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Uranium du Niger : Hollande soutient la Françafrique et le lobby nucléaire

Communiqué | observ.nucleaire.free.fr | mardi 12 juin 2012

mercredi 13 juin 2012



Uranium du Niger : Hollande soutient la Françafrique et le lobby nucléaire
Communiqué | observ.nucleaire.free.fr | mardi 12 juin 2012

  

 

Uranium du Niger : Hollande soutient

la Françafrique et le lobby nucléaire

 

Les ministres
écologistes vont-ils
quitter le gouvernement ?

 

 

L’Etat de grâce n’aura pas duré
longtemps : lundi 11 juin 2012, moins d’un mois après son investiture, François Hollande
a bafoué toutes les valeurs de la gauche et de l’écologie.

 

En effet, recevant le Président du
Niger M. Issoufou, le nouveau Président de la
République s’est prononcé pour l’exploitation par Areva, qui plus est avant même la
date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger (*)

 

Il s’agit là d’une claire
perpétuation des mécanismes de la Françafrique, pour le plus grand profit du lobby
nucléaire (Areva) et au détriment de la démocratie en Afrique. Il est d’ailleurs
édifiant de rappeler que le Président Issoufou
est un ancien directeur d’une société d’exploitation de l’uranium, la Somaïr, filiale
d’Areva
 !

 

Il est nécessaire de rappeler que :

 

- l’exploitation des mines d’uranium
contamine l’environnement et assèche les nappes phréatiques

- Areva exploite les travailleurs du
Niger et bafoue leurs droits et leur santé

- la mise en exploitation du gisement
d’Imouraren va entraîner le déplacement de populations nomades (Touaregs)

- l’exploitation de l’uranium du
Niger depuis 40 ans par la France n’a rien apporté à la population locale qui reste une
des plus pauvres du monde

 

Le positionnement clair de François Hollande en
faveur de la Françafrique et du lobby nucléaire annonce aussi le maintien des forces
armées françaises en Afrique
, présence néocoloniale dont le but est de
"sécuriser" l’approvisionnement des centrales nucléaires françaises en
uranium.

 

Que va faire l’écologiste Pascal Canfin,
directement concerné en tant que Ministre délégué au Développement ? Que va faire la ministre Cécile Duflot,
dirigeante d’EELV et donc théoriquement opposée au lobby nucléaire et au
néocolonialisme ?

 

En restant au gouvernement après ce triste 11 juin, les ministres
d’EELV cautionneraient la liquidation par M. Hollande des valeurs de la gauche et de
l’écologie.

 



(*) ci-dessous, l’article de La Tribune





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Hollande prône la coopération sur l’uranium avec le Niger
Marie-Caroline Lopez | latribune.fr | lundi 11 juin 2012


A l’issue d’une rencontre lundi avec le président nigérien, François Hollande s’est prononcé en faveur d’une accélération de la coopération entre Areva et le Niger pour exploiter la mine géante d’uranium d’Imouraren.


Anne Lauvergeon inaugure la mine d'Imouraren en mai 2009 avec le président Tandja

Anne Lauvergeon inaugure la mine d’Imouraren en mai 2009 avec le président Tandja


Le changement ne saute décidemment pas aux yeux en matière de nucléaire. A l’issue d’un entretien à Paris lundi avec le président nigérien Mahamadou Issoufou, François Hollande s’est prononcé pour une exploitation au plus tôt par Areva, si possible avant la date prévue de 2014, de la mine géante d’uranium Imouraren au Niger. "Si ça peut aller plus vite, nous y sommes favorables. Tout ce qui peut être fait pour le développement, pour l’activité économique doit être réalisé dans les meilleurs délais", a déclaré François Hollande devant la presse.

Le Niger, pays d’une extrême pauvreté dont 60 % des exportations reposent sur l’uranium, assure près de 40 % des approvisionnements en uranium d’Areva. Les deux mines actuellement exploitées par le groupe français, dans la région d’Arlit, n’ayant plus que dix à vingt ans de production devant elle, Areva s’est assuré en 2008 les droits de la mine géante d’Imouraren. Le groupe nucléaire français a prévu d’investir 1,2 milliard d’euros pour développer ce qui serait la deuxième plus grande mine d’uranium du monde (5.000 tonnes par an).

Areva a accepté une hausse de 50 % du prix de l’uranium

En faisant cette déclaration, François Hollande se place dans les pas de ses prédécesseurs qui ont tous soutenu les efforts d’Areva pour assurer la sécurité d’approvisionnement en uranium de la France. Une tâche ardue. Avec Niamey, qui tente depuis des années d’obtenir une part plus forte des revenus miniers, les tensions sont récurrentes. En 2007-2008, lors de la renégociation des conventions minières, le Niger avait accusé Areva de soutenir la rébellion touareg et expulsé son directeur local. Tentant de briser le monopole d’Areva, Niamey a attribué depuis 2006 plus d’une centaine de permis de recherche à des compagnies étrangères, chinoises, canadiennes, indiennes, sud-africaines et anglo-australiennes. Areva a dû, début 2008, revoir à la hausse les conditions financières consenties à l’État nigérien, notamment en acceptant une hausse de 50 % du prix de l’uranium payé au gouvernement.

C’est dans ce contexte que François Hollande a manifesté lundi sa volonté de faire en sorte que la relation entre les autorités de Niamey et Areva "soit la meilleure possible pour la mise en valeur et pour la retombée financière en faveur du Niger". "Il y aura des contacts qui seront pris entre les autorités du Niger, le président (Issoufou), et Areva et je souhaite que ce soit dans cet esprit-là que cette relation puisse non seulement être conçue mais même développée", a insisté François Hollande.

Un esprit gagnant-gagnant

"Nous allons poursuivre cette coopération au niveau des deux pays dans l’intérêt des deux peuples et dans l’intérêt des deux Etats, dans un esprit gagnant gagnant", a renchéri Mahamadou Issoufou. "Nos relations sont bonnes. Bien sûr les relations ne doivent pas être figées, elles doivent évoluer (...) vers un partenariat équilibré", a-t-il ajouté. La mise en exploitation d’Imouraren, en portant la production annuelle d’uranium du Niger de 3.000 à 8.000 tonnes, ferait passer le pays du 6ème au 2ème rang mondial des producteurs d’uranium, derrière le Kazakhstan.

Le 25 avril dernier, le personnel nigérien du site d’Imouraren a entamé une grève d’avertissement de sept jours pour protester contre leurs conditions de travail, affirmant travailler 12 heures sur 24. Areva avait fait savoir qu’avec ce genre de grève, il lui serait difficile de tenir le délai de 2014 pour la mise en service de la mine.






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Transmis par Lionel Mail
Wed, 13 Jun 2012 09:19:08 +0200




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