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Mort du Monsieur Sécurité de Paul Biya dans le crash d’un hélicoptère

Georges Dougueli | jeuneafrique.com | 23/11/2010

jeudi 25 novembre 2010

Les raisons du crash d’un hélicoptère de type Bell 412, ne sont pas encore éclaircies.

L’homme de confiance de Paul Biya en matière de sécurité, le colonel Abraham Avir Silvan, s’est tué dans un accident d’hélicoptère dont les causes sont encore mystérieuses.

Le colonel Abraham Avir Silvan, commandant du Bataillon rapide d’intervention (BIR), s’est tué dans le crash d’un hélicoptère de l’armée camerounaise, le 22 novembre. Les raisons de l’accident sont pour l’heure inexpliquée. L’épave de l’appareil, de type indéterminé, a été retrouvée dans la brousse, à 15 km à vol d’oiseau de Yaoundé. Il serait parti d’une base militaire de Limbé (60 km à l’ouest de Douala) avec à son bord cinq personnes.

Ancien officier supérieur retraité de l’armée israélienne, Avir Silvan a d’abord travaillé comme attaché de défense à la mission diplomatique israélienne au Cameroun. Arrivé en fin de séjour, il s’est établi à Yaoundé, où il a mis ses compétences au service du chef de l’État camerounais.

Sa première mission a été de former le Bataillon léger d’infanterie (BLI), unité d’élite chargée de combattre le grand banditisme et les « coupeurs de route » dans le nord du pays. Les déconvenues de l’armée régulière face aux nouvelles formes de criminalité poussent alors le pouvoir à transformer le très efficace BLI en Bataillon rapide d’intervention (BIR).

Méthodes expéditives

Les missions de Silvan sont élargies à l’ensemble du territoire. Il dispose de soldats spécialement entraînés, est doté de crédits considérables et d’un armement de pointe. Ses méthodes sont jugées « expéditives » mais les autorités se félicitent de ses résultats en matière de sécurité.

Un de ses contingents, le BIR-Delta, est déployé depuis 2009 dans la péninsule de Bakassi (Sud-ouest) pour la sécurisation de cette région marécageuse de 1 000 km2, difficile d’accès mais riche en pétrole et gaz, où se sont multipliés attaques en mer et enlèvements attribués par les autorités à des « pirates ». Par ailleurs, des soldats de cette unité sont intervenus dans la crise provoquée par les émeutes de 2008, en sécurisant la capitale.

L’influence de l’Israélien s’est accrue après le décès en 2007 de son « officier traitant », le général Blaise Bénaé Mpecké, chef d’état-major particulier du président de la République. L’homme de confiance du chef ayant disparu, Avi Sirvan en profite pour se rendre indispensable au point de prendre le contrôle de la Garde présidentielle (GP).

Soldat-business man

L’ascension du « contractuel » irrite dans les casernes de l’armée. Mais les troupes sont divisées. Certains critiquent le « mercenaire » payé au prix fort, tandis que d’autres sont admiratifs du « grand professionnel » aux résultats probants. Méfiant à l’égard des militaires camerounais, Paul Biya lui garde sa confiance. Mais dans les cercles diplomatiques, Silvan agace pour son affairisme.

Les européens n’appréciaient pas ce soldat-business man qui avait la haute main sur les juteux marchés de l’armement. Son profil de Monsieur Sécurité est à l’origine de soupçons à l’égard de Ringo, sa petite entreprise de fourniture d’accès à Internet. Revendiquant 30 000 abonnés, la société basée à Yaoundé ne s’est pourtant jamais rendue coupable d’infraction dans le domaine de la protection des données personnelles de ses abonnés.


Issa Tchiroma raconte les circonstances d’un crash d’hélicoptère qui a fait quatre morts

YAOUNDE - 23 NOV. 2010
© Issa TCHIROMA BAKARY | Correspondance
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Le communiqué de presse du Mincom à la suite du drame survenu le 22 novembre qui a fait quatre morts.

Le gouvernement de la République porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale que,

Dans la matinée du lundi 22 novembre 2010, est survenu le crash d’un aéronef appartenant aux forces de défense camerounaises.

L’appareil, un hélicoptère de type Bell 412, a décollé de Douala à 07 heures 45 minutes, heure locale, à destination de Yaoundé, où son atterrissage était prévu à 08 heures 50 minutes à la base aérienne 101.

Conformément aux usages aéronautiques, l’alerte a été donnée quinze minutes après l’heure d’atterrissage initialement prévue.

L’aéronef accidenté avait à son bord cinq occupants, dont trois membres de l’équipage et deux passagers.

Quatre de ces occupants ont trouvé la mort au cours de l’accident.

Un d’entre eux y a survécu. Il a été admis dans une formation hospitalière de la place.

Une enquête a été ouverte pour élucider les circonstances de l’accident.

Suite à cette tragédie,

Le gouvernement adresse ses condoléances émues aux familles des soldats disparus, ainsi que ses vœux de prompt rétablissement au soldat blessé.

Le ministre de la communication

(é) Issa TCHIROMA BAKARY


Série noire : Un crash d’hélicoptère tue le patron du Bir et de la Garde présidentielle

DOUALA - 23 NOV. 2010 - cameroon-info.net
© David Nouwou et Carole Yemelong | La Nouvelle Expression

Un journal israélien confirme le décès du colonel à la retraite Avi Sivan.

L’appareil a disparu hier, en mi-journée, entre Edéa et Pouma. Les autres victimes, au moins trois personnes, seraient des hauts gradés de l’armée camerounaise dont l’identité demeure inconnue.

Au moins quatre personnes, parmi lesquelles le patron du Bir et de la Garde présidentielle, sont mortes dans cet accident survenu hier. Les autres victimes seraient de hauts gradés de l’armée camerounaise.

Un hélicoptère, appareil de fabrication belge, a disparu entre Edéa et Pouma hier. Selon des sources, il avait entre quatre et cinq personnes à son bord. Essentiellement des responsables de l’armée dont l’identité demeure inconnue. Les occupants seraient tous décédés, leurs corps transférés à Yaoundé.

On ignore encore les circonstances de l’accident ; encore moins le lieu exact où il s’est produit. L’alerte aurait été donnée en mi journée. L’appareil parti de Douala aux environs de 10h, tarde à arriver à Yaoundé. Des autorités militaires sur place tentent de joindre l’équipage. Sans succès. Elles lancent alors des recherches dans les airs, selon le plan de vol initial de l’appareil, et par voie terrestre. Quelques heures plus tard, l’épave de l’hélicoptère est découverte à plus d’une soixantaine de kilomètres de Douala, selon une source militaire.

Au moment de mettre sous presse, La Nouvelle Expression a eu confirmation, sur le site Internet du quotidien israélien Haaretz, du décès dans ce crash du colonel à la retraite Avi Abraham Sivan, patron du Bataillon d’intervention rapide (Bir) et de la Garde présidentielle. Toujours selon Haaretz, les autorités de l’Etat hébreux ont déjà exigé de la part du gouvernement camerounais le rapatriement du corps d’Avi Sivan aux fins de procéder à ses obsèques.

Instructeur attitré

Ex-officier supérieur de Tsahal, l’armée israélienne, Avi Sivan fut l’un des fondateurs dans les années 1960 de l’unité d’élite Duvdevan (la cerise en langue hébreu), un commando spécialisé dans les opérations clandestines en Cisjordanie, en Palestine. Avant son départ en retraite, il fut attaché de défense à l’ambassade d’Israël au Cameroun. Reversé dans la vie civile, il s’active comme conseil en sécurité. Il signe alors un contrat avec la présidence du Cameroun et est propulsé conseiller militaire de Paul Biya. En fait, il devient l’instructeur attitré de la Garde présidentielle et, plus tard, du Bir.

Parallèlement, son association avec son compatriote Sami Meyuhas, un marchand d’armes, lui permet d’obtenir jusqu’à ce jour l’exclusivité de l’équipement de ces deux corps d’armée avec du matériel de sécurité israélien.

Le Bir est un corps d’élite de l’armée camerounaise. Il a été initialement déployé dans l’Extrême-Nord du Cameroun pour lutter contre les coupeurs de route et les preneurs d’otages qui sévissent dans cette région. Ensuite, l’action de ce corps d’élite s’est étendue à la presqu’île de Bakassi depuis au moins un an, où il s’occupe de la sécurisation des plate-formes pétrolières et la lutte contre la piraterie dans les eaux territoriales camerounaises. Progressivement, les actions du Bir se sont étalées à toutes les missions de l’armée. Même à l’armée de l’air. On l’a vu la première fois le 20 mai dernier, il s’est déployé dans les airs lors du défilé au boulevard du 20 mai à Yaoundé. L’Etat comptait aussi sur le Bir pour sécuriser l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen lors des grands événements et certaines sorties du chef de l’Etat.

En quelques jours, le Bir reçoit un autre coup. En début de semaine dernière, trois de ses éléments ont été tués lors d’une tentative de prise d’otages aux larges des côtes camerounaises. Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Communication avait rendu hommage aux valeureux soldats qui, au prix de leur vie, ont accompli leur mission jusqu’au bout.


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