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Nouvelles essentielles du nucléaire

Réseau "Sortir du nucléaire" - Mon, 27 Sep 2010

lundi 27 septembre 2010

TRansmis par Réseau Sortir du nucléaire -
Date : Mon, 27 Sep 2010

Des nouvelles essentielles du nucléaire

Nous vous invitons à lire ci-dessous les deux communiqués de presse les plus récents du Réseau "Sortir du nucléaire" :
 Otages du Niger : le vrai prix de l’électricité nucléaire
 Penly 3 : GDF se retire. Un premier pas vers l’abandon de l’EPR ?

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Communiqué de presse du 21 septembre 2010

Otages du Niger : le vrai prix de l’électricité nucléaire

Depuis le 16 septembre, aucune nouvelle des salariés enlevés au Niger. On parle d’AQMI, d’Al Quaïda, mais pas un mot sur les revendications des habitants du désert. Jamais n’est évoqué le contexte géographique, économique et humain d’une région qui produit l’uranium utilisé dans le tiers des centrales nucléaires françaises.

Les ressources mondiales en uranium sont limitées, réparties entre une dizaine de pays, dont le Niger, l’un des pays les plus pauvres du monde. Selon l’ONU et la FAO, 47% des Nigériens sont en situation d’insécurité alimentaire (dont 86% des agriculteurs).

Cet uranium profite à AREVA, mais il nuit aux Nigériens : en quelques années, deux mines d’uranium et 130 permis de recherche minière ont spolié les habitants et les terres agro-pastorales voisines. À cause de l’extraction de l’uranium, on assiste à une destruction de la flore et la faune, à une contamination de l’air par les poussières et les gaz radioactifs, et à une très importante contamination de l’eau, accompagnée de l’épuisement de deux grandes nappes fossiles, à hauteur de 70% de leurs réserves. Les mineurs nigériens travaillent dans des conditions épouvantables pour leur santé. La population locale est malade de la radioactivité. Voilà le vrai prix de l’électricité nucléaire, payé ici par les seuls Nigériens.

La facilité avec laquelle s’est opéré l’enlèvement des salariés d’AREVA et de Vinci pose de nombreuses questions... La France envoie sur place une importante assistance militaire, alors que d’autres enlèvements dans la région, sans liens avec AREVA, avaient laissé le gouvernement français quasiment indifférent.

Cet événement dramatique, qui plonge des familles dans l’angoisse, doit aussi nous rappeler la dépendance énergétique de la France. La production d’EDF SA nécessite de l’uranium en provenance de pays instables et dangereux comme le Niger. Cet épisode met en lumière le néocolonialisme français, cette "Françafrique" qui génère de nouveaux conflits, pille les ressources naturelles, détruit l’environnement, met en péril les populations autochtones, mais aussi les employés d’entreprises comme AREVA ou Vinci.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à la France de prendre en compte la crise humanitaire et écologique liée aux mines d’uranium, au Niger et ailleurs.

S’il fallait répercuter le coût de cette crise sur le prix du Kilowattheure, ce serait la fin du mythe de l’électricité nucléaire "bon marché". L’avenir n’est pas au nucléaire, mais aux économies d’énergie et aux énergies renouvelables.

Contact presse : Jean-Pierre Minne, 06 71 07 24 47

Plus d’informations sur l’uranium :


Communiqué de presse du 23 septembre 2010

Penly 3 : GDF se retire. Un premier pas vers l’abandon de l’EPR ?

Selon le quotidien Les Échos, GDF-Suez se retirerait du projet de réacteur EPR à Penly (Seine-Maritime). Son PDG, Gérard Mestrallet, ne supporterait pas de devenir simple investisseur, et non plus co-exploitant de l’EPR, et il refuserait de financer son concurrent, EDF SA. Les rivalités entre les différents acteurs du nucléaire s’exacerbent de plus en plus. Elles sont le signe de la crise de la filière.

Toutefois, pour le Réseau "Sortir du nucléaire", la décision de GDF vient aussi confirmer l’absence de viabilité de l’EPR, un réacteur hors de prix et impossible à construire. D’ailleurs, même le rapport Roussely préconise d’abandonner ce projet.

GDF-Suez était censé financer la construction de Penly 3 à hauteur de 33% (conjointement avec Total). Le projet serait-il toujours économiquement viable sans GDF ? L’État fera-t-il financer encore davantage cette folie dangereuse par les contribuables ?

Gouffre financier, impasse technologique, l’EPR est surtout extrêmement dangereux. Il faut donc espérer que ces dernières annonces permettront l’abandon définitif de l’EPR, à Penly, à Flamanville et Olkiluoto (Finlande). Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", il s’agirait d’une première étape pour envisager enfin un futur sans nucléaire.

Contact presse : François Mativet 06 03 92 20 13

Davantage d’informations sur l’EPR :

Ligne presse permanente : 06 40 28 32 12

Réseau "Sortir du nucléaire" Fédération de 883 associations agréée pour la protection de l’environnement


Voir en ligne : Réseau "Sortir du nucléaire"

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