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Denis Robert contre Clearstream : la justice triomphe enfin

Olivier Bonnet | plumedepresse.net | 05/02/2011

dimanche 6 février 2011

Et pan sur les becs d’Edwy Plenel et Elisabeth Lévy !

« Je donnerai des nouvelles plus détaillées plus tard mais la Cour de cassation a rendu ses trois arrêts définitifs aujourd’hui. Dix ans de bataille pour une victoire. Clearstream battu à plate couture. Mon enquête est jugée sérieuse, utile et dans l’intérêt général. Mes condamnations sont annulées et ils doivent m’indemniser. Je suis content.« Il peut, Denis Robert ! Sa réaction, postée il y a une quinzaine d’heures sur sa page Facebook, vient saluer l’épilogue judiciaire d’un long combat. Comme quoi il ne faut jamais désespérer de rien. Un détour par nos archives nous renvoie au dernier billet consacré à cette affaire, en juin 2008, particulièrement pessimiste comme l’indiquait son titre : À la mémoire de la liberté d’informer, les regrets éternels de Denis Robert. « Je jette l’éponge. C’est une victoire de Clearstream, de ses avocats, de ses juristes, de ses dirigeants, des banquiers de son conseil d’administration. Une victoire de la censure« , écrivait-il alors. Presque trois ans plus tard, revirement radical : « L’ancien journaliste de Libération avait été condamné en appel à payer un total de 4 500 euros de dommages et intérêts ainsi que plusieurs milliers d’euros de frais de justice, résume Europe 1. Clearstream avait par la suite proposé un arrangement à Denis Robert, que celui-ci avait refusé. Il avait alors formé un pourvoi en cassation. Dans un arrêt rendu jeudi, la 1ère chambre civile de la Cour de cassation a cassé la décision de la cour d’appel de Paris, en relevant « l’intérêt général du sujet traité et le sérieux constaté de l’enquête ». Tiens donc ! Nouvelle recherche dans nos archives, Phrase du jour du 22 juin 2006 : « Il y a peut-être eu des choses répréhensibles dans l’histoire de cette chambre de compensation, mais ce peut-être suffit à dire que nous ne pouvons en faire une information«  : Edwy Plenel, ancien directeur de la rédaction du Monde et partie civile dans le procès sur la manip des fichiers de Clearstream, auxquels son nom a été ajouté, reste prudent. Il y a « peut-être« eu des choses répréhensibles. Notre moustachu n’est pas bien sûr. Il est même quasiment certain du contraire : « Depuis 2001, j’ai toujours dit, mais sans doute n’ai-je pas été assez entendu, qu’il n’y avait pas d’affaire Clearstream. Ce que nous ne pouvons ni prouver ni recouper ni sourcer de façon honnête, loyale et transparente, n’existe pas dans notre métier.« Circulez, y’a rien à voir. Comment vous dites, Clearstream ? Non, rien. De qui Plenel se moque-t-il ? De la justice : ces surprenantes déclarations sont extraites de la transcription par l’Obs.com de la déposition de Plenel chez les juges d’Huy et Pons. » Pas d’affaire Clearstream ? La Cour de cassation vient de proclamer l’inverse. Plenel va-t-il présenter ses excuses à Denis Robert ?

Une autre qui devrait le faire, c’est Elisabeth Lévy, auteure en septembre 2009 d’un papier particulièrement dégueulasse, moquant Denis Robert, traité de « second couteau » et d’ « idiot utile« . « Il fallait avoir admis comme vérité révélée les « révélations » de Denis Robert« , écrivait-elle avec ces odieux guillemets, parlant d’ « un récit dont rien, jusqu’à aujourd’hui, n’a prouvé qu’il était vrai. En 2001, donc, Denis Robert publie Révélations, co-écrit avec un ancien employé de la chambre de compensations. Décidé à tout sacrifier, y compris sa carrière (qui connaissait des hauts et des bas, mais qui n’en a pas ?), le fin limier est tombé sur le centre mondial du blanchiment. La preuve : il existe des comptes non publiés (comme dans n’importe quelle banque, y compris celle de vous et moi) qui, par glissements sémantiques, deviennent des comptes dissimulés puis occultes. Une fois qu’on a collé sur le livre le sticker « investigation », c’est indiscutable. Peu importe que Clearstream gagne la plupart de ses procès en diffamation.« La Cour de cassation vient, par les conclusions de son arrêt, d’éclairer la nature des propos de la vipère de Causeur : d’indignes sarcasmes médisants proférés à l’encontre d’un confrère pourtant à l’époque en butte à un scandaleux harcèlement judiciaire, qui a bien failli provoquer sa ruine ! La plus haute juridiction française remet la Lévy à sa place : Robert avait raison. Et s’il incarne l’honneur du journalisme, comment qualifier celle qui lui plantait un couteau dans le dos alors qu’il était à terre ?


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