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Truks en vrac entre Noel (08) et Nouvel An (09)

lundi 29 décembre 2008

Salute,

Comme d’hab’ ou à peu près,
pour nous titiller le bulbe
une bonne trentaine de trucs disparates et pas tous rigolos,
"from the net", avec des redites c’est sûr, et des inédits j’espère...

à vos lunettes & bonne lecture - B.Bec - Vallée du Gers


apéro 

 La Guerre c’est la Paix,
 La Liberté c’est l’Esclavage,
 L’Ignorance c’est la Force.

 - Georges Orwell - 1984 -


la "rince" 

 "Lorsqu’un seul homme rêve ce n’est qu’un rêve. Mais si beaucoup d’hommes
 rêvent ensemble, c’est le début d’une réalité"
 Friedensreich Hundertwasser


 

Truc 001 

Communiqués de l’UJFP | Gaza : la responsabilité directe de la France et de l’Union Européenne
le 27.12.2008
http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=448

Du blocus à l’assassinat collectif

L’armée israélienne a attaqué Gaza cette nuit avec des moyens militaires énormes. Le premier bilan fait état de 150 morts, civils pour la plupart. Ce massacre était annoncé, envisagé et commenté ces derniers jours dans la presse israélienne, après la fin de la trêve respectée par le Hamas et rompue sans arrêt par l’armée israélienne. Ce crime a été rendu possible par l’impunité totale accordée à Israël depuis bientôt 9 ans et le soutien actif dont il bénéficie au sein de l’Union Européenne. Il est le résultat direct du « rehaussement de la coopération avec l’UE » imposée par la présidence française contre le vote de report du Parlement Européen.

Depuis maintenant des années, la bande de Gaza subit, avec le soutien complice de l’Union Européenne un siège criminel qui viole délibérément toutes les lois internationales : un million et demi de civils sont prisonniers de l’armée israélienne et privés de tout : de nourriture, de carburant, d’électricité, de médicaments, de matériel scolaire … Moins d’un dixième des camions nécessaires au ravitaillement normal de la population parviennent à passer. L’aéroport et le port ont été détruits avant même d’avoir jamais pu fonctionner. Il est interdit de pêcher. Seuls quelques bateaux affrétés par des militants ont pu forcer le blocus. La population subit une « punition » collective impitoyable pour avoir « mal » voté. La communauté internationale laisse faire, voire encourage ce siège. L’occupant a expulsé Robert Falk, le rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme de l’ONU.

Il n’y a aucun statu quo possible, aucune perpétuation envisageable de ce siège impitoyable et criminel. Tout peuple assiégé a le droit de résister à l’oppression.

Aucune symétrie ne peut être établie avec les quelques missiles qui sont tombées sur des villes israéliennes. Il n’y aura pas de sécurité pour les Israéliens sans sécurité pour la population de Gaza. Les politiques européenne et américaine depuis Annapolis, en évitant d’affronter la réalité de l’occupation, aboutissent à l’impasse attendue dont encore une fois le peuple palestinien paie tout le prix.

L’Union Juive Française pour la Paix dénonce le crime qui se déroule contre la population de Gaza. Elle appelle à manifester partout contre cette nouvelle agression. L’UJFP exige une réaction immédiate du gouvernement français, de la Communauté Européenne et de l’ONU pour faire cesser l’agression et pour mettre un terme au blocus de Gaza.

Communiqué du Bureau National De l’Union Juive Française pour la Paix

Voir également :
> http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5616
> http://blog.mondediplo.net/2008-12-28-Gaza-choc-et-effroi
> http://fr.news.yahoo.com/2/20081228/twl-gaza-280-morts-israel-menace-de-lanc-0a24677.html

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Truc 002 

Choukran, Muntadar !
Merci au combattant à la chaussure
MICHEL COLLON

Cher Muntadar,

Comme des millions de gens dans le monde, j’ai souvent serré les poings de rage en voyant les crimes impunis de Bush. J’aurais tant aimé l’avoir en face de moi... Lui faire ressentir ne serait-ce que la millième partie de la peur et des souffrances infligées à tant d’innocents !

Vous l’avez fait. Quel courage, en sachant qu’un gouvernement de marionnettes vous le ferait payer. Mais vous avez choisi d’incarner notre révolte à tous face aux guerres du pétrole, guerres du dollar, guerres du mensonge.

S’il y avait une Justice, vous seriez décoré, Bush jugé pour crimes contre l’humanité et les Etats-Unis devraient payer des dommages à l’Irak - martyr.

Choukran (merci), Muntadar !

MICHEL COLLON

PETITION DE SOUTIEN :
Muntadar al-Zeidi a été tabassé et est menacé de sept années de prison par le "gouvernement" irakien. Pour le soutenir, vous pouvez signer à :
Pétition
http://www.uruknet.info/?p=m49604&hd=&size=1&l=e

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Truc 003 

Ah, Enfin...
Pas encore illimitée mais quand même Générale...

Ne vous goinfrez pas trop cette fin d’année,
Garder un peu d’energie pour fin janvier...

Grève Générale le 29 janvier 2009
APPEL DES ORGANISATIONS SYNDICALES CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA.
La crise économique amplifiée par la crise financière internationale touche durement une grande partie des salariés dans leurs emplois et leurs revenus. Alors qu’ils n’en sont en rien responsables les salariés, demandeurs d ?emploi et retraités, en sont les premières victimes. Elle menace l’avenir des jeunes, met à mal la cohésion sociale et les solidarités ; elle accroît les inégalités et les risques de précarité.

Surmonter cette crise implique des mesures urgentes d’une autre nature que celles prises par l’Etat et les entreprises, pour être au service de l’emploi et des rémunérations.
 
C’est pourquoi, les organisations syndicales (CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES, UNSA) appellent les salariés du privé et du public, les chômeurs et les retraités, à une journée nationale de mobilisation interprofessionnelle le 29 janvier 2009 : elle donnera lieu dans tout le pays à des grèves et des manifestations.

Elles appellent à agir massivement et interpeller les responsables gouvernementaux, les responsables patronaux et les employeurs pour :
• défendre l’emploi privé et public,
• lutter contre la précarité et les déréglementations économiques et sociales,
• exiger des politiques de rémunérations qui assurent le maintien du pouvoir d’achat des salariés, des chômeurs et des retraités et réduisent les inégalités,
• défendre le cadre collectif et solidaire de la protection sociale, des services publics de qualité qui assurent en particulier tout leur rôle de réponse aux besoins sociaux et de solidarité.
 Les organisations syndicales rendront publique le 5 janvier 2009, une déclaration commune développant leurs propositions et revendications.

 Paris, le 15 décembre 2009
http://www.boursorama.com/forum/message.phtml?file=381448574&pageForum=1
http://www.lepost.fr/article/2008/12/15/1357888_29-janvier-2009-greve-generale.html
http://lefenneccgt.unblog.fr/2008/12/17/greves-et-manifs-janvier-2009-construisons-un-collectif-de-lutte/
http://www.legrandsoir.info/spip.php?breve245
http://www.france-info.com/spip.php?article225955&theme=44&sous_theme=9

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Truc 004 

L’Association pour les Droits Economiques et Démocratiques
http://assoc.pagespro-orange.fr/aded/

La question de la création monétaire que nous abordons ici est une des plus importantes, sinon la plus importante, à laquelle soit confrontée l’humanité et elle vous concerne comme elle nous concerne tous.

 Trop de choses vont mal dans le monde comme la pauvreté, le chômage, les déficits budgétaires, l’endettement des entreprises et des particuliers. Aucun esprit sensé ne pourrait le contester. Inutile,donc, de s’y attarder par une longue description : il est préférable d’en trouver la principale cause et de la supprimer. Le raisonnement que nous vous proposons de suivre est d’une scandaleuse simplicité.
 Il s’effectue en six étapes.

Première étape

 Le peuple est à l’origine de tous les biens et services disponibles dans le commerce.
 Si vous en êtes d’accord, passez à la deuxième étape.

Deuxième étape

 S’il n’y avait rien à acheter, la monnaie n’aurait aucune valeur. Autrement dit c’est la présence des marchandises dans les magasins qui fait la valeur de la monnaie. Si vous en êtes d’accord, passez à la troisième étape.

Troisième étape

 Parce qu’il est producteur de toutes les marchandises qui font la valeur de la monnaie, le peuple est lui-même à l’origine de la valeur de la monnaie. Si vous en êtes d’accord, passez à la quatrième étape.

Quatrième étape

 Aïe ! jusqu’à présent tout est allé très vite. Cette fois, il y a un (petit) préalable à surmonter. Savez-vous ce que signifie l’expression "créer la monnaie", tout simplement mettre en circulation de la monnaie nouvelle venant s’ajouter à celle déjà existante. Ainsi en 1960 la monnaie en circulation en France (ou masse monétaire) convertie en euros était équivalente à 14 milliards d’euros. En 2004, en raison de l’inflation et de l’augmentation de la productivité, la masse monétaire est de 455 milliards d’euros. Il a donc fallu créer 441 milliards d’euros. Eh bien, puisque nous avons conclu à la troisième étape que le peuple est à l’origine de la valeur de la monnaie, nous affirmons que, seul, le peuple était en droit de créer cette monnaie lui revenant de plein droit. Si vous en êtes d’accord passez à la cinquième étape.

Cinquième étape

 Aussi surprenant que cela paraisse, l’accroissement monétaire de 441 milliards n’a pas été mis en circulation par l’institut d’émission (ou banque centrale) dont c’était la fonction d’émettre au nom du peuple. Pour compenser cette défaillance, la nation (Etat, entreprises et particuliers), s’est endettée auprès des banques privées. Celles-ci sont parvenues à s’emparer du droit de créer la monnaie par jeu d’écriture et à faire légaliser leur privilège. Avec le cumul des intérêts depuis des décennies, il en coûtait en mai 2004 un endettement public et privé de 1700 milliards d’euros dont les intérêts se montent à 80 milliards d’euros par an.
 Pour que les droits et les intérêts du peuple soient respectés, nous demandons :

 1. Que soit rendue à l’institut d’émission sa vocation première de créer la monnaie.
 2. Que soit retiré aux banques commerciales leur pouvoir de créer la monnaie en leur interdisant de prêter plus qu’elles n’empruntent.

 Si vous en êtes d’accord passez à la dernière étape, sinon.....c’est bien dommage de décrocher si près du but.

Sixième étape

 Deux prix Nobel : Irving Fisher aux Etats-Unis et Maurice Allais en France sont parvenus aux conclusions énoncées ci-dessus.
 Nous pouvons affirmer que les conclusions précédentes constituent le fondement de l’économie monétaire que l’université ignore superbement !
 La connaissance économique n’a d’utilité que si elle est prolongée par l’action pour améliorer la condition sociale.
 Notre association agit en informant les citoyens et en intervenant tant auprès des élus que des responsables à tous les niveaux.
 Refuser l’inacceptable est un devoir citoyen. Vous pouvez exprimer votre refus en soutenant l’Association pour les Droits Economiques et Démocratiques.

La suite :
http://assoc.pagespro-orange.fr/aded/


 

Truc 005 

Le racisme institutionnalisé de l’Etat d’Israël
http://www.europalestine.com/spip.php?article3512
Publié le 4-12-2008

Une infamie juridique commise en Israël

par Gideon Spiro

"Un soldat des garde-frontières, Abraham Tomar, a tiré à bout portant sur Ayad Toufik Abou Raya, le tuant, alors que celui-ci était menotté, assis par terre, dos au mur.

Le seul crime d’Abou Raya : avoir cherché de quoi faire subsister sa famille et permettre à sa fille enceinte d’accoucher d’un enfant bien portant.

Abraham Tomar a comparu devant un tribunal pour homicide et a été jugé coupable. La peine pour homicide est de 20 ans de prison. Il y a quelques jours, le 9 novembre, le juge Oded Modrik l’a condamné à un an de prison seulement. Avec déduction d’un tiers et aussi un allègement administratif, le meurtrier restera en prison moins de huit mois. Des criminels jugés coupables de faits de fraude mineurs se voient condamnés à des peines d’une lourdeur sans comparaison.

Par ce verdict, le juge Modrik exprime un racisme flagrant. Le peu de prix accordé à la vie d’un Arabe est sidérant. C’est là un verdict de la fin de la République de Weimar israélienne et sa chute vers l’Etat des colons. Combien est symbolique le fait que cet arrêt de Modrik soit tombé le jour où l’on commémorait les 70 ans de la Nuit de Cristal. Je suis un rescapé de la Nuit de Cristal et c’est comme ça que s’est gravé dans mon ADN un gène se révélant dans une sensibilité particulière à tout phénomène de racisme. Le rapport à la vie d’un Arabe palestinien illustré par ce verdict se situe sur la même ligne, dans la continuité du rapport à la vie des Juifs à l’époque, en novembre 1938.

A notre grande honte, ce juge est cité comme candidat à la Cour Suprême.

Le fait que le barreau des avocats n’ait pas protesté contre ce verdict lui fait porter, à lui aussi, la tache du racisme. C’est le genre d’événement qui justifierait une session spéciale du Parlement – sauf qu’il ne s’est pas trouvé 30 députés pour l’exiger. Un juge allemand qui prononcerait aujourd’hui un verdict semblable à l’encontre de quelqu’un qui aurait tué un Juif menotté, en lui tirant dessus à bout portant, serait destitué. En Allemagne, on a tiré davantage de leçons du génocide qu’en Israël.

Oded Modrik apparaît dans ce verdict comme un héraut de la marzelisation (d’après le nom de Barouch Marzel, un colon d’Hébron) de la justice en Israël. Dans le ghetto de l’apartheid, à Hébron, nul doute qu’on applaudira « l’honorable juge ».

www.on-the-left-side.co.il/23941/נבלה-משפטית-נעשתה-בישראל-גדעון-ספירו-22112008

Gideon Spiro. Journaliste et militant de la paix et des droits de l’homme. Un des fondateurs de « Yesh Gvoul » et du comité en faveur de Mordechai Vanunu et en faveur d’un Proche-Orient débarrassé de l’arme nucléaire, biologique et chimique. Membre de l’Association pour les Droits du Citoyen, d’Amnesty, de l’organisation pour les droits des Bédouins et de l’organisation des Médecins pour les droits de l’homme.

(Traduction de l’hébreu : Michel Ghys)

CAPJPO-EuroPalestine


 

Truc 006 

AMNESTY INTERNATIONAL COMMUNIQUÉ DE PRESSE

18 décembre 2008
CENTRE DE RETENTION DE MAYOTTE - FRANCE
Amnesty International demande aux autorités françaises de mettre un terme aux conditions de rétention, indignes et inhumaines

Dans le cadre de la Journée internationale des migrants, Amnesty International (AI) a adressé le 17 décembre 2008 aux ministres de l’Intérieur et de l’Immigration une vidéo et des photos prises à l’intérieur du centre de rétention de Pamandzi à Mayotte.
La vidéo montre des migrants, hommes, femmes, enfants et nourrissons, entassées dans des salles fermées par des grilles à l’intérieur des locaux insalubres du centre.
voir la vidéo http://www.amnesty.fr/mayotte

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Truc 007 

 
Des terroristes aveyronnais s’en prennent à la population locale !
Que font MAM et les directions anti-terroristes ?
 
http://www.dailymotion.com/video/k4Fh3KB9fvF5f2R8u4
 
Un super clip !


 

Truc 008 

Mondialisation. Femmes. Luttes.
C’est de ces points de départ que l’auteure, professeure, a basé son
livre qui s’adresse tout aussi bien aux militants qu’aux chercheurs.
Les multinationales et les gouvernements tentent de s’appuyer sur les
femmes et sur leur force de travail pour en faire le pilier du
néo-libéralisme. Et cela "De gré ou de force" !

De gré ou de force
Jules Falquet
date de création : 2008
ISBN : 978-2-84303-156-4
21.00 €
244 pages

Jules Falquet est sociologue et professeure à Paris Diderot, elle
étudie depuis plus de quinze ans les femmes dans les luttes sudaméricaines.

http://www.ababord.org/spip.php?article755


 

Truc 009 

Lettre ouverte à J-F Julliard, secrétaire général de Reporters sans Frontières
Appel à défendre Muntadar al Zaidi
Maxime Vivas  
http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-12-17%2014:30:40&log=attentionm
 
Monsieur le secrétaire général,
En avril 2003, G.W. Bush décrétait que la guerre en Irak était finie.
En juillet 2003, RSF publiait un rapport intitulé : « Les médias irakiens trois mois après la guerre. Une liberté nouvelle mais fragile ».
On y lisait : « Voici trois mois qu’un vent de liberté souffle sur la presse irakienne… », mais aussi que « Le décret 7 de l’administrateur Paul Bremer, fin juin 2003, interdit et réprime, entre autres l’incitation à la violence contre les forces de la coalition ».
En clair, rien ne peut être dit dans la presse contre l’occupant, toute critique de l’envahisseur étant assimilée à une incitation à le bouter dehors.
Muntadar Al Zaidi vient de faire voler en éclat cette censure. Pour cela il doit être défendu.
 
Reporters sans frontières dispose d’un réseau, appelé Damoclès, dont la fonction est de soutenir devant la Justice les journalistes emprisonnés.
C’est le moment de l’activer. Non pas pour cautionner le lancer de chaussures à la tête des conférenciers, mais parce que ce journaliste-là n’avait pas d’autre moyen d’exprimer dans les médias irakiens et aux yeux du monde, un reproche au chef des envahisseurs venu pérorer devant lui après avoir dévasté son pays, pillé son pétrole et ses musées, tué 800 000 civils d’après certains, un million d’après d’autres. Parmi les victimes, figure une partie de la famille de Muntadar Al Zaidi.
222 journalistes ont été assassinés en Irak depuis le début de l’invasion. Vous indiquez sur votre site qu’entre 2003 et 2006, 12% d’entre eux sont tombés sous des tirs états-uniens.

200 avocats ont déjà fait savoir qu’ils souhaitent assurer gratuitement la défense de Muntadar Al Zaidi. On ignore à ce jour dans quel bagne il est encagé. Des milliers d’irakiens ont défilé dans la rue pour exiger sa libération.

Le film du lancer de chaussures nous montre que le journaliste était en parfaite santé après le deuxième jet. Or, il « a été hospitalisé à l’hôpital Ibn Sina car il a un bras et des côtes cassées et souffre de blessures à l’oeil et à la jambe » a affirmé son frère à l’AFP. On apprend par ailleurs qu’il souffrirait aussi d’un traumatisme crânien. Il a donc été sévèrement tabassé alors qu’il était inoffensif.

A Washington, le département d’Etat a averti qu’il condamnerait d’éventuelles violences infligées au journaliste par les forces de l’ordre après l’incident de Bagdad.
« Nous condamnons bien évidemment tout recours inutile à la force à l’encontre d’un journaliste », a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Robert Wood, tout en assurant ne pas savoir si M. al-Zaïdi avait effectivement été frappé et qu’il condamnerait d’éventuelles violences infligées au journaliste par les forces de l’ordre après l’incident de Bagdad. Ce qui prouve que l’humour (noir) n’est pas l’apanage des Anglais.

RSF a publié un communiqué implorant la clémence du gouvernement mis en place par l’occupant. Mais il est de votre devoir, d’intervenir autrement qu’en paroles, autrement que par un communiqué platonique.

Il faut exiger que Washington condamne, comme il s’y est engagé, le « recours inutile à la force à l’encontre d’un journaliste », puisque l’on constate des « violences infligées au journaliste par les forces de l’ordre après l’incident de Bagdad ».

Vos liens particuliers avec les USA vous positionnent avantageusement pour intervenir auprès des envahisseurs, qui sont en mesure de faire cesser les sévices.

En effet, le rapport « Commission for Assistance to a free Cuba « (458 pages) remis au début du mois de mai 2004 par Colin Powell à Georges Bush vous distingue parmi des centaines d’autres ONG. A presque toutes les pages (et jusqu’à dix fois à la page 77), Powell fait appel aux ONG. Une seule, est nommée (dès la page 20) comme on cite le bon élève : Reporters sans frontières (associating Reporters Without Borders).

Personne ne comprendrait que RSF tolère que Muntadar al Zaidi continue à être maltraité en secret, sauf à y voir une collusion de votre organisation avec un pays qui vous verse des subsides depuis 2002.

Vous avez su, au mois d’avril décorer de banderoles revendicatives la Tour Eiffel et Notre-Dame de Paris. Fort de votre expérience, agissez ainsi pour ce journaliste que l’opinion publique mondiale (y compris aux USA) ne condamne pas.

Vous avez su cadenasser à Paris les grilles de l’ambassade d’un pays du tiers monde, refaites-le à l’ambassade états-unienne à Paris. Ou à celle de Bagdad si vous croyez qu’elle ne dépend pas de la première.

Vous avez su faire connaître, parmi les centaines de journalistes assassinés depuis 10 ans à travers le monde, le nom d’Anna Politkovskaïa. Faites de même pour un journaliste d’un pays occupé, qui n’a blessé personne et dont le geste n’eut pour conséquence que de rendre visible l’opinion de la rue irakienne dans le monde entier.

Vous avez su établir d’éphémères liaisons radios et créer des sites Internet à destination de pays dont vous vouliez dénoncer le comportement à l’égard de la presse. Refaites-le en Irak et aux USA.

Vous avez manifesté devant l’UNESCO, déguisés en bagnards, refaites-le devant les ambassades d’Irak et des Etats-Unis à Paris.

Vous disposez d’un budget de plus de 5 800 000 euros pour venir en aide aux journalistes. Usez-en pour que la famille (ce qu’il en reste) de Muntadar al Zaidi puisse survivre pendant sa détention.

Vous avez su organiser avec Médiapart deux rencontres au théâtre du Rond-Point à Paris. Organisez la troisième sur un sujet qui remplira la salle.

Vous avez su distribuer des tracts dans les aéroports pour dissuader des touristes Français d’embarquer pour les Caraïbes. Revenez-y en tractant devant les salles d’embarquement pour Bagdad et New York.

Vous avez organisé une conférence de presse à l’hôtel Hilton de Caracas pour soutenir une chaîne de télévision complice de putschistes qui appelèrent à l’assassinat du président élu. Agissez de même depuis Bagad pour soutenir celle qui employait un lanceur de chaussures contre un président venu narguer un peuple écrasé par son armée.

Vous avez su impulser les actions des partisans de l’indépendance du Tibet, persévérez avec les mêmes procédés pour celle de l’Irak débarrassée d’un intrus botté qui « interdit et réprime » les écrits des journalistes patriotes.

Hélas, vous avez su aussi oublier pendant deux ans un journaliste innocent (Sami Al Haj) à Guantanamo, et attendre, pour demander la fermeture de ce bagne où croupissaient des journalistes, qu’Amnesty International, l’Union Européenne, l’ONU l’aient exigé solennellement.

Ne renouvelez pas ce genre d’« erreurs » : exigez la fermeture des bagnes de Bagram en Afghanistan et d’Abou Ghraib en Irak.

Enchaînez-vous aux grilles de Guantanamo. Protestez dans des combinaisons orange devant les barbelés de cette zone de non droit.

Et surtout, agissez sans relâche pour Muntadar al Zaidi.

Dans l’improbable hypothèse où vous en resteriez à des communiqués sur votre site Internet, nul ne comprendrait en quoi l’association RSF d’aujourd’hui est différente de celle qui fut longtemps dirigée par un homme désormais salarié d’une dictature arabe (le Qatar) où la presse n’a pas le droit de critiquer la famille régnante.

Veuillez agréer, monsieur Julliard, l’expression de mes sentiments attentifs au sort des journalistes.


* Maxime Vivas est écrivain et auteur notamment de « La face cachée de Reporters sans frontières. De la CIA aux Faucons du Pentagone », éditions Aden.

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Truc 010 

Selon le Fonds monétaire international
La crise économique sera pire en 2009 et affectera le monde entier
http://www.latribune-online.com/economie/8901.html
13-12-2008

Synthèse de Badiaa Amarni

Après la Banque mondiale (BM) qui a rendu public mardi dernier un rapport sur la croissance économique mondiale qui ne dépassera pas les 0,9% en 2009, c’est au tour du FMI (Fonds monétaire international) d’annoncer que la crise financière sera pire l’année prochaine et affectera tous les pays du monde.
M. Dominique Strauss-Kahn, son directeur général, a annoncé que « la crise financière est mondialisée et qu’aucun pays n’échappera à ses effets qui seront pires en 2009 ». Cette situation de crise sera installée dans le monde entier, que ce soit aux Etats-Unis, en Europe ou dans d’autres régions. Il est prévu une croissance négative l’année prochaine, estime-t-il encore.
S’exprimant au cours d’une conférence de presse lors de sa visite, jeudi dernier, au Costa Rica, le patron du FMI fera savoir que le fait que « 2008 fut une année difficile pour l’économie mondiale, nous ne pouvons nous attendre à ce que 2009 soit meilleure ».
La tournée de Strauss-Kahn en Amérique centrale et dans les Caraïbes, faut-il le noter, avait pour but l’analyse des mesures possibles pour faire face à la crise ou, le cas échéant, offrir un appui financier.
Le premier responsable du FMI avait recommandé mercredi dernier « de recourir à des plans de relance économique plutôt qu’à des réductions supplémentaires des taux d’intérêt pour faire face à la crise financière ».« Les pays aux situations supposées plus solides, ceux qui ont la capacité de financer de nouveaux efforts et ceux qui ont un niveau de dette supportable sur le long terme, doivent être en première ligne pour soutenir la demande mondiale », avait-il déclaré dans la capitale jamaïcaine. Ainsi, la récession mondiale s’installe pour affecter même les pays en développement jusque-là épargnés, selon un rapport de la Banque mondiale. Toujours selon cet organisme, « la région Moyen-Orient et Afrique du Nord semble avoir bien résisté en 2008, avec une croissance maintenue à 5,8%. Mais ce chiffre global masque des fluctuations considérables au niveau du commerce, de la balance courante et des conditions du financement extérieur. Les pays exportateurs de pétrole étant confrontés à une baisse de revenus en 2009, la croissance régionale ne devrait pas dépasser 3,9% en 2007 ».
La gravité de la crise financière mondiale apparaît à travers Bank of America qui compte supprimer 30 000 à 35 000 postes dans les trois ans, à la suite du rachat de la banque d’affaires Merrill Lynch et en raison du « mauvais climat économique ». Elle apparaît aussi dans le crash que subissent le secteur de l’automobile et bien d’autres domaines d’activité.
Les pays du monde entier sont en train de prendre des mesures à même de pallier cette crise financière. Celle-ci sera au menu d’un sommet tripartite qui réunira des dirigeants du Japon, de la Chine et de la Corée du Sud aujourd’hui à Fukuoda (sud-ouest du Japon). Une volonté de contribuer à la relance économique internationale « puisque l’Asie va rester au centre de la croissance mondiale ».
Il faut rappeler que Tokyo avait déjà pris l’engagement de prêter jusqu’à 100 milliards de dollars au Fonds monétaire international (FMI), à même d’aider les pays émergents frappés par la crise financière. Faut-il noter qu’en Europe, les principales places financières ont terminé sur des notes discordantes. Paris a abandonné 0,43%, Francfort 0,78%, tandis que Londres gagnait 0,49%. Les Bourses asiatiques ont terminé en ordre dispersé, Tokyo gagnant 0,70% et Hong Kong 0,2%, mais Shanghai a abandonné 2,28%.

B. A.


 

Truc 011 

13 décembre 2008
PLUS UN FILM EST PIRATÉ, PLUS IL GAGNE DE L’ARGENT AU BOX-OFFICE
Posted by libertesinternets under Censure, Droits d’auteur, Lois de réglementation d’Internet
 http://libertesinternets.wordpress.com/2008/12/13/plus-un-film-est-pirate-plus-il-gagne-de-largent-au-box-office/

[L’Expansion - 12/12/2008]

Le site spécialisé TorrentFreak livre son classement des films les plus téléchargés sur les réseaux BitTorrent.

Les films américains s’exportent bien… même sur BitTorrent. Selon le site spécialisé TorrentFreak, la quasi totalité des films les plus piratés cette année provient des Etats-Unis. Le classement, livré jeudi soir, est ainsi emmené par le dernier Batman, téléchargé plus de 7 millions de fois sur les réseaux de piratage. Cela n’a pas empêché le film de Christopher Nolan d’atteindre près d’un milliard de dollars de recettes dans le monde, soit la meilleure performance de l’année et la quatrième de tous les temps, après Titanic et deux volets du Seigneur des anneaux et de Pirate des Caraïbes. Pour établir cette liste, TorrentFreak affirme avoir listé les téléchargements des plus importants sites (« tracker ») BitTorrent et inclure toutes les versions des vidéos mises en ligne.


 

Truc 012 

Pourquoi Onfray-t-il mieux de se taire
lundi 15 décembre 2008.
http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=243

Le problème avec Michel Onfray, ça n’est pas qu’il est sot ou malhonnête.
Le problème c’est qu’il est convaincu qu’il peut produire une critique
légitime de l’activisme politique, depuis l’extérieur. Autrement dit : il
se poste sur le trottoir, regarde passer la manif, et ricane sur le mode « 
Eh ben les p’tits gars, c’est pas comme ça que vous allez changer le
monde ! ».

Personne n’a jamais vu Onfray dans une manifestation, un mouvement social,
une assemblée générale, un comité de soutien... Il est connu pour deux
prises de position : 1) le soutien à Otto Mühl, ex-actionniste viennois,
ex-artiste d’avant-garde, devenu gourou d’une secte reichienne (« un
laboratoire », dit Onfray) et violeur de jeunes filles, condamné et
emprisonné pour cela ; 2) le soutien (critique) à Olivier Besancenot (il
le trouve trop contestataire) qui, comparé au précédent, remporte
facilement le prix du type le plus sympathique que la terre a jamais
porté. Autrement dit, une vilenie - qui s’explique certainement, selon la
théorie d’Onfray lui-même, par quelque détail biographique qu’il ne
manquera pas de révéler un jour au public de son université populaire - et
une ânerie. Sacré pedigree militant !

Onfray est une espèce de Philippe Val sans passé. Ce dernier a vécu sur le
public contestataire, chevelu, antinucléaire etc. pendant des décennies
(il lui vendait ses disques et ses spectacles) avant de lui cracher dessus
et de le couvrir de leçons de morale ultralibérale. Onfray ne manque pas
une occasion de moquer les anarchistes et en général tous les gens assez
bêtes pour défiler ou brandir un drapeau, mais ça n’est pas en tant qu’ex
revenu de tout, mais en tant que libertaire autoproclamé. Lui qui n’a
jamais milité, jamais distribué un tract, jamais monté un comité de
soutien, jamais soutenu une grève ou vendu un journal à la criée, explique
au bon peuple ce qu’il faut penser de tout ça et comment on mène une lutte
 !

C’est du fait de cette prétention exorbitante, elle-même procédant de son
extériorité absolue à tout antagonisme de classe et à toute perspective
historique (la révolution est désormais impossible, et d’ailleurs peu
souhaitable...), qu’il devait nécessairement adopter un point de vue de
journaliste-flic dans l’affaire dite de Tarnac.

Ça commence dans le Journal officiel de l’esprit franchouillard, dont il
est l’un des fleurons, Siné Hebdo n° 11 du 19 novembre 2008, sous le titre
« Du bon usage du sabotage ». Onfray a-t-il jamais saboté quoi que ce soit
 ? On pariera que non. Peut-être une petite malveillance ici ou là, dans sa
prime jeunesse (les pieds sur la banquette ?). Mais, dans la logique du
personnage, c’est précisément ce qui lui donne le doit de parler urbi et
orbi des sabotages attribués à d’autres par la police.

« Anarchistes, les saboteurs de TGV à la petite semaine ? Curieux
qualificatif pour des rigolos qui servent surtout le dogme sécuritaire.
[...] La poignée de crétins qui, semble-t-il, jouissaient d’immobiliser
les TGV en sabotant les caténaires [...]. »

Semble-t-il. La présomption d’innocence tient à peu de choses sous
certaines plumes.

Mais comme Onfray, aveuglé par sa légitimité de carton pâte, ne sait
littéralement plus ce qu’il écrit, il se paie le luxe de critiquer chez
les confrères de Libération ce qu’il vient de commettre lui-même trois
lignes plus haut : « D’où une couverture du journal (“L’ultra-gauche
déraille”) suivie de deux pages intérieures vaguement démarquées de la
thèse du ministre de l’Intérieur [...] avec un éditorial qui, discrètement
tout de même, recourt au conditionnel. On ne sait jamais... »

Recourir au conditionnel ! Fi donc ! C’est bon pour les journalistes de
Libé qui « veulent discréditer la vraie gauche, la gauche de gauche »
(avec des vrais morceaux de LCR dedans !). Onfray, lui, est un philosophe
libertaire-nietzschéen-de-gauche. Lui peut donc ne pas se démarquer du
tout de la thèse du ministère de l’Intérieur, sans passer le moins du
monde pour une crapule.

Que ces saboteurs « adolescents attardés », « ces demeurés se réclament de
l’anarchisme et de l’anarcho-syndicalisme s’ils le souhaitent. Mais
qu’alors ils lisent Émile Pouget et son petit livre intitulé Le Sabotage.
 »

Où Onfray a-t-il pris que les saboteurs présumés se réclament de
l’anarchisme ? Dans les communiqués de la police. Mais peu importe
puisqu’il s’agit de faire croire que ces militants ne peuvent qu’ignorer
Émile Pouget, comme d’ailleurs les lecteurs de Onfray, auxquels il le
révèle. C’est un principe de publicité de lui-même sur lequel Onfray ne
transige pas : il ne cite pas, il révèle. N’attendez pas de lui qu’il
signale l’édition du Sabotage en poche chez Mille et une nuits ou la
réédition aux Presses du Réel, ou les nombreuses versions téléchargeables
sur le Net auxquelles n’importe quel moteur de recherche vous mènera en 3
secondes. Cela atténuerait son mérite !

L’article se clôt sur un appel à « des formes modernes de luttes qui
permettent, par exemple de transformer les grèves en fêtes gratuites
pendant lesquelles on voyagerait sans billets. Ou qu’on défende l’idée de
la gratuité des transports en commun - ce à quoi je souscris. À quoi
servent, sinon, les impôts ? »

Depuis la position qu’il occupe dans la société, Onfray ignore que des
militant(e)s (beuark ! avec des drapeaux ?) se battent effectivement pour
la gratuité des transports. Ils n’y souscrivent pas ; ils organisent des
actions coup de poing pour imposer la gratuité dans des stations de métro,
ce qui suppose de se donner des rendez-vous, de rédiger des tracts, puis
de les distribuer, puis d’affronter les contrôleurs et les flics (c’est
l’objectif du Réseau pour l’Abolition des Transports Payants (RATP, 145,
rue Amelot 75011 Paris Site RATP.). Toutes activités parfaitement
ridicules et dépassées aux yeux d’Onfray.
Deuxième couche

Il semble que le premier article d’Onfray a suscité de nombreuses
réactions, majoritairement défavorables, voire agressives. Que fait le
véritable philosophe ? Un examen de conscience ? Une autocritique ? Vous
n’y êtes pas. Il prend le rouleau et en remet une couche. Épaisse et
malodorante.

C’est dans Siné hebdo n° 13 du 3 décembre 2008. Après un petit topo
pédagogique sur les conditions (pénibles) d’une collaboration hebdomadaire
à un journal (songez qu’il faut que l’article ait été rédigé avant d’être
imprimé !), Onfray réitère ses positions précédentes : critique de Libé,
éloge de Pouget, du sabotage bien pensé - celui qui nuit aux patrons et
non au peuple - et de la grève festive.

Il ajoute : « Qu’est-ce que je ne disais pas ? 1. Que ces individus
arrêtés étaient des « terroristes » ; 2. Qu’on avait raison de les
poursuivre sans preuve - j’écrivais le lendemain de l’arrestation et tout
le monde ignorait qu’il n’existait aucune preuve tangible contre eux ; 3.
Qu’ils étaient des “anarcho-autonomes” ou des tenants de “l’ultra-gauche”.
Je persiste et je signe. »

Tout le monde ignorait qu’il n’existait aucune preuve tangible. C’était
donc ça ! Ben alors, y’avait vraiment pas de quoi s’énerver. Il se
trouvait que le libertaire gauche-gauche n’avait pas encore en sa
possession les informations que les journalistes, sur lesquels il crachait
(c’est un tic ! anarchistes, journalistes, tout y passe), allaient lui
fournir au fil des jours. Et, franchement, qui aurait pu imaginer
l’incroyable vérité que ces saboteurs de la vraie gauche allaient révéler
 : la police avait menti ! On se pince ! Comment voulez-vous qu’un
gauche-gauche aille penser une chose pareille avant de la lire dans
Libération ou de l’entendre sur France-Inter.

Et d’ailleurs, ici je demande toute l’attention bienveillante du lecteur,
le gauche-gauche est bien un libertaire incontestable puisqu’il est... je
vous le donne en mille... abonné au Monde libertaire ! Il le confie non
sans fierté aux lecteurs de Siné hebdo : « Je lis dans Le Monde
libertaire, auquel je suis abonné ».

Mille pardons Michel, je retire tout ce que j’ai dit qui a pu t’offenser.
Abonné au Monde libertaire ! Alors là, respect ! Ça en jette. Un exemple,
moi. J’ai déjà acheté ce journal, j’ai même écrit dedans, au début des
années 1970 pour la première fois, eh bien je ne me suis jamais abonné. On
voit tout de suite qui a le véritable rapport au réel réel de gauche pour
de vrai.

Que trouve Onfray dans l’hebdomadaire de la Fédération anarchiste (numéro
daté du 20 au 26 novembre 2008) ? Ce qui l’arrange, bien entendu.
L’expression « bras cassés » dans un article signé, et la désapprobation
des actes de sabotage dans un communiqué de la FA daté du 15 novembre. La
FA pense bien ce qu’elle veut des sabotages de lignes TGV, mais voici ce
que l’on peut lire dans son communiqué : « La précipitation policière et
l’emballement médiatique à présenter ces présumés innocents comme de
dangereux saboteurs et futurs poseurs de bombe [...]. Que sont quelques
caténaires arrachées (parmi 27 000 actes de malveillance recensés par la
SNCF pour la seule année 2007) causant le retard de quelques dizaines de
trains [...]. Les anarchistes ne croient pas que la propagande par le
fait, conçue comme le réveil mythique de la conscience du prolétariat
toujours prêt à la riposte, puisse obtenir le moindre succès. [...] Même
si la Fédération anarchiste n’a jamais fait le choix de l’avant-gardisme,
elle demande la libération immédiate de toutes les personnes emprisonnées
et mises en examen. »

On voit immédiatement où Onfray peut rejoindre la FA, mais on voit très
bien aussi ce qui figure dans le communiqué et qui est totalement absent
des DEUX textes d’Onfray : la demande de mise en liberté des personnes
arrêtées. Onfray n’en parle pas, parce qu’il n’y pense pas ; il n’y pense
pas parce qu’il pense comme et avec les flics et les journalistes. Sa
façon de s’abriter derrière des anarchistes assez embarrassés, auxquels il
donne, mais pour l’occasion seulement, un brevet de sérieux libertaire,
est une manœuvre pitoyable.
Où la couche ment

Il y a un troisième épisode à l’affaire. Onfray est sollicité par
Libération (3 décembre 2008), ce qui lui permet de présenter une espèce
d’autocritique alambiquée... aux lecteurs de Siné hebdo, lesquels sont
supposés lire chaque matin un journal « qui a opté pour la gauche de
droite » et sur lequel il crachait dans Siné hebdo. Cohérent n’est-il pas
 ?

Pour se défendre des accusations, Onfray défend toute la profession
plumitive (l’adjectif s’applique également aux poulets et aux journaflics)
dans un plaidoyer à mourir de rire :

« [...] La présomption d’innocence fonctionnait, certes [c’est toujours
mieux que « semble-t-il »], mais la présentation des faits par les médias,
relayant à chaud, faute de mieux, la version policière, ne semblait faire
aucun doute : il s’agissait là des personnes qui posaient les fameux fers
à béton sur les caténaires. Informé par cette seule source, dont la une de
Libération [...] j’ai rédigé mon billet hebdomadaire ». Gna gna gna, gna
gna gna.

Faute de mieux ! Ce faute de mieux mérite de prendre la place qui lui
revient dans le musée de la philosophie policière. On dira dans les
manuels « Michel-"faute de mieux"-Onfray ». En effet, chères lectrices,
chers lecteurs, si les journalistes reproduisent sans y changer une
virgule les communiqués du ministère de l’Intérieur, ça n’est pas du tout
parce qu’ils partagent avec ce ministère et ses employés une même vision
policière du monde. Ça n’est pas non plus parce que leur fonction sociale
est de faire la publicité de l’état des choses existant, c’est-à-dire
l’exploitation salariée plus la fiction d’une démocratie représentative.
Non, c’est faute de mieux. Et comme le mieux, c’est bien connu, est
l’ennemi du bien, les menteurs salariés ne sont pas près de changer de
camp.

Onfray, lui, se découvre, au fur et à mesure de sa lecture de la presse,
une vocation de journaliste d’investigation. Il était, faute de mieux,
convaincu par la version policière ; il la renverse comme un sablier : « 
Car le dossier ne comporte rien ». Les « rigolos » et les « crétins »
(termes jamais retirés ou autocritiqués) sont devenus des gens
respectables, à qui on ne va tout de même pas reprocher un activisme
international et une bibliothèque !

Onfray - c’est un peu son job - pose une question, douloureuse, par
l’intermédiaire de Libération : « Devant un dossier vide et une totale
absence de preuves, que peut le journalisme pour ne pas se déjuger plus
que de raison ? En appeler au débat et aux dossiers - plus tard... J’y
contribue d’autant plus volontiers que, dans Siné hebdo, j’ai moi-même
donné le change en emboîtant le pas aux journalistes d’en face ! [Vous
suivez toujours ?] Le temps d’une chronique, certes, mais quand même.
[Vous avez bien lu ! Il dit une chronique.] Une leçon sur le journalisme
qui est un pouvoir comme les autres et [probablement pour « ce »] que le
libertaire que je tente d’être ne se rappelle probablement pas assez... »
Bla bla bla, bla bla bla.

Notez que j’ai parlé de trois épisodes. Mais je n’écarte pas l’hypothèse
qu’un quatrième m’ait échappé ou que d’autres soient à venir. Ce type se
bonifie. Laissez-lui six mois et il découvrira l’existence des textes de
lois antiterroristes français qui prévoient très précisément ce dont il
s’offusque comme d’une anomalie incompréhensible. Dans un an, il aura
compris que l’angélisme innocentiste, qu’il endosse pour se racheter après
la cagoule antiterroriste, a de quoi faire vomir ou pisser de rire tous
les libertaires du monde. En 2010...

Restons-en là. Vous avez peut-être, comme moi, autre chose à penser. J’en
termine par une courte lettre ouverte :

Onfray, petit bonhomme ! Pourquoi ne pas te contenter de déblatérer sur
Sade ou les Enragés ? Tu dis des sottises, bien sûr, mais tout le monde
s’en tamponne. « Le libertaire que tu tentes d’être » ! Mais résiste à la
tentation, mon gars ! On ne t’a rien demandé, t’es pas doué, tu te mêles
de choses auxquelles tu ne comprends rien en nuisant à des gens qui
pourraient t’en vouloir. C’est pourtant simple : la prochaine fois que tu
sens le « libertaire » en toi qui veut s’exprimer, ferme-la !

http://claudeguillon.internetdown.org/article.php3?id_article=243


 

Truc 013 

SOCIÉTÉ DES LECTEURS ET DES LECTRICES D’AGONE[2009]
En échange d’une adhésion annuelle d’un montant de 10euros, les membres ont accès, une fois par an,
à la souscription sur l’ensemble des livres à paraître (remise de 30% sur le prix public, livraison franco de port)
ainsi qu’à un tarif préférentiel sur l’abonnement à la revue (remise de 50% sur l’abonnement public).
Renvoyez avant le 15janvier 2009 le bon accompagné d’un chèque à l’ordre de « Agone » : Agone, BP 70072, F-13192 Marseille cedex 20
http://atheles.org/doc/agone/souscription2009.pdf


 

Truc 014 

Tiqqun est le nom d’une revue philosophique d’inspiration anarchiste et post-situationniste fondée en 1999 par Julien Coupat, avec pour but de « recréer les conditions d’une autre communauté ». Elle fut animée par divers écrivains dont, la dernière année, Mehdi Belhaj Kacem, avant de se dissoudre à Venise en 2001 suite aux attentats du 11 septembre. La revue a été l’objet d’un certain intérêt dans les média en novembre 2008 suite à l’arrestation de Julien Coupat.
Le Tiqqun est également un concept philosophique, éponyme de la revue dans laquelle il a été développé.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tiqqun

Tiqqun 1 :
http://macle.voila.fr/index.php?m=f99126fe&a=fc84cfd3
Tiqqun 2 :
http://www.tiqqun.info/

http://multitudes.samizdat.net/Rions-un-peu-avec-Tiqqun
http://www.teleologie.org/OT/deboard/2113.html


 

Truc 015 

Pétition « Contre la condamnation du DAL »
Association Droit Au Logement - 24 rue de la Banque - 75002 Paris
http://www.daldax.org/petitions/index.php?petition=2

Le Tribunal de police de Paris a condamné l’association « Droit au Logement » à payer 12.000 euros d’amende, et lui a confisqué 318 tentes ainsi que des couvertures, arrachées à quatre reprises par la police aux familles sans logis lors de leur campement rue de la Banque, fin 2007. Le gouvernement s’était alors engagé par écrit à reloger dans un délai d’un an les 374 familles concernées.

Nous dénonçons cette décision de justice diligentée par l’Etat car :

# Elle vise à museler le DAL qui, depuis 18 ans, combat pour ce droit fondamental, interpelle les différents gouvernements et a obtenu le relogement de dizaines de milliers de familles sans toit.

# Elle est destinée à décourager les associations de défense des sans-toit, et les sans-logis qui relèvent la tête.

# Elle reproche au DAL d’avoir laissé des personnes « embarrasser la voie publique en y déposant ou en y laissant sans nécessité des matériaux ou des objets quelconques ».

Non seulement cette condamnation est insultante pour ceux qui souffrent de la crise du logement, en les assimilant à des « objets quelconques », mais elle pourrait, si elle reste en l’état, être utilisée contre n’importe quel sans-abri ou mal-logé dormant dans la rue.

Nous exprimons notre indignation et demandons que soient interdites les poursuites contre le DAL, et contre toute personne physique ou morale, pour ce motif. Nous exigeons que soit appliquée la loi de réquisition et que soient réalisés massivement des logements sociaux.
Vidéos DAL, campement rue de la Banque Vidéos reportages M6 / France 3 / AFP (cliquer ici) : Mise à jour du 15 décembre 2008. Le DAL réinstalle un campement de mal-logés rue de la Banque à Paris. Sous une bâche, sur le trottoir, une soixantaine de personnes, en majorité des femmes et des enfants, se sont installées pour « obtenir des logements » « Pour ne pas être oubliées par l’Etat, les familles ont décidé de recommencer leur mouvement, un an jour pour jour après le démontage du campement » au même endroit, rue de la Banque, a expliqué le porte parole du DAL, Jean-Baptiste Eyraud, qui a précisé que cette occupation « allait durer » « On va nous entendre, nous serons là au moment des fêtes », a-t-il prévenu. Un peu plus tôt dans l’après-midi, environ 200 personnes avaient manifesté rue de la Banque pour exiger le relogement des personnes mal-logées et protester contre « les poursuites engagées contre le DAL » Aux cris de « Y’en a marre ! » ou « Mme Boutin, arrête ton baratin ! », les manifestants protestaient contre la récente condamnation de l’association à une amende de 12 000 euros pour avoir déposé sur la voie publique des couvertures et des tentes, lors du campement de la rue de la Banque, fin 2007. Niélé Traoré, ancienne campeuse de la rue de la Banque, évoque son combat pour un logement décent,... Condamnation du DAL au Tribunal de Police : interviews de Monseigneur Jacques Gaillot et de Jean Baptiste Eyraud, porte parole de l’association « Droit Au Logement »,...

Signer la pétition
http://www.daldax.org/petitions/index.php?petition=2&signe=oui
 
DAL - Fédération Droit Au Logement - www.droitaulogement.org

Téléphone : 01.40.27.92.98 - 06.46.30.64.37


 

Truc 016 

VIDEO :
Connaissez vous cette ville "près d’ici" ?
Un film commandé par L’OIP et Emmaus.
Voix off : Bruno Solo.
 
 http://www.dailymotion.com/video/x7p10i_prs-dici_news


 

Truc 017 

Compte - Le budget de l’Elysée en hausse de 9,2 millions d’euros en 2008
 
Cette augmentation de 9,1% par rapport au budget initial s’est faite par un décret de transfert de crédits.
 
 
L’Elysée vient d’augmenter de 9,2 millions d’euros son budget initial pour 2008, soit une hausse de 9,1%, a affirmé, mardi 16 décembre, dans un communiqué le député apparenté PS René Dosière.
Cette augmentation s’est faite par "un décret de transfert de crédits en date du 12 décembre 2008 et publié au Journal officiel électronique du 14 décembre 2008", précise René Dosière, expert des comptes de l’Elysée depuis les années Chirac.

9,2 millions d’euros pour la présidence de la République

Vérification faite, un décret au JO du 14 décembre prévoit effectivement 9,2 millions d’euros pour la présidence de la République, sous forme "d’autorisation d’engagement" et de "crédits de paiement".
En compensation, le même décret annule 9,2 millions de crédits sur les budgets des missions de la Défense (5,3 millions) et de la Sécurité (3,9 millions). Le décret est signé par le Premier ministre François Fillon et Eric Woerth (Budget).

"Pas de procédure transparente"

"Contrairement à l’an passé, l’Elysée n’a pas utilisé la procédure transparente de la loi de finances rectificative qui est actuellement en cours de discussion au Parlement", commente René Dosière.
Le député de l’Aisne ironise enfin sur le fait que cette "procédure discrète" n’est pas reprise dans l’édition papier du Journal officiel, "sans doute par respect du Grenelle de l’environnement et de la lutte contre la déforestation".
 
 http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/politique/20081217.OBS5835/le_budget_de_lelysee_en_hausse_de_92_millions_deuros_en.html


 

Truc 018 

"Les Deux âmes du socialisme" d’Hal Draper vient de sortir en traduction française, aux éditions Syllepse à Paris.

Cet auteur marxiste américain défend la thèse qu’il existe un "socialisme par en haut" - social-démocratie étatiste, stalinisme - qui s’est toujours opposé au "socialisme par en bas", c’est-à-dire à l’auto-émancipation des travailleurs, hommes et femmes. Il illustre cette lecture par de multiples exemples, proposant une "visite guidée" de l’histoire des idées socialistes.

Ce texte rédigé en 1966 met en valeur l’héritage auto-émancipateur du socialisme qu’il oppose à ses traditions autoritaires présentes dans le communisme. Analyse l’histoire du socialisme moderne et ses différents courants depuis le début du XXe siècle. 

Il est accompagné de plusieurs réactions contemporaines, préparées spécialement pour cette édition, et signées par Michael Albert, Alain Bihr, Diane Lamoureux, Catherine Samary et Murray Smith. Elles reviennent sur les racines sociales du "socialisme par en haut", sur les moyens de promouvoir le "socialisme par en bas", sur les relations entre socialisme et féminisme, etc.

A un moment où le capitalisme montre brutalement ses limites et menace l’humanité de nouvelles régressions sociales, démocratiques, écologiques et guerrières, ce livre, inédit en français, intéressera celles et ceux pour qui le socialisme représente encore un espoir au 21e siècle, mais qui ressentent le besoin de débattre les échecs et les reniements qui jalonnent son histoire..

http://en.wikipedia.org/wiki/Hal_Draper
http://www.france.attac.org/spip.php?article9213


 

Truc 019 

Attentats/Démolitions du 11 septembre,
encore une vidéo...

Y’en a des, peut-être, qui vont surement, encore, me traiter de tous les noms,
m’expliquer que je perds mon temps et ma crédibilité avec ces théories
complètement farfelues, et demander à être sorti de la liste d’envoi...
C’est vrai qu’il est plus simple et pratique pour chacun de nous, en
occident, pour que nous puissions continuer à dormir tranquille,
de croire et vouloir croire que la planification d’une chose aussi
monstrueuse n’ai été possible que dans les têtes de
fanatiques-extrémistes-religieux-islamistes-fondamentalistes et barbus
planqués au fin fond d’une grotte afghanne...
Rappelons-nous que les nazis étaient des européens "pure souche"...

L’honnêteté intellectuelle ne demanderait-elle-pas qu’avant de
décrédibiliser ceusses qui doutent de la version officielle (Bigard et les autres),
on écoute l’argumentaire et que l’on pointe les éventuelles
incohérences de leurs questionnement et/ou explications ?

j’ai l’impression que le refus d’écouter ces voix discordantes diabolisées à l’unisson,
c’est refuser de gouter au potage, de peur d’y prendre goût...
 B.Bec

Comparaison de l’écroulement du wtc avec des démolitions contrôlées.
Le building 7 est-il la clé de la compréhension des événements du 11 septembre ?

http://video.google.fr/videoplay?docid=-9058644522976940152&pr=goog-sl

 


 

Truc 020 

 
 
Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République à propos de son discours du 2 décembre 2008 à l’hôpital Erasme d’ANTONY concernant une réforme de l’hospitalisation en psychiatrie.
http://www.betapolitique.fr/Lettre-ouverte-d-un-psychiatre-a-19317.html

 
Etampes, le 8 décembre 2008
 
 
Monsieur le Président,
 
Eluard écrit dans Souvenirs de la Maison des Fous « ma souffrance est souillée ».
 
Après le meurtre de Grenoble, votre impatience à répondre dans l’instant à l’aspiration au pire, qu’il vaudrait mieux laisser dormir en chacun d’entre nous, et que vous avez semble t-il tant de difficulté à contenir, vous a amené dans votre discours du 2 décembre à l’hôpital Erasme d’Antony à souiller la souffrance de nos patients.
Erasme, l’auteur de « L’Eloge de la Folie » eut pu mieux vous inspirer, vous qui en un discours avez montré votre intention d’en finir avec plus d’un demi siècle de lutte contre le mauvais sort fait à la folie : l’enfermement derrière les hauts murs, lui appliquant les traitements les plus dégradants, leur extermination en premier, quand la barbarie prétendit purifier la race, la stigmatisation au quotidien du fait simplement d’être fou.
 
Vous avez à Antony insulté la mémoire des Bonnafé, Le Guillant, Lacan, Daumaison et tant d’autres, dont ma génération a hérité du travail magnifique, et qui ont fait de leur pratique, œuvre de libération des fécondités dont la folie est porteuse, œuvre de libération aussi de la pensée de tous, rendant à la population son honneur perdu à maltraiter les plus vulnérables d’entre nous. Lacan n’écrit-il pas « l’homme moderne est voué à la plus formidable galère sociale que nous recueillions quand elle vient à nous, c’est à cet être de néant que notre tâche quotidienne est d’ouvrir à nouveau la voie de son sens dans une fraternité discrète, à la mesure de laquelle nous sommes toujours trop inégaux ».
 
Et voilà qu’après un drame, certes, mais seulement un drame, vous proposez une fois encore le dérisoire panégérique de ceux que vous allez plus tard insulter leur demandant d’accomplir votre basse besogne, que les portes se referment sur les cohortes de patients.
      
 
De ce drame, vous faites une généralité, vous désignez ainsi nos patients comme dangereux, alors que tout le monde s’entend à dire qu’ils sont plus vulnérables que dangereux.
 
Mesurez-vous, Monsieur le Président, l’incalculable portée de vos propos qui va renforcer la stigmatisation des fous, remettre les soignants en position de      gardiens et alarmer les braves gens habitant près du lieu de soin de la folie ?
 
Vous donnez consistance à toutes les craintes les moins rationnelles, qui désignant tel ou tel, l’assignent dans les lieux de réclusion.
 
Vous venez de finir d’ouvrir la boîte de Pandore et d’achever ce que vous avez commencé à l’occasion de votre réplique aux pêcheurs de Concarneau, de votre insulte au passant du salon de l’agriculture, avilissant votre fonction, vous déprenant ainsi du registre symbolique sans lequel le lien social ne peut que se dissoudre. Vous avez donc, Monsieur le Président, contribué à la destruction du lien social en désignant des malades à la vindicte, et ce, quelques soient les précautions oratoires dont vous affublez votre discours et dont le miel et l’excès masquent mal la violence qu’il tente de dissimuler.
 
Vous avez donc, sous l’apparence du discours d’ordre, contribué à créer un désordre majeur, portant ainsi atteinte à la cohésion nationale en désignant à ceux qui ne demandent que cela, des boucs émissaires, dont mes années de pratique m’ont montré que justement, ils ne pouvaient pas se défendre.
 
Face à votre violence, il ne reste, chacun à sa place, et particulièrement dans mon métier, qu’à résister autant que possible.
 
J’affirme ici mon ardente obligation à ne pas mettre en œuvre vos propositions dégradantes d’exclure du paysage social les plus vulnérables.
 
Il en va des lois comme des pensées, certaines ne sont pas respectables ; je ne respecterai donc pas celle dont vous nous annoncez la promulgation prochaine.
 
Veuillez agréer, Monsieur le Président, la très haute considération que je porte à votre fonction.
 
 
 
 Docteur Michaël GUYADER
 Chef de service du 8ème secteur
 De psychiatrie générale de l’Essonne,
 Psychanalyste.

______ 

Truc 021 

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VIVE TV est une jeune chaîne publique et participative au Venezuela, diffusant nationalement les vidéos faites par les médias communautaires. Ainsi elle montre le processus bolivarien se faisant depuis sa base et stimule de cette manière le mouvement social. Le collectif vive-belgique se propose d’en être le relais francophone, pour mieux comprendre chez nous, l’émergence de médias de nouveau type, non pas pour en faire bêtement l’importation (modèle inexportable par ailleurs), mais pour donner à connaître cette expérience et créer le débat et pourquoi pas susciter aussi l’espoir chez nous.

Notez déjà dans vos agendas deux rendez-vous importants à Bruxelles :
• Le vendredi 13 janvier 2009 à 20h, projection du film "una revolución que vive" avec un débat en présence des réalisateurs : Ana Milena Pabon & Sylvain Mahel et un membre du collectif vive-belgique au cinéma nova. Dans le cadre d’une programmation autour d’une réflexion sur les médias au Venezuela du 22.01 > 15.02.2009. Plus d’info : www.nova-cinema.org
• Le mercredi 11 mars 2009 conférence sur le réveil Bolivarien de l’Amérique latine par Maurice Lemoine, rédacteur en chef du monde diplomatique. Plus d’info : www.argosarts.org
Merci de nous aider à diffuser largement ces infos.
Pour nous contacter, s’inscrire à la mailing-list ou se désinscrire : contact@vive-be.org
Amicalement,
Collectif ViVe-Belgique
www.vive-be.org


Derniers articles et vidéos :
• (Vidéo) Un entretien avec Jesús Pino
Syndicaliste Vénézuélien membre du Front Révolutionnaire des Travailleurs de sidérurgie – usine SIDOR de l’Orénoque au sud du Venezuela récemment nationalisée. 
Entretien réalisé à Bruxelles lors de son passage en novembre 2008, 8 minutes :
http://www.vive-be.org/spip.php?article69
• (Vidéo) Interview de Luis Suárez Salazar, historien cubain par ViVe-Belgique
Historien, auteur de nombreux ouvrages sur l’histoire des révoltes en Amérique Latine et Professeur de Relations Internationales à l’Université de La Havane à Cuba, Luis Suárez Salazar est de passage au Venezuela pour donner une formation socio-politique au personnel de VIVE TV.
http://www.vive-be.org/spip.php?article62
• Sur VIVE TV :
17 questions sur VIVE TV et 17 réponses de Thierry Deronne, vice-président de Formation intégrale à VIVE TV.
par Mariana Requena, membre de l´équipe de la télévision digitale de Vive TV
http://www.vive-be.org/spip.php?article70
Le Venezuela en Révolution : dix propositions pour créer une télévision socialiste par Thierry Deronne
Manifeste en dix points pour une télévision ré-inventée !
http://www.vive-be.org/spip.php?article64
• Média-mensonges :
Hugo Chavez pour cible par Stephen Lendman.
Depuis son accession à la présidence du Venezuela en février 1999, les médias dominants des Etats-Unis ont constamment attaqué Hugo Chavez en raison du bon exemple qu’il représente et de la menace qu’il puisse faire tache d’huile, malgré les faibles chances qu’un tel scénario se produise dans le climat actuel.
http://www.vive-be.org/spip.php?article67
NICARAGUA-VENEZUELA : Apprendre à lire entre les lignes par Ricardo Daher du Barometro Internacional
http://www.vive-be.org/spip.php?article66
A propos d’un reportage d’El País avant les élections au Venezuela par Pascual Serrano
http://www.vive-be.org/spip.php?article65
Les heures bien rentabilisées de Vargas Llosa à Caracas par Alberto Montero Soler & Pascual 
Nous publions ici une réaction au reportage publié par le célèbre romancier péruvien , fruit de son récent voyage au Venezuela de quelques heures...
http://www.vive-be.org/spip.php?article60

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Truc 022 

Lyber Zones :
Accès gratuit au contenu des livres publiés par ZonesBouquin
http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=80

Big Brother Awards
Volume rédigé par cinq auteurs des BBA : Jean-Pierre Garnier, sociologue, auteur, spécialisé dans l’analyse de la dimension spatiale de la domination capitaliste, Anne-Lise Martenot, réalisatrice, membre de « Souriez, vous êtes filmé(e)s ! », Jean-Marc Manach, journaliste, Jérôme Thorel, journaliste et membre de l’Advisory Board de Privacy International, et Christine Treguier, journaliste et auteur spécialisée dans les outils et fichiers de contrôle et la propriété intellectuelle.
http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=80

Les surveillants surveillés
Préface de Maurice Rajsfus

« Les meilleurs livres sont ceux qui racontent ce que l’on sait déjà. »
George Orwell, 1984.

PRÉFACE
Par Maurice Rajsfus

En 2006, j’étais cité comme témoin par la défense de faucheurs d’OGM qui étaient poursuivis pour « refus de prélèvement d’ADN », lors d’un procès à Orléans. Le président me donne la parole en lançant : « Qui représentez-vous ? » Je réponds que je suis président de l’Observatoire des libertés publiques. « Oui, mais encore ? » « Je dois dire que j’ai une grande expérience du fichage. J’ai dû être fiché pour la première fois à l’âge de douze ans. » « Quand était-ce ? » « C’était en octobre 1940. » Le président n’a rien dit. « Mais, deux ans après, j’ai été décoré par ça… » Et puis j’ai sorti de ma poche l’étoile jaune que la police française m’avait attribuée.

Personne ne peut savoir comment un fichier, créé pour telle ou telle raison, évoluera au gré des lois, si bien que son objet est très vite détourné. Lorsqu’on a voté la création du fichier génétique, sous le règne d’Élisabeth Guigou en 1998, c’était soi-disant pour traquer les délinquants sexuels dangereux. Et on s’est aperçu plus tard que la loi a évolué pour concerner des petits délits, notamment suite à la loi Sarkozy de 2003. Tout cela me fait penser à Raymond Marcellin qui, fraîchement nommé ministre de l’Intérieur le 31 mai 1968, fit dissoudre une dizaine de mouvements d’extrême gauche en utilisant la loi de janvier 1936 contre les « ligues armées ». À propos de Nicolas Sarkozy, son vrai visage apparaît depuis qu’il est président. Au début, dans sa lutte contre l’« insécurité », il y avait la volonté de capter l’électorat lepéniste. Et puis il a créé le ministère de l’« Identité nationale ». Finalement, on s’aperçoit que tout cela correspond tout simplement à ses convictions.

Un autre aspect de la société de contrôle qui traverse les époques est l’importance du langage, ou plutôt du « langage codé » – ce que George Orwell surnommait la « novlangue ». Il y a soixante-sept ans, dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande, les Juifs étrangers étaient « hébergés » ! Et les déportés étaient appelés « évacués » : sur les lettres qu’on a retrouvées dans les archives du camp de Drancy, il y avait la mention « EV » qui voulait dire la même chose en français et en allemandnote. La chasse actuelle aux sans-papiers emploie le même type de vocabulaire codé : on parle de « reconduits » ou d’« éloignés » pour les expulsés, de « retenus » au lieu d’« incarcérés ». La loi actuelle sur la rétention administrative indique que le « retenu » peut prétendre à une « prestation hôtelière ». Les voilà à nouveau « hébergés » dans le langage de l’administration ! Le fait que les journalistes d’une grande chaîne de télévision publique reprennent ce même langage codé pour justifier la politique d’immigration du gouvernement est très choquant. Le prix « Novlang » remis l’an dernier à France 2 est donc amplement justifié (cf. chapitre 5), car il y a un risque de glisser vers « Télé Pouvoir », ou « Télé Préfets », comme on disait dans le temps.

La lecture de ce premier rapport annuel des Big Brother Awards France vous laissera peut-être l’impression que la société dans laquelle nous vivons est bien pire que celle imaginée dans le 1984 de George Orwell. Ce ne sera pas une fausse impression. Ce livre, je l’ai découvert assez tard, dans les années 1960 ; je l’ai lu et relu, et plus tard j’achetai tous les exemplaires de poche que je trouvais pour les offrir à des amis… Aujourd’hui, nous ne vivons pas exactement dans ce qu’on peut appeler un « État policier » car on peut encore se révolter et dire haut et fort ce qu’on a sur le cœur. C’est plus subtil. S’est imposée plutôt une « société policière », dans le sens où cela implique l’acceptation du citoyen d’être sujet au contrôle permanent de ses faits, gestes et opinions. Je pense que 1984 est en soi complémentaire avec ce que décrit Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley. Ensemble ces deux visions décrivent une situation bien plus proche de notre société actuelle.

La France est surtout devenue le pays du châtiment, de la punition, de la sanction pour ceux qui s’éloignent d’un cadre strictement défini par des lois scélérates qui ne cessent de s’additionner depuis une vingtaine d’années. La France, terre de liberté, n’est plus un lieu d’asile. Il n’est plus possible de s’y réfugier, et les sans-papiers souffrent de la renaissance d’un nationalisme de mauvais aloi.

La France n’est plus un pays égalitaire pour des centaines de milliers de SDF ou de mal logés. Ce qui participe de la grisaille au quotidien, loin des quartiers où la richesse est de plus en plus insolente. Dans le même temps, les files d’attente s’allongent devant les comptoirs des Restaurants du cœur, du Secours populaire ou du Secours catholique.

La France est devenue un pays où le travail ne se partage plus, tandis que le chômeur sera bientôt considéré comme un quasi-délinquant, un asocial qui refuse de travailler. Peu à peu, les institutions patronales et les fonctionnaires d’autorité se complètent pour transformer en République bananière un pays bénéficiant d’une constitution démocratique.

On marginalise, on enferme, on expulse. Il n’y a plus d’âge pour devenir justiciable, et le taux d’occupation des prisons explose. Dans cette surenchère sécuritaire, c’est à qui s’appliquera avec le plus de zèle à grignoter des libertés qui ne seront plus bientôt que formelles. Certains, néanmoins, s’évertuent plus que d’autres dans ce sens, et c’est à ce titre qu’ils peuvent se retrouver parmi les lauréats distingués par le jury des Big Brothers Awards.

Il n’en reste pas moins que ces promoteurs d’un totalitarisme new look n’agissent pas seuls car ils ont partie liée avec les prédateurs insatiables d’un capitalisme redevenu sauvage faute de contrepoids politique. Pour juguler les révoltes que celui-ci suscite déjà et qui ne manqueront pas de se multiplier, il n’est plus, pour les uns comme les autres, qu’un seul recours : instaurer un état d’exception permanent et une surveillance généralisée.

Le contenu intégral du livre est (aussi) en libre accès ...
http://www.editions-zones.fr/spip.php?page=lyberplayer&id_article=80


 

Truc 023 

Lettre ouverte des travailleurs d’Athènes à ses étudiants
Wednesday, December 17 2008
Emeutiers contre flics porcs assassins
Lettre ouverte des travailleurs d’Athènes à ses étudiants, dans le contexte des bouleversements sociaux qui ont suivi l’assassinat policier d’un jeune garçon.
Notre différence d’âge et l’éloignement rendent difficile la discussion dans la rue ; c’est pourquoi nous vous envoyons cette lettre.
La plupart d’entre nous ne sont pas (pour l’instant) devenus chauves ou bedonnants. Nous avons fait partie du mouvement de 1990-1991, dont vous avez dû entendre parler. A l’époque et alors que nous occupions nos écoles depuis 30/35 jours, les fascistes tuèrent un enseignant parce qu’il avait outrepassé son rôle (qui est d’être un gardien) et qu’il avait rejoint le mouvement adverse ; il nous avait rejoint dans notre combat. Alors même les plus forts d’entre nous rejoignèrent la rue et ses émeutes. Pourtant, à l’époque, nous n’envisagions même pas ce que vous faites si facilement aujourd’hui : attaquer les commissariats (bien que nous chantions : “Brûlons les commissariats !”…).
Vous avez donc été plus loin que nous, comme il arrive toujours au cours de l’histoire. Bien sûr, les conditions sont différentes. Dans les années 90, ils nous firent miroiter des perspectives de succès personnel et certains d’entre nous y crûrent. Maintenant plus personne ne peut croire leurs contes de fées. Vos grands frères nous l’ont prouvé durant le mouvement étudiant 2006/2007 ; à votre tour, vous leur rédégueulez en pleine face leurs contes de fées.
Jusqu’ici tout va bien.
Maintenant les questions intéressantes mais difficiles vont apparaître.
Nous allons vous dire ce que nous avons appris de nos combats et de nos défaites (parce qu’aussi longtemps que ce monde ne sera pas le nôtre, nous serons toujours les vaincus) et vous pourrez vous servir comme vous le souhaitez de ce que nous avons appris :
Ne restez pas seuls ; faites appel à nous ; contactez autant de personnes que possible. Nous ne savons pas comment vous pouvez le faire, mais vous y arriverez certainement. Vous avez déjà occupé vos écoles et vous nous dites que la raison la plus importante est que vous n’aimez pas vos écoles. Impeccable. Maintenant que vous les occupez, changez leur rôle. Partagez vos occupations de bâtiments avec d’autres personnes. Faites que vos écoles soient les premiers bâtiments à accueillir de nouvelles relations. Leur arme la plus puissante est de nous diviser. De la même façon que vous n’avez pas peur d’attaquer leurs commissariats parce que vous êtes ensemble, n’ayez pas peur de nous appeler pour que nous changions nos vies tous ensemble.
N’écoutez aucune organisation politique (qu’elle soit anarchiste ou n’importe quoi d’autre) Faites ce que vous avez besoin de faire. Faites confiance aux gens, pas aux idées et aux schémas abstraits. Ayez confiance en vos relations directes avec les gens. Ne les écoutez pas quand ils vous disent que votre combat n’a pas de contenu politique et qu’il devrait en avoir un. Votre combat est le contenu. Vous n’avez que votre combat et il ne tient qu’à vous seuls de conserver son avance. C’est seulement votre combat qui peut changer votre vie, à savoir vous-même et vos vraies relations avec vos camarades.
N’ayez pas peur de la nouveauté. Chacun de nous en vieillissant a des idées gravées dans le cerveau. Vous aussi, bien que vous soyez jeunes. N’oubliez pas l’importance de cela. En 1991, nous avons senti l’odeur du nouveau monde et ne l’avons pas trouvé très agréable. On nous apprenait qu’il y a des limites à ne pas dépasser. N’ayons pas peur des destructions d’infrastructures. N’ayont pas peur des vols dans les supermarchés. Nous avons produit tout cela, c’est à nous. Comme nous dans le passé, vous avez été élevés pour produire des choses qui ensuite ne vous appartiennent plus. Reprenons tout cela et partageons-le. Comme nous partageons nos amis et notre amour parmi nous.
Nous nous excusons d’écrire cette lettre rapidement, mais nous l’avons écrite sur notre lieu de travail, à l’insu de notre patron. Nous sommes prisonniers du travail comme vous l’êtes de l’école.
Nous allons maintenant mentir à notre patron et quitter notre boulot sous un faux prétexte, pour vous rejoindre à Syntagma, les pierres à la main.

ORIGINAL : http://news.infoshop.org/article.php?story=20081217200907717

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Truc 024 

PHILIPPINES - Libérez l’avocat du peuple !
Dans un Appel de janvier 2007 [1], Peuples Solidaires dénonçait déjà la violence politique du gouvernement philippin envers les défenseurs des droits des travailleurs, les responsables syndicaux et les militants aux Philippines. L’arrestation controversée le 23 octobre dernier, de Remigio Saladero, fervent défenseur des droits des travailleurs et "avocat du peuple" comme le surnomment certains, prouve que la situation dans ce pays ne s’est guère améliorée.
Remigio Saladero a été arrêté par la police locale pour des meurtres qu’on l’accuse d’avoir commis il y a deux ans, dans la province voisine de Mindoro, dans le cadre de la lutte insurrectionnelle de la NPA [3], le bras armé du parti communiste philippin associé à un mouvement terroriste. Avec cette arrestation fallacieuse, il y a fort à parier que les autorités philippines cherchent en réalité à museler un homme dont les activités, de toute évidence, gênent. Ainsi, après s’être battu pendant des années pour protéger les droits des travailleurs, Remigio Saladero est aujourd’hui devenu la cible du gouvernement philippin.
Un simple coup d’œil au CV de Remigio Saladero et l’on comprend aisément quelle menace il représente pour le gouvernement philippin : président du Centre d’assistance juridique aux travailleurs (PLACE) [4] qui défend, à titre gracieux, les travailleurs et syndicats dont les droits sont bafoués, et conseiller juridique de l’une des fédérations syndicales les plus importantes du pays, le KMU [5], l’avocat est aussi l’auteur d’une plainte à l’Organisation Internationale du Travail et a défendu les dossiers les plus chauds de ces dernières années.
Il n’a pas hésité à plaider la cause de celles et ceux qui, aux Philippines, font les frais de la politique débridée d’attraction des investissements étrangers du gouvernement : la famille d’un responsable syndical assassiné, les employés d’une usine Nestlé en grève depuis maintenant près de 6 ans, les représentants syndicaux des plantations de la multinationale fruitière américaine "Dole" ou encore les ouvrières des usines textiles de la zone franche de Cavite…
 Remigio Saladero, un homme qui gêne
 D’après les collaborateurs de Saladero au Centre d’assistance juridique aux travailleurs et à la fédération syndicale KMU, la mise en détention de l’avocat n’est qu’une manœuvre d’intimidation supplémentaire de la part des autorités philippines pour dissuader les militants et défenseurs des droits de l’Homme philippins de poursuivre leur action. "Cela fait en effet deux ans", souligne le Centre d’assistance juridique, "que nos bureaux ont été placés sous surveillance et que nous sommes victimes d’un harcèlement continu de la part des autorités locales". La détention de Saladero est d’autant plus inquiétante qu’elle vient restreindre, encore un peu plus, la capacité des organisations de défense des droits des travailleurs à exercer leurs droits et à défendre les travailleurs philippins contre les politiques du gouvernement et contre les entreprises multinationales qui prospèrent dans un environnement de violence et d’injustice à l’égard des syndicalistes.
 Une nouvelle vague répressive serait imminente
 Selon les dernières informations que nous avons reçues de nos partenaires locaux, Remigio Saladero aurait été transféré dans un centre de détention à Mindoro, où il devrait être jugé. Entre-temps, 72 autres mandats d’arrêt pour meurtres auraient été émis, dont au moins 30 concerneraient des militants ou défenseurs des droits de l’Homme… Pour le Centre d’assistance aux travailleurs (WAC), dont l’un des membres est concerné par ces nouveaux mandats d’arrêt, "cette multiplication des accusations illégales et des arrestations ces derniers jours fait craindre une répression massive et imminente à l’encontre des militants et défenseurs des droits des travailleurs et des droits de l’Homme dans la région"…
Raison de plus, s’il en fallait une, pour demander la libération immédiate de Remigio Saladero, qui constituerait de la part des autorités philippines, un signe fort de volonté de mettre enfin un terme à la répression des militants et défenseurs des droits de l’Homme dans le pays.
[1] Appel Urgent de Peuples Solidaires n°302 : « Philippines : Halte aux violences ! », du 26 janvier 2007, disponible sur notre site Internet ICI
[2] Citation de Daisy Arago, directrice exécutive du « Center for Trade Union and Human Rights » (CTUHR), dans Asianpress.net, 28 octobre 2008
[3] « New People’s Army », ou Nouvelle armée du peuple (NPA)
[4] Pro-Legal Labor Assitance Center
[5] Kilusang Mayo Uno
 
MOBILISONS-NOUS !
Un CLIC de plus, c’est une pression de plus sur le gouvernement philippin
 pour le respect des droits des travailleurs. Nous comptons sur vous...
 
Retrouvez l’ensemble des éléments de cet Appel Urgent n° 322 sur le site de la fédération Peuples Solidaires ICI
http://www.peuples-solidaires.org/article896.html


 

Truc 025 

Et les lauréats des Prix Pinocchio du développement durable sont…

Les Amis de la Terre ont décerné mardi 16 décembre à l’Entrepôt à Paris les prix Pinocchio du développement durable 2008, à trois entreprises parmi les 12 nominées pour des pratiques allant à l’encontre du développement durable, ou des campagnes de communication abusives. Sur la base de cas concrets en Europe ou dans les pays du Sud, plus de 4100 citoyens ont élu cette année deux lauréats : Louis Dreyfus (droits humains) et Areva (environnement et greenwashing).

Les concepts de développement durable et de responsabilité sociale et environnementale des entreprises sont des avancées essentielles de ces dernières années. Toutefois, en l’absence de cadre juridique clair et contraignant, ils ont souvent été récupérés par les entreprises qui, les vidant de leur sens, les utilisent pour redorer leur image auprès des citoyens, des actionnaires et des décideurs publics.

C’est pour dénoncer cette situation que les Amis de la Terre ont décernés mardi 16 décembre à Paris trois prix Pinocchio du développement durable, dans les catégories « environnement », « droits humains », et « greenwashing ». Ces prix se basent sur douze cas concrets au Sud ou en Europe, particulièrement révélateurs du double discours d’entreprises qui se présentent souvent comme irréprochables, mais dont les impacts des activités sont en réalité beaucoup plus négatifs.

Dans la catégorie « Droits humains », le prix Pinocchio a été remis au groupe Louis Dreyfus, deuxième plus gros producteur d’agroéthanol et de sucre au Brésil. Après avoir exploité des populations indigènes Guarani dans des conditions proches de l’esclavage, sa décision récente d’automatiser la récolte de la canne à sucre conduira à plus de 10 000 licenciements. Cet exemple rappelle à quel point le développement des agrocarburants, inutiles en terme de lutte contre le réchauffement climatique, représente en outre une véritable menace sociale et économique pour les pays du Sud.

Dans le catégorie « Environnement », le géant du nucléaire AREVA a été récompensé d’un prix Pinocchio pour les pollutions radioactives graves survenues début juillet sur le site français du Tricastin (Drôme), suite à ce que les autorités ont décrit comme une « série de dysfonctionnements et de néglicences humaines ». Ces événements rappellent à quel point le nucléaire est une énergie dangereuse, malgré ce qu’Areva, soutenu par de nombreux responsables politiques, veut faire croire aux citoyens.

Enfin, dans la catégorie « Greenwashing », c’est également AREVA qui a obtenu le prix Pinocchio 2008 pour son slogan « Nos énergies ont de l’avenir, un avenir sans CO2 ». Malgré les tentatives du groupe pour présenter le nucléaire comme une solution propre et positive en matière de réchauffement climatique, son bilan en la matière reste très loin derrière les énergies renouvelables, que ce soit en termes d’efficacité ou de coût financier, et l’omission permanente dans ses publicités des risques spécifiques au nucléaire (déchets, fuites, démantèlement, etc.) scandalise plus d’un citoyen.

Pour Gwenael Wasse, chargé de campagne pour la Responsabilité sociale et environnementale aux Amis de la Terre, « cette première édition des prix Pinocchio a été un véritable succès, avec plus de 4000 votes en l’espace de quelques semaines. Cela montre que les citoyens ne sont pas dupes des beaux discours des entreprises lorsqu’elles se présentent comme des parangons de vertu. Il faut désormais que les pouvoirs publics légifèrent ! ».

Selon Sébastien Godinot, coordinateur des campagnes, « Les citoyens ne tolèrent plus le verbiage des entreprises en matière de RSEE. C’est d’actualité : les scandales financiers à répétition illustrent également, dans le secteur financier, l’irresponsabilité des grandes entreprises. Le législateur doit donner un cadre clair, précis et contraignant de reporting environnemental et social aux entreprises, dans la même logique que les normes comptables, et lier la responsabilité juridique de la maison mère à toutes ses filiales en matière environnementale et sociale. Ces outils sont impératifs notamment pour mettre un terme à l’impunité quasi totale des grandes entreprises françaises dans les pays du Sud. »
 

Les résultats des votes détaillés par catégorie sont accessibles sur le site www.prix-pinocchio.org

Merci à tous d’avoir voté, et d’avoir soutenu les Amis de la Terre dans cette action dont la première édition est déjà un succès !

Plus que jamais, nous dépendons de vous pour défendre nos valeurs de protection de l’Homme et de l’environnement auprès des pouvoirs publics.

Nous vous donnons rendez-vous l’an prochain pour l’édition 2009 des prix Pinocchio du développement durable ; d’ici là n’hésitez pas à nous contacter pour nous proposer de nouvelles nominations d’entreprises françaises !

Très cordialement,
L’équipe des Amis de la Terre France


 

Truc 026 

« Moi, mes souliers… »
16 décembre 2008
Fred A. Reed
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1270

Ce sont les vers de Félix Leclerc qui se sont mis à résonner dans mes oreilles quand j’ai vu, par l’entremise de YouTube, le journaliste irakien de 29 ans, M. Mountazar al-Zaïdi, lancer ses deux souliers à la tête du président américain, M. George W. Bush.

Voilà, je me suis dit, que l’on utilise des souliers qui auraient sûrement traversé la tranche irakienne du « monde et [de] sa misère », à bon escient. Pouvait-il exister un meilleur objectif à atteindre que la tête du Tyran, du Criminel de guerre, du Tortionnaire ?

Existerait-il une meilleure arme entre les mains de celui que l’indignation déborde ?

Nous apprenons que dans la culture irakienne, arabe et musulmane, recevoir un soulier en pleine figure relève de l’insulte grave. Mais même en dehors de son contexte culturel, l’emploi de cet objet humble et quotidien quand il est porté aux pieds, barrière contre la saleté de la rue, lui confère une force hors du commun quand il devient projectile dont le vecteur est la vérité.

Ne faudrait-il pas donc saluer ce geste pour sa grande valeur symbolique ? Ne faudrait-il y reconnaître qu’enfin un homme courageux, téméraire, ou tout simplement excédé, parvient à dire tout haut ce que bien des gens de par le monde pensent tout bas ?

M. Bush s’est rendu en Irak pour parapher avec le Premier ministre irakien, M. Nouri al-Maliki, l’accord SOFA, qui porte sur l’avenir de l’occupation américaine de ce pays. Comme le criminel revient sur les lieux de son crime.

Pour mémoire, il serait utile de noter qu’on estime à entre 300,000 et un million de citoyens irakiens morts depuis l’invasion de mars 2003 ; que plus de quatre millions de citoyens irakiens ont fui leur pays. Peut-être c’est pour cela que certains ont cru voir un léger sourire traverser le visage de M. al-Maliki avant qu’il ne se ressaisisse.

« Ceci est un baiser d’adieu de la part du peuple irakien, chien ! » M. al-Zaïdi aurait proclamé, lorsqu’il lança le premier soulier.
Bien entendu, des journalistes de la trempe — et de la témérité — de M. al-Zaïdi sont rarissimes.

Qui parmi la gente journalistique — l’auteur de ses lignes s’exprime en connaissance de cause, ayant assisté sans broncher à des conférences de presse de despotes, de menteurs et d’oppresseurs de leur propre peuple — aurait le courage de se déchausser et de viser la tête du serpent, pour ainsi dire ?

Chez nous, nos gentils entarteurs risquent des poursuites et des peines d’emprisonnement. Mais à Bagdad, après avoir lancé ses deux chaussures, M. al-Zaïdi fut maîtrisé avec violence, puis sorti encore plus violemment de la salle où la conférence de presse bidon eut lieu.

Il ne faudrait pas trop de fantaisie pour s’imaginer la teneur de l’interrogatoire qui aurait suivi. D’ailleurs, les citoyens de Bagdad, ceux qui avaient bombardé de souliers une effigie de président américain, il y a un mois, se sont rapidement mobilisés pour exiger sa mise en liberté. Ils savent, sans doute, ce dont les forces de sécurité irakiennes, dignes émules de Saddam Hussein, mais formés à la tâche par les artisans de Guantanamo et autres Abu Ghraib, sont capables.

Surtout lorsqu’un invité qu’on ne saurait mécontenter se fait humilier devant les yeux du monde.

Bien entendu, la pratique du métier de reporter est plus hasardeuse en Iraq qu’ailleurs. M. al-Zaïdi le savait. Déjà, les bureaux de la chaîne d’informations en continue arabe, al-Jazeera, ont été détruits deux fois par l’aviation américaine, faisant plusieurs victimes. Un correspondant de cette même chaîne, M. Samy Muhydeen al-Hajj, est toujours détenu dans le bagne de Guantanamo depuis 2001 sans que la moindre accusation ne soit portée contre lui. Il serait étonnant, en tout cas, que M. al-Zaïdi soit relâché avant l’assermentation de M. Barack Obama, le 20 janvier. Pourvu qu’il soit toujours en vie.

Fred A. Reed, journaliste indépendant, est co-auteur d’Iran : les mots du silence.

George Bush : Chaussures en pleine tête à Bagdad (Irak) - Attentat à la chaussure pour Bush
http://it.youtube.com/watch?v=VH_fX0JkY2A


 

Truc 027 

Avec le nouveau krach Bernard Madoff,
 
le système tant aimé par Sarkzoy s’effondre encore davantage
 
 par Gérard Filoche
 
 
Est-ce que les 50 milliards de dollars d’escroquerie de Madoff ex patron du Nasdaq sont à la marge du système ?
 Non, c’est tout le système Sarkozy qui est en cause !
C’est le cœur du système capitaliste qui est en jeu. Le système tant aimé par Nicolas Sarkozy qui a tant prôné la déréglementation boursière, les prêts hypothécaires, les subprimes, la main invisible du marché, les cadeaux-aux-riches-qui-font-avancer-l’économie, les fonds de pension dans lesquels il veut faire disparaître nos retraites…etc.
Avec le nouveau krach Bernard Madoff, BNP Paribas y perd 350 millions d’euros, Natixis 250 millions, la banque d’Espagne 4,5 milliards, la japonaise Nomura et trois fonds de pension géants (Fairfield Greenwich Group, Tremont Capital Management, Maxam Capital Management) tout autant…
On ne compte plus ce que les amis sarkozystes du Fouquet’s qui ont fait de plus en plus d’argent en exploitant de plus en plus les salariés, ont spéculé, gagné et perdu, regagné et re-spéculé… Nicolas Sarkozy ne cesse pourtant de leur redonner des milliards et des milliards, il a inventé soudain des centaines de milliards qu’il refusait de donner à nos hôpitaux, nos écoles, nos banlieues, nos salaires, nos services public en prétextant, le menteur, que « les caisses étaient vides ».
Et les Bouygues, Dassault, Lagardère, Pinault, tous les amis de Sarkozy, encaissent et continuent à alimenter le même système pourri que leur petit maître de l’Elysée protège et prolonge… Elu par 53 % des Français Sarkozy dirige pour 2 % de privilégiés, ses amis banquiers et banqueroutiers !
Les 378 000 millionnaires en euros français qui placent chez Lehmann Brothers et Madoff Investment Securities, ces rapaces détruisent nos usines, licencient, et Nicolas Sarkozy leur a donné un « bouclier fiscal » et le député UMP Marini propose de déduire leurs pertes de leurs impôts ! Le CAC 40 gagnera pourtant autant d’argent cette année, plus de 100 milliards d’euros de bénéfice, cinq fois plus qu’il y a 5 ans. Les 500 premières familles en France ont gagné 80 milliards d’euros de plus l’an passé que l’année d’avant.
Et Sarkozy veut nous faire payer LA crise à NOUS !
Sarkozy supprime 65 000 postes de professeurs en 4 ans au détriment de nos jeunes et l’école publique républicaine. Sarkozy vend EDF à des actionnaires qui augmentent le prix du gaz et spéculent sur notre dos. Sarkozy bloque le Smic alors qu’il y a 7 millions de travailleurs pauvres. Sarkozy veut nous forcer à travailler le dimanche et jusqu’à 70 ans, pour toute réponse, en prétendant que c’est sur la base du volontariat, alors que chacun sait pertinemment que le volontariat n’existe pas en droit du travail !
Les 26 milliards du plan de « relance » inventé en dernier lieu par Nicolas Sarkozy ne vont pas au bon endroit : seule la hausse immédiate et massive des salaires permettra la relance de l’économie.
Faites confiance aux salariés, pas aux banquiers ! Les salariés, 93 % de la population active, doivent recevoir en urgence, un Smic à 1600 euros, 200 euros de hausse immédiate pour toutes et tous, ils consommeront et l’économie se relancera plus sûrement que par les escrocs qui dirigent les banques, les spéculateurs rapaces, et les actionnaires avides…
Redistribuez immédiatement les richesses par les salaires : la consommation et la protection sociale s’en trouveront aussi vite renforcées !
Contrôle immédiat des licenciements, suspension de tous les licenciements boursiers, abusifs !
Dehors Sarkozy, son système amène le malheur, et ses mensonges sont trop gros : l’homme qui allait « chercher la croissance avec les dents », l’incroyable « président du pouvoir d’achat », l’homme du pseudo « gagner plus travailler plus » qui produit des centaines de milliers de chômeurs et de miséreux… Démission Sarkozy : tout ce qu’il fait est nuisible et fait courir notre pays à sa perte !
Unité de toute la gauche pour une alternative de transformation sociale profonde !
Gérard Filoche, lundi 15 décembre 2008, D&S
http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article1719


 

Truc 028 

Vieille dame dans les clous !..
http://www.youtube.com/watch?v=Etf9yBe1fXw


 

Truc 029 

Qui sont les terroristes ?
Qui terrorise qui ?
http://lmsi.net/spip.php?article839

Par Alain Badiou, Eric Hazan, 26 décembre

L’ex-Préfet pasquaïen Jean-Charles Marchiani, reconnu coupable de recel d’abus de biens sociaux – pour avoir touché illégalement des commissions à hauteur de 10 millions de francs – et mis en examen pour avoir pris part à un trafic d’armes avec l’Angola, vient d’être gracié par le président Sarkozy après seulement six mois d’emprisonnement, à l’heure où Julien Coupat croupit encore en prison sans jugement, sous prétexte qu’il est simplement soupçonné [1] d’avoir saboté des caténaires SNCF [2]. Seulement voilà, ce sabotage présumé est élevé par l’Etat sarkozyste au rang d’acte terroriste, qualification qui justifie – elle ne sert qu’à cela – toutes les mesures préventives et tous les traitements d’exception... Alain Badiou et Eric Hazan reviennent, dans le court texte qui suit, sur ce mot de plus en plus important, dont le rôle est décisif dans la pensée et la rhétorique d’État de nos sociétés dites démocratiques : le mot terrorisme.

« Entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur ».

C’est la définition du terrorisme dans le code pénal. Une telle entreprise, concertée et de grande ampleur, est menée sous nos yeux depuis des mois. Pour l’intimidation, les moyens sont nombreux et variés : contrôles au faciès dans la rue, rondes menaçantes des GPSR (Groupes de protection et de sécurisation des réseaux) avec leurs chiens d’attaque dans le métro, filtrage des issues des cités par la police, surveillance des banlieues depuis le ciel par des drones à vision nocturne. Sans compter l’intimidation des journalistes, menacés de perdre leur place sur appel téléphonique d’en haut.

Pour ce qui est de la terreur, la récente irruption des forces spéciales cagoulées et surarmées, à l’aube, dans un petit village de Corrèze a été filmée et photographiée, si bien que la France entière a pu imaginer l’effroi des enfants devant le surgissement de ces extra-terrestres.

On n’a pas oublié la mort de Chulan Zhang Liu, cette fillette chinoise qui s’est jetée par la fenêtre, l’an dernier, tant elle était terrorisée par un contrôle de police à la recherche de sans papiers.

Ni les adolescents qui poussent l’indiscipline jusqu’à se pendre dans leur prison.

Ni les fillettes du collège de Marciac terrorisées par les chiens renifleurs.

Sans oublier la terreur des malades mentaux qui peuplent les prisons et les bancs publics par grand froid, et auxquels le chef de l’État a promis des mesures techno-médicamenteuses appropriées à la menace qu’ils représentent.

La lutte antiterroriste, avec ses sœurs cadettes que sont la lutte contre l’immigration clandestine et la lutte contre la drogue, ces luttes n’ont rien à voir avec ce qu’elles prétendent combattre. Ce sont des moyens de gouvernement, des modes de contrôle des populations par l’intimidation et la terreur. Ceux qui tiennent aujourd’hui en mains l’appareil d’État ont conscience de l’impopularité sans précédent des mises à la casse qu’ils appellent des réformes. Ils savent qu’une étincelle peut mettre le feu à toute la plaine. Ils mettent en place un système terroriste pour prévenir et traiter les troubles graves qu’ils prévoient. Les événements de Grèce viennent encore renforcer leurs craintes, dont on peut penser qu’elles sont assez fondées. Car, comme il est écrit à l’article 35 de la constitution de 1793,

« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »
 
Post-scriptum
Ce texte est paru dans Politis le 24 décembre 2008. Nous le reproduisons avec l’amicale permission de ses auteurs. Le sous-titre est rajouté par le Collectif Les mots sont importants.


 

Truc 030 

Vaccination contre le cancer du col de l’utérus
L’envers du décor

Jeunes femmes, ou mamans de jeunes filles, ce message est important. Actuellement on fait beaucoup de publicité autour de ce vaccin. Imaginez, toutes les jeunes filles qui doivent se faire vacciner, vous imaginez-vous la mine d’or pour l’industrie pharmaceutique ? D’abord il y avait les traîtement hormonaux pour les femmes à partir de la ménopause, maintenant le marketing s’attaque carrément à toutes les femmes... Attention...
 

Après les Etats-Unis et le Canada, l’Europe se lance dans une grande campagne de vaccination anti-cancer du col de l’utérus. Tout le monde se réjouit de cette « avancée » médicale.

Qu’en est-il exactement ? Des millions de jeunes femmes ont déjà été vaccinées avec l’espoir d’une santé meilleure. Mais n’est-t-on pas en train de reproduire les conditions d’un nouveau scandale sanitaire comme celui des vaccins anti-hépatite B ?

Gardasil et Cervarix sont les nouveaux vaccins vedettes de l’industrie pharmaceutique. Le matraquage publicitaire, les communiqués des agences sanitaires et les déclarations rassurantes des médecins ont créé un besoin en jouant sur la peur. La peur du cancer. Mais cette vaccination, officiellement recommandée, est-elle pour autant recommandable ? Est-elle efficace ? Ces vaccins sont-ils réellement sûrs ? A-t-on assez de recul pour pouvoir en juger ? Comment se transmet la maladie contre laquelle on vaccine ? Est-elle grave ? Est-elle fréquente ? Les traitements curatifs sont-ils au point ?
J

Un label « anti-cancer » abusif
Tout le monde parle de vaccination « contre le cancer du col de l’utérus » or il s’agit en fait de vaccination contre le papillomavirus humain (HPV), accusé d’être à l’origine du cancer, ce qui reste à prouver. En effet, le papillomavirus humain (HPV), virus dont il existe plus d’une centaine de souches, et qui se transmet préférentiellement par voie sexuelle, n’est jamais, à lui seul, une cause suffisante pour générer le cancer du col de l’utérus. Et ce, même pour la douzaine de souches dites « à haut risque » dont font partie les souches 16 et 18 de HPV incluses dans les deux vaccins. En effet, dans 90 % des infections au HPV, le virus sera éliminé naturellement dans un délai de 8 à 13 mois sans avoir généré le moindre désagrément. Dans les 10 % restants, le virus pourra persister plus longuement et être associé à l’apparition de lésions pré-cancéreuses appelées dysplasies cervicales dont il existe différents grades. Toutefois, seuls 3 % de ces dysplasies (donc 0,3 % maximum du total des infections) dégénéreront en cancer. Ces lésions débutantes peuvent disparaître naturellement et elles peuvent être traitées très efficacement. Le stade de cancer véritable peut donc être évité dans la majorité des cas. Laser et conisation (abrasion mécanique des cellules lésées) ne sont en rien comparables aux lourds traitements classiques des cancers que sont la chimiothérapie et la radiothérapie.

 

La prévention est plus efficace
L’intérêt des traitements locaux pour les lésions détectées à temps rappelle l’importance d’un dépistage régulier par frottis pour les jeunes femmes dès qu’elles deviennent sexuellement actives. C’est d’ailleurs cette absence de dépistage organisé qui explique pourquoi 80 % des cas mondiaux de cancer du col surviennent dans les pays du Sud. Même si, en France, ce taux de dépistage plafonne à moins de 60 %, celui-ci a permis une réduction très importante de la mortalité par ce type de cancer qui ne représente que 2 % de la mortalité totale féminine par cancer. De plus sa fréquence n’a cessé de diminuer ces vingt dernières années sans qu’aucun vaccin ne soit entré en jeu. Autre piste de prévention, les femmes doivent prendre en compte leurs propres facteurs de risque (tabagisme, alimentation déséquilibrée, stress, exposition à différents polluants, prise de la pilule contraceptive, immunodépression, relations multiples non protégées, etc.) pour essayer, dans la mesure du possible, de corriger leur terrain et de renforcer leur immunité.

Des bénéfices incertains

Le fabricant du Cervarix (dirigé contre les HPV 16 et 18) prétend pouvoir lutter contre 80 % des cas de cancers du col grâce à une protection croisée avec d’autres souches non contenues dans son vaccin. Le fabricant du Gardasil (dirigé contre les HPV 6,11, 16 et 18) prétend que ce vaccin éviterait 70 % des cas et qu’il peut, en outre, aussi protéger des verrues génitales (qui sont une pathologie bénigne). Les deux laboratoires préconisent la vaccination précoce avant les premiers rapports sexuels pour une plus grande efficacité. Mais ils oublient de donner des informations capitales : la fréquence des sérotypes de HPV varie fortement d’une région du monde à l’autre. Selon une étude récente parue dans Jama (revue médicale de référence), les HPV 16 et 18 ne seraient impliqués que dans 2,3 % de toutes les contaminations par HPV dans un pays industrialisé comme les Etats-Unis ! Qui peut dire alors que la vaccination n’induira pas, par compensation, une fréquence accrue d’autres souches, non contenues dans ces vaccins, et qui deviendraient alors plus résistantes ? Le Pr. Claude Berraud, ancien vice- président de la commission transparence de l’Afssaps et membre du conseil scientifique de la Mutualité française, a récemment exprimé son scepticisme dans Le Monde : « Dans le cas où ce vaccin serait efficace, le pourcentage de la population qui en bénéficierait sera faible. Les modèles statistiques et épidémiologiques les plus optimistes estiment que la vaccination de toute la population adolescente conduirait, en 2060, à une réduction de 10 % de la mortalité par ce cancer, soit en France 100 femmes par an. En dernier lieu, le coût de cette efficacité clinique serait très élevé ».

Et ensuite ?
Rappelons que le cancer du col atteint son pic de fréquence chez la femme d’âge mûr. Comment prétendre, sur la base d’essais cliniques d’une durée de cinq ans, que de tels vaccins éviteront le moindre cas de cancer, 20 ans plus tard ? En admettant que le vaccin soit efficace, personne ne peut dire (pas même les laboratoires) quelle sera la durée réelle de protection par cette vaccination. Or, quand on sait que 3 femmes sur 4 rencontrent de tels virus au cours de leur vie, comment savoir si les jeunes femmes vaccinées ne finiront pas par être infectées elles aussi ? Faudra-t-il entrer dans le cercle vicieux des rappels ?

Une composition inquiétante
Les deux vaccins sont des vaccins transgéniques : tantôt fabriqués à partir de cellules de levure de bière (Gardasil) tantôt à partir de cellules et de virus d’insecte (Cervarix), il faut savoir que la purification ne peut jamais être parfaite et que donc des résidus de la manipulation génétique (enzymes, ADN hétérogène, ..) peuvent toujours subsister dans la formule finale avec le risque que cela interfère avec notre génome. Le Gardasil contient en outre 225µg d’aluminium par dose ainsi que du polysorbate 80 et du borate de sodium, des substances connues pour leur neurotoxicité, leur cancérogénicité et leurs nombreux autres effets secondaires, notamment sur la circulation et les organes des sens. Le vaccin Cervarix, lui, renferme 500 µg d’aluminium par dose ainsi qu’une fraction bricolée d’endotoxine (lipide A purifié), le tout formant un adjuvant détonnant appelé « AS04 », adjuvant pour lequel on manque énormément de recul quant à son potentiel d’induire des maladies auto-immunes.

=========> Suite de l’article sur Univers Nature

http://www.univers-nature.com/sante-nature/vaccin-anti-cancer-col-uterus-1.html
 


 

Truc 031 

21déc 2008
L’unité, oui. Mais comment ?
par Raoul Marc Jennar
http://rmjennar.free.fr/?p=608

Je partage, comme tant d’autres, l’espoir de voir se construire ce que Pierre Bourdieu appelait une « gauche de gauche » qui, sans complexe, reconnaîtrait la réalité de la lutte des classes, dénoncerait le capitalisme comme responsable de l’exploitation des humains et de la nature et porterait un projet alternatif conduisant vers une société consacrant l’autogouvernement des humains en harmonie avec la nature.

J’ai, comme tant d’autres, souffert de l’échec rencontré lors de la tentative de donner au « non » de gauche au TCE une traduction politique. Un échec dont la responsabilité première revient au Parti Communiste Français qui, une semaine après le référendum du 29 mai 2005, annonçait la candidature de MG Buffet, ce qui a conditionné l’attitude de la LCR et toute la suite.

Je tire, à l’inverse de beaucoup d’autres, des leçons différentes de cet échec. Et je ne veux pas revivre le scénario de 2006 qui n’a laissé, à gauche, qu’un champ de ruines. Et d’immenses déceptions. Or, j’observe que l’illusion, créée par les 125 propositions, d’une possible unité sur un projet alternatif, amène certains à reprendre le même scénario. Ces 125 propositions, dont certains aujourd’hui font une sorte de bible, restent pour moi comme le plus petit dénominateur commun dont je retiens surtout les sujets passés sous silence, les ambiguïtés et les concessions, toutes faiblesses consenties dans l’espoir de voir le PCF renoncer à imposer sa candidature.

Il faut tirer les conséquences de l’échec de 2006 :

1. il n’y a pas aujourd’hui de projet alternatif précis sur l’essentiel d’une perspective anticapitaliste. Mais seulement des ébauches telles qu’elles apparaissent dans le processus du NPA, dans le processus dit de Miremont des écologistes radicaux et dans les intentions exprimées en termes généraux par les protagonistes de la « Fédération » en gestation.

2. il n’y a pas, à la gauche du PS, de stratégie commune pour éviter de (re)tomber dans les pièges du carriérisme politique et de l’alliance mortifère avec la social-démocratie. Il n’y a que de la confusion, des incohérences et des ambiguïtés dont l’appel de Politis(*) fournit l’exemple le plus spectaculaire.

Le désir d’unité est à ce point fort que beaucoup préfèrent ne pas regarder cette double réalité et se précipitent à nouveau dans ce qui, les mêmes causes produisant les mêmes effets, reproduira l’échec de 2006.

Je propose une démarche différente de celles initiées jusqu’ici. Elle consiste à définir les caractéristiques d’une unité possible en privilégiant le contenu et la démarche. A mes yeux, la recherche de l’unité doit privilégier trois caractéristiques :

1) une unité sur un contenu réel qui ne renie pas les raisons pour lesquelles on a combattu ce projet de société que fut le TCE, qui couvre à la fois la question sociale et la question écologique et qui s’inscrive en rupture avec le système et non en accompagnement du système et de ceux qui le défendent ; autrement dit l’unité pour porter un projet anticapitaliste au contenu précis et pas seulement l’unité pour l’unité qui ne débouche sur rien ;

2) une unité qui s’inscrive dans la durée et ne se limite pas aux élections européennes. Quel sens aurait une unité qui, d’emblée, s’arrêterait après les élections européennes faute d’accord sur les enjeux nationaux ? L’unité doit être un processus continu. Sinon, elle n’est qu’une posture et un prétexte pour la formation d’un cartel électoral occasionnel réduisant la démarche à du pur électoralisme sans véritable volonté transformatrice. Il n’y a pas davantage d’unité à géométrie variable, une fois avec les uns, une fois avec les autres, au gré de calculs électoraux qui s’appuient sur un contenu réduit à des généralités. Il ne faut pas prendre les gens pour des idiots, les décevoir et risquer de les voir de nouveau se tourner vers de prétendus sauveurs ;

3) une unité qui ne soit pas seulement électoraliste et qui se retrouve sur le terrain, dans les luttes sociales et écologiques, contre la casse sociale, contre le démantèlement du droit du travail et des services publics, mais aussi contre le productivisme, le nucléaire, la marchandisation du vivant. La crise du capitalisme exploiteur et productiviste est une crise de civilisation que la démarche électorale seule ne pourra résoudre. Les résultats historiques du Front populaire ont dépassé le programme électoral limité du Front populaire parce qu’il y a eu un puissant mouvement social accompagnant le processus électoral et son résultat. Mais au final, le Front populaire a échoué parce qu’il ne remettait pas en cause la capitalisme et tentait, provisoirement, d’en atténuer les effets.

En toute bonne, foi, est-il impossible de se parler et de commencer à construire l’unité sur la base de ces trois caractéristiques ? Si certains veulent bien oublier leurs vieux contentieux personnels dont on n’a rien à faire. Si d’autres sont prêts à faire ce qu’ils disent. Si tous font passer à l’arrière plan leur préoccupation de boutique, que celle-ci soit minuscule ou en pleine croissance.

J’ai la conviction que c’est possible. Et je m’y consacre là où je milite.

RMJ
Membre du Comité d’Animation Nationale du NPA
21 décembre 2008.

http://rmjennar.free.fr/?p=608

(*) voir plus bas


 

Truc 032 

Pesticides : pourquoi les inquiétudes sont légitimes
http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/agriculture/pesticides_pourquoi_inquietudes_sont_legitimes.jsp?id=&newsletter=ok&cat=article

L’Union des industries pour la protection des plantes (UIPP) veut rassurer l’opinion publique sur la dangerosité supposée des pesticides. Indispensables, inoffensifs, très réglementés, peu persistants, les arguments ne manquent pas pour la promotion des produits phytosanitaires. Deux experts commentent les affirmations de l’UIPP pour Novethic.

Après la sortie du rapport annuel de la Direction général de la santé et de la protection du consommateur (DG SANCO), l’Union des industries de la protection des plantes (UIPP) contre-attaque. Pour la fédération, qui regroupe 19 entreprises de l’industrie des phytosanitaires, les résidus de pesticides dans les aliments ne doivent pas être source d’inquiétude. André Picot, toxico-chimiste, directeur de recherche honoraire au CNRS et expert français auprès de l’Union européenne pour la fixation des normes de produits chimiques, et François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), répondent aux arguments des porte-parole de l’UIPP.

« La balance bénéfice/risque est favorable aux pesticides »
Les phytosanitaires ne sont pas des produits anodins, mais ils sont très utiles, explique l’UIPP. « Aucun produit ne peut couvrir la santé du consommateur, celle de l’agriculture et celle de la plante aussi bien qu’un phytosanitaire » soutient Jean-Charles Bocquet, directeur de l’UIPP.
La réponse des experts
Pour André Picot, « c’est valable dans une économie de surproduction ». L’agriculture biologique prouve que les pesticides sont substituables. « L’INRA montre qu’un agriculteur peut utiliser deux fois moins de pesticides, en perdant très peu de rendement, et en faisant des économies » avance François Veillerette. Par ailleurs, une application stricte du principe de précaution supposerait qu’un risque, même infime, annihile tout bénéfice d’un produit.

« C’est la dose qui fait le poison »
Paraphrasant Paracelse, alchimiste du XVIe siècle, l’UIPP soutient qu’aux doses infimes auxquelles le consommateur est exposé, il n’y a aucun risque pour la santé. « Aujourd’hui, on peut détecter des quantités minimes de substances chimiques dans l’organisme. Mais il faut distinguer présence d’un produit et impact sur la santé » insiste Vincent Gros, vice-président de l’UIPP.
La réponse des experts
Cette affirmation est valable pour de nombreux produits mais pas pour les génotoxiques, substances qui peuvent modifier l’ADN et entraîner des cancers. C’est le cas pour un certain nombre de pesticides. « La toxicité dépend aussi de l’effet de la substance » précise André Picot. Même schéma pour les perturbateurs endocriniens : ils agissent comme des hormones, qui ont justement des effets à des doses très basses. « De petites doses de produits chimiques suffisent aussi à atteindre les systèmes nerveux et immunitaire » ajoute André Picot. C’est surtout l’exposition prolongée aux pesticides dont l’effet est encore mal connu.

« Il n’y a pas de preuve de l’effet cocktail des pesticides »
L’UIPP cite l’Agence européenne pour la sécurité des aliments (EFSA) et le Fond mondial de recherche contre le cancer (WCRF), qui affirment qu’il n’existe « aucune preuve épidémiologique » d’un effet combiné synergique des pesticides.
La réponse des experts
En effet, il existe peu de preuves… pour la bonne raison qu’il y a eu très peu d’études sur le sujet. Modéliser toutes les combinaisons possibles d’interactions de substances chimiques serait très fastidieux. « Les quelques études [voir liens] qui montrent des effets cocktails sont complètement négligées » regrette François Veillerette.

« Les pesticides sont éliminés par l’organisme »
« L’organisme humain est bien fait : il élimine les substances chimiques » soutient Alain Periquet, professeur à l’université Toulouse III et expert pour l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa). Les tests réalisés par le WWF, qui montraient la présence de pesticides dans le sang des cobayes, ne sont qu’ « une image à l’instant T de substances qui vont être éliminées ».
La réponse des experts
« Certains pesticides sont solubles dans les graisses : ils sont donc stockés puis libérés petit à petit dans l’organisme » explique André Picot. Selon les caractéristiques génétiques et hormonales des individus, il faudrait 7 ans pour éliminer certaines substances bioaccumulables. Les pesticides sont effectivement éliminés à terme, mais si l’exposition est quasi-quotidienne, ils sont remplacés par de nouveaux résidus ingérés.

« Les produits sont testés avant d’être mis sur le marché »
Pour obtenir une mise sur le marché, le fabricant doit fournir un dossier d’étude sur le produit phytosanitaire. Les tests, réalisés « selon le protocole établi par la communauté scientifique internationale » explique Jean-Charles Bocquet, sont effectués par des laboratoires agréés “Bonnes pratiques de laboratoire” (BPL). Le coût de cette étude pèse lourd dans le prix du développement d’un pesticide.
La réponse des experts
François Veillerette remet en cause le contenu des dossiers montés par les industriels. « Seule la substance active est testée. Mais les autres composants du produit augmentent souvent les effets de la matière active ». Autre lacune : les tests sont réalisés sur des animaux, ce qui n’est pas significatif de leur dangerosité chez l’homme. « Si les résultats ne sont pas homogènes sur la population animale, les tests ne sont pas approfondis et la substance est considérée comme non dangereuse » ajoute François Veillerette.

Rouba Naaman
Mis en ligne le : 19/12/2008
© 2008 Novethic - Tous droits réservés


 

Truc 033 

L’UIPP se met au bio

16 des 19 membres de l’UIPP (Union des industries pour la protection des plantes) se sont lancés dans la mise au point de produits utilisables en agriculture biologique. On notera en particulier le retour de la “bouillie bordelaise”, un fongicide ancestral à base de sulfate de cuivre et de chaux, chez Cerexagri, Dupont Solutions et Phytoeurop notamment. Syngenta Agro commercialise un fongicide à base de soufre et un insecticide à base d’huile de pétrole. Certaines firmes remettent les techniques des prédateurs naturels au goût du jour. Arysta LifeScience a développé un insecticide contenant un virus qui extermine les larves de carpocapse, un ravageur des arbres fruitiers. Belchim Crop Protection propose un produit contenant un champignon parasite d’un autre champignon, lui-même parasite du colza. Le retour aux procédés naturels simples prouve-il l’inquiétude des producteurs de phytosanitaires quant à l’avenir des produits chimiques ?
« Les résidus observés sont très en deçà des doses dangereuses »
Les limites maximales de résidus réglementaires (LMR) sont toujours bien moindres que les doses journalières admissibles (DJA, quantité de résidus qui pourrait être consommé chaque jour sans risque pour la santé) qui sont 100 fois moindre que les doses sans effet (DSE). Donc, même si parfois ces LMR sont très légèrement dépassées, la marge est grande.
La réponse des experts
Les limites imposées sont calculées sur la base d’un individu de sexe masculin pesant 60kg. Elles ne prennent pas en compte l’exposition des organismes les plus sensibles : enfants, personnes âgées, femmes enceintes, malades. « La notion de DJA est remise en question. C’est un garde fou, une approximation grossière » estime André Picot. La DSE est par ailleurs la dose sans effet sur les animaux, et les chiffres applicables aux humains sont simplement extrapolés.

http://www.novethic.fr/novethic/planete/environnement/agriculture/pesticides_pourquoi_inquietudes_sont_legitimes.jsp?id=&newsletter=ok&cat=article
voir aussi :
http://www.bioeco.org/docu299

______ 

Truc 034 

Codex alimentarius
Un article de Wikipédia, l’encyclopédie libre.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Codex_alimentarius

.../... 

Le Codex Alimentarius est un programme commun de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) consistant en un recueil de normes, codes d’usages, directives et autres recommandations relatifs à la production et à la transformation agro-alimentaires qui ont pour objet la sécurité sanitaire des aliments, soit la protection des consommateurs et des travailleurs des filières alimentaires, et la préservation de l’environnement.

La Commission du Codex Alimentarius, en est l’organe exécutif. Cette organisation internationale, où siègent les représentants de près de 200 pays, a été créée en 1963 par la FAO et l’OMS. Elle est chargée d’élaborer des normes alimentaires, des définitions et des critères applicables aux aliments, de contribuer à leur harmonisation et donc, notamment, de faciliter les échanges internationaux. Elle joue un rôle prépondérant dans la normalisation alimentaire mondiale et a été reconnue à ce titre par les accords de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en 1994 sous réserve que ses prescriptions n’entravent pas les échanges si elles ne sont pas suffisamment scientifiquement étayées.

Controverse

Certains estiment que le codex alimentarius ne sert pas les intérêts des consommateurs mais plutôt ceux des grandes multinationales de l’industrie agroalimentaire, de la pharmacie, de la chimie ou de la biotechnologie[1] en indiquant par exemple que le codex a permis à 7 pesticides interdits (aldrine, dieldrine, hexachlorobenzène) d’être à nouveau autorisés ou que le codex recommande que le bétail soit traité à l’hormone de croissance commercialisée par Monsanto. ....

Liens :
 * Site officiel du Codex Alimentarius et de la Commission
http://www.codexalimentarius.net/web/index_en.jsp
 * ’Comprendre le Codex Alimentarius’ publié en 2005 par l’OMS et la FAO, réactualisé en 2006.
ftp://ftp.fao.org/codex/Publications/understanding/Understanding_FR.pdf
 * "Authority and Legitimacy in Global Governance : Deliberation, Institutional Differentiation, and the Codex Alimentarius" [archive] Michael Livermore, 81 NYU Law Review 766 (2006)
http://ssrn.com/abstract=903408
 * Site de HealthFreedomUsa, "About Codex Alimentarius : the 5-Minute Tour"
http://www.healthfreedomusa.org/index.php?page_id=155

Controverse (suite)

.../...

Objectifs du Codex
*
Le CODEX ALIMENTARIUS entend mettre hors la loi toute information alternative de santé en rapport avec les
vitamines, les thérapies naturelles, les compléments alimentaires et tout ce qui constitue de près ou de loin un concurrent potentiel. L’état d’esprit qui préside à la mondialisation pharmaco-chimique explique en grande partie la destruction systématique de tous les novateurs scientifiques indépendants depuis 50 ans. Cette industrie emploie tous les moyens pour garder ses parts de marché en matière de cancer, sida, maladies cardio-vasculaires, etc...
Nous sommes en mesure depuis des décennies de soigner et de guérir dans bien des cas toutes ces maladies, mais de puissants procédés de désinformation sont en place pour cacher ces vérités au grand public.

La mise hors la loi de toute information sur les médecines alternatives bloquera l’éradication de certaines maladies assurant toujours plus de profits à cette industrie mondiale qui ne traite que les symptômes sans s’attaquer aux causes. Le Docteur Rath, dénonce cette situation en ces termes : « La vraie nature de l’industrie pharmaceutique (mondiale) est de gagner de l’argent avec les maladies chroniques, et non point de s’occuper de la prévention ou de l’éradication des maladies... L’industrie pharmaceutique a un intérêt financier direct à ce que les maladies perdurent afin d’assurer la croissance du marché des médicaments. C’est pour cela que les médicaments sont conçus pour soulager les symptômes et NON pour traiter les causes des maladies...
Les trusts pharmaceutiques sont responsables d’un génocide disséminé permanent, tuant des millions de personnes... »

.../...

La suite :
http://www.morpheus.fr/HTM/morph.htm/M010_CODEX.htm
encore :
http://gestionsante.free.fr/codalimentenjeux.htm
http://offensive.samizdat.net/spip.php?article136

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
Vidéo 01
http://www.dailymotion.com/noslibertes/video/x61buk_la-dictature-mondiale-des-chimistes_news
Vidéo 02
Petite conférence de 12 min, par Rima ELaibow, une femme médecin 
http://www.dailymotion.com/video/x66qcw_le-codex-alimentarius_news

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Truc 035 

jeudi 4 décembre 2008
Colombie : les ordinateurs du cyberguérillero soudain muets
http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-12-04-Colombie

Le 1er mars 2008, un commando de l’armée colombienne bombardait et tuait, en territoire équatorien, le numéro deux et « ministre des affaires étrangères » des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), Raúl Reyes. Outre la crise régionale déclenchée par le viol du territoire équatorien, un scandale de dimension internationale éclata lorsque trois ordinateurs, deux disques durs et trois clés USB « récupérés près du corps du guérillero et lui appartenant » révélèrent leurs « secrets ». Comme le diffusera abondamment le gouvernement colombien, relayé avec un ensemble touchant par la quasi totalité des médias internationaux (et Interpol), les enquêteurs trouvent dans le matériel informatique « des milliers de courriers électroniques » révélant les liens entre l’« organisation terroriste » colombienne et les présidents Hugo Chávez (Venezuela), Rafael Correa (Equateur), les Basques d’Euskadi ta Askatasuna (ETA), etc.

En Colombie même, ces « courriers électroniques » ont permis de déclencher des poursuites judiciaires contre les parlementaires Piedad Córdoba, Wilson Borja et Gloria Inés Ramírez ; l’ex-conseiller à la paix Lázaro Vivero ; le directeur de l’hebdomadaire Voz, Carlos Lozano ; le journaliste de Telesur (chaîne internationale d’inspiration vénézuélienne) William Parra ; la directrice d’une organisation non gouvernementale (ONG) Liliana Patricia Obando ; l’ex-candidat présidentiel Alvaro Leyva, etc. Tous dans le collimateur du pouvoir pour leur opposition à la politique du président Álvaro Uribe ou impliqués, à un moment ou à un autre, dans des contacts avec la guérilla, qui pour la recherche de négociations de paix, qui pour tenter de trouver une solution à l’affaire des otages (dont faisait partie à l’époque Mme Ingrid Betancourt).

On en serait resté là si… une nouvelle bombe ne venait d’exploser.

Le capitaine Ronald Ayden Coy Ortiz, qui a rédigé le rapport de la division antiterroriste de la Direction des enquêtes criminelles (Dijin) de la police colombienne sur le matériel informatique « appartenant à l’ex-guérillero », vient de révéler, sous serment, devant la justice colombienne, que l’« ordinateur » de Raúl Reyes (où sont passés les deux autres ?) ne contenait « aucun courrier électronique », mais uniquement des fichiers Word. On attend avec impatience de voir si la noble corporation des journalistes se jette sur cette information avec autant d’appétit que sur les millions de dollars offerts aux FARC par M. Chávez, « comme l’ont révélé les milliers de courriers électroniques retrouvés dans les ordinateurs de blablabla blablabla… »
Maurice Lemoine


 

Truc 036 

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3232,50-1132646,0.html

Les policiers s’inquiètent d’une privatisation de la sécurité alors que leurs effectifs baissent
LE MONDE | 18.12.08 | 14h48 * Mis à jour le 18.12.08 | 14h48

Le développement de la sécurité privée suscite inquiétude et irritation dans les rangs policiers. Coup sur coup, l’organisation, le 15 décembre, d’un premier "sommet européen" de la sécurité privée au ministère de l’intérieur, puis l’annonce, le lendemain, de la création de 100 000 emplois dans ce secteur d’ici à 2015, au terme d’une convention signée entre Laurent Wauquiez, secrétaire d’Etat à l’emploi et l’Union des entreprises de sécurité privée (USP), ont jeté le trouble. Les policiers ont eu tôt fait de comparer ces créations d’emploi avec la suppression de près de 8 000 postes prévues dans la police et la gendarmerie d’ici à 2012.

Les calculs ont été vite faits. Déjà plus nombreux que les fonctionnaires de police, les salariés de la sécurité privée, au nombre de 159 000 aujourd’hui selon l’USB, dépasseront, avec l’arrivée de 100 000 emplois supplémentaires, l’ensemble policiers et gendarmes réunis (250 000). "On est en train de démanteler la police pour la donner à des contractuels", accuse Henri Martini, secrétaire général de l’Unsa-police, premier syndicat de gardiens et gradés, en dénonçant l’importation d’un modèle anglo-saxon, appliqué "comme on l’a vu, aux Etats-Unis dans l’armée".
La visite, mardi toujours, de la ministre de l’intérieur, Michèle Alliot-Marie, à Draveil (Essonne) à des "volontaires citoyens" chargés d’effectuer des missions de "soutien ou d’accompagnement" aux côtés de la police pour la petite délinquance, a achevé de mettre en colère l’Unsa-police. Dans un communiqué envoyé mercredi, le syndicat fustige "la marchandisation de la sécurité (qui) aboutira à terme à l’augmentation des risques de dérapage pour les libertés publiques. A l’instar de ces bénévoles citoyens volontaires promus en shérifs qui assurent des missions de proximité que la police nationale ne peut plus assumer".

"SHÉRIFS"

Moins sévère, le syndicat rival Alliance admet cependant un malaise. "Ça peut nourrir le mécontentement, estime son secrétaire général, Jean-Claude Delage, si cela ne s’accompagne pas d’une redéfinition des missions et des structures de la police. Nous sommes en attente, de la part de la ministre, de savoir où va se situer la diminution des effectifs."
La disparition de missions de surveillance jusqu’ici dévolues à la police ne soulève pas pour certaines d’entre elles d’objections majeures. Patrice Ribeiro, secrétaire général adjoint de Synergie Officiers se dit partisan d’en externaliser quelques-unes. "Servir des plateaux repas dans les centres de rétentions administratives, est-ce la fonction de la police ?, interroge-t-il". La "coproduction" privé-public prônée par Nicolas Sarkozy n’est donc pas, a priori, rejetée mais elle "doit être bien encadrée" affirme Dominique Achispon, secrétaire général du Syndicat national des officiers de police (SNOP). Ce dernier réclame pour la sécurité privée, "un code de déontologie".
Cette question, et celle du contrôle des pratiques, est au coeur des débats, dans un autre domaine tout aussi concerné par l’offensive de la sécurité privée, celui du renseignement. Dans un texte intitulé La Face cachée de l’intelligence économique publié dans la Tribune du commissaire, la revue du Syndicat des commissaires de la police nationale, deux d’entre eux s’inquiètent des prétentions des entreprises privées à avoir accès à des données confidentielles et des liens noués, dans ce but, avec des fonctionnaires. S’appuyant sur quelques exemples de "dérives", Thierry Callies, chef du service de la police judiciaire des Hauts-de-Seine et Patrice Demoly, chef de la brigade de répression de la délinquance économique dénoncent en particulier "l’utilisation indue d’informations issues de fichiers de toute nature à des fins mercantiles, très éloignées de l’intérêt général".

Isabelle Mandraud

Les gendarmes rattachés à la Place Beauvau
Le Sénat a adopté, mercredi 17 décembre, le projet de loi qui rattache la gendarmerie au ministère de l’intérieur. Lors de l’examen du texte, inscrit en urgence, des amendements ont été approuvés avec l’assentiment de Mme Alliot-Marie. Les gendarmes, qui seront placés sous l’autorité des préfets - lesquels devaient procéder sous forme de réquisitions pour les employer -, ont obtenu que soit inscrite cette précaution : "dans le respect du statut militaire". Dans le cadre du maintien de l’ordre, les conditions de l’usage des armes des gendarmes ont été alignées sur celles plus restrictives des policiers. En dehors de ce périmètre, les gendarmes conservent leur régime particulier.

Article paru dans l’édition du 19.12.08

 © Le Monde.fr


 

Truc 037 

Appel pour une autre Europe !
http://www.politis.fr/Appel-pour-une-autre-Europe-signez,5093.html
mercredi 10 décembre 2008
  
Les politiques de l’Union européenne ont lourdement contribué à la crise financière, économique, sociale, écologique et démocratique. Elles ont sur nos vies des effets désastreux. Plus que jamais, il est nécessaire de remettre en cause cette Europe libérale et de construire autrement l’Europe, avec les Européens, et pour eux.

En 2005, les peuples français et néerlandais avaient rejeté, par référendum, le Traité constitutionnel européen (TCE), sur la base de leur expérience, et après un très large débat sur le contenu et les conséquences de ce traité.

Depuis, Sarkozy a fait ratifier par le Parlement le traité de Lisbonne qui reprend l’essentiel du TCE, en contradiction avec le choix du peuple, et sans même le consulter. Le seul pays qui a organisé un référendum, l’Irlande, a dit « non » à ce nouveau traité, bloquant sa mise en œuvre et permettant de proposer une alternative.

En France, les élections européennes de juin 2009 doivent permettre aux citoyens de s’exprimer sur ce qui a été décidé sans eux, au mépris de toute démocratie, de rejeter la politique de Sarkozy, de prolonger la victoire de 2005 et de se prononcer sur le projet européen qu’ils appellent de leurs vœux.

Ces élections doivent être l’occasion de proposer ensemble un projet nous libérant d’une logique capitaliste qui sacrifie les intérêts de la grande majorité de la population et l’avenir de la planète pour permettre à une petite minorité d’accumuler le maximum de profits. Un projet d’Europe sociale, écologiste, démocratique et de paix, c’est-à-dire de coopération et non de concurrence entre les peuples, en Europe comme dans le monde, avec les changements des institutions et des traités internationaux que cela implique. Avec une harmonisation des droits par le haut, favorisant une meilleure répartition des richesses. Avec une réorientation globale des choix économiques et sociaux porteuse d’une plus grande efficacité au service des besoins humains. Avec l’instauration d’un bouclier social protégeant les salariés des conséquences de la crise financière.

Un projet reposant sur un autre mode de développement, pour éviter la catastrophe écologique qui menace. Sur une égalité des droits pour les résident(e)s dans l’Union européenne. Sur des services publics développés et démocratisés. Et des pouvoirs aux peuples pour leur permettre d’être souverains.

Nous disposons pour cela de toutes les propositions crédibles et réalisables élaborées en commun ces dernières années. Les campagnes contre le TCE ou le Traité de Lisbonne l’ont montré : il est possible de mener ensemble une grande campagne de mobilisation, d’éducation populaire, de débats, riches de notre diversité, en lien avec les luttes et dans le prolongement des dynamiques altermondialistes. Cela, alors qu’au sein du Parti socialiste dominent les forces favorables au Traité de Lisbonne et à l’Europe libérale, dont la crise montre la nocivité et l’échec.

Pour sortir de cette impasse et rendre possibles d’autres choix, nous appelons toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste à faire front commun. Unies elles peuvent envoyer un grand nombre de députés européens porteurs de ce projet et de cette démarche au Parlement de Strasbourg, faisant en sorte que ce dernier corresponde plus fidèlement à la volonté exprimée par les peuples qui ont rejeté le TCE et le Traité de Lisbonne, et aux aspirations de tous ceux qui partagent cette autre vision de l’Europe.

Plusieurs forces politiques se sont d’ores et déjà prononcées pour la constitution de listes communes aux élections européennes et d’autres n’ont pas écarté la possibilité d’une démarche unitaire. C’est aussi, évidemment, l’esprit des signataires de l’Appel « L’alternative à gauche : organisons-la ! » lancé à l’initiative de Politis. De nombreuses citoyennes et de nombreux citoyens non organisés ou membres de syndicats, d’associations, de réseaux, de collectifs, aspirent à un tel rassemblement.

La diversité des forces de la gauche de transformation sociale et écologiste qui peuvent s’unir est un atout pour rassembler les citoyens autour d’un projet commun.

Comme en 2005, la dynamique politique à créer devrait s’enraciner dans les localités, les lieux de travail et dans tous les secteurs de la société. Elle dépendra de l’engagement et la mobilisation des centaines de milliers de citoyennes et citoyens et de membres d’organisations politiques, de syndicats, d’associations qui avaient permis de rejeter le Traité Constitutionnel européen, et sur tous ceux qui ont envie de porter ce projet. Tout dépend de cette unité. Elle est possible ; elle est indispensable. Nous y appelons.

http://www.politis.fr/Appel-pour-une-autre-Europe-signez,5093.html

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