"Malevil"

Lucien Rouvere a mis en ligne [en 8 morceaux et demi... et sur youmachin...] le film de Christian de Chalonge, "Malevil" (1981)...

Malevil, paru en 1972, est [au départ] un roman de robinsonade post-apocalyptique de l’écrivain français Robert Merle.

Thème du bouquin

La qualification de science-fiction peut être considérée comme exagérée, concernant ce roman, puisque seule la situation de départ (la destruction de la civilisation humaine par une explosion d’origine inconnue) rejoint le thème post-apocalyptique, alors très populaire en science-fiction. Tout le reste du roman raconte comment un groupe de survivants miraculés relève le défi de la reconstruction d’une société humaine. De ce point de vue, on peut dire que le roman relève du genre de la robinsonade.

Cette remarque peut s’appliquer à plusieurs romans de Robert Merle qui a utilisé quelques thèmes de science-fiction dans son œuvre qui se consacre par ailleurs plutôt à des questionnements de la littérature conventionnelle. On rattache ainsi souvent de tels romans au genre de la fiction spéculative, ou de romans d’anticipation.

De nombreux thèmes sont abordés dans ce roman : la religion, la politique, la place des femmes dans la société, le monde rural, le rôle du chef, certes sous l’angle d’une mini-communauté mais qui renvoient à notre société.

Résumé du bouquin

À la suite d’une explosion, sans doute nucléaire, qui a selon toute vraisemblance ravagé la Terre entière, Emmanuel Comte et ses six compagnons (La Menou, Momo, Peyssou, Meyssonnier, Colin et Thomas) font du château de Malevil, dont la profonde cave leur a permis de survivre, la base de départ de leurs efforts de reconstruction de la civilisation, qui passera également par l’affrontement avec d’autres groupes de survivants, que ce soient des bandes errantes ou des groupes structurés nomades ou sédentaires.

Les premières questions font état de l’absence de femmes dans cette région, ce qui pose des problèmes quant à leur renouvellement de génération. L’arrivée de quelques femmes permet de lever cette inquiétude, tout en posant la question de la place de la femme dans leur nouvelle société, et également celle des unions et leur validité face à la situation.

La narration est principalement l’œuvre du héros principal, Emmanuel Comte, mais fait également figurer les notes de Thomas qui soit complètent, soit donnent une autre vision de scènes racontées précédemment par Emmanuel. Ce procédé rend le roman très réaliste.

Malevil est [aussi] un film français de science-fiction post-apocalyptique de Christian de Chalonge sorti en 1981.

Partant de la situation d’origine du roman de Robert Merle Malevil et en utilisant la plupart des personnages, le traitement scénaristique s’écarte progressivement du livre et s’achève par une fin complètement différente. Robert Merle, estimant que l’esprit de son roman était dénaturé, a demandé à ce que son nom ne figure pas au générique, où seule apparaît la mention : inspiré librement du roman Malevil (éditions Gallimard).

avec l’aide de wikipedia.org/wiki/Malevil

" Malevil " - 9/9 : "...."
http://www.youtube.com/watch?v=UiKJEYn31GM

Malevil sur youmachin... Ajoutée par lucienrouvere le 8 août 2011
France — 1981 - 119 mn

Rélisation : Christian de Chalonge
Scén. & dial. : Christian de Chalonge & Pierre Dumayet
d’après le roman éponyme de Robert Merle

Avec Serrault, Villeret, Dhéry, Dutronc, Trintignant, et (entre autres) deux seconds rôles du cinéma français de toujours (ou serait-ce désormais d’avant ?) : Guy Saint-Jean (l’un des "gendarmes" de Fulbert) et Jean Leuvrais (Bouvreuil, le pharmacien).

Film "d’anticipation" que nous devrions tous apprendre par cœur, tout bien en noter ("le prudent crayon à la main"), afin d’être un minimum préparés à une survie prochaine, inévitablement post-nucléaire (1). Quand on sait que la préservation de la population N’EST PAS PRÉVUE dans les "plans d’urgence" en cas de guerre ou d’accident atomiques, et que la seule consigne de "gestion de la crise" donnée (déjà maintenant...) à la police et aux militaires est de fixer tout le monde sur place faute de pouvoir rien faire d’autre — il y a de quoi se donner le souci de bien observer comment nous pourrons arranger un pareil "après", au moins pour ceux qui auront survécu, et le pourront encore malgré les radiations...
Deux voies s’offrent, correspondant à deux méthodes, que nous connaissons depuis toujours et que le réalisateur expose successivement avant de les faire s’affronter — mais uniquement afin que l’une disparaisse à jamais selon ses propres procédés de destruction, enfin retournés contre elle.

NB : On notera que cette édition en DVD vient d’Allemagne, AREVA, loverjon, son sarkôme et autres jakatali n’ayant pas outre-Rhin l’influence qu’ils souhaiteraient. Trente ans que ce film est sorti, et jamais vu une VHS ici, et pas non plus de DVD.
Vive la France nucléaire, l’information de ses citoyens — et "la transparence" de notre futur proche...

(1) Ceux qui ont lu attentivement un contrat de leurs assurances auront noté que TOUTES les compagnies précisent, dans leur langage habituel de faux-culs, que "ne sont pas couverts tous dommages causés par la désintégration du noyau atomique". lol, qu’en termes élégants ces choses-là sont dites... Si ces requins ont prévu le coup, on peut être sûrs que le risque est — pour le moins — foutrement énorme. D’ailleurs, hormis pour les OGM (eh oui, déjà), il n’y pas d’autres "exclusions de garantie" d’un pareil calibre — qui sont autant d’aveux...

Transmis par Lionel Mail
Tue, 09 Aug 2011 20:58:24 +0200