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Un vent de révolte à Wikileaks

dimanche 5 septembre 2010

Rien ne va plus pour Julian Assange, le fondateur du site Wikileaks. C’est « la guerre civile à Wikileaks », titre The Daily Beast. Le journaliste américain Philip Shenon révèle que la colère gronde dans les rangs du site spécialisé dans la publication de documents confidentiels.

Le journaliste a notamment interviewé Birgitta Jonsdottir, une parlementaire islandaise, « organisatrice » de Wikileaks. Celle-ci a discuté avec Julian Assange pour essayer de le convaincre de se mettre entre parenthèses, de ne plus être le porte-parole du site.

Julian Assange est mis en cause dans une affaire de viol en Suède. Au mois d’août, les charges avaient été abandonnées contre lui, mais, le 1er septembre, la justice suédoise a décidé de rouvrir l’enquête. « Il y a des raisons de penser qu’un crime a été commis. Au vu des informations disponibles actuellement, mon jugement est que la caractérisation de ce crime est “viol” », avait déclaré la directrice du département chargé au Parquet des crimes sexuels.

Pour Birgitta Jonsdottir, qui dit être une amie de Julian Assange, il faudrait que ce dernier se concentre sur ces accusations et que donc il n’intervienne plus dans Wikileaks, au moins le temps de l’enquête.

« Ces questions personnelles ne devrait rien avoir à faire avec Wikileaks. Je l’ai pressé de se concentrer sur les aspects juridiques auxquels il a affaire et de laisser d’autres personnes porter le flambeau. »

Un autre « organisateur » de Wikileaks s’est confié, anonymement, au journaliste américain. Il explique que le fait qu’Assange s’accroche à son poste est « un gâchis pour tout le monde ». Il affirme également que les difficultés techniques que le site a rencontré dernièrement étaient en réalité une manifestation des techniciens à l’égard d’Assange :

« C’était vraiment destiné à montrer à Julian qu’il doit repenser sa situation. Notre personnel technique lui a envoyé un message. »

Le fondateur de WikiLeaks a toujours rejeté les accusations de viol, les mettant sur le compte d’une « campagne calomnieuse » peut-être orchestrée par le Pentagone pour salir son site qui a publié 77.000 documents confidentiels sur la guerre en Afghanistan et qui s’apprête à en publier 15.000 autres.

Birgitta Jonsdottir ne croit pas à cette théorie, explique-t-elle à Philip Shenon. Pour elle, cette affaire pourrait être le fruit d’une « incompréhension » entre Assange et les jeunes femmes.

« Julian est génial à bien des égards, mais il n’a pas de très bonnes compétences sociales. Et il est un Australien classique, dans le sens où il est un peu machiste. »


Voir en ligne : Un vent de révolte à Wikileaks

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