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Ignoble célébration du 14 juillet au Japon

Pierre Péguin | | 13 juillet 2011

mercredi 13 juillet 2011

Le 13 juillet 2011

C’est à Fukushima que l’ambassade de France [au Japon] célebrera cette année le 14 juillet ! (voir plus bas)

Elle y a donc invité un millier de personnes, 500 de la région
sinistrée et 500 invités habituels ( diplomates des autres délégations,
notabilités tokyoïtes,, responsables d’entreprises etc ). La ville de Fukushima est à 60 kms du lieu de la catastrophe nucléaire en cours.

Quand on sait l’état de la contamination et de la radioactivité à Fukushima
(voir le dernier communiqué de la CRIIRAD (1) et en P.J. quand on constate que des populations entières sont condamnées à vivre dans un environnement aussi contaminé, donc condamnées à souffrir dans leur chair pour des dizaines d’années, on peu se poser des questions.

La raison en est simple : Des contrats fabuleux sont à ramasser pour la gestion de la catastrophe, puis de l’après catastrophe, du démentèlement, etc. C’est pour des dizaines d’années que la France cherche à se placer, d’autant qu’elle doit rattraper des « faux pas » . Dès les premières heures de la catastrophe, en effet, les familles des personnels d’Areva ont été évacuées, puis la France a incité ses compatriotes à quitter le pays, ce qui a donné une image très négative du Japon dans sa gestion de l’évènement, et cela n’a pas été apprécié par les autorités locales...

Ainsi au lieu d’appeler le Japon à évacuer et proteger les populations, et
surtout les plus fragiles (enfants, femmes enceintes etc.), c’est avec mépris
que la France organise cet acte ignoble qui pourrait faire croire que
Fukushima est sécurisé au point de vue radioactivité, dans l’espoir d’enlever
les marchés considérables qui sont en jeu.

Ce qui se passe est d’autant plus grave que l’on constate que dans les pays
qui veulent proteger l’industrie et l’armement nucléaire on cache et on
minimise tout ce qui peut nuire à leur image. C’est le cas en Angleterre, aux
US qui bloque l’info sur les deux centres nucléaires inondés par le Missouri
et bien sûr en France.

Alors que la probabilité pour que nous ayons à subir un accident nucléaire
majeur est importante, et on nous y prépare (2), le sacrifice des populations au Japon, 25 ans après celles touchées par Tchernobyl (3), nous donne une image de ce qui nous attend si nous ne mettons pas un terme à cette industrie et à la barbarie qu’elle implique au nom de la raison d’état (4).

Pierre péguin du Collectif Cevennes-Garrigue stop au nucléaire, de la Corrdination antinucléaire sud-est, de l’Observatoire du nucléaire.

(1) www.criirad.org.pdf

(2) " On nous y prépare "

(3) « Les morts de Tchernobyl »

(4) Indécence ? Barbarie ? Rien n’arrête la nucléocratie. Pierre Péguin


Japon - Célébration du 14 Juillet dans le département de Fukushima (13 juillet 2011)
www.diplomatie.gouv.fr/

Un peu plus de quatre mois après le terrible séisme du 11 mars 2011, la célébration du 14 Juillet sera cette année un moment particulier pour souligner la solidarité de la France avec le Japon. Dans ce contexte, c’est à Koriyama, dans le département de Fukushima, que l’ambassade de France au Japon a décidé de célébrer la Fête nationale.

Initiative inédite, cet événement réunira plus de 1200 personnes, dont plusieurs centaines de réfugiés victimes des catastrophes de mars, ainsi que des élus et représentants japonais de la région du Tohoku, la plus gravement touchée par la catastrophe, et des invités qui feront le déplacement depuis Tokyo. Cette fête de la fraternité permettra de partager un message de solidarité et d’espoir.

Afin de marquer la solidarité de la France, le président de la République a été le premier chef d’Etat étranger à se rendre au Japon après la crise, le 31 mars, tandis que le Premier ministre Naoto Kan était accueilli à Paris en visite officielle, le 25 mai, juste avant le G8 de Deauville. Lors de leur entretien, les dirigeants ont décidé de porter le dialogue stratégique franco-japonais au niveau des ministres des Affaires étrangères.

Depuis le 11 mars, la France s’est mobilisée sans relâche pour venir en aide au Japon. Dans la première phase, celle de l’urgence, la France a été l’un des premiers pays à dépêcher des équipes de secours. Un détachement de 114 hommes de la sécurité civile est intervenu à partir du 14 mars à Sendai et à Iwanuma, où il a procédé à des missions de recherche et de déblaiement.

Dans les premiers jours et premières semaines qui ont suivi la catastrophe, la France a également envoyé plusieurs centaines de tonnes d’aide humanitaire : produits de première nécessité (couvertures, eau, nourriture, masques respiratoires, etc.), ainsi que des matériels de radioprotection (dosimètres, filtres, tenues de protection etc.).

La France a également mobilisé son expertise dans le domaine de l’énergie nucléaire. La compagnie française AREVA a rapidement envoyé des experts spécialisés dans le traitement des effluents radioactifs et la gestion des piscines d’entreposage des combustibles usés. Une aide technique (appareils de radioprotection et pompes d’exhaure notamment) a été envoyée par le groupe d’intérêt économique INTRA, constitué par AREVA, EDF, et le CEA. AREVA a également contribué à mettre en place une unité de décontamination pour traiter les eaux contaminées présentes sur le site de Fukushima : à ce jour, plus de 12 000 tonnes d’eau ont été traitées.

Enfin, dans le cadre de l’opération « France-Japon : ensemble pour demain », lancée par l’ambassade de France à Tokyo, ont été organisées des opérations de levée de fonds pour aider à la reconstruction du Tohoku, dont un dîner au Quai d’Orsay sous le haut patronage du ministre d’Etat ainsi qu’une vente aux enchères chez Drouot Montaigne.

www.diplomatie.gouv.fr/japon-celebration-du-14-juillet-dans-departement-fukushima


Transmis par Christine Dardal
Wed, 13 Jul 2011 12:09:28 +0200

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