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FAÎTES PARTOUT DES COLLECTIFS CONTRE LA XÉNOPHOBIE

Transmis par Michel Sitbon - Fri, 13 Aug 2010

vendredi 13 août 2010

Publié le 13 août 2010

La Quotidien des Sans-Papiers lance un appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d’État
partout en France en vue de la manifestation du 4 septembre – et au-delà
http://parisseveille.info/organiser-partout-des-collectifs,2230.html

Appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d’État

partout en France en vue de la manifestation du 4 septembre – et au-delà

Réunions tous les dimanches après-midi (de 15h à 18h),

dans toutes les villes et villages où l’initiative en sera prise.

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible. On parle maintenant d’instituer la possibilité de « dénaturaliser » des personnes d’origine étrangère. Même pour un simple renouvellement de documents d’identité, les personnes nées à l’étranger ou de parents nés à l’étranger se voient opposer le mauvais vouloir de l’administration. Quant aux étrangers qui attendent leur régularisation souvent depuis de très nombreuses années, « ils doivent être reconduits à la frontière », martèle le Président de la République. Cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives, appelons à des réunions Contre la xénophobie d’État, partout en France – et même à l’étranger, pour manifester devant les ambassades.

À Paris, une réunion se tiendra à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller, 75011 Paris, métro Voltaire ou Bastille.

Le principe pourrait être arrêté de réunions hebdomadaires, tous les dimanches après-midi, dans toutes les villes ou villages où des groupes de gens souhaiteraient s’assembler pour s’informer, réfléchir, débattre. S’informer sur l’actualité de l’action raciste entreprise par l’État. Réfléchir sur ce qu’il y a à faire dans une telle situation, quand on voit le pays où l’on vit s’instituer en nation xénophobe et mettre en pratique son discours de violence. Mais aussi débattre des problèmes que pose cette xénophobie d’État et de la xénophobie populaire à laquelle elle prétend s’adresser ou qu’elle tente de susciter.

Il s’agit de se réunir pour échanger des informations, faire un tract, préparer une manifestation, ou entreprendre quelqu’action que ce soit, en défense des Rroms, des sans-papiers, des demandeurs d’asile, ou de quiconque se trouve confronté à l’horrible entreprise raciste de l’État.

Un appel a été lancé par cinquante organisations (voir : http://nonalapolitiquedupilori.org) pour une manifestation, le 4 septembre 2010, destinée à se tenir dans le plus de villes possibles. À Paris, la manifestation devrait partir à 14 heures de la place de la République. Mais il reste à organiser d’autres manifestations dans d’autres villes. Tout collectif Contre la xénophobie d’État, se réunissant dans quelque ville ou village que ce soit, pourrait prendre l’initiative d’organiser ou de participer à des manifestations locales. Il y a trois dimanches, d’ici le 4 septembre, pour préparer cette journée de manifestation. Les collectifs contre la xénophobie pourraient travailler, en trois semaines, à inviter le plus largement possible, les amis, les collègues, les voisins à se joindre aux réunions contre la xénophobie d’État et à se mobiliser le 4 septembre. Mais au-delà du 4 septembre, c’est une campagne permanente qu’il faut soutenir, tant que durera cette guerre déclarée aux étrangers.

Pour élargir l’audience de ces réunions le collectif Contre la xénophobie d’État prévoit que celles-ci puissent être retransmises en direct par internet. Ceci afin de permettre à ceux qui n’ont pu se déplacer d’y assister et même d’intervenir (par écrit) dans les débats. (Un mode d’emploi pour la diffusion est en cours de préparation.) Nous diffuserons en tout cas la réunion qui doit se tenir ce dimanche à 15 heures dans le onzième arrondissement de Paris, à la librairie Lady Long Solo, 38, rue Keller. On tâchera à cette occasion d’expliciter les buts et l’état d’esprit d’un tel mouvement. Cette réunion sera diffusée sur le site du Quotidien des Sans-Papiers.

CONTRE LA XÉNOPHOBIE D’ÉTAT

Cet été 2010 aura été l’occasion d’un déferlement sans précédent de discours racistes de la part de Nicolas Sarkozy et de son gouvernement.

La campagne anti-Rroms, élargie à l’ensemble des « gens du voyage », a dépassé le seuil de l’admissible dans une démocratie.

Les discours populistes ont été aussitôt relayés par la police sur l’ensemble du territoire : la chasse aux gitans est ouverte.

Simultanément, le même gouvernement engageait au nom de la sécurité une deuxième campagne raciste, annonçant la remise en cause de la nationalité française pour des personnes « naturalisées » ou pour des personnes nées en France de parents d’origine étrangère.

On ne saurait être français et délinquant, affirment tranquillement des ministres – alors même qu’il est question de délinquance gouvernementale, et qu’on attend la démission de ministres, car on ne saurait être délinquant et ministre, ou président de la République.

Délinquant ou pas, on demande aujourd’hui aux français nés à l’étranger, ou de parents nés à l’étranger, de faire la « preuve » de leur nationalité pour un simple renouvellement de document d’identité. Les administration d’état civil sont chargées de pourchasser y compris les nationaux, dès lors qu’il y a suspicion de l’éventualité d’une origine étrangère.

Quant aux sans-papiers qui attendent leur régularisation depuis cinq, dix, quinze, vingt ans et même plus, le président répond : « La règle générale est claire : les clandestins doivent être reconduits dans leur pays. »

Avec la même énergie est annoncé, « d’ici fin septembre », le « démantèlement de l’ensemble des camps qui font l’objet d’une décision de justice ». « Là où cette décision de justice n’a pas encore été prise, nous engagerons des démarches pour qu’elle intervienne le plus rapidement possible. » Et, préjugeant par avance de ces procédures, il ose annoncer : « Dans les trois mois, la moitié de ces implantations sauvages auront disparu du territoire français. »

Quant aux véritables Roms, de Roumanie, des milliers chaque année sont incités à repartir « volontairement » avec une modeste aide de l’État. Ils reviennent parfois, en toute légalité, mais pour Sarkozy cela s’appellerait « un abus du droit à la libre circulation » – alors qu’il n’y a là qu’un effet de l’abus des procédures d’expulsion, à seule fin de « faire du chiffre ».

L’ensemble de cette politique constitue un programme cohérent de xénophobie d’État.

Afin de réfléchir à cette situation inacceptable, et envisager les modalités d’expressions collectives ou l’organisation de solidarités actives :

Réunion Contre la xénophobie d’État

dimanche 15 août à 15 heures

à la librairie Lady Long Solo

38, rue Keller, 75011 Paris

métro Voltaire ou Bastille


Voir en ligne : appel pour la constitution de collectifs Contre la xénophobie d’État

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