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Le M’PEP condamne la violence policière à l’aéroport Notre Dame des Landes

m-pep.org | jeudi 25 octobre 2012

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Le M’PEP condamne la violence policière à l’aéroport Notre Dame des Landes
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Communiqué du Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP).

Le 25 octobre 2012.

Le MPEP a pris position localement et nationalement pour s’opposer au projet du nouvel aéroport Notre Dame des Landes, et pour dénoncer l’aberration sociale, économique et écologique qu’il représente :

Où en sommes-nous à ce jour ?

Le projet du nouvel aéroport Notre Dame des Landes (NDDL) est associé à la personne de Jean-Marc Ayrault, ancien maire de la ville de Nantes et nouveau Premier ministre. Ce projet borné, inutile et coûteux est devenu en quelques années un emblème national d’une aberration sociale, économique et écologique. Il conjugue une gabegie des finances publiques, un déni de démocratie locale et un gâchis environnemental en supprimant 2 000 hectares de terres agricoles à 30 km au nord de Nantes. La réalisation du projet a été confiée au groupe Vinci.

Projet inutile

La construction de ce nouvel aéroport, baptisé « aéroport du Grand Ouest » (AGO), a rencontré depuis plusieurs années une vive opposition locale au sein du collectif d’associations comme l’ACIPA (Association Citoyenne Intercommunale des Populations concernées par le projet d’Aéroport de Notre Dame des Landes) et d’un collectif de près de 1 000 élus de Loire-Atlantique. Ce collectif d’élus a trouvé 20 000 euros pour commander une expertise indépendante, confiée au Cabinet néerlandais CE Delft qui a passé au crible l’analyse économique sur laquelle se fonde la Déclaration d’utilité publique (DUP). L’étude conclut que le projet NDDL repose sur des bases économiques largement erronées conduisant à un déficit global pour la collectivité estimé à 600 millions d’euros. L’amélioration de l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique s’avère la solution la plus intéressante pour la collectivité, mais pas pour le groupe Vinci qui a promis 12% de rentabilité à ses actionnaires... Si l’aéroport est déficitaire, ce seront les contribuables qui paieront la facture.

Un pouvoir politique révélateur de ses choix et de ses comportements

Les élus PS favorables au futur aéroport, soutenus par l’UMP, ont toujours opposé une fin de non recevoir aux arguments avancés par l’opposition grandissante au projet. Une nouvelle étape est à présent franchie : faire intervenir les forces de l’ordre (gendarmerie, CRS) pour évacuer et commencer à détruire habitations, matériels et organisations de vie. La violence policière est le seul argument à opposer face à une opposition populaire, voilà où en est un gouvernement après seulement 5 mois d’exercice du pouvoir !

Faites le parallèle entre le combat des paysans du Larzac et de son dénouement à l’arrivée de la gauche en 1981, et le déni de démocratie autour du projet de l’aéroport NDDL, et vous avez la triste figure du pouvoir politique actuel à la botte du bétonneur Vinci,

  • de François Hollande, qui ne tient pas ses promesses de campagne : les expulsions devaient être suspendues tant que les recours n’étaient pas arrivés à leur terme. Il est vrai que pour un homme politique cynique, il n’y a pas de protection légale pour des ‘squatters’ qui par définition n’existent pas ;
  • de Jean-Marc Ayrault, tellement accroché à ce projet que l’on peut se poser des questions sur une telle obstination ;
  • de Delphine Batho, dont l’une des premières déclarations comme ministre de l’Écologie a été d’approuver ce projet de bétonnage de 2 000 hectares de terres agricoles ;
  • d’Arnaud Montebourg, qui déclarait il y a peu, au moment des primaires socialistes, qu’il fallait remettre tout à plat. A présent il se défausse en disant qu’il n’est pas en charge de ce dossier ;
  • de Jacques Auxiette, président socialiste de la Région Pays de la Loire qui ne voit comme seule issue « démocratique » à l’opposition au projet, l’envoi de 500 à 1 000 policiers, gendarmes et CRS sur le site pour que bétonnage se fasse ;
  • de Cécile Duflot, qui préfère conserver son poste de ministre du gouvernement actuel plutôt que d’être en cohérence avec ses déclarations et prises de position sur le site de Notre Dame des Landes. Il est vrai que la question de l’aéroport avait été écartée de l’accord de gouvernement PS – EELV (on n’est jamais trop prudent),
  • du groupe Vinci, qui invite des agriculteurs à participer à la « ferme pédagogique » qui est envisagée à la sortie de l’aérogare, invitation odieuse de vouloir mettre le monde paysan dans un zoo.

Après deux jours et deux nuits de lutte, il reste des dizaines de personnes qui résistent face à un déploiement insensé des forces de l’ordre. Le M’PEP s’est associé à l’appel pour dénoncer ce projet inutile d’aéroport Notre Dame des Landes. Il est aujourd’hui solidaire de toutes les résistances locales qui sont emblématiques face à une dérive grave de la démocratie locale.


« Le verbe résister se conjugue au présent » (Lucie Aubrac).

Le site de l’ACIPA :
http://acipa.free.fr/




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