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Clitoris et vagin : osez le cerveau

Peggy Sastre | nouvelobs.com | 8 août 2011

lundi 22 août 2011

La théorie selon laquelle il n’y aurait qu’un seul type
d’orgasme est balayée par une étude
américaine. Les femmes ne jouissent pas toutes de la
même façon.
Le vagin, le clitoris, et les seins dépendent de zones
cérébrales différentes.


Applaudissez, hurlez, chantez : nous assistons cette semaine
au début de la fin de l’ancestrale querelle entre vaginales
et clitoridiennes. Enfin, espérons-le, car grâce
à cette
nouvelle étude
montrant que la stimulation
du vagin et du clitoris activent deux zones
cérébrales bien distinctes, il est bien possible que
cet éternel marronnier sexologique (je sais, on frôle
le triple pléonasme) ne soit bientôt plus qu’un
mauvais souvenir.

 

Comment donc ? En gros, rien de bien
compliqué sur le papier : une équipe de
chercheurs américains et écossais vient de
déterminer, par résonance
magnétique fonctionnelle
, quelle
était dans le cortex
sensoriel
la "place" respective du clitoris et
du vagin. Et ça donne ça :

 

 

Vous l’avez tous compris, on ne peut pas vraiment dire qu’il
s’agisse de la même chose, et comme le précise
d’ailleurs l’un des auteurs de cette étude, Stuart Brody,
"cela prouve solidement que, lorsqu’on stimule ces
différentes régions, les différences sont
importantes". Formidable, merci la technique.

 

Exit donc (jusqu’à preuve du contraire) la théorie
voulant que le plaisir vaginal soit un plaisir clitoridien
"indirect", celle voyant le plaisir clitoridien comme un plaisir
vaginal "immature", et toutes les autres spéculations au
doigt mouillé (oui, une petite remarque bien coquine se
cache dans cette formule) dont les cabinets et les ouvrages de
sexologues regorgent.

 

Et les seins ?

 

Comme vous l’avez tous remarqué aussi, des tétons
se sont glissés sur ces belles tranches de cerveaux en
action. Quoi, des tétons ? Oui, cette étude
montre aussi qu’il y aurait, chez certaines femmes, un lien direct
entre les seins et les parties génitales – il
paraîtrait même que certaines atteindraient l’orgasme
rien qu’en se triturant les bouts, figurez-vous.

 

Ce qui fut d’ailleurs un motif d’étonnement pour les
scientifiques eux-mêmes, qui ne s’attendaient pas à
voir qu’en plus de la zone de la poitrine, ce soit la zone
"génitale" du cortex sensoriel qui s’ "allume" sur les
clichés.

 

Pour les chercheurs, la prochaine étape consistera
à approfondir leurs découvertes, et voir quelles
autres zones cérébrales s’activent lors des
stimulations du vagin et/ou du clitoris, mais aussi du
supposé « point G » – les
participantes s’étant, ici, simplement contenté de
se toucher la cloison vaginale antérieure, sans plus de
distinction.

 

D’un point de vue plus "médical", ces recherches
pourraient aider les femmes
souffrant de lésions
nerveuses génitales à la suite, par exemple, d’un
accouchement ou à cause du diabète.

 

Lars
Michels
, un chercheur zurichois qui avait
observé l’an dernier que la stimulation du clitoris se
traduisait, cérébralement, à peu près
de la même manière que celle du pénis, a aussi
montré qu’une stimulation du nerf clitoridien permettait
d’améliorer certains symptômes de l’incontinence
urinaire. Une cartographie précise de la façon dont
les signaux nerveux se répercutent dans le cerveau
l’aiderait grandement à mettre au point un traitement
efficace.

 

Ce n’est encore qu’un début, comme toujours, mais il y a
fort à parier que le combat traditionnel entre les
maximalistes de l’orgasme (le mien est meilleur que le tien) vive
aujourd’hui ses dernières heures. Et, personnellement, cela
suffit à illuminer mon quotidien.

***
transmis par Pieroreve
Mon, 22 Aug 2011


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