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Nanotechnologies, entre tabou et banalisation
Agnès Sinaï - Actu-Environnement.com - 15/09/2010
jeudi 16 septembre 2010
Présentes dans 246 produits disponibles sur le marché français, les nanotechnologies se développent rapidement dans de multiples secteurs. Selon une étude Novethic, la majorité des entreprises concernées préfèrent éviter de communiquer sur le sujet.
© www.nano-nik.com
Nanoparticules d’oxyde de titane
Les nanotechnologies ont beau être minuscules, de l’ordre de la taille d’une orange par rapport à la Terre, elles n’en impliquent pas moins des enjeux immenses. Car leur taille infinitésimale leur confère des propriétés particulières, qui influent sur le comportement des matériaux. Les « nanos » ne sont pas une technologie banale, mais une nouvelle méthode de fabrication de la matière.
Parce que leur degré de dangerosité reste impossible à évaluer, les nanotechnologies sont classées à part par les assureurs. En l’état actuel des incertitudes, les nanomatériaux ne peuvent être couverts par les contrats d’assurance de responsabilité civile. Les protocoles d’évaluation des risques toxicologiques et éco-toxicologiques actuellement approuvés par l’OCDE ne sont pas encore capables de déterminer le degré de dangerosité de certains nanomatériaux.
Communication cosmétique
Face à ces incertitudes, les entreprises sont partagées. Une étude réalisée par Novethic a cherché à analyser la transparence d’une centaine d’entreprises européennes cotées en bourse et concernées par le sujet. Diffusée le 15 septembre, elle montre que 54% des entreprises, évaluées à partir de leur communication publique via le web, ne disent rien sur les nanotechnologies. Un silence qui concerne surtout les secteurs cosmétique et agroalimentaire, et s’explique par différentes causes : cadre réglementaire flou, contradiction avec le parti pris de responsabilité sociale et environnementale, risque d’image et de réputation.
Pour mieux comprendre les ressorts de ce silence, l’étude de la filiale de la Caisse des Dépôts et Consignations propose une analyse détaillée de la communication de Danone et du constructeur automobile PSA, deux entreprises qui n’évoquent pas le sujet dans leurs documents externes. Le groupe PSA affirme clairement que son silence ne signifie pas qu’il n’utilise pas de nanotechnologies, mais que sa communication préfère mettre l’accent sur sa capacité à développer la voiture du futur.
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Agnès Sinaï
Actu-Environnement.com - 15/09/2010
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Au départ dans sa version intégrale sur Truks en Vrak, l’article est maintenant "tronqué" suite au commentaire de Mr David Ascher, Directeur des publications chez actu-environnement.com qui aimerait bien que vous alliez voir l’info sur leur site...
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