais remboursée ».

Alors, peut-on « s’asseoir » sur la dette ? Et de quoi parle-t-on exactement ? Qui achète et qui possède la dette publique de la France ? Si la réponse à cette question semble simple, elle est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Et éminemment stratégique, alors que notre pays atteint un nouveau record d’endettement, à hauteur de 90,2 % de son produit intérieur brut (PIB), soit 1 834 milliards d’euros.

Dans les faits, la dette publique française est triple : il y a celle de l’Etat proprement dit, mais aussi celle des collectivités locales et celle des administrations publiques.

Sur les 1 834 milliards dus par la France, 1 440 milliards le sont par l’Etat lui-même, selon les derniers chiffres de l’Insee. Les administrations locales (régions, départements, communes), sont endettées à hauteur de 173,7 milliards d’euros ; les administrations de Sécurité sociale pour 210,3 milliards d’euros. Enfin, les organismes divers d’administration centrale (établissements et agences dépendant de l’Etat) doivent 9,9 milliards d’euros.

Conséquence de trente-trois années de budgets déficitaires, ce déficit cumulé a été emprunté à divers acteurs financiers : Etats, entreprises, banques, assurances… Et la dette est détenue aujourd’hui à plus de 65 % par des « non-résidents » français. Enfin, pour la première fois, en 2011, la charge de la dette, c’est-à-dire ses intérêts, est devenue le premier poste budgétaire de la France, devant l’Education nationale et la Défense.






Voir en ligne : Fébrilité chez les maîtres chanteurs de la dette

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