Enquête sur les activités nucléaires d’Israël : des hackers bousculent l’AIEA...

– Des hackers ont pénétré l’AIEA pour faire pression sur Israël
Lucian Constantin | lemondeinformatique.fr | mercredi 28 novembre 2012
– AIEA - Des hackers contre Israël
Mylène Sebbah | israel-infos.net/ | jeudi 29 novembre 2012

Des hackers ont pénétré l’AIEA pour faire pression sur Israël
Lucian Constantin | lemondeinformatique.fr | mercredi 28 novembre 2012

Israël, comme l’Inde et le Pakistant, n’a jamais signé le Traité de non-prolifération nuclèaire.

Un groupe de hackers militants appelle les experts nucléaires de l’AIEA à enquêter sur les activités nucléaires d’Israël. Il a publié quelques informations sur ces experts et menace d’en publier davantage.

Un groupe de hackers a divulgué des informations de contacts électroniques d’experts travaillant avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) après avoir pénétré dans l’un des serveurs de l’agence. Le groupe a publié une liste de 167 adresses électroniques ainsi que sa revendication dimanche 25 novembre 2012 dans un billet sur Pastebin.

« Certaines coordonnées des experts qui travaillent avec l’AIEA ont été affichées sur un site pirate le 25 Novembre 2012 » a confirmé Gill Tudor, porte-parole de l’AIEA, mercredi 28 dans un communiqué envoyé par courriel. « L’AIEA déplore profondément cette publication d’informations volées sur un ancien serveur qui a été arrêté il y a quelques temps. En effet, des mesures ont déjà été prises pour répondre aux préoccupations sur la vulnérabilité possible dans ce serveur. »

Israël n’a jamais signé le traité de non-prolifération nucléaire

Le groupe de pirates s’appelle Parastoo et veut que l’AIEA enquête sur les activités nucléaires d’Israël au Centre de recherche nucléaire du Néguev près de Dimona, une ville israélienne située dans le désert du Néguev. « Israël possède un arsenal nucléaire opérationnel lié à un corps militaire de plus en plus important et il n’est pas membre d’un accord international sur les armes nucléaires, biologiques et chimiques », a indiqué le groupe.

Israël a longtemps eu une politique de non-divulgation concernant ses capacités nucléaires militaires et n’a jamais signé le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), tout comme l’Inde et le Pakistan, alors que la Corée du Nord en est sorti. Les experts dont les adresses ont été divulguées devraient signer une pétition demandant que l’AIEA enquête sur les activités à Dimona, a estimé le groupe de hackers. Ces dernier affirment encore qu’il y a des preuves d’« opérations pré-militaires » ayant lieu sur le site.

Une menace sur les membres de l’AIEA

Le groupe Parastoo a menacé de publier des informations personnelles sur chaque expert de la liste, avec leurs coordonnées personnelles et professionnelles. Il estime que chacun d’eux pourrait être tenu responsable si un accident devait survenir à Dimona. « Les équipes techniques et de sécurité de l’AIEA continuent d’analyser la situation et de faire tout son possible pour veiller à ce qu’aucune autre information ne soit vulnérable », a déclaré Gill Tudor. « L’Agence considère que la sécurité de l’information, y compris la cybersécurité, est une priorité absolue et prend toutes les mesures possibles pour s’assurer que ses systèmes informatiques et de données sont entièrement protégés. »

L’AIEA est une organisation internationale qui promeut l’utilisation sûre et pacifique de l’énergie nucléaire et décourage la prolifération des armes nucléaires. L’agence signale des problèmes de non-respect par les États à l’Assemblée générale des Nations Unies et au Conseil de sécurité.

AIEA - Des hackers contre Israël
Mylène Sebbah | israel-infos.net | jeudi 29 novembre 2012

AIEA - Des hackers contre Israël
par Mylène Sebbah
Les serveurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique – AIEA - ont été piratés par le groupe de hackers Parastoo, qui exige que l’Agence enquête sur les activités nucléaires d’Israël

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a confirmé mardi qu’un groupe de pirates informatiques a fait irruption cette semaine dans un de ses serveurs et publié des informations sur plus de cent scientifiques de haut niveau de l’agence.

Ces hackers ont revendiqué la responsabilité de ce piratage sous le nom "Parastoo", un nom féminin très courant en Iran et recommandent à l’Agence internationale sur le nucléaire, de se mobiliser davantage sur les capacités nucléaires d’Israël plutôt que sur celles de l’Iran.

Les négociations sur le nucléaire iranien devraient reprendre à Téhéran à la mi-décembre alors que le "dernier tour" n’a permis aucun progrès.
L’AIEA voudrait parvenir à un accord lui permettant de poursuivre l’examen des installations nucléaires de l’Iran, ce qui lui a été refusé jusqu’ici par les autorités iraniennes.

Dans le même temps, Téhéran poursuit ses activités et, si l’on en croit l’Associated Press, les scientifiques iraniens ont effectué des simulations informatiques sur les effets d’une bombes nucléaire qui serait trois plus puissante que celle qui a détruit Hiroshima lors de la Seconde Guerre mondiale.

L’agence de presse a publié un diagramme qui lui a été divulgué par les autorités d’un pays tenant à conserver l’anonymat ; ce pays aurait contribué à la filière nucléaire iranienne mais serait aujourd’hui " très en pointe" contre les avancées du programme atomique de l’Iran, soutenant que ce programme doit être stoppé avant la production d’ une arme atomique.

À l’instar de Benyamin Netanyahou, on peut sans risque de se tromper avancer que 2013 sera une année critique : ce serait la dernière année au cours de laquelle il serait possible de stopper la République islamique sur le chemin de l’arme nucléaire.