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Le Dr Shapiro, conseiller du FMI, annonce une débâcle bancaire dans deux ou trois semaines

Alexandre Kobbeh | electronlibre.info | vendredi 7 octobre 2011

vendredi 7 octobre 2011

Au cours d’un « talk show » sur la BBC, le Dr Robert Shapiro, conseiller au FMI, fait des déclarations très alarmistes au sujet de la crise, du système bancaire et des expositions de ce dernier.

Verbatim

En effet, les termes employés par le conseiller du FMI définissent sans détours possibles la gravité de la situation. A la question du journaliste lui demandant ce qu’il pourrait se passer si les politiques européens tardaient trop à prendre des mesures au sujet de la crise, le Dr robert Shapiro a répondu ce qui suit :
« S’ils ne peuvent pas répondre de manière crédible (face de la crise), je pense que dans deux ou trois semaines nous assisterons à la débâcle des dettes souveraines qui entraînera une débâcle du système bancaire européen. Je ne parle pas simplement d’une banque belge relativement petite, mais je parle des plus grandes banques du monde, des plus grandes banques en Allemagne, des plus grandes banques en France, qui impacteront les banques au Royaume-Uni. Cela s’étendra partout car le système financier est très interconnecté. Toutes ces banques sont des contreparties pour toutes les banques importantes des USA, du Royaume-Uni et du monde entier. Ce pourrait être une crise, de mon point de vue, plus importante que la crise de 2008…
Ce que nous ne savons pas, c’est l’importance des « credit default swaps » détenus par les banques en couverture de dettes souveraines et contre les banques européennes, nous ne connaissons pas plus le nombre de CDS détenus par les banques britanniques, comme nous ne savons avec précision quelle est l’exposition des banques anglaises aux risques de la dette souveraine irlandaise. »



Info ou intox ?

La déclaration de Robert Shapiro peut surprendre par son côté très alarmiste. Pourtant, à plus d’un titre, il met le doigt sur les points critiques de la situation.

En premier lieu, le système financier mondial demeure trop interconnecté, d’où une fragilité systémique et une quasi impossibilité d’agir en cas de crise. Les positions en contreparties sont tellement nombreuses qu’on en arrive à des situations inextricables.
Le deuxième point, très inquiétant, qui ressort de cette déclaration, c’est le manque de transparence du système bancaire. Le FMI sait que la situation contient tous les éléments pour un drame, mais il n’a pas une idée précise de l’ampleur des dégâts potentiels. Le directeur de l’AMF, Jean-Pierre Jouyet, se plaignait récemment du manque de transparence des transactions financières, en particulier sur les produits dérivés, ce qui nous conduit au dernier point.
Le conseiller du FMI aborde le problème des produits dérivés de gré à gré, comme les CDS. On sait le thème ultrasensible. Aucune banque ne veut communiquer sur le sujet. Les CDS sont des sortes d’assurances émises par les banques qui permettent de se couvrir sur un risque, comme dans le cas d’une dette souveraine. Mais là où le jeu devient fou, c’est que ce mécanisme ne repose sur rien. C’est un pari que prend l’émetteur. Et, manifestement, les banques ont fait le mauvais pari de vendre ce genre de produits en quantité. Combien ? Personne ne sait. Les bilans des banques ne sont pas explicites à ce sujet. On parle souvent de hors bilan pour ce genre d’activités.
Dans le milieu bancaire, on estime le marché des CDS à environ 30.000 milliards de $ à l’échelle mondiale. Quelle part concerne la crise des dettes souveraines ? Impossible de savoir. Un spécialiste de la gestion du risque bancaire nous affirmait que les banques n’ont pas une idée exacte de leur exposition tous produits confondus.
D’après Robert Shapiro, nous n’en avons plus que pour deux à trois semaines avant le tsunami financier….si personne ne réagit. En clair, les mots de nos politiques ne suffisent plus, il faut passer aux actes.
Tempus fugit...



Robert B. Shapiro est un homme d’affaires et un avocat né le 4 août 1938 à New York, qui a beaucoup travaillé avec les sociétés biochimiques GD Searle et Monsanto Company. Avant de travailler dans ce secteur, il a été vice-président et conseiller juridique au General Instrument de 1972 à 1979. Son père, Moses, fut président de cette société de 1969 à 1975.

À partir de 1979 il a travaillé comme avocat pour la société GD Searle basée dans l’Illinois. En 1982, il est devenu P-DG de la filiale NutraSweet. La FDA a approuvé l’utilisation de l’aspartame dans les boissons gazeuses en novembre 1983, et Pepsi a été parmi les premières marques à développer le produit à grande échelle aux États-Unis. Searle a été rachetée par Monsanto en 1985. Shapiro est monté peu à peu dans la hiérarchie, devenant vice-président de Monsanto en 1990, puis Président en 1993 et enfin P-DG en 1995. Il est resté à ce poste jusqu’en 2000. Shapiro a toujours été au fait d’une période d’expansion industrielle, de convictions, et d’approbation réglementaire pour le consommateur, cela dans l’intérêt des entreprises de semences génétiquement modifiées.

En 2000, Monsanto a fusionné avec la société pharmaceutique américaine Pharmacia and Upjohn pour former Pharmacia Corp. Shapiro est devenu président de cette entité jusqu’à sa démission en février 2001, Fred Hassan prenant la relève. Les travaux agricoles de l’entité fusionnée ont plus tard été sorti de Pharmacia pour former la société Monsanto, une entreprise axée sur les produits agricoles. Pharmacia Corporation a ensuite été acquise par Pfizer.


Shapiro détient un BA de l’Université d’Harvard et un JD de la Columbia Law School.

source wikipedia.org


Quand un conseiller du FMI prédit un "effondrement bancaire" imminent...
Napakatbra | lesmotsontunsens.com | vendredi 7 octobre 2011

Le Bankoustan est sur le point d’exploser. C’est ce qu’a affirmé mercredi le conseiller du FMI Robert J. Shapiro, interrogé sur la BBC.

Crise bancaire mondiale

Question : que se passera-t-il si les politiques continuent d’être attentistes face à cette crise ?

Réponse de Robert J. Shapiro, calme et posé : "s’ils n’arrivent pas à régler le problème de façon efficace, je pense que d’ici peut-être deux à trois semaines, nous assisterons à un effondrement des dettes souveraines qui entrainera un effondrement du système bancaire européen. Nous ne sommes pas en train de parler d’une banque belge relativement petite [Dexia], nous sommes en train de parler des plus grosses banques du monde, des plus grosses banques d’Allemagne, des plus grosses banques de France [...] Cela se propagera partout car le système financier mondial est très interconnecté. Chaque banque est dépendante des autres [...] A mon avis, ce serait une crise plus grave que la crise de 2008."

Et de conclure, un peu plus tard, en substance : Nous ne savons rien de ce que trafiquent les banques. Nous sommes incapables d’évaluer leur exposition aux dettes souveraines... Ahrg !

Mais rassurons-nous. Robert a dû oublier que les stress tests étaient catégoriques ; il y a trois mois, les banques européennes étaient censées être saines et capables de résister à la crise sans encombre. La preuve, quelques semaines plus tard, Dexia, qui avait passé l’examen haut la main, fait faillite... En économie, le pire n’est jamais sûr... mais il se réalise quand même souvent !

Vidéo relevée par electronlibre.info

 

 

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