Accueil > 2011 > octobre > 23 Palestiniens et Israéliens blessés dans une attaque de colons

23 Palestiniens et Israéliens blessés dans une attaque de colons

Mairav Zonszein | ism-france.org | dimanche 2 octobre 2011

dimanche 2 octobre 2011

Jérusalem - 2 octobre 2011

Article de Mairav Zonszein pour +972mag.

Vendredi 30 septembre, 23 Palestiniens et Israéliens ont été blessés, certains avec des fractures et des blessures ouvertes, dans une attaque des colons de la colonie Atarot, juste à la sortie de Jérusalem. Selon les activistes israéliens, vendredi matin, des militants palestiniens et israéliens ont été attaqués par des colons près de la colonie Atarot, qui est située à environ 20mn de route de Jérusalem, juste au nord de Maale Adumim. Les activistes venaient accompagner le propriétaire d’une parcelle de terre pour planter des arbres, lorsqu’ils se sont retrouvés face à un groupe important de colons qui les ont attaqués, ont blessé le propriétaire à la tête et agressé sa femme. Ils ont dû être hospitalisés.

23 Palestiniens et Israéliens blessés dans une attaque des colons à l'extérieur de Jérusalem

Ynetnews a rapporté que 3 personnes avaient été "légèrement" blessés dans des affrontements entre des manifestants et des colons, qui "s’étaient jetés des pierres les uns les autres".

D’après un activiste de Ta’ayush à qui j’ai parlé et qui préfère rester anonyme, le propriétaire, Abu Salah al Rifai et sa femme Ayman ont les titres de propriété de leur terre, sur laquelle la colonie Atarot a été construite dans les années 1980. Leur cas est un peu différent de celui de la plupart des Palestiniens de Cisjordanie puisqu’Ayman a la citoyenneté israélienne et a donc le droit d’entrer dans la colonie et d’aller sur sa terre. Le couple avait pris contact il y a plusieurs semaines avec les membres de Ta’ayush et avait demandé leur aide pour empêcher que leur terre et leurs biens ne soient ravagés par les colons.

Ci-dessous le témoignage des militants de Ta’ayush sur ce qui s’est passé vendredi :

"Lorsque nous sommes arrivés vendredi matin, des officiers de la sécurité étaient déjà là ; ils ont décidé d’appeler la police mais ils ne sont pas intervenus. Cependant, de plus en plus de colons du secteur se sont rassemblés sur la route principale, à quelques centaines de mètres de l’endroit où nous nous trouvions. J’ai appelé la police pour leur dire que nous nous sentions en danger. Quelques voitures de police étaient garés sur la route où étaient les colons mais les policiers n’ont pas empêcher les colons de se diriger vers nous pour nous agresser. Plusieurs d’entre eux sont venus nous insulter et nous menacer. J’ai rappelé la police. Puis une dizaine de colons se sont jetés sur nous. J’ai vraiment cru qu’ils allaient nous lyncher. J’ai reçu plusieurs coups de poing et je suis tombé par terre et quand je me suis relevé, j’ai couru vers l’officier de la police des frontières pour le supplier de nous protéger et de nous aider. En vain. Mon appareil de photo et mes lunettes ont été cassés dans la bagarre. J’ai couru vers la route avec un autre activiste et nous avons réussi à sortir de la colonie alors que d’autres étaient encore attaqués. J’ai réussi à m’en sortir avec seulement une main cassée et quelques ecchymoses."

Photo

Les militants affirment que les officiers de police présents sur les lieux n’ont pas bougé alors qu’ils les voyaient se faire tabasser. 3 autres activistes ont été hospitalisés et 3 autres arrêtés par la police, qui n’a pas arrêté un seul colon, bien qu’elle ait été témoin de tout.

Plus tard dans la journée, d’autres militants sont arrivés pour protester contre la violence qui venait d’avoir lieu. Eux aussi ont été attaqués et frappés, malgré la présence de la police sur les lieux.

Photo

19 personnes ont été blessés lors de la deuxième attaque, 3 ont été hospitalisés. Au total, 23 personnes ont été blessées et une activiste a rapporté que des colons ont essayé de lui arracher ses vêtements. Les voitures des militants, qui étaient garées à l’extérieur de la colonie, ont aussi été endommagées - pare-brises défoncés, feux avant et arrière cassés, pneus crevés.







Source : +972mag

Traduction : MR pour ISM


L’International Solidarity Movement est une organisation non-gouvernementale palestinienne regroupant des pacifistes palestiniens et internationaux travaillant à promouvoir la lutte pour la liberté en Palestine et pour la fin de l’occupation israélienne. Nous utilisons des méthodes de résistance non-violentes et des actions directes pour affronter et défier les Forces illégales d’occupation israélienne et leur politique.

Comme il est stipulé dans le droit international et dans les résolutions de l’ONU, nous reconnaissons aux Palestiniens le droit de résister à la violence israélienne et à l’occupation par tout moyen armé légitime. Cependant, nous pensons que la non-violence peut être une arme puissante pour combattre l’oppression et nous nous sommes engagés sur des principes de résistance non-violente.

• Nous soutenons le droit des Palestiniens à résister à l’occupation comme prévu dans le Droit International.

• Nous demandons une fin immédiate de l’occupation, le respect et l’application immédiate des résolutions de l’ONU.

• Nous demandons une intervention internationale immédiate pour protéger le peuple palestinien et garantir le respect du droit international par Israël.


sur le même sujet :
Palestiniens et Israeliens sauvagement agressés par des colons
www.ep-mir.com
www.facebook.com/association-france-palestine-solidarité


Voir en ligne : 23 Palestiniens et Israéliens blessés dans une attaque des colons à l’extérieur de Jérusalem

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.