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Déclaration du Parti communiste Syrien

lien-pads.fr | lundi 17 décembre 2012

mercredi 2 janvier 2013

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Déclaration du Parti communiste Syrien
| lien-pads.fr | lundi 17 décembre 2012

A la suite des travaux de sa session du 5 décembre 2012, le comité central du Parti communiste Syrien a publié la déclaration
suivante, traduite de l’Arabe par la rédaction du Lien : 

 


"Le Comité central du Parti communiste syrien a tenu une réunion élargie, présidée par son secrétaire général le camarade Ammar Bagdash, le 5 décembre 2012. Outre les membres du Comité central,
ont assisté à la réunion les membres de la commission  de contrôle du parti  et les secrétariats des
comités de zones.  La réunion a débuté par  une minute de silence pour rendre un hommage à la mémoire de
la camarade Wissal Farha Bagdash, dirigeante du parti, et en signe de deuil pour les martyrs de la nation.

"Lors de l’examen de la situation politique, le comité central  a mis l’accent sur l’évolution  de la
situation  intérieure du pays.  Les affrontements armés s’étendent entre les forces gouvernementales, qui
combattent pour la voie nationale syrienne,  se dressent contre les plans agressifs et expansionnistes 
de l’impérialisme et  du sionisme,  contre  les forces
rebelles composées de franges terroristes inféodées à l’impérialisme et aux organisations réactionnaires arabes, lesquelles visent à détruire la Syrie, en tant que forteresse des hommes libres
dans le monde arabe, et en tant que poste important de la lutte  libératrice mondiale anti-impérialiste.

"Malgré son ampleur et son intensification  l’insurrection n’a pas atteint ses objectifs visant la chute du régime avec la destruction
 de la capacité de combat de l’armée de la République arabe syrienne qui courageusement a contenu les assauts répétés  des rebelles  sur la capitale Damas. Egalement Alep reste  ferme
et  lève  haut la bannière de la fierté nationale. Bien plus, le mépris des masses populaires Syriennes
pour les rebelles  est né et a grandi. Ces rebelles  ont dévoilé de plus en plus clairement  leur agressif et sauvage  visage au cours des crimes qu’ils ont commis contre la population civile, en particulier
dans les zones qui refusent de se placer sous leur giron. En raison de cet obstacle salutaire des masses populaires  les  forces rebelles  armées  terroristes  multiplient  leurs opérations en ciblant  les rassemblements des
habitants et des objectifs  civils. Ce qui  renforce la haine du peuple envers ces forces rebelles de
façon exponentielle.

"Le Comité central estime qu’il n’aurait pas été possible à l’insurrection  de parvenir à un niveau important sans le grand soutien qu’elle reçoit des
Etats impérialistes et des régimes réactionnaires des pays arabes, du Golfe, de la Turquie « erdoganienne », ce poste avancé de l’OTAN dans la région, qui sans cesse attaque la Syrie.
On ne saurait  qualifier ces forces comme  garantes du droit international, mais plutôt comme
fomentatrices d’actes d’agression. La dernière illustration de l’orientation turque est le déploiement actuel du système de missiles « Patriote » de l’OTAN sur son territoire.

"La Turquie soutient également sans vergogne des opérations militaires émanant de son territoire contre la Syrie, et même  en y participant, comme
cela s’est produit dans la ville de Ras al-Ain. Il est connu de tous que la Turquie héberge sur son territoire des bases de rebelles armés, et est  la
principale base de renseignement de l’OTAN, qui dirige et coordonne les activités des rebelles en Turquie.

"Le Comité central a estimé que le devoir  fondamental des communistes, comme de tous les patriotes, réside dans la défense de l’indépendance
nationale de la Syrie et la défense de l’unité du territoire national, face aux  complots réactionnaires arabes, sionistes, impérialistes. Il est
aussi de s’opposer aux actes criminels commis par les ennemis de la patrie, et les exécutants de la volonté des colonisateurs.



En examinant la situation socio-économique, les membres du comité central ont souligné  au cours de la réunion la souffrance de la masse de la
population, et la détérioration des conditions de vie, causées par la baisse du pouvoir d’achat des familles, la vague de la hausse des prix et la raréfaction des  denrées  de première nécessité qui constituent la  base de la vie
quotidienne. Ont également été évoquées les difficultés rencontrées par la production nationale et les producteurs. Le Comité central estime qu’une grande partie de cette situation est due à
l’état de siège imposé à la Syrie et à des actes de sabotage. Mais pour remédier à cette situation, du côté gouvernemental n’ont pas été entreprises les actions nécessaires comme n’a pas été réalisée l’exigence nationale de rupture  avec la voie économique libérale. Ce qui a contribué
grandement à créer les conditions de la crise traversée par la Syrie actuellement.

Ce qu’il faut maintenant, c’est resserrer le contrôle de l’Etat sur les articulations de base de l’économie nationale, d’accroître leur rôle particulier dans le commerce intérieur de
l’alimentation,  et de  cette façon rétablir ses positions dans le commerce extérieur des biens
stratégiques nécessaires au maintien de la production  et à la satisfaction des besoins de la
population. Le Comité central estime que le report du choix politique d’une alternative économique après la crise, préconisé par certains responsables économiques gouvernementaux, n’aboutira qu’à
provoquer  l’extension de la durée de cette crise et  à augmenter la probabilité de conséquences futures
difficiles. D’autant plus qu’il est devenu évident qu’après l’échec des puissances coloniales à remporter une rapide victoire militaire sur la Syrie, tout est mis en œuvre dans tous les domaines
pour que la Syrie sorte  agenouillée de sa crise actuelle, épuisée, incapable de s’opposer efficacement aux visées expansionnistes de l’impérialisme
et du sionisme dans la région.

D’où l’importance du front économique social, et toute l’importance de suivre une politique économique qui protège la production nationale et la renforce, et qui réponde aux intérêts des masses
populaires. C’est la condition première d’une posture digne de notre pays, mais cela ne peut être atteint que grâce à un tournant radical dans les orientations économiques et sociales, et
l’éloignement définitif du libéralisme économique sous toutes ses formes.

Le Comité central  observe une augmentation sensible des dénonciations et des critiques sur la scène internationale devant les hostilités perpétrées
par l’impérialisme et les forces qui lui sont inféodées, liguées contre la Syrie. Une des manifestations évidentes de solidarité avec la Syrie est ce communiqué publié par les partis communistes
et ouvriers qui ont  participé à leur 14  ème Rencontre  internationale. Ce rejet de toute intervention militaire contre la Syrie se développe également de plus en plus au sein des Etats impérialistes. Un nombre
croissant de personnes est sensible aux risques et aux conséquences de l’aggravation de la crise syrienne dans le monde entier.

Cette situation augmente l’agressivité des régimes arabes réactionnaires contre la Syrie. Ces systèmes réalisent que leur existence serait menacée en cas d’échec des complots contre la Syrie. Ils
multiplient les aides et soutiens de toutes les opérations agressives et subversives contre la Syrie avant qu’il ne soit trop tard pour eux, en coordination avec la Turquie et ses dirigeants
réactionnaires.

Le Parti communiste syrien réaffirme, il l’a déjà souligné, que la résistance  n’est pas seulement un devoir mais surtout qu’elle est aussi possible.
Tous les éléments de preuve sur la scène nationale, régionale et internationale le confirment. L’important maintenant est de promouvoir et de renforcer toutes les activités de résistance
 pouvant faire avancer le cours des événements dans cette voie, et au premier plan la mobilisation unie des masses populaires, et la capacité de
combat de l’armée arabe syrienne, ainsi que le soutien de la production nationale.

Le Comité central de notre parti s’est exprimé à la rencontre des partis et forces nationales, en insistant sur l’importance de l’alliance de toutes les forces nationales et de
l’unité  des rangs, notamment dans les circonstances difficiles auxquelles fait face notre pays. L’unité du Front national est un devoir face à
l’unité des forces réactionnaires.

Et sur la scène arabe apparait clairement le visage hideux des forces réactionnaires et obscurantistes, déguisées derrière un manteau religieux. Ils sont les ennemies héréditaires mortelles du
concept de démocratie ou de progrès, de civilisation ou de fraternité. Ceci est clairement démontré par les événements en Tunisie et en Libye, et notamment au travers de la situation égyptienne,
où de larges masses du peuple tentent de résister à une tentative d’imposer un régime autoritaire et obscurantiste, tout aussi inféodé -voir plus- aux puissances impérialistes que les régimes
évincés. L’évolution rapide des événements dans le monde arabe annonce de graves entraves sur le chemin du mouvement de libération national arabe.

Le Comité central déclare sa solidarité avec tous les hommes libres dans le monde Arabe, qui rejettent la domination coloniale et les régimes réactionnaires, sous quelque couleur  ils se présentent,  et le danger des forces obscurantistes.


 


Lors de l’examen de la situation internationale, le Comité central a réaffirmé, dans la continuité de ses déclarations récentes, l’exacerbation des contradictions contemporaines de
l’impérialisme, dans les circonstances actuelles de la crise structurelle vécue par les centres impérialistes, des confrontations intenses entre le travail et le capital, et des réels
frémissements au sein du mouvement de libération nationale mondial dans son combat face à la paupérisation, et les tentatives d’imposer l’hégémonie absolue du capital financier mondial.

Le Comité central a rendu un hommage à toutes les forces progressistes et anti-impérialistes dans le monde, en particulier les partis communistes, qui sont à l’avant-garde de la lutte contre la
domination du capital, réaffirmant que la lutte des communistes syriens pour que la nation syrienne fasse front et tienne debout, est également importante pour le renforcement international du
front mondial contre l’impérialisme.

Le comité central a ensuite écouté le rapport sur les activités dédiées au centenaire de la naissance du camarade Khaled Bagdash, leader historique des communistes syriens, qui ont été réalisées par les organisations du parti à travers le pays, malgré les conditions difficiles, et qui ont mis en avant les aspects de la
lutte du parti communiste syrien, de son combat de classe, national et international.

Le Comité central a également discuté des questions d’organisation et a pris les décisions et recommandations nécessaires dans ce domaine. Le Comité a félicité l’activité des organisations
du parti et la lutte des camarades communistes au coude à coude avec leurs frères dans le combat pour la défense de la patrie, pour la souveraineté et la dignité.
Le comité central élargi a achevé ainsi ses travaux.

Damas 05/12/2012

 Le Comité central du Parti communiste syrien


 
 

****
Transmis par Do Kalac
 Wed, 2 Jan 2013 12:20:40 +0100
 

 
 


Voir en ligne : Déclaration du Parti communiste Syrien

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