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Israël & Falashas, immigration, contraception forcée et la Miss...

Serge Dumont - Assanatou Baldé | afrik.com - letemps.ch | vendredi 1er mars & samedi 6 avril 2013 | Date

samedi 20 avril 2013

sur cette page

 Les Falashas, victimes de contraceptions forcées
Serge Dumont | letemps.ch | samedi 6 avril 2013 | Date
 Miss Israël 2013 d’origine Ethiopienne : une élection politique ?
Assanatou Baldé | afrik.com | vendredi 1er mars 2013
 Israël : La contraception imposée aux femmes falashas
Gilles Devers | lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr | mercredi 30 janvier 2013

sur le net

 YITYISH AYNAW : Première reine de beauté israélienne d’origine éthiopienne - A table avec Barack Obama !
africanouvelles.com | dimanche 24 mars 2013
Première reine de beauté israélienne d’origine éthiopienne, Yityish Aynaw est un symbole. Une couronne qui ne cache pas les difficultés d’intégration de sa communauté en Israël.

 Israël : contraception contre immigration
Kristell Bernaud | slate.fr | 8 mars 2013
Des Israéliennes d’origine éthiopienne affirment avoir été forcées à prendre un contraceptif de longue durée, il y a huit ans, afin de pouvoir immigrer en Israël. Y-a-t-il eu volonté d’une politique de contrôle des naissances sur la population juive éthiopienne ?
... 2% des Israéliennes utilise le Depo-Provera contre 57% des femmes d’origine éthiopienne. Un chiffre qui pourrait expliquer la baisse de 50% du taux de fécondité des Juives éthiopiennes d’Israël, depuis 2000....

 Miss Israël 2013 est d’origine éthiopienne
Jeune Afrique | jeuneafrique.com | 28 février 2013
Yityish Titi Aynaw, jeune israélienne d’origine éthiopienne, a été couronnée mercredi 27 février Miss Israël 2013. C’est la première fois qu’une jeune femme d’origine africaine remporte ce concours de beauté.

 Titi, la Miss Israël 2013 est d’origine éthiopienne
israel tarbout | femininisrael.com | février 2013
 Miss Israël 2013 est ethiopienne
Sista Diaspora | sistadiaspora.com | février 2013
 Israël - Éthiopie : des aveux gênants
Maxime Perez | jeuneafrique.com | 7 février 2013
Après des années de polémique, le ministère israélien de la Santé a reconnu avoir contraint des Éthiopiennes juives à prendre un contraceptif avant de les autoriser à immigrer. Sans les informer des risques.

 Israël : des éthiopiennes victimes de contraceptions forcées
Assanatou Baldé | afrik.com | vendredi 1er février 2013
Pour limiter le nombre de naissance des Falashas, les Ethiopiens juifs vivant en Israël, l’Etat hébreu a contraint des migrantes Ethiopiennes à recevoir des injections contraceptives.

 Israël : des éthiopiennes victimes de contraceptions forcées
Assanatou Baldé | afrik.com | vendredi 1er février 2013
 Israël : La contraception imposée aux femmes falashas
Gilles Devers | lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr | 30 janvier 2013
 Quand Israël impose la contraception à ses Éthiopiennes
Armin Arefi | lepoint.fr | 30 janvier 2013
Le ministère israélien de la Santé a admis avoir pratiqué des injections d’un agent contraceptif aux Juives falashas immigrées. À leur insu.

 Israël : des Falashas victimes de contraceptions forcées
AFP | lexpress.fr | 29/01/2013
Le ministère israélien de la Santé a publié cette semaine une lettre qui interdit la prescription de contraceptifs "sans le consentement des patientes" après avoir admis que des Ethiopiennes auraient été victimes de cette pratique.

 Israël : des Éthiopiennes forcées à la contraception ?
Agence France-Presse - Jérusalem | lapresse.ca | 29 janvier 2013
 Israël reconnaît avoir contrôlé les naissances des immigrées éthiopiennes
Qui | bigbrowser.blog.lemonde.fr | 29 janvier 2013
 - Fini la contraception forcée pour les Ethiopiennes
ats/afp/Newsnet | lematin.ch | lundi 28 janvier 2013
Israël — Le ministère israélien de la Santé a ordonné cette semaine que des moyens contraceptifs ne soient pas administrés à des immigrantes sans leur consentement.

 L’intégration réussie des Éthiopiens en Israël
Catherine Dupeyron | coolisrael.fr | 17 décembre 2012
 L’état suprémaciste israélien injecte un contraceptif longue durée aux Ethiopiennes
Stephane6 | mediapart.fr | 14 décembre 2012





letemps.ch

Les Falashas, victimes de contraceptions forcées
Serge Dumont | letemps.ch | samedi 6 avril 2013

La fécondité des femmes éthiopiennes émigrées en Israël a chuté de 50% en vingt ans. La faute aux contraceptions forcées, que les pouvoirs publics leur ont infligé en secret pendant des années. Les Falashas demandent réparation

A l’occasion de la fête de Pessah (les Pâques juives), une vingtaine de juifs éthiopiens ont été autorisés à émigrer en Israël après avoir longuement végété – quinze ans dans certains cas – dans le camp de transit de Gondar (l’ancienne capitale éthiopienne). Ces futurs « nouveaux Israéliens » peuvent se considérer chanceux, car l’Etat hébreu a réduit la voilure de sa politique d’immigration, et la plupart de ceux qui n’ont pas encore obtenu le précieux laissez-passer ne l’auront sans doute jamais.

Pendant plus de vingt ans, la plupart des juives éthiopiennes candidates à l’émigration ont été traitées au Depo-Provera, un puissant agent contraceptif qu’elles ont été obligées d’absorber contre leur gré, parfois sans connaître la nature du produit. Jusqu’à la fin de l’année 2012, le Ministère israélien de la santé a toujours nié qu’un système de contraception forcée ait été secrètement mis en place. Et ce, malgré les nombreux témoignages de femmes traitées sous la menace, et le fait scientifiquement prouvé que le taux de fécondité des Ethiopiennes a chuté de 50% depuis leur installation dans l’Etat hébreu. Cependant, des documents de ce ministère publiés par erreur ont démontré que l’administration mentait et que les plaignantes avaient raison.

« Il nous reste les tribunaux »

Dans le courant des années 1990, les sociologues et les psychologues imputaient la chute de fertilité des femmes éthiopiennes à leur émigration. Au fait qu’elles soient brusquement passées d’une société rurale à un autre de type de société, occidental, plus anxiogène. Ils refusaient d’entendre les témoignages des intéressées, qui se multipliaient.

Le « scandale du Depo-Provera » a éclaté en pleine campagne pour les élections législatives du 22 janvier dernier et il n’a toujours pas eu de suite. Présidente de l’Association des Israéliens originaires d’Ethiopie (AIE), Ziva Modengeno espère en tout cas que Yael German, la nouvelle ministre de la Santé considérée comme « progressiste », leur fournira des explications. « Faute de quoi, il nous restera les tribunaux », ajoute-t-elle.

Les Israéliens originaires d’Ethiopie, dont certains portent le nom de Falashas, ne sont pas plus de 130 000 en Israël. Et si Pnina Tamano-Shata, l’une d’entre eux, a été élue députée sur la même liste que Yael German, la plupart sont installés dans la périphérie des villes pauvres, où ils subsistent grâce à l’aide sociale et se heurtent à un racisme récurrent. Au printemps 2012, lorsqu’une poignée de jeunes Ethiopiens élevés en Israël et connaissant les codes de ce pays a campé pendant plusieurs semaines devant l’entrée du cabinet du premier ministre Benyamin Netanyahou pour dénoncer le désintérêt des pouvoirs publics à leur égard, la classe politique n’a pas réagi. Quant aux médias, ils se sont à peine intéressés au mouvement. Certes, le programme en langue amharique de Kol Israël (la radio publique) y a fait écho, mais qui l’écoute ?

« Au milieu des années 1990, nous nous étions déjà sentis insultés en apprenant que, sous le prétexte de combattre le sida, le Ministère de la santé jetait à la poubelle le sang des Ethiopiens prélevé à l’occasion de divers examens médicaux », fulmine Shlomo Mulla, un ex-député falasha du parti centriste Kadima. « L’affaire du Depo-Provera, qui éclate quinze ans plus tard, est une preuve supplémentaire du mépris dans lequel ont nous tient, et du peu d’estime que ce pays éprouve à notre égard. »

« Cette affaire de contraception forcée s’ajoute à de nombreux autres comportements dérangeants », confirme Yetem Makuriya, une activiste sociale qui prépare une série de manifestations pour obtenir la création d’une commission d’enquête parlementaire sur l’affaire du Depo-Provera. « Entre autres, le fait que des milliers de nos proches aient été maintenus à Gondar pendant des années pour s’entendre dire qu’ils n’émigreront jamais en Israël. » Et d’asséner : « Si nous avions été Blancs, diplômés universitaires et titulaires d’un compte bancaire bien rempli, on ne nous aurait pas traités de la même manière. Je ne suis pas sûre non plus qu’on aurait obligé les femmes de notre communauté à suivre un traitement contraceptif contre leur gré. »



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Miss Israël 2013 d’origine Ethiopienne : une élection politique ?
Assanatou Baldé | afrik.com | vendredi 1er mars 2013

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Pour la première fois dans l’histoire de l’Etat hébreu, une femme africaine d’origine éthiopienne a été élue miss Israël 2013. Une élection qui intervient quelques semaines après le scandale des contraceptions forcées infligées aux migrantes éthiopiennes pour réduire le nombre de juifs éthiopiens dans le pays.


Elle se nomme Yityish Titi Aynaw. Elle a 21 ans. Elle est originaire de l’Ethiopie. Et c’est aussi la première lauréate d’origine africaine à être élue miss Israël. « C’est important d’avoir une première reine d’origine éthiopienne », a-t-elle déclaré après avoir été couronnée. La jeune femme, arrivée avec ses parents dans l’Etat hébreu à l’âge de 12 ans, souhaite aussi avec son élection faire changer le regard des Israéliens sur sa communauté.

La nouvelle miss israélienne, inspirée par la top-model afro-américaine Tyra Banks, a aussi pour objectif de faire carrière dans le mannequinat. Celle qui a été convaincue de participer à ce concours de beauté par un ami souhaite également faire évoluer les mentalités des Israéliens envers les mannequins noires.

Mais de nombreux observateurs sont surpris par le couronnement de la miss originaire d’Ethiopie, élue parmi cinq finalistes. En élisant pour la première fois de son histoire, une miss d’origine africaine, Israël régulièrement critiqué pour ses durs mesures envers ses immigrés, ne souhaiterait-t-il pas redorer son blason pour effacer cette image négative de sa politique migratoire ?

Discriminations

D’autant que cette élection intervient un mois après l’éclatement du scandale des contraceptions forcées infligées par l’Etat hébreu à de nombreuses migrantes éthiopiennes avant leur arrivée dans le pays. Une mesure qui avait pour objectif de réduire le nombre de naissance des Falashas, les Ethiopiens juifs vivant en Israël. D’où la baisse significative à partir des années 2000 du taux de fécondité au sein de cette communauté.

Depuis huit ans, en effet, les candidates qui souhaitent fouler le sol de la terre promise sont forcées de recevoir une injection d’un agent contraceptif de longue durée, intitulé Depo-Provera. Et celles qui refusent ne sont pas autorisées à se rendre en Israël. L’opération est effectuée dans les camps de transit avant leur arrivée dans le pays. Une opération qu’elles subissent tous les trois mois une fois qu’elles sont installées en Israël.

Effrayées, ces Ethiopiennes, issues de la communauté juive des Falashas, dans leur pays, n’ont eu d’autres choix que d’accepter. « Ils nous répondaient que, si nous n’en voulions pas, nous n’irions pas en Israël et que nous ne bénéficierions pas d’aides ou de soins médicaux. Nous étions effrayées », selon une des victimes, qui s’est confiée au quotidien israélien Haaretz. « Ils nous disaient qu’il s’agissait d’un vaccin », affirme une autre migrante qui s’est confiée au journal.

Les Falachas restés dans l’Etat hébreu seraient aujourd’hui plus de 120 000, dont 80 000 nés en Afrique. D’ailleurs c’est seulement en 1975 que le gouvernement israélien a reconnu la communauté juive des éthiopienne. Dans les années 80 et 90, les autorités ont organisés deux vastes opérations de rapatriement, permettant à 35 000 d’entre eux de s’installer en Israël. Mais ils sont encore nombreux à être confrontés à la discrimination au sein de la société israélienne.

En tout cas, quelle soit un coup politique ou non, l’élection de Yityish Titi Aynaw comme première reine de beauté originaire d’Ethiopie en Israël, ne laissera personne indifférent dans le pays.





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Israël : La contraception imposée aux femmes falashas
Gilles Devers | lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr | mercredi 30 janvier 2013

Suivre l’actu, c’est pas toujours joyeux, on le sait, mais parfois, il y a vraiment de quoi être révulsé. Les femmes falashas, cette communauté juive d’Ethiopie, se voient imposer une contraception forcée si elles s’installent en Israël. C’est la destruction raciste d’une communauté, et le gouvernement de Tel-Aviv, devant les preuves réunies, a enfin reconnu l’affaire.israel,falashas,discrimination,crime 

Dans la foulée de la proclamation de l’Etat d’Israël, a été votée en 1950 une loi garantissant à tout Juif le droit d’émigrer en Israël. A ce jour, près de 120 000 Juifs d’Ethiopie, les Falachas, vivent en Israël : 80 000 nés en Ethiopie et 40 000 en Israël.

L’accueil a été frais, plus que frais, et cette communauté vit dans un évident statut social discriminatoire. La cause : des groupes intégristes influents contestent la judéité des Falashas, qui en plus sont noirs et pauvres… Le gouvernement et la bonne société israélienne ne vont quand même pas se fâcher avec les intégristes pour si peu ! C’est une chronique permanente, et très publique.

Ce qui était moins public, c’est que le gouvernement israélien a imposé aux femmes falashas qui voulaient bénéficier de la loi de 1950 de se soumettre à une contraception forcée.

Oui, une contraception forcée, pour détruire cette communauté. Horrible, insensé et criminel. 

Depuis 5 ans, cette question revenait à espaces réguliers dans le débat, et le gouvernement apportait des démentis aussi systématiques qu’indignés : « Quoi, nous, grands humanistes… Nous accuser est un scandale »… Bref, le gouvernement adorait l’arrivée des Falashas, et il regrettait juste qu’ils ne soient pas plus nombreux… israel,falashas,discrimination,crime

 

Tout le problème est que les faits sont maintenant établis.

 

Le premier élément, c’est une donnée sociale bizarre. Au cours de la dernière décennie, le taux de natalité de la communauté éthiopienne d’Israël a baissé de 50%. Curieux.

 

On s’intéresse ensuite à un médicament, le Dépo-Provera, un contraceptif d’une durée d’action de trois mois, administré par injections. Les femmes n’apprécient pas, et on le comprend, d’autant plus que les effets secondaires sont redoutables. Mais il faut que croire que les femmes falashas adorent : cette communauté, 2% de la population, assure 57% de ventes…

 

Alors, il fallait faire la lumière, et je salue une action concertée des ministres de la justice et de la santé israéliens qui ne supportaient plus ce doute… Tu parles ! Ce sont eux qui organisaient ces actes criminels, alors ils ont tout fait pour étouffer l’affaire.

 

Le militantisme et la presse ont fait le nécessaire. Une organisation israélienne féministe, Achoti, a regroupé les témoignages et les informations, pour les transmettre à l’excellent Haaretz, qui a consacré un article incontestable sur cette affaire, donnant la parole à Efrat Yardai, animatrice de groupe pour des femmes d’origine éthiopienne au sein d’Achoti.israel,falashas,discrimination,crime

 

« Le Dépo-Provera a une histoire infâme. L’injection était pratiquée sur des femmes entre 1967 et 1978, au titre d’une expérience dans l’Etat de Géorgie aux Etats-Unis sur 13 000 femmes pauvres, dont la moitié était des femmes noires. La plupart d’entre elles n’avaient pas conscience que cette injection faisait partie d’une expérience faite sur leur corps. Certaines sont tombées malades et quelques-unes sont mêmes mortes au cours de l’expérience » Plus généralement, « les injections infligées aux femmes éthiopiennes font partie de l’attitude globale des Israéliens à l’égard de ce groupe d’immigrants ».

 

L’Association pour les droits civiques en Israël (ACRI) a pris le relais, demandant des explications au ministère de la Santé,… qui a lamentablement publié un communiqué précisant que « des contraceptifs ne devaient pas être prescrits sans le consentement explicite des patientes ». Pas de contestation et un aveu minimaliste…

 

Des petits, tout petits, face à une affaire horrible. Bien sûr, n’attendez ni poursuites pénales sérieuses, ni protestation des gouvernements occidentaux, car c’est un gouvernement qui défend nos valeurs...



Voir en ligne : Les Falashas, victimes de contraceptions forcées

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