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La Palestine devient membre à part entière de l’Unesco

Guillaume Champeau | la-croix.com | Lundi 31 Octobre 2011

lundi 31 octobre 2011

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Les 193 nations membres de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) se sont prononcés, lundi 31 octobre, en faveur de l’adhésion de la Palestine à l’organisation.

L'entrée de la Palestine porte à 195 le nombre de membres de l'organisation installée à Paris.

L'entrée de la Palestine porte à 195 le nombre de membres de l'organisation installée à Paris.

(AFP PHOTO MIGUEL MEDINA)

L’entrée de la Palestine porte à 195 le nombre de membres de l’organisation installée à Paris.

(AFP PHOTO MIGUEL MEDINA)

L’entrée de la Palestine porte à 195 le nombre de membres de l’organisation installée à Paris.

Cette adhésion est un premier succès dans leur démarche d’adhésion à l’Onu, déposée le 23 septembre à New-York par le président Mahmoud Abbas.

Les Palestiniens ont enregistré lundi 31 octobre à Paris une victoire diplomatique aussi symbolique que significative sur la voie de la reconnaissance de leur Etat, en obtenant le statut de membre à part entière de l’Unesco, l’une des principales agences de l’ONU. « La Conférence générale (qui réunit l’ensemble des Etats membres) décide de l’admission de la Palestine comme membre de l’Unesco », dit la résolution adoptée par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre, parmi les pays présents lundi au siège de l’Unesco à Paris.

« L’entrée de la Palestine porte le nombre d’Etats membres de l’Unesco à 195 », a déclaré l’organisation dans un communiqué.

La quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l’adhésion des Palestiniens, de même que la France qui avait pourtant émis de sérieuses réserves ces derniers jours sur la démarche palestinienne. « L’Unesco, ce n’est ni le lieu ni le moment. Tout doit se passer à New York », jugeait encore vendredi 28 octobre le ministère français des affaires étrangères.

Mais « aujourd’hui la question qui était posée était de savoir si la communauté internationale répondait oui ou non à la demande d’adhésion de la Palestine à l’Unesco, a fait valoir le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Bernard Valero. A partir du moment où elle l’est, il nous faut prendre nos responsabilités et répondre sur le fond. Et sur le fond, la France dit oui, la Palestine a le droit de devenir membre de l’Unesco, cette organisation dont la vocation est d’oeuvrer à la généralisation d’une culture de la paix au sein de la communauté internationale ».

Premier pas vers une reconnaissance à l’Onu ?

Car beaucoup d’Occidentaux estimaient que la candidature à l’Unesco ne pouvait précéder l’aboutissement de la démarche entreprise par les Palestiniens auprès de l’ONU à New York. Le président palestinien Mahmoud Abbas avait solennellement demandé le 23 septembre à l’ONU de reconnaître l’Etat palestinien. Cette demande doit être examinée le 11 novembre par le Conseil de sécurité, où elle pourrait être frappée d’un veto américain.

« Nous pensons que c’est contreproductif. C’est une mesure prématurée », a répété lundi 31 octobre devant la Conférence générale de l’Unesco la sous-secrétaire américaine à l’éducation, Martha Kanter. Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que parmi les Européens, l’Italie et le Royaume Uni se sont abstenus.

Pour Israël, l’adhésion de la Palestine à l’Unesco éloigne tout accord de paix. Les pays qui, comme la France, ont soutenu la demande d’adhésion de la Palestine à l’Unesco, verront leur influence sur Israël s’affaiblir, a affirmé l’ambassadeur israélien auprès de l’Unesco, Nimrod Barkan.

« Ce vote permettra d’effacer une infime partie de l’injustice faite au peuple palestinien », a déclaré devant la Conférence générale le ministre des affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Malki. Il a assuré que la demande palestinienne était déconnectée de ses démarches à l’ONU à New York et précisé que les Palestiniens avaient besoin de l’aide de l’Unesco pour protéger leur patrimoine historique et culturel.

Vers une réduction considérable des budgets

Cette admission palestinienne embarrasse particulièrement les Américains, qu’elle place dans une position délicate vis-à-vis de l’Unesco. La pleine adhésion des Palestiniens, qui bénéficiaient jusqu’à présent du statut d’observateur, devrait provoquer l’arrêt immédiat de leur contribution financière à l’organisation, soit 70 millions de dollars et 22% de son budget.

Les Américains sont tenus par deux lois du début des années 1990 qui interdisent le financement d’une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu’Etat membre à part entière, en l’absence d’accord de paix avec Israël. « La décision d’aujourd’hui va compliquer notre capacité à soutenir les programmes de l’Unesco », a confirmé l’ambassadeur américain auprès de l’Unesco, David Killion.

Israël devrait suivre les Américains et retirer lui aussi sa dotation. Selon l’ambassadeur israélien Nimrod Barkan, le budget de l’Unesco serait ainsi amputé d’un quart de son montant.« Cela deviendra impossible pour l’Unesco de remplir sa mission », a-t-il estimé.

Pour l’Unesco, les conséquences financières seront considérables. Vendredi 28 octobre, la directrice générale de l’Unesco Irina Bokova admettait que l’organisation devrait probablement réduire la voilure. « Il faudra couper des programmes, réajuster l’équilibre de notre budget. Mais ce n’est pas seulement un problème financier, c’est un problème qui concerne l’universalité de notre organisation », affirmait-elle.



La-Croix.com avec AFP



L’info sur

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Les Etats-Unis ont d’ores et déjà annoncé qu’ils cesseraient de financer l’organisation internationale.

Les 193 Etats membres de l'Unesco réunis en "Conférence générale" à Paris doivent se prononcer sur une résolution au texte très simple et très clair. (ABBAS MOMANI / AFP)

Les 193 Etats membres de l’Unesco réunis en "Conférence générale" à Paris doivent se prononcer sur une résolution au texte très simple et très clair. (ABBAS MOMANI / AFP)

Les Palestiniens ont enregistré lundi 31 octobre à Paris une victoire diplomatique aussi symbolique que significative sur la voie de la reconnaissance de leur Etat, en obtenant le statut de membre à part entière de l’Unesco, l’une des principales agences de l’ONU.

"La Conférence générale (qui réunit l’ensemble des Etats membres, ndlr) décide de l’admission de la Palestine comme membre de l’Unesco", dit la résolution adoptée par 107 voix pour, 52 abstentions et 14 voix contre, parmi les pays présents lundi au siège de l’Unesco à Paris.

"L’entrée de la Palestine porte le nombre d’Etats membres de l’Unesco à 195", a déclaré l’organisation dans un communiqué.

La quasi-totalité des pays arabes, africains et latino-américains se sont prononcés pour l’adhésion des Palestiniens, de même que la France qui avait pourtant émis de sérieuses réserves ces derniers jours sur la démarche palestinienne.

"L’Unesco, ce n’est ni le lieu ni le moment. Tout doit se passer à New York", jugeait encore vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

"Prématuré"

Car beaucoup d’Occidentaux estimaient que la candidature à l’Unesco ne pouvait précéder l’aboutissement de la démarche entreprise par les Palestiniens auprès de l’ONU à New York.

Le président palestinien Mahmoud Abbas avait solennellement demandé le 23 septembre à l’ONU de reconnaître l’Etat palestinien. Cette demande doit être examinée le 11 novembre par le Conseil de sécurité, où elle pourrait être frappée d’un veto américain.

"Nous pensons que c’est contreproductif. C’est une mesure prématurée", a répété lundi devant la Conférence générale de l’Unesco la sous-secrétaire américaine à l’Education, Martha Kanter.

Les Etats-Unis, l’Allemagne et le Canada ont voté contre, tandis que parmi les Européens, l’Italie et le Royaume Uni se sont abstenus.

"Ce vote permettra d’effacer une infime partie de l’injustice faite au peuple palestinien", a déclaré devant la Conférence générale le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Malki.

Embarras américain

Il a assuré que la demande palestinienne était déconnectée de ses démarches à l’ONU à New York et précisé que les Palestiniens avaient besoin de l’aide de l’Unesco pour protéger leur patrimoine historique et culturel.

Cette admission palestinienne embarrasse particulièrement les Américains, qu’elle place dans une position délicate vis-à-vis de l’Unesco. La pleine adhésion des Palestiniens, qui bénéficiaient jusqu’à présent du statut d’observateur, devrait provoquer l’arrêt immédiat de leur contribution financière à l’organisation, soit 70 millions de dollars et 22% de son budget.

Après l’avoir boycotté pendant 20 ans (1984-2003) pour protester contre sa mauvaise gestion et son idéologie tiers-mondiste, les Etats-Unis participent désormais activement aux programmes de l’agence, y voyant un moyen de diffuser certaines valeurs occidentales sans se mettre en première ligne.

Les diplomates de l’Unesco insistent notamment sur l’importance à leurs yeux des programmes en faveur des femmes et des filles dans certains pays.

Les Américains sont tenus par deux lois du début des années 1990 qui interdisent le financement d’une agence spécialisée des Nations unies qui accepterait les Palestiniens en tant qu’Etat membre à part entière, en l’absence d’accord de paix avec Israël.

Dotations retirées

"La décision d’aujourd’hui va compliquer notre capacité à soutenir les programmes de l’Unesco", a confirmé l’ambassadeur américain auprès de l’Unesco, David Killion.

Pour l’Unesco, les conséquences financières seront considérables. Israël devrait suivre les Américains et retirer lui aussi sa dotation. Selon l’ambassadeur israélien Nimrod Barkan, le budget de l’Unesco serait ainsi amputé d’un quart de son montant.

"Cela deviendra impossible pour l’Unesco de remplir sa mission", a-t-il estimé Nimrod Barkan.

La directrice générale de l’Unesco Irina Bokova admettait vendredi que l’organisation devrait probablement réduire la voilure.

"Il faudra couper des programmes, réajuster l’équilibre de notre budget. Mais ce n’est pas seulement un problème financier, c’est un problème qui concerne l’universalité de notre organisation", affirmait-elle.

Le Nouvel Observateur - AFP


Voir en ligne : La Palestine devient membre à part entière de l’Unesco

Messages

  • Association France Palestine Solidarité
    www.france-palestine.org - mardi 1er novembre 2011

    L’AFPS se félicite vivement de l’admission de la Palestine, en tant qu’Etat de plein droit, au sein de l’Unesco. C’est le 195 ème Etat à rejoindre cette organisation onusienne.

    Nous nous félicitons également de ce que, dans ce cadre, la France ait voté pour, rompant avec l’idée avancée que cette initiative palestinienne était "prématurée". Son vote a été salué par un tonnerre d’applaudissements au sein de l’assemblée - ce qui en dit long des attentes qui existent vis à vis de notre pays. Notre association, qui n’a pas menagé ses critiques par rapport à la position française exprimée avant ce vote n’en est que plus crédible en constatant positivement ce résultat et en estimant que sa voix et ses efforts ont été pris au sérieux et entendus.

    Seuls 14 pays - dont les Etats-Unis et Israël ainsi que l’Allemagne - ont voté contre. Leur isolement éclatant n’est pas durablement tenable. Ils se mettent à côté de l’histoire car ils se mettent hors le droit.

    Ce vote à l’Unesco conforme au droit international en appelle d’autres afin que bougent positivement les lignes au Proche-Orient.

    Nous continuerons à agir dans ce sens pour renforcer la dynamique, pour aller avec le droit, vers une paix juste et durable dans cette région du monde.

    Dans cet esprit nous appelons l’ensemble de nos groupes à poursuivre et à renforcer leurs efforts afin que la France vote "oui" au Conseil de sécurité face à la seule question qui lui est posée : oui ou non la Palestine à l’ONU !

    Le Bureau national de l’AFPS, le 1er novembre 2011

  • Il y a huit "petits" pays membres associés de l’UNESCO :
    les Antilles néerlandaises (58 133 habitants) et Aruba (102 695 hab.) deux dépendances hollandaises
    les Îles Caïmans, territoire outremer britannique (44 270 hab.)
    les Îles Féroé, dépendance de la Norvège (48 917 hab.) ;
    les Îles Vierges britanniques (21 730 hab.) ;
    Curaçao aussi dépendance hollandaise (141 766 hab.) ; Macao maintenant région administrative de Chine (542 200 hab.) ;
    Tokelau, territoire de la Nouvelle-Zélande (1 405 hab.)
    ou même la Cité du Vatican (835 hab.)
    trouvé en lisant "La Palestine admise à l’UNESCO. Pourquoi pas le Québec ?" de Gérard Briand et du 02 novembre 2011 sur lautjournal.info.

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