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Moins de cocaïne dans l’eau française qu’espagnole ou italienne

lesinrocks.com | 24/12/2010 |

lundi 27 décembre 2010

Crédits photo : Test de cocaïne à Lima, au Pérou, le 21 décembre (Mariana Bazo/Reuters)

Une étude inédite menée sur les eaux usées de plusieurs stations d’épuration renseigne sur la consommation de stupéfiants en région parisienne. Et permet des comparaisons avec l’étranger.

Évaluer la consommation de drogues à partir des eaux usées, c’est désormais possible. Le laboratoire de l’observatoire de santé publique et environnement (université Paris-Sud) vient tout juste de publier une étude, dans la revue Forensic Science International réalisée à partir d’échantillons prélevés dans six stations d’épuration de la région parisienne et portant sur quatre substances : cocaïne, ecstasy, amphétamine et buprénorphine (médicament de substitution aux opiacés).

D’après les résultats, les consommateurs de drogues sont plus nombreux à Paris où la concentration moyenne de cocaïne est de 144 ng/L, contre 46 ng/L en banlieue. L’ecstasy est rarement détectée ou à des doses peu élevées (environ 28 ng/L), même chose pour les amphétamines et la buprénorphine.

Ces substances sont absorbées en priorité le week-end et aussi pendant certains évènements ponctuels. « Le pic le plus élevé a été observé lors de la Fête de la Musique », a précisé Sara Karolak, maître de conférence à l’université Paris-Sud, au Figaro.

Cette enquête est inédite en France mais des initiatives similaires ont été menées dans plusieurs États européens, permettant d’établir des comparaisons entre les pays. Résultat : à en croire ces études, les Français sniffent beaucoup moins que certains de leurs voisins.

En Espagne, la concentration de cette drogue dans les eaux usées serait deux à trois fois plus élevée. Une équipe de chercheurs espagnols a révélé en février 2008 que les 1,3 million d’habitants de l’agglomération de Barcelone consomment chaque jour 20 000 doses de cocaïne. A Milan, une étude de 2006 établit l’absorption quotidienne à 40 000 doses.

La consommation de cocaïne en France se rapproche en revanche de celle de la Belgique. D’après une étude de juin 2006 (menée à Bruxelles, Anvers et Charleroi) les Belges prennent chaque année 1,75 tonne de cocaïne. La semaine, la consommation moyenne de 1000 consommateurs potentiels âgés de 15 à 45 ans est de 1,03 gramme, contre 1,41 le week-end. Des chiffres comparables à ceux observés en région parisienne.


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