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Levée de boucliers après le départ du président de l’Observatoire des drogues
AFP | romandie.com | 13 avril 2011
jeudi 14 avril 2011
Texte
PARIS - Le non-renouvellement du mandat du directeur de l’Observatoire des drogues et de la toxicomanie, Jean-Michel Costes, a provoqué une levée de boucliers de la part d’associations, de politiques et de scientifiques qui dénoncent une éviction pour des raisons idéologiques.
M. Costes, à la tête de l’OFDT depuis 15 ans, a annoncé mercredi qu’il ne serait pas reconduit dans ses fonctions, jugeant faire les frais de désaccords avec le président de la Mission interministérielle de lutte contre la drogue (Mildt), Etienne Apaire.
Depuis, Act Up Paris, Fédération Addiction, la Fédération Française d’Addictologie, le député PS de Paris Jean-Marie Le Guen, l’ancien conseil scientifique de l’OFDT et le Réseau français de réduction des risques ont successivement protesté face à cette décision, dans des communiqués distincts.
"Tous les acteurs dénoncent ce coup de force de la MILDT, destiné à instrumentaliser la recherche sur les drogues pour soutenir la politique du +tout répressif+", souligne mardi le Réseau français de réduction des risques dans un communiqué, en jugeant qu’"Etienne Apaire fait l’unanimité contre lui".
"Cette décision vise à mettre au pas toute expression publique indépendante et scientifique dans le domaine des drogues et des addictions", avait auparavant affirmé dans un communiqué la Fédération Française d’Addictologie.
"L’OFDT a eu le mérite d’apporter un éclairage scientifique sur les résultats de la politique essentiellement répressive de la Mildt et de réunir les données internationales montrant l’intérêt des salles de consommation" de drogue, dont M. Apaire est un farouche adversaire, poursuivait-elle.
Le député PS de Paris, Jean-Marie Le Guen, a de son côté écrit lundi au Premier ministre pour lui demander de revenir sur "le limogeage" de M. Costes, en dénonçant la volonté de la Mildt de "faire pression pour écarter les travaux scientifiques qui démontrent objectivement l’échec de sa politique du +tout répressif+".
M. Apaire, président de la Mildt qui coordonne les actions gouvernementales en matière de lutte contre les addictions, s’était défendu mercredi de ces accusations en assurant que le départ de M. Costes relevait "plus d’un problème de management dans la fonction publique que d’une question idéologique".
(©AFP / 13 avril 2011 14h13)
Transmis par Pierre chappard
Thu, 14 Apr 2011 18:03:35 +0200
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