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Jean-Marc Rouillan présente « L’Autopsie du dehors » à la librairie Les Petits papiers

ladepeche.fr | vendredi 16 novembre 2012

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Auch. Jean-Marc Rouillan de retour au bercail : émotion, littérature et garbure
B.D. | ladepeche.fr | vendredi 16 novembre 2012
    

Jean-Marc Rouillan (ici, en août dernier à Marseille) présente aujourd'hui à la librairie « le petits papiers, rue Dessoles, son dernier livre « Autopsie du dehors » dans sa ville natale/Photo AFP. ()

Jean-Marc Rouillan (ici, en août dernier à Marseille) présente aujourd’hui à la librairie « le petits papiers, rue Dessoles, son dernier livre « Autopsie du dehors » dans sa ville natale/Photo AFP.

Jean-Marc Rouillan, l’ancien leader d’Action Directe, revient dans sa ville natale pour présenter son livre « Autopsie du dehors », ce soir à 19 heures, à la librairie « Les petitspapiers ».

L’État lui applique la relègue. « Une loi qui remonte à l’époque du bagne. » Elle fait de Jean-Marc Rouillan, un « interdit de séjour » dans 38 départements « dont la totalité des frontaliers ». Comme elle ne lui interdit pas le Gers et puisque la librairie « Les Petits Papiers » lui ouvre ses portes, pourquoi se priver de revenir à Auch où il est né il y a 60 ans. « Mon enfance ici c’est la rue Michelet où se trouve la maison familiale, l’école Rouget-de-Lisle où j’étais élève. Oui Auch c’est ma ville, le berceau familial, les souvenirs d’enfance et quelques vrais amis. » Il y a passé ses neuf premières années avant d’alterner entre le Gers et Toulouse. Ce soir ce n’est pas « en coup de vent » qu’il revient mais sous la lumière : « L’émotion intérieure sera très forte. » Il sera scruté, dévisagé, écouté, interrogé… Et toujours « en liberté conditionnelle » qui lui interdit toute évocation des faits pour lesquels il a été condamné à la perpétuité assortie d’une peine de 18 ans après les meurtres de Georges Besse, le PDG de Renault et du général Audrain.

Ce soir, l’ancien leader d’Action Directe vient parler littérature et de son dernier livre « Autopsie du dehors ». Écrire fut, dit-il, son « évasion » quand il était derrière les barreaux. « J’écrivais des textes politiques quand il m’a été proposé de m’essayer à la littérature. » Essai transformé avec « Je hais les matins ». Dans « Autopsie du dehors », Rouillan assigné alors à résidence à Marseille après sa première libération, « regarde » ce qu’est devenu… le dehors pendant les 20 ans où lui était « dedans ». Constat : « le néo-libéralisme, le chacun pour soi à l’extrême, ces rapports sociaux que j’ai combattu, ont triomphé. » Jean-Marc Rouillan travaille à d’autres livres, il partage la vie de Marie-Claire Cordat, une artiste qui a illustré « Autopsie du dehors ». Quant à dire s’il a réussi sa vie : « J’aurai sans doute pu mieux faire. J’ai suivi un choix d’adolescence, je m’en suis tenu à lui… ».

Pour ce soir, il souhaite « un bon moment d’échanges » et « tant mieux si ça peut se terminer avec des amis autour d’une garbure ».


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