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Les Pascuans tentée par l’indépendance

Catherine Destom-Bottin - Christine Legrand | cerisesenligne.fr - lemonde.fr | vendredi 4 & vendredi 25 janvier 2013

dimanche 3 février 2013

 Rapa Nui, l’Île de Pâques
Catherine Destom-Bottin | cerisesenligne.fr | vendredi 25 janvier 2013
 L’île de Pâques tentée par l’indépendance
Christine Legrand - Buenos Aires, correspondante | lemonde.fr | vendredi 4 janvier 2013
 Una rebelion contra Chile en la Isla de Pascua
Simon Romero | The New York Times News Service/Syndicate | lundi 8 octobre 2012
Con la colaboración en la investigación de Aaron Nelsen desde Santiago, Chile.

 Pétition pour aider à sauver les Rapanui




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Rapa Nui, l’Île de Pâques
Catherine Destom-Bottin | cerisesenligne.fr | vendredi 25 janvier 2013

125 ans de colonisation chilienne, 50 ans d’invasion touristique, les Rapanui (les Pascuans), se battent pour récupérer les terres ancestrales, objets d’une lutte séculaire.

Le 9 septembre 1888 un traité est signé entre des natifs de l’île et le Chili. Rédigé en deux exemplaires, l’un, en espagnol, parle de cession des terres au Chili, l’autre, en tahitien et Rapanui, non. Aujourd’hui, l’État chilien dispose de plus de 90 % des terres.

Seuls 1 500 des 4 000 résidents permanents sont des Rapanui, un peuple en voie de disparition. Tous les autres ou presque sont militaires, policiers ou fonctionnaires chiliens. Les Pascuans ne peuvent habiter qu’au village de Hanga Roa(1), et n’exploiter leurs terres que sur autorisation chilienne. En 15 ans, le tourisme a explosé, plus de 70 000 voyageurs par an débarquent sur cette terre de 164 km², sans maîtrise ni contrôle des Pascuans.

Mai 2010, les manifestants bloquent l’aéroport de l’île, dénonçant l’afflux touristique destructeur du fragile équilibre écologique de Rapa Nui, dont la manne est captée par les grands groupes chiliens ou internationaux. Ils exigent le relèvement des moyens sanitaires et scolaires.

Juillet 2010, l’ancien maire démocrate-chrétien est nommé gouverneur de l’île. Il est de notoriété publique qu’il a partie liée au groupe investisseur visant, pour les privatiser, les terrains des édifices publics. (L’homme, prudent, a depuis déposé sa démission.)

Fin 2010 – 2011 : débarquement policier chilien massif pour "libérer" les bâtiments administratifs promis à devenir hôtels de grand luxe, les occupants sont brutalisés : 6 arrestations, 33 personnes blessées, parfois grièvement.

La suite est-elle grosse d’avenir ?

Le Parlement Rapanui (PRN), organisation indépendantiste de l’île, donne une place nouvelle, politique, à la lutte ancestrale pour la terre, celle d’un conflit entre le peuple Rapanui et l’État chilien : interventions internationales, dénonciation des événements de 2010- 2011 comme violation des droits de l’homme, preuves d’une poursuite des violations. Enfin ce qui n’était que chuchoté il y a une dizaine d’années est aujourd’hui prononcé : Indépendance !

Réunion du PRN
Réunion du PRN

10 janvier 2013, Leviante Araki Araki, président du PRN, déclare que l’indépendance pourrait prendre la forme d’un rattachement à la Polynésie française, un traité est déjà signé avec l’Union Polynésienne(2).

L’idée d’un rattachement à la France n’a rien d’extravagant. Les liens historiques culturels et affectifs sont nombreux. Il y a aujourd’hui plus de Pascuans à Tahiti que sur l’Île de Pâques ! Malgré le triste épisode (1868-1876) du Roi de Pâques, le Français J-B.Dutrou-Bornier(3), nombre de Pascuans imaginent de se séparer du Chili pour intégrer la République française avec un statut comparable à celui de la Polynésie française. En effet, bien que le Chili ait ratifié en 2007 la Convention relative aux droits des peuples indigènes et tribaux et que l’île et ses Moaï soient classés au patrimoine mondial de l’humanité depuis 1995, le peuple Rapanui, sous présence militarisée chilienne depuis Pinochet, n’a d’autre voie que la lutte pour faire valoir ses droits sur ses terres dont la propriété revendiquée par Santiago résulte d’un tour de passe-passe colonial.

On trouvera sur saverapanui.org (en anglais) la pétition de Susana Hito qui attire l’attention internationale sur la situation de ce peuple qui se nomme lui-même te pito o te henua le nombril du monde.

(1) Avant l’invasion européenne, la population était répartie tout autour de l’île. A la fin du XIXe siècle, les rares survivants des crimes coloniaux ont été regroupés de force dans la seule ville de l’île, Hanga Roa, avec interdiction pendant des décennies de vivre en dehors, le reste de l’île étant réservé aux moutons. 1890, l’île est louée à des industriels. 1903, la Williamson, Balfour and Company (GB) crée la Compañía Explotadora de la Isla de Pascua (CEIP). Contre loyer au gouvernement chilien, la CEIP privatise Rapa Nui et soumet sa population au travail forcé, la parque sous barbelés sur 10 % de son territoire.

(2) Union Polynésienne, parti autonomiste tahitien.

(3) Né en 1834, assassiné le 6 août 1876, ce capitaine de la Marine française s’est installé sur l’île en 1868. Il y introduisit le commerce de la laine et tenta de transformer l’île en un ranch de moutons. S’autoproclamant roi en 1870, il réduisit les Rapanui en esclavage.

Liens externes



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L’île de Pâques tentée par l’indépendance
Christine Legrand - Buenos Aires, correspondante | lemonde.fr | vendredi 4 janvier 2013

Rapa Nui est le nom de l'île de Pâques en polynésien

Rapa Nui est le nom de l’île de Pâques en polynésien | AFP/MARTIN BERNETTI

L’île de Pâques, paradis perdu de seulement 164 km2 dans le Pacifique, a été régulièrement secouée ces derniers mois par des manifestations. La population indigène des Rapa Nui, le nom de l’île en polynésien, estime que l’Etat chilien les a dépossédés de leurs terres ancestrales. Elle menace de déclarer son indépendance vis-à-vis du Chili et de déposer un recours devant la Cour internationale de justice de La Haye contre Santiago.

L’île mythique, découverte par un navigateur hollandais un jour de Pâques, en 1722, et annexée par le Chili en 1888, se trouve à 4 000 km de Santiago, soit cinq heures d’avion. En plus de récupérer leurs terres, les Rapa Nui (1 500 personnes sur quelque 5 000 habitants) souhaitent freiner le tourisme de masse, contrôler l’immigration croissante de Chiliens venus du continent et obtenir des investissements dans la santé, l’éducation et le commerce. Ils lancent régulièrement des appels de détresse à la communauté internationale pour que le Chili respecte les droits de l’homme.

En décembre 2010, le Chili a envoyé, à deux reprises, la police militaire pour déloger brutalement des manifestants qui occupaient un bâtiment public devant être transformé en hôtel de luxe par des investisseurs chiliens et américains. Les forces de l’ordre avaient également fait évacuer la place principale de Hanga Roa, la seule ville de l’île. L’opération s’était soldée par des dizaines de blessés et de nombreuses arrestations.

Auparavant, en août 2009, les indigènes avaient bloqué, pendant quarante-huit heures, l’unique aéroport pour réclamer des limites à la durée de séjour des touristes.

"Nous ne rejetons pas le tourisme qui représente 80 % de notre économie", précise Luz Zasso Poa, maire de Hanga Roa. Fière d’appartenir à l’un des principaux clans rapa nui, elle s’oppose "au tourisme de masse qui met en péril le fragile écosystème" de l’île inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Plus de 65 000 visiteurs débarquent chaque année, attirés par les plages, les paysages volcaniques et, bien sûr, les moaï, ces mystérieuses statues géantes en basalte.

Les Rapa Nui accusent les Chiliens de s’approprier des terres, des emplois dans le tourisme et de contrôler l’économie. Aucune industrie n’est installée sur l’île, la plus isolée du monde. Tout vient du continent, même le gaz, ce qui explique les prix élevés de toutes les denrées. "Nous pourrions demander notre rattachement à la Polynésie, plus proche, menace Leviante Araki, le président du Parlement rapa nui, puisque le Chili n’a pas rempli ses obligations."

"Les Rapa Nui cherchent à retrouver leurs racines et à reconstruire leur mémoire ", explique l’anthropologue Francisco Torres. L’ouverture d’une ligne aérienne régulière entre Santiago et l’île de Pâques, puis avec Tahiti, à partir de 1971, a brisé leur isolement et leur a permis de renouer avec le monde polynésien, auquel ils appartiennent. Ces contacts leur ont permis "de retrouver des éléments culturels oubliés et leur fierté d’être pascuans", souligne l’anthropologue.

Le président chilien, Sebastian Piñera (droite), espère trouver une solution pacifique au conflit sur l’île de Pâques, tout en réaffirmant son appartenance au Chili. Il est toutefois confronté à un mécontentement croissant des indigènes, que ce soit les Rapa Nui ou les Mapuche dans la Patagonie chilienne.



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UNA REBELION CONTRA CHILE EN LA ISLA DE PASCUA
Simon Romero | The New York Times News Service/Syndicate | lundi 8 octobre 2012
Con la colaboración en la investigación de Aaron Nelsen desde Santiago, Chile.


Con la colaboración en la investigación de Aaron Nelsen desde Santiago, Chile.

HANGA ROA, Isla de Pascua – No hace mucho, como recuerdan con nostalgia algunos de los mayores del pueblo rapanui, una sensación de profundo aislamiento impregnaba a esta manchita de tierra en el Pacífico, barrida por el viento. Los caballos eran la forma dominante de transporte, eran pocos los vuelos hacia el mundo exterior y muy separados entre sí, y el polinesio era el idioma que dominaba en la mayoría de los ámbitos de la vida en la isla.

Ahora, son tantos los automóviles que circulan por esta frágil isla (es más pequeña que Martha’s Vineyard), que los rapanuis bromean forzadamente que podrían superar en número a las moais, las apreciadas y enormes estatuas que sus antepasados esculpieron con toba volcánica, y han seducido a los arqueólogos. Ahora prevalece el español, el idioma de Chile, país que se anexó la Isla de Pascua en 1888, en gran parte de ella. Los nuevos hoteles de lujo que atienden a los chilenos ricos y adinerados visitantes extranjeros cobran 1,100 dólares la noche, lo cual acentúa una brecha en el ingreso.

Y hay otra característica más de la vida en Chile, un país que batalla con feroces protestas estudiantiles y de grupos indígenas contra el gobierno, que ha llegado hasta aquí : los choques violentos con las fuerzas de seguridad.

Inspirados en otras partes de la Polinesia que han obtenido un considerable grado de autonomía política o están en proceso de buscar su independencia, los dirigentes del pueblo rapanui están montando lentamente una rebelión contra Chile.

Su movimiento en la isla – a la que ellos llaman Rapa Nui, no Isla de Pascua – presenta una prueba única para un país latinoamericano : sofocar un desafío a su gobierno en medio del Pacífico sur.

“Nuestra frontera más cercana es con las Islas Pitcairn, no con Chile”, dijo Leviante Araki, de 54 años, presidente del Parlamento Rapa Nui, una organización a favor de la independencia, refiriéndose al territorio británico en ultramar, a más de 1,200 millas al occidente.

Los recién llegados de Chile continental, que está a casi el doble de esa distancia, hacia la dirección contraria, están impulsando un incremento drástico en la población de la Isla de Pascua, en 54 por ciento, a 5,800 habitantes, respecto de la última década. Los continentales, como se les dice aquí a los chilenos del continente, ya superan por poco en cantidad a los rapanuis en la isla, en unos 3,000 a 2,800, según la alcaldesa Luz Zasso Paoa.

Las protestas aquí cristalizaron en torno a los frustrados esfuerzos de un prominente clan rapanui, el de los hitorangis, para reclamar el terreno en el cual se acaba de terminar un hotel lujoso. Sin embargo, también han surgido otras fuentes de ira entre los rapanuis, incluida la amargura por los privilegios, como subsidios a la vivienda que se les han extendido a algunos chilenos del continente, la competencia por los empleos en el lucrativo sector turismo y el control continental sobre los asuntos de la isla. Fuerzas de seguridad desalojaron violentamente a manifestantes rapanuis en 2010, los cuales habían ocupado edificios y otros sitios. Imágenes capturadas con cámaras de teléfonos celulares mostraron a rapanuis ensangrentados, con lo cual Naciones Unidas amonestó contra el uso de la fuerza para resolver los problemas de la isla. Aunque la situación se calmó un poco desde entonces, continuaron hasta muy entrado el presente año las protestas no violentas de los rapanuis.

A pesar de la agitación, la Isla de Pascua aún sobrecoge. Casi mil moais monolíticas siguen dispersas en torno a los cráteres volcánicos y la costa arenosa, guardando los secretos de una isla en la que se asentaron hace más de nueve siglos unos exploradores polinesios. Montones de caballos vagan desenfrenadamente por las colinas, como si les perteneciera la Isla de Pascua.

Sin embargo, las disputas no resueltas sobre las tierras y la soberanía entre los rapanuis y los continentales – e, incluso, entre algunos de los propios rapanuis – están empañando a este superficialmente tranquilo puesto de avanzada. En lugar de subyugar al movimiento por la autonomía, las medidas enérgicas parecen haberse sumado al resentimiento en la isla, y ahora el Parlamento Rapa Nui llevó su lucha a los tribunales, al presentar este año una demanda contra el continente para buscar la independencia.

El organismo dice que el gobierno injusto de la isla hizo que fuera ilegítima la anexión, según un tratado de 1888, incluido el desalojo de los rapanuis de sus tierras ancestrales, el confinamiento forzado a la ciudad de Hanga Roa y la renta de casi toda la isla durante décadas a la empresa de cría de ovejas escocesas Williamson-Balfour Co.

Algunos rapanuis sostienen que envenenaron a su último rey, Simeón Riro Kainga, durante una visita a las costa de Chile en 1898. El Parlamento Rapa Nui declaró unilateralmente el año pasado a Valentino Riroroko Tuki, con 81 años, el nieto del último monarca, como el nuevo rey, un paso en su batalla legal para invalidar el tratado de anexión. No obstante, otras organizaciones rapanuis tienen sus propios aspirantes al trono, lo que refleja la indisciplinada política interna de la isla.

“A esta isla se la manejó como a un campo de concentración”, dijo Riroroko Tuki, un afable agricultor que ganó fama por resistir al régimen opresivo en los 1950, cuando la marina de Chile prohibió que los rapanuis salieran de la isla y azotaba públicamente a los isleños en castigo. El escapó a las Islas Cook en una barco pesquero, a más de 3,200 millas de distancia.

Dirigentes del Parlamento Rapa Nui dijeron que esperan perder totalmente la demanda por la independencia en el continente, lo cual perciben como un paso en la persecución de sus demandas en sitios como el Tribunal Internacional de Justicia. Extraen inspiración de movimientos similares en otras partes de la Polinesia, lo cual puede parecer inverosímil en el Chile continental, pero no en los cambiantes vientos políticos del Pacífico.

Un modelo al que se estudia aquí es las Islas Cook, una democracia parlamentaria autónoma, en “libre asociación” con Nueva Zelanda. Otro, es Nueva Caledonia, un territorio francés en ultramar, donde Francia forcejea con un movimiento independentista.

No obstante, el sentimiento proindependentista, aunque sentido por fracciones considerables de rapanuis, no es, de ninguna forma, unánime. Alberto Hotus, el jefe del Consejo de Mayores, del cual se escindió el Parlamento Rapa Nui, señaló que la isla todavía depende de Chile para la atención de la salud, la alimentación, las telecomunicaciones y los vuelos al continente.

“Si rompemos relaciones con Chile”, dijo, “volveremos a comer pasto”.

Las autoridades continentales siguen con cautela las pláticas sobre la independencia. Carlos Llancaqueo, el comisionado del presidente Sebastián Pinera en la Isla de Pascua, dijo que los funcionarios están muy conscientes de los problemas de la isla y avanzan los planes para mejorar la red de electricidad y la educación bilingüe, tanto en idioma rapanui como en español.

Además, Llancaqueo dijo que se está preparando la nueva legislación que rija la inmigración y la residencia, pero la Constitución de Chile establece que se debe consultar al pueblo rapanui antes de que pueda entrar en vigor la ley, un proceso que apenas está comenzando. Indicó que con otra propuesta se le daría mayor control a la Isla de Pascua sobre sus propias finanzas, aunque la idea ha languidecido por años ; como están las cosas, la isla es una provincia de la región de Valparaíso, así es que las decisiones concernientes a los fondos para todas las cosas, desde educación hasta infraestructura se toman en el continente, a un vuelo de cinco horas de distancia.

“Lo que es concreto es que los problemas que afectan a la isla son muy importantes, y este gobierno los está resolviendo tras 50 años de abandono, a pesar del costo político”, dijo Llancaqueo. Describió la demanda proindependentista como “un tema para el futuro”, y dijo que el Parlamento “es sólo una organización entre muchas” que representan los puntos de vista rapanuis.

Mientras que persisten tales divisiones, los rapanuis han atravesado por problemas mayores en el pasado. Batallaron en los 1870 con el régimen megalómano de un marinero francés, Jean Baptiste Dutroux-Bornier, un tirano que rivaliza con el Kurtz de Conrad.

Devastada por las redadas peruanas para esclavizar a los nativos y por una epidemia de viruela, la población descendió a sólo 111 personas antes de que Chile se anexara la isla en 1888, imponiendo un austero régimen militar durante décadas.

El movimiento aquí evoluciona en un momento en el que está surgiendo un replanteamiento de la historia de la Isla de Pascua, ya que los eruditos rechazan las teorías de que los antiguos rapanuis sobre explotaron recursos como árboles, y, en cambio, sugieren que fueron pioneros en las técnicas de fertilización sustentable en una isla con suelos malos.

“Antes de la llegada de los europeos, los rapanuis vivieron en aislamiento total, en un entorno altamente desafiante”, dijo Terry Hunt, un antropólogo de la Universidad de Hawái. “Ahora, son vulnerables porque la isla no está resolviendo sus problemas localmente”.

Para hacer las cosas más complejas, las disputas se vuelven más enconadas por la ocupación ilegal de tierras ancestrales, y los matrimonios mixtos son cada vez más frecuentes.

“Los chilenos nos trataron como perros, y ahora queremos lo que es nuestro”, dijo Lorenzo Tepano, de 58 años, un pescador que vive con su esposa como paracaidistas en una choza de madera en el Parque Nacional Rapa Nui, a sólo unos pasos de distancia de algunas de las figuras monolíticas de piedra, alineadas cerca de la costa. Mientras Tepano denunciaba a Chile, su yerno, un continental, estaba sentado junto a él, mirando las olas y bebiendo cerveza en silencio.






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Transmis par Marina
Mon, 4 Feb 2013 10:02:32 +0100




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