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Fukushima : révision constitutionnelle pour limiter le droit d’expression

Aldous | agoravox.fr | mardi 9 août 2011

dimanche 14 août 2011

La situation demeure chaotique à Fukushima, où des mesures de radioactivité record ont été mesurée à l’extérieur des bâtiments et où les systemes de filtrages de l’eau français et US tombent en panne régulièrement. A Tokyo, où trois haut fonctionnaires ont été limogés, le gouvernement prépare une révision de la constitution visant à limiter le droit d’expression en cas de catastrophe naturelle grâce à un régime d’état d’urgence.

Le gouvernement nippon est confronté à une colère de moins en moins retenue de la population vivant dans des zonesmais non évacuées bien que contaminées et à Tokyo. Ainsi un représentant officiel a battu en retraite devant les question pressante des habitant de Fukushima qui lui demandaient des comptes sur les normes spécifiques (révisées à la hausse) appliquées à leur région qui permettait au gouvernement de ne pas evacuer d’avantage de gens.

La presse japonaise a en outre fait état de tentatives de manipulation de l’opinion, lors de conférences et séminaires du ministère de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie visant à promouvoir le nucléaire et les industriels de ce secteur.

Le divorce avec l’opinion est d’autant plus consommé que Taro Nakayama, président de la commission de révision de la constitution a rendu public devant le parlement un projet de révision de la constitution visant à inclure une clause d’état d’urgence en cas de catastrophe naturelle.

L’un des effet de cette clause serait de réduire considérablement les droits des citoyens et en particulier le droit de libre expression et d’information.

En dehors du champ politique l’action du gouvernement central se fait toujours attendre.

La région de Minami-Soma, situé entre 10 et 40 km au nord de la cendrale en déperdition, a décidé de se substituer au gouvernement central pour la mesure et la décontamination de la radioactivité.

Las d’attendre un plan d’action national, la région de Minami-Soma a passé un accord avec l’université de Tokyo pour identifier les taches de contamination par un survol systématique de la région en hélicopère.


Les "hot-spot" radioactifs detectés seront alors décontaminés selon différentes procédures en fonction du degré de contamination. Un budget de 960 million yen a été débloqué et la région fait appel à des volontaires.

Le premier ministre Naoto Kan, qui a déjà promis de démissioner (mais sans fixer de date) pour obtenir le vote de confiance du parlement en juin dernier affirme maintenant avoir tiré les conséquences de Fukushima, et plaide désormais pour « société qui ne serait pas dépendante de l’énergie nucléaire ».

Une position trop peu crédible pour reconquérir les Japonais échaudés par l’inertie gouvernementale.

Seule l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, s’enthousiasme des "progrès significatifs" obtenus par le gouvernement nippon. Progrès qui pourtant semblent bien dérisoires : Intallation d’une partie d’un toit sur le réacteur numéro 3 et prévision de passer les réacteurs en "arrêt à froid" en 2012.

Le gouvernement n’a pas, à ce jour, spécifié les modalités d’un arrêt à froid.

Il s’est borné de définir cette opération comme visant à porter à 100 degrés ou moins la température à la partie inférieure du réacteur.


Aperçu des progrès significatifs


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