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l’auteur quatari Ibn Al Dhib condamné à perpétuité pour un poème

R. P. | elwatan.com - amnesty.fr | jeudi 29 novembre & dimanche 2 décembre 2012

dimanche 2 décembre 2012

- Qatar : condamnation scandaleuse à la réclusion à perpétuité pour l’auteur du « poème du jasmin »
| amnesty.fr | jeudi 29 novembre
- Un poète condamné à perpétuité au Qatar
R. P. | elwatan.com | dimanche 2 décembre 2012 



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Qatar : condamnation scandaleuse à la réclusion à perpétuité pour l’auteur du « poème du jasmin »
| amnesty.fr | jeudi 29 novembre

La condamnation à la réclusion à perpétuité prononcée jeudi 29 novembre à l’encontre d’un poète qatarien est manifestement une violation scandaleuse de la liberté d’expression, a déclaré Amnesty International. 

Mohammed al Ajami, également connu sous le nom de Mohammed Ibn al Dheeb, a été jugé pour « incitation au renversement du régime » et « outrage à l’émir ». 

Il a été arrêté en novembre 2011, après la publication de son « poème du jasmin », où il critiquait globalement les gouvernements de la région du Golfe, déclarant : « Nous sommes tous la Tunisie face à l’élite répressive ». 

« Il est déplorable que le Qatar, qui aime se présenter sur la scène internationale comme un défenseur de la liberté d’expression, se permette de commettre selon toute apparence une violation flagrante de ce droit », a expliqué Philip Luther, directeur du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International. 

Dans une copie du jugement qu’Amnesty International s’est procurée, il n’est fait aucune mention des raisons justifiant une peine si sévère, mais l’organisation croit savoir que les infractions dont il a été déclaré coupable reposaient sur le contenu de ses poèmes. 

« Toutes les informations disponibles suggèrent que Mohammed al Ajami est un prisonnier d’opinion, incarcéré uniquement pour ses écrits. De ce fait, il doit être relâché immédiatement et sa condamnation doit être annulée », a expliqué Philip Luther. 

La sentence prononcée contre cet homme a eu l’effet d’une onde de choc parmi les militants du Qatar et des autres pays de la région du Golfe, qui ont indiqué à Amnesty International qu’il la percevait comme une menace pesant sur eux tous. 

L’un d’entre eux a interprété le procès d’al Ajami comme le « procès du Printemps arabe », sonnant comme un avertissement à l’intention de toutes celles et ceux souhaitant le propager dans les pays du Golfe. 

« Nous attendions une tout autre décision de la part du Qatar », a dit un militant, faisant allusion aux propos des représentants de l’État sur les élections législatives et la liberté d’expression. 

Le Qatar accueille le siège du grand média Al Jazira, qui a été salué pour sa couverture des soulèvements qu’a connus la région ces deux dernières années. Cependant, le pays contrôle étroitement la liberté de la presse et la liberté d’expression, n’acceptant aucune critique contre le gouvernement. 

Les observateurs n’ont pas été autorisés à pénétrer dans la salle d’audience, et al Ajami était absent lors du prononcé du jugement. Il devrait interjeter appel. 

PRE01/586/2012
29 novembre 2012




elwatan.com

Un poète condamné à perpétuité au Qatar
R. P. | elwatan.com | dimanche 2 décembre 2012 

Le Qatar, ce petit pays du Golfe, qui s’en va guerroyer dans le Monde arabe sous une fausse bannière démocratique, est bien loin de respecter les règles démocratiques et la liberté d’expression.

Un poète qatari vient d’être condamné à une peine d’emprisonnement à vie et dont le seul crime est d’avoir « osé » critiquer l’émir et louer le Printemps arabe. Mohammed Al Ajami, alias Ibn Al Dhib, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a dû répondre aux accusations « d’incitation au renversement du régime, diffamation du prince héritier, Tamim Ben Hamad Al Thani, et atteinte à la Constitution », rapporte l’AFP. Tel est donc le Qatar qui dit promouvoir la liberté en Libye, en Egypte, en Syrie et ailleurs. Comment peut-on défendre des valeurs qu’on ne respecte pas ? Comment prétendre appeler à des réformes ailleurs quand on condamne un poète pour s’être exprimé ?

Amnesty International a qualifié d’ailleurs le verdict « d’atteinte scandaleuse à la liberté d’expression », en appelant à la libération du détenu d’opinion qu’est Mohammed Al Ajami. Ce dernier, qui va faire appel cette semaine contre ce jugement infâme digne des pires dictatures, avait été arrêté le 16 novembre 2011 pour un poème écrit en 2010 contre l’émir, alors que, selon d’autres, il aurait été condamné pour le « poème du jardin » écrit en 2011, une année où ce même Etat jouait le rôle de « démocratiseur » des régimes arabes. Le poème en question est un éloge à la révolution tunisienne et exprime son souhait de voir que d’autres pays arabes soient touchés par la vague de liberté et de démocratie.

Il disait dans son poème : « Nous sommes tous la Tunisie face à une élite répressive. » Son avocat, Nejib El Naïmi, a estimé que la perpétuité est une condamnation réservée aux seules tentatives de coup d’Etat, et qu’en vertu de la loi de ce pays et des accusations dont il fait l’objet, une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement est applicable. « Il est déplorable que le Qatar, qui veut se présenter à l’échelle mondiale comme un pays qui défend la liberté d’expression, se livre à ce qui semble être une violation flagrante de ce droit », soulignait le directeur général d’Amnesty, Philip Luther.

R. P.




Voir en ligne : Qatar : condamnation scandaleuse à la réclusion à perpétuité pour l’auteur du « poème du jasmin »

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