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Face à l’égalité des droits et au « mariage pour tous », des psychanalystes s’engagent et le lobbyisme clérical viole la laïcité et méprise les familles !

Union des FAmilles laïques | ufal.info - silvagni.fr | mardi 23 octobre & dimanche 4 novembre 2012

dimanche 4 novembre 2012


 Mariage pour tous : le lobbyisme clérical viole la laïcité et méprise les familles !
Union des FAmilles laïques | ufal.info | dimanche 4 novembre 2012
 Des psychanalystes face à l’égalité des droits et au « mariage pour tous ».
| silvagni.fr | mardi 23 octobre 2012



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Mariage pour tous : le lobbyisme clérical viole la laïcité et méprise les familles !
Union des FAmilles laïques | ufal.info | dimanche 4 novembre 2012
    

Contre le mariage pour tous, l’épiscopat catholique se déchaîne. Mgr Vingt-Trois, lors d’une « messe de rentrée des députés et sénateurs » — qui aurait dû rester purement privée — vient de renouer avec le cléricalisme des siècles passés. Il incite les Parlementaires à ne pas suivre leur parti, et à « voter selon leur conscience » — c’est-à-dire à obéir à l’église. Il y a 40 ans, une injonction semblable était brandie contre la loi sur l’IVG : avec constance, l’épiscopat français s’oppose aux évolutions de la société. Pour ne pas être en reste, le Grand Rabbin de France a, lui aussi, pris une position publique hostile.

L’UFAL dénonce ces ingérences intolérables des représentants religieux dans les affaires publiques, et rappelle que l’État et les églises sont séparés depuis 1905. La liberté d’expression n’autorise pas les ministres des cultes à intervenir en tant que tels dans le débat public : toute réunion politique dans les lieux de culte, toute provocation à résister aux « actes légaux de l’autorité publique » (dont fait partie le débat parlementaire sur le mariage civil) sont prohibées et passibles de peines contraventionnelles ou correctionnelles (titre V de la loi du 9 décembre 1905, articles 26 et 35 et 36). Si Monsieur Vingt-Trois, citoyen français, a parfaitement le droit de soutenir publiquement les opposants au mariage pour tous, en revanche Monseigneur Vingt-Trois, organisateur de l’exercice du culte catholique en vertu des articles 1 et 4 de la loi de 1905, doit s’abstenir d’intervenir ès qualités dans le débat.

Ces principes de la loi française, trop souvent oubliés, doivent être rappelés. En l’espèce, l’épiscopat pratique le lobbyisme du « conformisme de la pensée » qu’il dénonce chez les partisans de l’égalité du droit au mariage. La liberté de culte pourrait bien n’être que le paravent d’une entreprise politicienne que la droite militante se prépare à relayer, comme elle l’avait fait de la question de l’école privée en 1984.

L’UFAL rappelle que les libertés religieuses s’arrêtent à la porte de la sphère publique, et que la liberté de conscience des citoyens (même croyants) est placée par la loi avant celle de l’exercice des cultes.

L’UFAL soutient le mariage pour tous, comme un premier pas vers un contrat unique d’union civile. Mais surtout, elle entend défendre toutes les formes de famille, et les droits de tous les enfants. Qu’on le veuille ou non, la famille composée d’un homme et d’une femme, mariés, fidèles, et ne se séparant jamais, est en voie de disparition. S’obstiner à en faire le modèle obligé de « la société », voire de « l’humanité », selon les termes de Mgr Vingt-Trois, revient à dénier le droit à l’existence et au bonheur de toutes les autres familles : monoparentales, recomposées, séparées, et parfois homoparentales. Au-delà de la stigmatisation choquante du « mariage gay », l’épiscopat manifeste son mépris et son rejet de la majorité des familles.

L’UFAL regrette d’autant plus que la majorité des associations représentées au conseil d’administration de l’UNAF (Union nationale des associations familiales, interlocuteur officiel des Pouvoirs publics) aient cru bon, en bons soldats de la réaction et des valeurs chrétiennes, de voter contre le mariage pour tous, en reprenant les consignes et les arguments du lobby clérical. Seules les associations familiales laïques ont fait preuve d’indépendance en soutenant l’égalité de tous devant le mariage, et seule l’UFAL a défendu le droit à la procréation médicalement assistée pour les couples du même genre.


   



silvagni.fr
   
Des psychanalystes face à l’égalité des droits et au « mariage pour tous ».
| silvagni.fr | mardi 23 octobre 2012
    

Voici une lettre ouverte en forme de pétition qui mérite d’être diffusée et signée, et qui nécessite ici un bref commentaire :

Elle a ceci de remarquable qu’elle alerte pour s’en démarquer sur une série de déclarations récentes visant à instrumentaliser la psychanalyse et à lui faire soutenir l’opposition très forte de la Droite et des Institutions religieuses contre le mariage gay.

Plusieurs psychanalystes connus ont en effet apporté leur soutien public personnel à ces positions archaïques et rétrogrades, en se conformant aux visées normatives, conformistes et réactionnaires. Or il est patent que ces psychanalystes n’ont fait qu’exprimer leur réprobation personnelle, leurs craintes intimes et leurs propres inhibitions face à une évolution de la société occidentale qui s’est déjà concrétisée juridiquement dans plusieurs pays membres de l’Union Européenne : ils en ont d’ailleurs parfaitement le droit, et leurs opinions sont par principe respectables dans un pays démocratique.

En revanche, ce qui n’est ni respectable ni admissible, c’est d’user de leur notoriété pour « faire parler » la psychanalyse et la ranger du côté du normatif, et de valeurs morales que nous dirons pour faire court « traditionnelles » – et de fait largement obscurantistes.

La psychanalyse ne saurait en aucun cas avoir une quelconque visée « normative », sauf à renoncer à elle-même.

On ne saurait s’étonner de voir, une fois de plus, des notables peu scrupuleux tenter d’instrumentaliser la psychanalyse afin de la mettre aux ordres d’un système de valeurs, aujourd’hui contre le mariage des homosexuels, contre l’adoption par un couple homosexuel, contre la procréation médicale assistée pour un couple homosexuel, comme hier ils mettaient l’homosexualité au rang des perversions sexuelles, et luttaient par tous les moyens de la désinformation et du mensonge contre le PACS.

GOS

 

TEXTE DE LA PÉTITION :

« Lettre ouverte

Le projet de loi « Le mariage pour tous » a pour visée l’ouverture du droit au mariage de personnes de même sexe et par voie de conséquence, de l’adoption aux couples mariés de même sexe. Cette évolution de notre code civil mettrait enfin la France au diapason de neuf pays européens, treize dans le monde et neuf états américains.

En réaction à cette évolution démocratique, certains propos mettant en avant une supposée orthodoxie psychanalytique s’opposent formellement à ce projet.

Nous, psychanalystes (ou en formation psychanalytique), souhaitons par ce communiqué exprimer que « La psychanalyse » ne peut être invoquée pour s’opposer à un projet de loi visant l’égalité des droits. Au contraire, notre rapport à la psychanalyse nous empêche de nous en servir comme une morale ou une religion.

En conséquence, nous tenons à inviter le législateur à la plus extrême prudence concernant toute référence à la psychanalyse afin de justifier l’idéalisation d’un seul modèle familial.

Nous soutenons qu’il ne revient pas à la psychanalyse de se montrer moralisatrice et prédictive. Au contraire, rien dans le corpus théorique qui est le nôtre ne nous autorise à prédire le devenir des enfants quel que soit le couple qui les élève. La pratique psychanalytique nous enseigne depuis longtemps que l’on ne saurait tisser des relations de cause à effet entre un type d’organisation sociale ou familiale et une destinée psychique singulière.

De plus, la clinique de nombre d’entre nous avec des enfants de couples « homosexuels » atteste que ce milieu parental n’est ni plus ni moins pathogène qu’un autre environnement.

Il n’est pas inutile non plus de faire un retour aux prises de position de Freud concernant l’homosexualité. Pour s’en tenir, par exemple, aux toutes premières années de la naissance de la psychanalyse (1896), Freud signa une pétition initiée par le médecin et sexologue allemand Magnus Hirschfeld (1897) demandant l’abrogation du paragraphe 175 du code pénal allemand réprimant l’homosexualité masculine (recueillant plus de 6000 signatures dont celles aussi de Krafft-Ebing, Andréas-Salomé, Zola, Rilke, Mann et Einstein).

Aussi nous tenons à rendre public notre position et ces éléments de réflexion dans le cadre du débat national qui est engagé. »

 

POUR SIGNER CETTE PÉTITION :

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoAssinar.aspx?pi=P2012N30808


Voir en ligne : Mariage pour tous : le lobbyisme clérical viole la laïcité et méprise les familles !

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