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Truks en vrak - mi-juin 2009

mardi 9 novembre 2010

Salute,

comme d’hab’ ou à peu près,
pour nous titiller le bulbe
une bonne trentaine de trucs disparates,
glanées sur le net, avec des redites c’est sûr,
des inédits j’espère...

Amicalement - B.Bec - Vallée du Gers

Formule de dézabonnement en bas-de-page
ou répondre à ce courrier avec "Stop les truks en vrak svp" comme sujet

Formule d’enkouragement en bas-de-page
ou répondre avec "Enkor des truks en vrak pliz" comme sujet

Merci


apéro


Message original --------
Sujet :
[Fwd : Encore_des_Truks_pliz]
Date :
Mon, 29 Dec 2008 11:03:26 +0100
De :
Philip Lafeuil
Pour :
b.bec@free.fr

Encore encore encore

Je ne t’ (vous) ai jamais remercié pour ces envois, cette sélection. Perso je la transmets à mon petit réseau.
Que chacun s’en empare s’il le souhaite ... Que les mécontents stoppent.

Petite suggestion (si je puis me permettre), un petit sommaire au début pour allécher.
Et pis alors cerise sur le gâteau s’il y avait des liens internes de ce sommaire vers les articles, ce serait, mais ce serait ...
oui mais je ne crois plus au père Noël et pis "T’as qu’à le faire toi, blérot.
Tu sais combien de temps je passe déjà à faire cette revue de presse électronique ?" bon bon d’accord.

Merci... encore

Phiplaf


la "rince"


Message original --------
Sujet :
Encore_des_Truks_pliz
Date :
Sat, 21 Mar 2009 22:15:43 +0100
De :
v.y.ida@free

salut "bébèk" ! (comment c’est-y-dont ton vrai p’tit nom ?)
je clique "encore" juste pour le plaisir de te saluer et de te tirer mon
chapeau pour cette persévérance : j’attends tes prochains trucks donc.
lucha y fiesta
Valérie du 04

Sommaire

 Truc 000 - Mouvement International pour une Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
 Truc 001 - Remède contre les licenciements : virer le patron
 Truc 002 - Votez NON à la Loi de programmation militaire 2009-2014
 Truc 003 - Re : Quelques Truks en Vrak - mi-avril 2009
 Truc 004 - Au parlement européen, qui vote quoi
 Truc 005 - Solidarite-kanaky.org
 Truc 006 - Julien Coupat : "La prolongation de ma détention est une petite vengeance"
 Truc 007 - L’administration Obama rompt avec la « guerre contre la drogue »
 Truc 008 - Pour la fin du cannabis hors-la-loi
 Truc 009 - Les mensonges de Reporters sans frontières sur Cuba
 Truc 010 - Truc qui manque
 Truc 011 - Nous, européens, sommes-nous tous des "terroristes" ?
 Truc 012 - Halte au massacre des communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne
 Truc 013 - La Cour des comptes et le partage de données dans le secteur de la santé
 Truc 014 - Laboratoire P4 : "La prolifération nucléaire et biologique"
 Truc 015 - Voix calme, gros bâton, par Uri Avnery - 23 mai 2009
 Truc 016 - Collectif NON A LA POLITIQUE DE LA PEUR
 Truc 017 - Les enfants malades des pesticides
 Truc 018 - Elections dans toute l’Europe, par François Sabado - mardi 9 juin 2009
 Truc 019 - Encore_des_Truks_pliz
 Truc 020 - Guide des produits avec ou sans OGM
 Truc 021 - CUBA : Déclaration du gouvernement révolutionnaire
 Truc 022 - Lettre de l’ambassadeur du Venezuela au directeur du Monde
 Truc 023 - Déclaration du NPA suite aux élections européennes
 Truc 024 - Téléchargez sans risque !
 Truc 025 - Collectif National pour un Front Syndical de Classe
 Truc 026 - Auto : La déconfiture des Trois grands s’annonce tsunamique
 Truc 027 - un film : Vers un crash alimentaire
 Truc 028 - Encore_des_Truks_pliz
 Truc 029 - Le bouddhisme et la gauche bien pensante
 Truc 030 - Emergence du pouvoir pirate
 Truc 031 - Les Haïtiens veulent Aristide et personne d’autre !
 Truc 032 - Collectif national de résistance à Base élèves (CNRBE)
 Truc 033 - Liens divers


Truc 000

Mouvement International pour une Écologie Libidinale (M.I.E.L.)
Communiqué de presse du 1er juin 2009
http://www.ecologielibidinale.org/fr/ese/miel-com5ese-fr.htm
Cinquième édition de L’été sans épilation

Entrer en résistance

"Soyez gentils, tolérez les différences" : un point de vue lénifiant et
réducteur pourrait interpréter ainsi le combat en faveur de la pilosité
naturelle et contre la discrimination des personnes qui conservent leurs
poils. Mais nous serions alors bien loin des enjeux profonds de L’été
sans épilation.

Car si la tolérance voudrait que "chacun fasse ce qui lui plaît",
l’épilation n’est que rarement un "choix personnel". S’épiler, c’est se
conformer à une puissante norme sociale, dont les origines sont à
chercher tant dans l’intérêt économique de l’industrie cosmétique que
dans la volonté de domestication des esprits et des corps. Tout écart à
la norme est sanctionné par un contrôle social exercé par ceux-là même
qui s’y soumettent. En témoigne le fait que tant de femmes n’oseraient
en aucun cas se montrer non épilées. Comment alors affirmer que
l’épilation est un choix personnel ? Cette contradiction entre le
sentiment diffus de la pression sociale et l’affirmation que l’épilation
est le reflet de notre "goût" et de notre "personnalité" est le propre
de ce que l’on appelle l’aliénation.

L’aliénation, c’est une soumission qui s’ignore en tant que telle. C’est
être esclave en se croyant libre. C’est aider l’oppresseur à nous
opprimer. Ainsi la personne aliénée voit dans ses propres conduites de
soumission (ex : l’épilation), l’expression de sa liberté personnelle et
en même temps elle légitime et relaye la pression sur ses semblables.

Or la question du poil est une de celles où se révèle une aliénation
d’autant plus profonde qu’elle touche l’intimité. Ce sont tout à la fois
notre rapport au corps, notre rapport à la sexualité, et notre rapport à
la nature, qui sont aliénés. Et l’enjeu de L’été sans épilation est bien
de lutter contre cette aliénation généralisée qui témoigne de
l’inquiétante évolution de notre société vers le totalitarisme.

Le simple fait que l’on n’ose pas se montrer avec ses poils est une
raison suffisante pour les garder : c’est une question de santé mentale
et politique. Il s’agit en effet de vaincre la peur qui paralyse
l’action. Ainsi une personne qui prend conscience de ce qui la détermine
objectivement à s’épiler, et, plus encore, qui prend la décision de
refuser que le sort de sa pilosité échappe de la sorte à son
libre-arbitre, entre en résistance. En effet c’est par la
réappropriation de l’intime que commence la résistance politique. Le
refus de l’épilation se construit ainsi comme acte politique.

Prenons conscience du fait qu’il existe encore en matière de poil un
espace de liberté : il est légal de se montrer en public avec une
pilosité visible. Ces libertés que l’on n’ose plus prendre, nous devons
justement les prendre pour qu’elles continuent d’exister légalement. Le
courage que cela nécessite, c’est celui dont nous avons besoin pour
résister et pour reconquérir toutes les libertés perdues.

 


Truc 001

Le remède contre les licenciements : virer le patron
http://www.pressegauche.org/spip.php?article3723
mardi 2 juin 2009, par Naomi Klein

En 2004 nous avons réalisé un film documentaire intitulé « The Take »
(avec A. Lewis) qui traite du mouvement des entreprises autogérées par
les travailleurs en Argentine. Dans le sillage de l’effondrement
économique dramatique en 2001, des milliers de travailleurs et
travailleuses ont pénétré dans leurs usines fermées, les ont remises en
marche et ont relancé la production sous forme de coopératives de
travailleurs.

Abandonnés par les patrons et les politiciens, ils ont regagné les
salaires impayés et les indemnités de licenciement tout en récupérant
leurs emplois.

Au cours de notre tournée en Europe et en Amérique du Nord avec ce film,
une question revenait chaque fois après une série de questions et de
réponses : « C’est très bien, ce qui se passe en Argentine, mais est-ce
que cela pourrait se passer ici ? ».

Maintenant l’économie mondiale ressemble de près à celle d’Argentine en
2001 (et en grande partie pour des raisons analogues), et une nouvelle
vague d’actions directes se déclenche, cette fois dans les pays riches.
Une fois de plus, des coopératives apparaissent comme une alternative
pratique, immédiate, à de nouvelles vagues de licenciements. Des
travailleurs aux Etats-Unis et en Europe commencent à poser les mêmes
questions que leurs homologues latino-américains : Pourquoi devons-nous
être licenciés ? Pourquoi ne pourrions-nous pas plutôt virer le patron ?
Pourquoi permet-on à la banque d’enfoncer notre entreprise, alors
qu’elle reçoit des milliards de dollars de notre argent (par le biais de
l’Etat) ?

Demain soir (15 mai 2009), au Cooper Union [La Cooper Union for the
Advancement of Science and Art - Union Cooper pour le développement de
la science et de l’art, un établissement d’enseignement supérieur], nous
allons participer à un groupe nommé « Virez le patron : la solution du
contrôle des travailleurs de Buenos Aires à Chicago » qui se penchera
sur ce phénomène.

Y participeront également des gens du mouvement en Argentine ainsi que
des travailleurs du célèbre combat de « Republic Windows and Doors »
(voir sur site l’article publié en date du 11 décembre 2008) à Chicago.

Il est très utile d’entendre directement ceux qui tentent de rebâtir
l’économie à partir d’en bas, et qui ont besoin d’un soutien important
du public, et pas seulement les décideurs à tous les niveaux du
gouvernement. Pour ceux qui ne pourront pas venir à Cooper Union, voici
un bref résumé des développements récents dans le domaine du contrôle
ouvrier.

Argentine

En Argentine, qui a été la source directe d’inspiration pour beaucoup
d’actions actuelles de travailleurs, il y a eu davantage de prises de
contrôle dans les derniers 4 mois que dans les 4 années précédentes.

Un exemple. Arrufat est une fabrique de chocolat vieille de 50 ans.
L’année dernière elle a soudain été fermée. Trente employé·e·s ont
occupé l’établissement et, malgré l’énorme dette laissée par les
précédents propriétaires pour des équipements, ils ont produit des
chocolats à la lumière du jour, en utilisant des générateurs.

Avec un emprunt de moins de 5000 dollars accordé par The Working World,
une fondation/ONG de capitaux lancée par un fan de The Take, ils ont
réussi à produire 17’000 œufs de Pâques pour leur plus gros week-end de
l’année. Ils ont fait un bénéfice de 75’000 dollars, et ont pu ramener à
la maison 1’000 dollars chacun, le reste étant destiné à la production
future.

Royaume Uni

Visteon est un équipementier pour l’automobile et ancienne filiale de
Ford, dont il a été détaché en 2000 [le 27 mai 2009 Visteon a demandé la
protection contre la faillite avec le chapter 11, qui est un instrument
pour restructurer les entreprises et affaiblir les syndicats, sous la
surveillance d’un juge – Red.]. Des centaines de travailleurs ont reçu
un préavis de 6 minutes les avertissant que leurs places de travail
étaient supprimées. Deux cents travailleurs à Belfast ont organisé un
sit-in sur le toit de leur usine, et le lendemain deux cents autres ont
suivi leur exemple à Enfield.

Au cours des semaines suivantes, Visteon a multiplié son paquet
d’indemnités de licenciement par plus de dix par rapport à leur offre
initiale, mais la compagnie refuse de verser l’argent dans les comptes
en banque des travailleurs jusqu’à ce que ces derniers quittent les
ateliers, et les travailleurs refusent de le faire avant d’avoir reçu
l’argent.

Irlande

Une usine où des travailleurs produisaient le légendaire Waterford
Crystal a été occupée durant 7 semaines lorsque la compagnie mère,
Waterford Wedgewood, a été mise en liquidation judiciaire après avoir
été reprise par une société de capital-risque.

Maintenant la compagnie états-unienne a versé 10 millions d’euros dans
un fond pour les indemnités de licenciement, et des négociations sont en
cours pour conserver certains des emplois.

Canada

Alors que les trois grands producteurs d’automobiles s’effondrent, il y
a déjà eu depuis le début de cette année quatre occupations par des
membres du syndicat Canadian Auto Workers. Dans chaque cas, les usines
fermaient et les travailleurs ne recevaient pas les indemnités
auxquelles ils avaient droit. Alors ils occupaient les ateliers pour
empêcher qu’on enlève les machines, et utilisaient ce levier pour forcer
les compagnies à revenir à la table des négociations - c’est exactement
la même dynamique que celle des prises de contrôle par les travailleurs
en Argentine.

France

En France il y a eu une nouvelle vague de séquestrations de patrons
("Bossnapping") cette année, au cours desquelles des employés en colère
ont séquestré leurs patrons dans des entreprises qui risquaient d’être
fermées. Les compagnies visées jusqu’à maintenant comprennent
Caterpillar, 3M, Sony et Hewlett Packard.

Le patron de 3M a eu droit à un repas de moules et de frites pendant son
« épreuve nocturne ».

Ce printemps en France, on a diffusé une comédie intitulée
"Louise-Michel". Dans ce film, un groupe de femmes engage un tueur pour
assassiner leur patron après que celui-ci a fermé leur usine sans
avertissement préalable.

En mars, un syndicaliste français a averti : « Ceux qui sèment la misère
récoltent la colère. La violence est le fait de ceux qui suppriment les
emplois, et non de ceux qui tentent de les défendre ».

Et cette semaine mille sidérurgistes ont troublé la rencontre annuelle
des actionnaires d’Arcelor Mittal, le plus important groupe sidérurgique
du monde. Ils ont fait irruption dans le quartier général de la
compagnie au Luxembourg, défonçant les portes, cassant les fenêtres et
se battant avec les policiers.

Pologne

Egalement cette semaine, au sud de la Pologne, dans l’une des plus
importantes usines de production de houille pour les centrales
thermiques d’Europe, des milliers de travailleurs ont bouclé l’entrée au
quartier général de l’entreprise avec des briques pour protester contre
les coupes salariales.

Etats-Unis

Il y a aussi la célèbre histoire de l’usine Republic Windows and Doors.
En décembre 2008 à Chicago, pendant six jours qui ont ébranlé l’opinion,
260 travailleurs ont occupé l’établissement. Grâce à une campagne futée
contre le plus important créancier de la compagnie, la Bank of America
("you got bailed out, we got sold out"- vous avez été renfloués, nous
avons été vendus) et une solidarité internationale massive, ils ont
récupéré les indemnités qui leur étaient dues. En outre, l’usine est en
train de rouvrir ses portes sous un nouveau propriétaire, elle produira
des fenêtres à bon rendement énergétique et tous les travailleurs seront
réengagés aux mêmes salaires qu’ils gagnaient auparavant.

Cette semaine, Chicago est en train d’en faire une mode. Hartmax est une
entreprise du prêt-à-porter masculin qui existe depuis 122 ans. C’est
d’ailleurs de là que venait le complet bleu qu’Obama a porté lors de la
soirée des élections, ainsi que le smoking et le pardessus qu’il portait
lors de son inauguration.

Cette entreprise est en faillite. Son principal créancier est Wells
Fargo (grande banque) qui a reçu 25 milliards de dollars publics de
renflouage. Alors qu’il existe deux offres pour acheter l’entreprise et
continuer la production, Wells Fargo veut la liquider. Lundi, 650
travailleurs ont voté l’occupation de leur usine à Chicago si la banque
décidait d’aller de l’avant avec la liquidation. (Traduction A l’encontre)

* Naomi Klein est, entre autres, l’auteure de livres mondialement connu
comme No Logo et La stratégie du Choc.

(28 mai 2009)

 


Truc 002


Message original --------
Sujet : Cyber-Lettre contre la Loi de programmation militaire
Date : Thu, 28 May 2009 13:29:08 -0400
De : Mouvement de la Paix

Signez la Cyber-Lettre /adressée aux parlementaires/
Nouveaux crédits pour la Défense :
Votez NON à la Loi de programmation militaire 2009-2014

L’Assemblée nationale discutera de la Loi de programmation militaire le
15 juin prochain. Depuis plusieurs mois, l’examen de cette loi a été
sans cesse repoussé. Pourtant le budget 2009 de la Défense en est déjà
une application (drôle de démocratie qui applique ses lois puis les fait
voter).

Au total, c’est plus de 185 Milliards d’Euros que le gouvernement
français se propose d’investir dans la guerre et la prolifération de
nouvelles armes. Ce n’est pas admissible !
A l’heure où le gouvernement affirme que les caisses de l’Etat sont
vides pour répondre aux difficultés de la grande majorité de la
population, il trouve de l’argent pour financer une véritable économie
de guerre.

Nous vous proposons de demander aux parlementaires de voter contre la
loi de programmation militaire, en les interpellant directement sur
internet.

Pour cela :

*
Signez la cyber-lettre en ligne
<http://www.mvtpaix.org/utils/petiti...> *qui
sera envoyée en votre nom aux députés de votre département - cela
ne prend que quelques instants ;*
*
*Faites suivre ce message* (en format html) à vos connaissances.

Nous comptons sur vous.

Le Mouvement de la Paix
www.mvtpaix.org <http://www.mvtpaix.org>


Truc 003


Message original --------
Sujet : Re : Quelques Truks en Vrak - mi-avril 2009
Date : Sat, 18 Apr 2009 17:52:58 +0200
De : dominique-benard@...
Pour : b.bec@no-log.org

Merci pour tous ces trucs que tu nous envoies, c’est toujours intéressant, impertinent, çà donne à réfléchir !
je m’empresse de les faire suivre ! Alors voilà, je voulais juste te répondre pour t’encourager à continuer et parce que
des gens qui font ce travail de fourmis (ou d’abeilles pollinisatrices), il n’y en a pas beaucoup et c’est pourtant bien utile !
A un jour peut-être
Dominique

 


Truc 004


Message original --------
Sujet : Au parlement européen qui vote quoi
Date : Thu, 4 Jun 2009 08:51:18 +0200
De : Yves Imbert

Elections européennes 2009

Européennes : qui a fait quoi au Parlement ?

Qui a voté le Traité de Lisbonne, la directive Bolkenstein, la
privatisation de la Poste, de l’électricité : décryptage de quelques
votes emblématiques au sein du Parlement européen, à quelques jours des
européennes. Avec quelques surprises dénichées dans les votes
enregistrés, à comparer aux discours d’estrades tenus durant la
campagne. Un dossier de /l’Humanité/ dans son édition de jeudi.

A lire dès à présent sur humanite.fr, comment les groupes politiques du
Parlement européen se sont prononcés sur cinq dossiers d’importance.

I. Traité de Lisbonne

Le Parlement européen a adopté, le 20 février 2008, une résolution sur
le traité de Lisbonne. « Le Parlement conclut que, pris dans son
ensemble, le traité de Lisbonne constitue une amélioration substantielle
par rapport aux traités existants », explique la résolution qui se garde
de faire mention des dispositions de libéralisation et de
déréglementation contenues dans le traité.

*Le vote */525 voix pour, 115 contre et 29 abstentions/.

Aux voix des eurodéputés de l’UMP et du Modem pour l’adoption de la
résolution s’ajoutent celles du PS, à l’exception d’André Laignel
(contre) et d’Henri Weber (abstention). Les Verts votent pour. Les
eurodéputés communistes de la GUE-GVN votent contre.

L’amendement (32) proposé en février 2008, soit quatre mois avant le
référendum en Irlande, par la GUE visant à engager le Parlement à « 
respecter le résultat du référendum irlandais » (où le « non » au traité
l’a finalement emporté) sera rejeté à l’époque par le Modem, les Verts
et le PS, à l’exception de deux socialistes qui le soutiennent
(Françoise Castex et André Laignel) et de deux Verts qui s’abstiennent
(Gérard Onesta et Hélène Flautre).

II. Rapport sur les services dans le marché intérieur
(directive Bolkestein)

La directive Bolkestein visant à libéraliser les prestations de services
au sein de l’UE ouvrait la porte à un dumping social sans équivalent
entre pays membres. Chacun d’eux étant régi en interne par une
réglementation propre en matière de droit du travail, l’État qui protège
le moins ses travailleurs, s’il parvenait à exporter ses règles en même
temps que sa main-d’oeuvre, pouvait dès lors gagner un nombre
considérable de marchés, obligeant du même coup ses ressortissants à
vivre dans un pays étranger dans les conditions de travail et de
rémunération de leur pays d’origine. L’énormité du risque mis au jour,
des euromanifestations géantes eurent lieu avant que ne s’ouvre le débat
au Parlement européen suivi d’un vote en première lecture, le 16 février
2006.

Une pluie d’amendements pour minimiser la portée de la directive,
jusqu’à la proposition de son rejet pur et simple (GUE-GVN), a été déposée.

Amendement 321 (déposé par la GUE-GVN). Il met en avant le principe
selon lequel ce sont bien les règles du pays qui accueille l’activité et
non celles du pays d’origine qui doivent être respectées.

La droite et le Parti socialiste européen (PSE) votent contre
l’amendement, les socialistes français le soutiennent. Les Verts
européens le rejettent (à l’exception de Jean-Luc Bennahmias). En
deuxième lecture alors que les Verts s’abstiennent, Daniel Cohn-Bendit
vote contre l’amendement. (amendement 25 reprenant le contenu de
l’amendement 321)

Amendement 252 (déposé par le PSE). Il concerne l’exclusion des services
sociaux du champ d’application de la directive service. Il est adopté
avec le soutien de la GUE-GVN, du groupe des Verts, ainsi que des élus
du Modem.

*Le vote */En première lecture, le 16 février 2006 : 394 pour, 215
contre, 33 abstentions./

La GUE-GVN, le PS français (Gilles Savary s’abstient) et les Verts
votent contre la directive en première lecture. Le Modem et l’UMP ainsi
que leurs groupes respectifs (ALDE et PPE-DE) votent pour la directive
Bolkestein, avec le soutien du Parti socialiste européen.

En deuxième lecture, le 15 novembre 2006, un amendement (38 et 39
GUE-GVN et Verts) propose de rejeter in fine la directive Bolkestein 105
pour, 405 contre et 12 abstentions.

Les Verts et le PS français (sauf Michel Rocard) soutiennent
l’amendement de rejet de la directive. La droite et le reste du PSE
votent contre cet amendement de rejet.

Bien qu’amendée, la directive sera adoptée pour une entrée en vigueur le
28 décembre 2008, et une obligation de transposition dans les
législations nationales le 28 décembre 2009.

III. Ouverture à la concurrence

Le choix politique d’ouvrir à la concurrence l’ensemble des activités
humaines n’a pas épargné les services publics. L’énergie, les services
postaux, les chemins de fer font tous l’objet de directives qui passent
par le Parlement européen sous forme de résolutions.

*1. Achèvement de la libéralisation du marché postal (rapport Ferber)*

*Le vote* /En première lecture, le 22 avril 2009 : 512 pour, 155 contre
et 13 abstentions/.

Les eurodéputés socialistes français, Verts et la GUE-GVN votent contre
la résolution, ceux du Modem pour.

En deuxième lecture, un amendement de rejet de la résolution et déposé
par la GUE-GVN.

Seulement 4 socialistes français et un Verts soutiennent l’amendement de
rejet.

*2. Libéralisation de secteur de l’énergie *

*a)* Marché intérieur de l’électricité (rapport Morgan)

/Résultat final en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 588 pour, 81
contre et 9 abstentions./

La GUE-GVN ainsi que les Verts rejettent le texte (Jean-Luc Bennahmias
s’abstient, les Verts avaient été les seuls eurodéputés français à
soutenir le texte en première lecture), alors que les socialistes
français soutiennent le compromis, à l’exception de Marie-Noëlle
Lienemann qui le rejette. Harlem Désir et Benoît Hamon s’abstiennent.

*b)* Marché intérieur du gaz naturel (rapport La Russa puis Mussa)
Résultat final du vote en deuxième lecture, le 22 avril 2009 : 596 pour,
45 contre et 45 abstentions.

Les Verts s’abstiennent, le GUE-GVN vote contre, et le reste du
Parlement vote le compromis de résolution (à l’exception de deux
socialistes, Marie-Noëlle Lienemann qui vote contre, et Harlem Désir qui
s’abstient).

IV. Droit des migrants

*La « directive retour » (rapport Weber) *

Appelé également « directive de la honte », le texte visait à « 
harmoniser » les conditions dans lesquelles les migrants irréguliers sur
le territoire de l’Union européenne doivent être détenus et « reconduits
 ». Il aboutit à un raidissement inédit en la matière et fixe à dix-huit
mois d’emprisonnement la peine encourue par les sans-papiers et une
interdiction de séjour de cinq ans dans l’UE.

Sur le vote de la résolution, les Verts et le PS français (le PSE est
divisé sur la question) rejettent la directive avec la GUE-GVN. Le Modem
est divisé : Nathalie Griesbeck, Anne La Perrouze et Bernard Lehideux
sont contre ; Marielle de Sarnez, Jean-Marie Beaupuy et Philippe
Morillon s’abstiennent.

/Résultat final du vote en première lecture, le 18 juin 2008 : 369 pour,
197 contre, 106 abstentions./

V. Politique extérieure

*Le rôle de l’OTAN dans l’architecture de sécurité de l’UE (rapport
Vatanen) *Le rapporteur du PPE, Ari Vatanen, indique que « le Parlement
se félicite vivement de l’initiative française visant à réintégrer
officiellement les structures militaires de l’OTAN et salue les efforts
déployés par la présidence française au sein du Conseil pour rapprocher
l’UE et l’OTAN, en réponse aux nouveaux enjeux sécuritaires ». La mise
sous tutelle américaine de l’UE provoque un débat au Parlement, clos par
un vote extrêmement serré.

*Le vote */Résultat final du vote du Parlement européen en première
lecture le 19 février 2009 : 293 pour, 283 contre, 60 abstentions./

La GUE-GVN et les Verts se retrouvent sur le thème du désarmement. La
position du Modem est plus ambiguë dans la mesure où il rejette la
résolution (sauf Jean-Marie Cavada et Janelly Fourtou qui la
soutiennent) mais vote contre la plupart des amendements de la GUE-GVN
dont le nº 26 qui « souligne que toutes les politiques de l’Union
européenne doivent être pleinement compatibles avec le droit
international » (soutien du PSE et des Verts, abstention de Jean-Luc
Bennahmias).

Le résultat du vote sur l’amendement 27 (GUE-GVN) qui remet en cause les
structures dites « Berlin Plus » qui encadrent la coopération UE-OTAN
est éclairant : GUE-GVN et Marie-Anne Isler-Béguin (Verts) votent pour,
Marie-Noëlle Lienemann (PS) s’abstient et le reste du Parlement vote contre.


Truc 005


Message original --------
Sujet : Appel à la libération immédiate des syndicalistes de l’USTKE
Date : Fri, 5 Jun 2009 14:13:10 +0200 (CEST)
De : Philippe

> Message du 02/06/09 19:23
> De : "Collectif pour Front Syndical de Classe"
> Objet : Appel à la libération immédiate des syndicalistes de l’USTKE

http://solidaritekanaky.org

lundi 1er juin 2009

*Après l’incarcération des 6 de l’USTKE, voici un nouveau texte
d’appel à faire signer... ou servir de base pour un appel, diffuser
dans vos organisations, envoyer aux différents ministères (DOMTOM,
intérieur, justice...) ainsi qu’aux institutions de Nouvelle
Calédonie.* [1 <http://solidaritekanaky.org/spip.ph...> ]

28 militants USTKE avaient été arrêtés et placés en garde à vue à
Nouméa suite à la journée de mobilisation du 28 mai. Aujourd’hui 6
d’entre eux dont Gérard Jodar, le président de l’organisation
syndicale sont détenus à la prison de Nouméa. Ils seront jugés mardi
2 juin en comparution immédiate.

Cette mise en détention des syndicalistes constitue une grave
entrave à la libre expression du droit syndical et du droit de grève.

La grève générale avait été déclenchée suite au conflit d’Air
Calédonie qui perdure depuis presque 3 mois. Cette journée de
mobilisation du 28 mai qui se voulait pacifique avait pour but de
ramener la direction d’Air Calédonie à la table des négociations.
Une fois de plus, face à la forte mobilisation des militants à
l’aérodrome de Magenta, la réponse de l’état a été la répression
policière avec attaque violente des forces de l’ordre, gendarmes
mobiles et autre Gipn.

Nous dénonçons l’attitude répressive systématique de l’état contre
l’USTKE et la criminalisation de l’action syndicale.

Nous rappelons que toutes les pressions, interpellations et
incarcérations ne constitueront jamais une réponse à un conflit que
seul, un protocole d’accord peut régler.

Nous demandons la libération immédiate des syndicalistes de l’USTKE.

Collectif solidarité kanaky


Truc 006


Message original --------
Sujet : Julien Coupat : "La prolongation de ma détention est une petite vengeance"
Date : Wed, 27 May 2009 12:30:04 -0700 (PDT)
De : Soltic François

<http://www.lemonde.fr/web/imprimer_...>

Julien Coupat : "La prolongation de ma détention est une petite vengeance"

LE MONDE | 25.05.09 | 12h10 • Mis à jour le 25.05.09 | 12h33

Voici les réponses aux questions que nous avons posées par écrit à
Julien Coupat. Mis en examen le 15 novembre 2008 pour "terrorisme" avec
huit autres personnes interpellées à Tarnac (Corrèze) et Paris, il est
soupçonné d’avoir saboté des caténaires SNCF. Il est le dernier à être
toujours incarcéré. (Il a demandé à ce que certains mots soient en
italique)./

*Comment vivez-vous votre détention ?*

Très bien merci. Tractions, course à pied, lecture.

*Pouvez-nous nous rappeler les circonstances de votre arrestation ?*

Une bande de jeunes cagoulés et armés jusqu’aux dents s’est introduite
chez nous par effraction. Ils nous ont menacés, menottés, et emmenés non
sans avoir préalablement tout fracassé. Ils nous ont enlevés à bord de
puissants bolides roulant à plus de 170 km/h en moyenne sur les
autoroutes. Dans leurs conversations, revenait souvent un certain M.
Marion /[ancien patron de la police antiterroriste]/ dont les exploits
virils les amusaient beaucoup comme celui consistant à gifler dans la
bonne humeur un de ses collègues au beau milieu d’un pot de départ. Ils
nous ont séquestrés pendant quatre jours dans une de leurs "prisons du
peuple" en nous assommant de questions où l’absurde le disputait à
l’obscène.

Celui qui semblait être le cerveau de l’opération s’excusait vaguement
de tout ce cirque expliquant que c’était de la faute des "services",
là-haut, où s’agitaient toutes sortes de gens qui nous en voulaient
beaucoup. A ce jour, mes ravisseurs courent toujours. Certains faits
divers récents attesteraient même qu’ils continuent de sévir en toute
impunité.

*Les sabotages sur les caténaires SNCF en France ont été revendiqués en Allemagne. Qu’en dites-vous ? *

Au moment de notre arrestation, la police française est déjà en
possession du communiqué qui revendique, outre les sabotages qu’elle
voudrait nous attribuer, d’autres attaques survenues simultanément en
Allemagne. Ce tract présente de nombreux inconvénients : il est posté
depuis Hanovre, rédigé en allemand et envoyé à des journaux d’outre-Rhin
exclusivement, mais surtout il ne cadre pas avec la fable médiatique sur
notre compte, celle du petit noyau de fanatiques portant l’attaque au
cœur de l’Etat en accrochant trois bouts de fer sur des caténaires. On
aura, dès lors, bien soin de ne pas trop mentionner ce communiqué, ni
dans la procédure, ni dans le mensonge public.

Il est vrai que le sabotage des lignes de train y perd beaucoup de son
aura de mystère : il s’agissait simplement de protester contre le
transport vers l’Allemagne par voie ferroviaire de déchets nucléaires
ultraradioactifs et de dénoncer au passage la grande arnaque de "la
crise". Le communiqué se conclut par un très SNCF /"nous remercions les
voyageurs des trains concernés de leur compréhension"/. Quel tact, tout
de même, chez ces "terroristes" !

*Vous reconnaissez-vous dans les qualifications de "mouvance
anarcho-autonome" et d’"ultragauche" ? *

Laissez-moi reprendre d’un peu haut. Nous vivons actuellement, en
France, la fin d’une période de gel historique dont l’acte fondateur fut
l’accord passé entre gaullistes et staliniens en 1945 pour désarmer le
peuple sous prétexte d’"éviter une guerre civile"/./ Les termes de ce
pacte pourraient se formuler ainsi pour faire vite : tandis que la
droite renonçait à ses accents ouvertement fascistes, la gauche
abandonnait entre soi toute perspective sérieuse de révolution.
L’avantage dont joue et jouit, depuis quatre ans, la clique sarkozyste,
est d’avoir pris l’initiative, unilatéralement, de rompre ce pacte en
renouant "sans complexe" avec les classiques de la réaction pure – sur
les fous, la religion, l’Occident, l’Afrique, le travail, l’histoire de
France, ou l’identité nationale.

Face à ce pouvoir /en guerre/ qui ose penser stratégiquement et partager
le monde en amis, ennemis et quantités négligeables, la gauche reste
tétanisée. Elle est trop lâche, trop compromise, et pour tout dire, trop
discréditée pour opposer la moindre résistance à un pouvoir qu’elle
n’ose pas, elle, traiter en ennemi et qui lui ravit un à un les plus
/malins/ d’entre ses éléments. Quant à l’extrême gauche à-la-Besancenot,
quels que soient ses scores électoraux, et même sortie de l’état
groupusculaire où elle végète depuis toujours, elle n’a pas de
perspective plus désirable à offrir que la grisaille soviétique à peine
retouchée sur Photoshop. Son destin est de décevoir.

Dans la sphère de la représentation politique, le pouvoir en place n’a
donc rien à craindre, de personne. Et ce ne sont certainement pas les
bureaucraties syndicales, plus vendues que jamais, qui vont
l’importuner, elles qui depuis deux ans dansent avec le gouvernement un
ballet si obscène. Dans ces conditions, la seule force qui soit à même
de faire pièce au gang sarkozyste, son seul ennemi /réel/ dans ce pays,
c’est la rue, la rue et ses vieux penchants révolutionnaires. Elle
seule, en fait, dans les émeutes qui ont suivi le second tour du rituel
plébiscitaire de mai 2007, a su se hisser un instant à la hauteur de la
situation. Elle seule, aux Antilles ou dans les récentes occupations
d’entreprises ou de facs, a su faire entendre une autre parole.

Cette analyse sommaire du théâtre des opérations a dû s’imposer assez
tôt puisque les renseignements généraux faisaient paraître dès juin
2007, sous la plume de journalistes aux ordres (et notamment dans /Le
Monde/) les premiers articles dévoilant le terrible péril que feraient
peser sur toute vie sociale les "anarcho-autonomes". On leur prêtait,
pour commencer, /l’organisation des émeutes spontanées/, qui ont, dans
tant de villes, salué le/ /"triomphe électoral" du nouveau président.

Avec cette fable des "anarcho-autonomes", on a dessiné le /profil de la
menace/ auquel la ministre de l’intérieur s’est docilement employée,
d’arrestations ciblées en rafles médiatiques, à donner un peu de chair
et quelques visages. Quand on ne parvient plus à contenir ce qui
déborde, on peut encore lui assigner une case et l’y incarcérer. Or
celle de "casseur" où se croisent désormais pêle-mêle les ouvriers de
Clairoix, les gamins de cités, les étudiants bloqueurs et les
manifestants des contre-sommets, certes toujours efficace dans la
gestion courante de la pacification sociale, permet de criminaliser des
actes, non des existences. Et il est bien dans l’intention du nouveau
pouvoir de s’attaquer à l’ennemi, /en tant que tel/, sans attendre qu’il
s’exprime. Telle est la vocation des nouvelles catégories de la répression.

Il importe peu, finalement, qu’il ne se trouve personne en France pour
se reconnaître "anarcho-autonome" ni que l’ultra-gauche soit un courant
politique qui eut son heure de gloire dans les années 1920 et qui n’a,
par la suite, jamais produit autre chose que d’inoffensifs volumes de
marxologie. Au reste, la récente fortune du terme "ultragauche" qui a
permis à certains journalistes pressés de cataloguer sans coup férir les
émeutiers grecs de décembre dernier doit beaucoup au fait que nul ne
sache ce que fut l’ultragauche, ni même qu’elle ait jamais existé.

A ce point, et en prévision des débordements qui ne peuvent que se
systématiser face aux provocations d’une oligarchie mondiale et
française aux abois, l’utilité policière de ces catégories ne devrait
bientôt plus souffrir de débats. On ne saurait prédire, cependant,
lequel d’"anarcho-autonome" ou d’"ultragauche" emportera finalement les
faveurs du Spectacle, afin de reléguer dans l’inexplicable une révolte
que tout justifie.

*La police vous considère comme le chef d’un groupe sur le point de basculer dans le terrorisme. Qu’en pensez-vous ? *

Une si pathétique allégation ne peut être le fait que d’un régime sur le
point de basculer dans le néant.

*Que signifie pour vous le mot terrorisme ? *

Rien ne permet d’expliquer que le département du renseignement et de la
sécurité algérien suspecté d’avoir orchestré, au su de la DST, la vague
d’attentats de 1995 ne soit pas classé parmi les organisations
terroristes internationales. Rien ne permet d’expliquer non plus la
soudaine transmutation du "terroriste" en héros à la Libération, en
partenaire fréquentable pour les accords d’Evian, en policier irakien ou
en "taliban modéré" de nos jours, au gré des derniers revirements de la
doctrine stratégique américaine.

Rien, sinon la souveraineté. Est souverain, en ce monde, qui désigne le
terroriste. Qui refuse d’avoir part à /cette/ souveraineté se gardera
bien de répondre à votre question. Qui en convoitera quelques miettes
s’exécutera avec promptitude. Qui n’étouffe pas de mauvaise foi trouvera
un peu instructif le cas de ces deux ex – "terroristes"/ /devenus l’un
premier ministre d’Israël, l’autre président de l’Autorité
palestinienne, et ayant tous deux reçus, pour comble, le Prix Nobel de
la paix.

Le flou qui entoure la qualification de "terrorisme", l’impossibilité
manifeste de le définir ne tiennent pas à quelque provisoire lacune de
la législation française : ils sont au principe de cette chose que l’on
peut, elle, très bien définir : l’antiterrorisme dont ils forment plutôt
la /condition de fonctionnement/. L’antiterrorisme est une technique de
gouvernement qui plonge ses racines dans le vieil art de la
contre-insurrection, de la guerre dite "psychologique", pour rester poli.

L’antiterrorisme, contrairement à ce que voudrait insinuer le terme,
n’est pas un moyen de lutter contre le terrorisme, c’est la méthode par
quoi l’on /produit/, positivement, l’ennemi politique /en tant que
terroriste/. Il s’agit, par tout un luxe de provocations,
d’infiltrations, de surveillance, d’intimidation et de propagande, par
toute une science de la manipulation médiatique, de l’"action
psychologique", de la fabrication de preuves et de crimes, par la fusion
aussi du policier et du judiciaire, d’anéantir la "menace subversive" en
associant, au sein de la population, l’ennemi intérieur, l’ennemi
/politique/ à l’affect de la terreur.

L’essentiel, dans la /guerre moderne/, est cette "bataille des cœurs et
des esprits" où tous les coups sont permis. Le procédé élémentaire, ici,
est invariable : /individuer/ l’ennemi afin de le couper du peuple et de
la raison commune, l’exposer sous les atours du monstre, le diffamer,
l’humilier publiquement, inciter les plus vils à l’accabler de leurs
crachats, les encourager à la haine. /"La loi doit être utilisée comme
simplement une autre arme dans l’arsenal du gouvernement et dans ce cas
ne représente rien de plus qu’une couverture de propagande pour se
débarrasser de membres indésirables du public. Pour la meilleure
efficacité, il conviendra que les activités des services judiciaires
soient liées à l’effort de guerre de la façon la plus discrète
possible"/, conseillait déjà, en 1971, le brigadier Frank Kitson
/[ancien général de l’armée britannique, théoricien de la guerre
contre-insurrectionelle]/, qui en savait quelque chose.

Une fois n’est pas coutume, dans notre cas, l’antiterrorisme a fait un
four. On n’est pas prêt, en France, à se laisser terroriser par nous. La
prolongation de ma détention pour une durée "raisonnable" est une petite
vengeance bien compréhensible au vu des moyens mobilisés, et de la
profondeur de l’échec ; comme est compréhensible l’acharnement un peu
mesquin des "services", depuis le 11 novembre, à nous prêter par voie de
presse les méfaits les plus fantasques, ou à filocher le moindre de nos
camarades. Combien cette logique de représailles a d’emprise sur
l’institution policière, et sur le petit cœur des juges, voilà ce
qu’auront eu le mérite de révéler, ces derniers temps, les arrestations
cadencées des "proches de Julien Coupat".

Il faut dire que certains jouent, dans cette affaire, un pan entier de
leur lamentable carrière, comme Alain Bauer /[criminologue]/, d’autres
le lancement de leurs nouveaux services, comme le pauvre M. Squarcini
/[directeur central du renseignement intérieur]/, d’autres encore la
crédibilité qu’ils n’ont jamais eue et qu’ils n’auront jamais, comme
Michèle Alliot-Marie.

*Vous êtes issu d’un milieu très aisé qui aurait pu vous orienter dans
une autre direction… *

/"Il y a de la plèbe dans toutes les classes"/ (Hegel).

*Pourquoi Tarnac ? *

Allez-y, vous comprendrez. Si vous ne comprenez pas, nul ne pourra vous
l’/expliquer/, je le crains.

*Vous définissez-vous comme un intellectuel ? Un philosophe ? *

La philosophie naît comme deuil bavard de la sagesse originaire. Platon
entend déjà la parole d’Héraclite comme échappée d’un monde révolu. A
l’heure de l’intellectualité diffuse, on ne voit pas ce qui pourrait
spécifier "l’intellectuel", sinon l’étendue du fossé qui sépare, chez
lui, la faculté de penser de l’aptitude à vivre. Tristes titres, en
vérité, que cela. Mais, /pour qui/, au juste, faudrait-il se définir ?

*Etes-vous l’auteur du livre /L’insurrection qui vient/ ? *

C’est l’aspect le plus formidable de cette procédure : un livre versé
/intégralement/ au dossier d’instruction, des interrogatoires où l’on
essaie de vous faire dire que vous vivez comme il est écrit dans
/L’insurrection qui vient/, que vous manifestez comme le préconise
/L’insurrection qui vient/, que vous sabotez des lignes de train pour
commémorer le coup d’Etat bolchevique d’octobre 1917, puisqu’il est
mentionné dans/ L’insurrection qui vient/, un éditeur convoqué par les
services antiterroristes.

De mémoire française, il ne s’était pas vu depuis bien longtemps que le
pouvoir prenne peur /à cause d’un livre/. On avait plutôt coutume de
considérer que, tant que les gauchistes étaient occupés à écrire, au
moins ils ne faisaient pas la révolution. Les temps changent,
assurément. Le sérieux historique revient.

Ce qui fonde l’accusation de terrorisme, nous concernant, c’est le
soupçon de la coïncidence d’une pensée et d’une vie ; ce qui fait
l’association de malfaiteurs, c’est le soupçon que cette coïncidence ne
serait pas laissée à l’héroïsme individuel, mais serait l’objet d’une
attention commune. Négativement, cela signifie que l’on ne suspecte
aucun de ceux qui signent de leur nom tant de farouches critiques du
système en place de mettre en pratique la moindre de leurs fermes
résolutions ; l’injure est de taille. Malheureusement, je ne suis pas
l’auteur de /L’insurrection qui vient/ – et toute cette affaire devrait
plutôt achever de nous convaincre du caractère essentiellement
/policier/ de la fonction auteur.

J’en suis, en revanche, un lecteur. Le relisant, pas plus tard que la
semaine dernière, j’ai mieux compris la hargne hystérique que l’on met,
en haut lieu, à en pourchasser les auteurs présumés. Le scandale de ce
livre, c’est que tout ce qui y figure est rigoureusement,
catastrophiquement /vrai/, et ne cesse de s’avérer chaque jour un peu
plus. Car ce qui s’avère, sous les dehors d’une "crise économique", d’un
"effondrement de la confiance", d’un "rejet massif des classes
dirigeantes", c’est bien la fin d’une civilisation, l’implosion d’un
paradigme : celui du /gouvernement/, qui réglait tout en Occident – le
rapport des êtres à eux-mêmes non moins que l’ordre politique, la
religion ou l’organisation des entreprises. Il y a, à tous les échelons
du présent, une gigantesque /perte de maîtrise/ à quoi aucun maraboutage
policier n’offrira de remède.

Ce n’est pas en nous transperçant de peines de prison, de surveillance
tatillonne, de contrôles judiciaires, et d’interdictions de communiquer
au motif que nous serions les auteurs de ce constat lucide, que l’on
fera s’évanouir ce qui est constaté. Le propre des vérités est
d’échapper, à peine énoncées, à ceux qui les formulent. Gouvernants, il
ne vous aura servi de rien de nous assigner en justice, tout au contraire.

*Vous lisez /"Surveiller et punir"/ de Michel Foucault. Cette analyse
vous paraît-elle encore pertinente ? *

La prison est bien le /sale petit secret/ de la société française, la
clé, et non la marge des rapports sociaux les plus présentables. Ce qui
se concentre ici en un tout compact, ce n’est pas un tas de barbares
ensauvagés comme on se plaît à le faire croire, mais bien l’ensemble des
disciplines qui trament, au-dehors, l’existence dite "normale".
Surveillants, cantine, parties de foot dans la cour, emploi du temps,
divisions, camaraderie, baston, laideur des architectures : il faut
avoir séjourné en prison pour prendre la pleine mesure de ce que
l’école, l’innocente école de la République, contient, par exemple, de
carcéral.

Envisagée sous cet angle imprenable, ce n’est pas la prison qui serait
un repaire pour les ratés de la société, mais la société présente qui
fait l’effet d’une prison ratée. La même organisation de la séparation,
la même administration de la misère par le shit, la télé, le sport, et
le porno règne partout ailleurs avec certes moins de méthode. Pour
finir, ces hauts murs ne dérobent aux regards que cette vérité d’une
banalité explosive : ce sont des vies et des âmes en tout point
semblables qui se traînent de part et d’autre des barbelés et à cause d’eux.

Si l’on traque avec tant d’avidité les témoignages "de l’intérieur" qui
exposeraient enfin les secrets que la prison recèle, c’est pour mieux
occulter le secret qu’elle /est/ : celui de votre servitude, à vous qui
êtes réputés libres tandis que sa menace pèse invisiblement sur chacun
de vos gestes.

Toute l’indignation vertueuse qui entoure la noirceur des geôles
françaises et leurs suicides à répétition, toute la grossière
contre-propagande de l’administration pénitentiaire qui met en scène
pour les caméras des matons dévoués au bien-être du détenu et des
directeurs de tôle soucieux du "sens de la peine", bref : tout ce débat
sur l’horreur de l’incarcération et la nécessaire humanisation de la
détention est vieux comme la prison. Il fait même partie de son
efficace, permettant de combiner la terreur qu’elle doit inspirer avec
son hypocrite statut de châtiment "civilisé". Le petit système
d’espionnage, d’humiliation et de ravage que l’Etat français dispose
plus fanatiquement qu’aucun autre en Europe autour du détenu n’est même
pas scandaleux. L’Etat le paie chaque jour au centuple dans ses
banlieues, et ce n’est de toute évidence qu’un début : la vengeance est
l’hygiène de la plèbe.

Mais la plus remarquable imposture du système judiciaro-pénitentiaire
consiste certainement à prétendre qu’il serait là pour punir les
criminels quand il ne fait que /gérer les illégalismes/. N’importe quel
patron – et pas seulement celui de Total –, n’importe quel président de
conseil général – et pas seulement celui des Hauts-de-Seine–, n’importe
quel flic sait ce qu’il faut d’illégalismes pour exercer correctement
son métier. Le chaos des lois est tel, de nos jours, que l’on fait bien
de ne pas trop chercher à les faire respecter et les stups, eux aussi,
font bien de seulement réguler le trafic, et non de le réprimer, ce qui
serait socialement et politiquement suicidaire.

Le partage ne passe donc pas, comme le voudrait la fiction judiciaire,
entre le légal et l’illégal, entre les innocents et les criminels, mais
entre les criminels que l’on juge opportun de poursuivre et ceux qu’on
laisse en paix comme le requiert la police générale de la société. La
race des innocents est éteinte depuis longtemps, et la peine n’est pas à
ce à quoi vous condamne la justice : la peine, /c’est la justice
elle-même/, il n’est donc pas question pour mes camarades et moi de
"clamer notre innocence", ainsi que la presse s’est rituellement laissée
aller à l’écrire, mais de mettre en déroute l’hasardeuse offensive
politique que constitue toute cette infecte procédure. Voilà
quelques-unes des conclusions auxquelles l’esprit est porté à relire
/Surveiller et punir/ depuis la Santé. On ne saurait trop suggérer, au
vu de ce que les Foucaliens font, depuis vingt ans, des travaux de
Foucault, de les expédier en pension, quelque temps, par ici.

*Comment analysez-vous ce qui vous arrive ? *

Détrompez-vous : ce qui nous arrive, à mes camarades et à moi, vous
arrive aussi bien. C’est d’ailleurs, ici, la première mystification du
pouvoir : neuf personnes seraient poursuivies dans le cadre d’une
procédure judiciaire "d’association de malfaiteurs en relation avec une
entreprise terroriste", et devraient se sentir particulièrement
concernées par cette grave accusation. Mais il n’y a pas d’/"/affaire de
Tarnac" pas plus que d’"affaire Coupat", ou d’"affaire Hazan" /[éditeur
de L’insurrection qui vient]/. Ce qu’il y a, c’est une oligarchie
vacillante sous tous rapports, et qui devient féroce comme tout pouvoir
devient féroce lorsqu’il se sent /réellement menacé/. Le Prince n’a plus
d’autre soutien que la peur qu’il inspire quand sa vue n’excite plus
dans le peuple que la haine et le mépris.

Ce qu’il y a, c’est, devant nous, une bifurcation, à la fois historique
et métaphysique : soit nous passons d’un paradigme de gouvernement à un
paradigme de l’habiter au prix d’une révolte cruelle mais bouleversante,
soit nous laissons s’instaurer, à l’échelle planétaire, ce désastre
climatisé où coexistent, sous la férule d’une gestion "décomplexée", une
élite impériale de citoyens et des masses plébéiennes tenues en marge de
tout. Il y a donc, bel et bien, une /guerre/, une guerre entre les
bénéficiaires de la catastrophe et ceux qui se font de la vie une idée
moins squelettique. Il ne s’est jamais vu qu’une classe dominante se
suicide de bon cœur.

La révolte a des conditions, elle n’a pas de /cause/. Combien faut-il de
ministères de l’Identité nationale, de licenciements à la mode
Continental, de rafles de sans-papiers ou d’opposants politiques, de
gamins bousillés par la police dans les banlieues, ou de ministres
menaçant de priver de diplôme ceux qui osent encore occuper leur fac,
pour décider qu’un tel régime, même installé par un plébiscite aux
apparences démocratiques, n’a aucun titre à exister et mérite seulement
d’être mis à bas ? C’est une affaire de sensibilité.

La servitude est l’intolérable qui peut être infiniment tolérée. Parce
que c’est une affaire de sensibilité et que cette sensibilité-là est
/immédiatement politique/ (non en ce qu’elle se demande "pour qui
vais-je voter ?", mais "mon existence est-elle compatible avec /cela/
 ?"), c’est pour le pouvoir une question d’anesthésie à quoi il répond
par l’administration de doses sans cesse plus massives de
divertissement, de peur et de bêtise. Et là où l’anesthésie n’opère
plus, cet ordre qui a réuni contre lui toutes les/ raisons/ de se
révolter tente de nous en dissuader par une petite terreur ajustée.

Nous ne sommes, mes camarades et moi, qu’une variable de cet
ajustement-là. On nous suspecte comme tant d’autres, comme tant de
"jeunes", comme tant de "bandes", de nous désolidariser d’un monde qui
s’effondre. Sur ce seul point, on ne ment pas. Heureusement, le ramassis
d’escrocs, d’imposteurs, d’industriels, de financiers et de filles,
toute cette cour de Mazarin sous neuroleptiques, de Louis Napoléon en
version Disney, de Fouché du dimanche qui pour l’heure tient le pays,
manque du plus élémentaire sens dialectique. Chaque pas qu’ils font vers
le contrôle de tout les rapproche de leur perte. Chaque nouvelle
"victoire" dont ils se flattent répand un peu plus vastement le désir de
les voir à leur tour vaincus. Chaque manœuvre par quoi ils se figurent
conforter leur pouvoir achève de le rendre haïssable. En d’autres termes
 : la situation est excellente. Ce n’est pas le moment de perdre courage.

*Propos recueillis par Isabelle Mandraud et Caroline Monnot*
Article paru dans l’édition du 26.05.09

http://www.lemonde.fr/web/imprimer_element/0,40-0@2-3224,50-1197456,0.html

"Le parti pris de la vie est un parti pris politique. Nous ne voulons
pas d’un monde où la garantie de ne pas mourir de faim s’échange contre
le risque de mourir d’ennui." - *Raoul Vaneigem.*


Truc 007


Message original --------
Sujet : L’administration Obama rompt avec la « guerre contre la drogue »
Date : Mon, 1 Jun 2009 06:41:50 -0700
De : syrinx.m

http://www.cyberpresse.ca/international/correspondants/200905/15/01-856770-ladministration-obama-rompt-avec-la-guerre-contre-la-drogue.php

Publié le 15 mai 2009 à 07h10 | Mis à jour le 15 mai 2009 à 07h14
L’administration Obama rompt avec la « guerre contre la drogue »
Barack Obama

 Richard Hétu, collaboration spéciale
 La Presse
 
(NEW YORK) Mille neuf cent soixante-neuf : Richard Nixon, président des
États-Unis, déclare la « guerre à la drogue », s’inspirant d’un slogan
appliqué à la pauvreté par son prédécesseur, Lyndon Johnson. La formule
servira à plusieurs de ses successeurs pour résumer la politique
répressive du gouvernement fédéral à l’égard d’un problème sans frontières.

Deux mille neuf : Gil Kerlikowske, nouveau chef de la lutte contre la
drogue au sein de l’administration Obama, appelle à l’abandon de
l’analogie belliqueuse, la considérant comme un obstacle à une gestion
plus efficace des problèmes reliés à la drogue.

« Peu importe comment vous expliquez aux gens qu’il s’agit d’une « guerre
contre la drogue » ou une « guerre contre un produit », les gens voient une
guerre comme une guerre contre eux. Nous ne sommes pas en guerre contre
les gens de ce pays », a déclaré Gil Kerlikowske lors d’une entrevue
publiée hier dans le Wall Street Journal, sa première depuis sa
nomination à ce poste, il y a un peu plus de deux mois.

Kerlikowske, ex-chef de police de Seattle, n’est pas le premier tsar de
la drogue à prôner l’abandon de l’expression « guerre à la drogue ». Un de
ses prédécesseurs, le général à la retraite Barry McCaffrey, refusait
également d’utiliser le slogan sous l’administration Clinton. Mais ses
politiques étaient aussi répressives que celles de ses prédécesseurs.

Or, Kerlikowske incarne la promesse d’un changement réel, selon Nathan
Nadelmann, directeur général de la Drug Policy Alliance, un groupe
favorable à la dépénalisation.

« Nous allons voir des progrès significatifs sur les principaux
engagements du président Obama dans le dossier de la drogue », a-t-il
déclaré lors d’une entrevue téléphonique. « Nous allons voir
l’élimination de certains programmes de la « guerre à la drogue » dont
l’échec est patent. Et nous allons voir une hausse importante des sommes
consacrées au traitement. L’accent ne sera plus mis seulement sur
l’incarcération. »

L’administration Obama avait déjà signalé de diverses façons son
intention de rompre avec la politique de l’administration précédente à
l’égard de la drogue. Elle a notamment réclamé la fin de la disparité
des peines pour trafic de cocaïne en poudre et trafic de crack, son
dérivé peu coûteux. En vertu d’une loi adoptée en 1986, revendre un
gramme de crack expose à la même peine que revendre 100 grammes de
cocaïne en poudre. Cette disparité apparaît non seulement injustifiée,
mais également raciste, dans la mesure où le trafic du crack touche
d’abord les Noirs.

L’administration démocrate a également annoncé la fin des raids fédéraux
dans les dispensaires de marijuana médicale situés dans les 13 États où
ceux-ci ont été légalisés. En tant que candidat, Barack Obama a, d’autre
part, promis de lever l’interdiction au financement fédéral des
programmes d’échange de seringues.

Le virage de l’administration démocrate ne manquera pas de soulever des
vagues. Le sénateur républicain de l’Oklahoma, Tom Coburn, s’est déjà
inquiété de l’approche permissive de Gil Kerlikowske à l’égard de la
marijuana. Le chef du syndicat de la police de Seattle a formulé la même
critique, faisant allusion à des secteurs de sa ville qui seraient
devenus des marchés de marijuana à ciel ouvert.

Sur le même sujet
a.. L’efficacité énergétique, « l’activité la plus rentable qui soit »
b.. Les libéraux à la veille d’éponger leurs dettes c.. Les cartels de
la drogue provoquent la mort de huit policiers d.. Obama exige de Cuba
des « signes de changement » e.. Obama se tourne vers ses voisins du sud
pour les rassurer Sur le même thème
a.. Barack Obama Du même auteur
a.. Gare aux « horreurs » du système canadien ! b.. Accusations de
racisme contre la juge Sotomayor c.. Duel à Washington d.. Guantanamo :
Obama devra refaire ses devoirs e.. Obama et Nétanyahou exposent leurs
divergences


Attachment : http://mapinc.org/temp/28eybnOkC5XMk.html


Truc 008


Message original --------
Sujet : PAMF : Pour la fin du cannabis hors-la-loi
Date : Sun, 31 May 2009 10:37:32 -0700
De : Anne & Ahmid

http://www.liberation.fr/societe/0101569703-pour-la-fin-du-cannabis-hors-la-loi

SOCIÉTÉ 27/05/2009 À 06H53
Pour la fin du cannabis hors-la-loi

Par ANNE COPPEL sociologue

Après plus d’une décennie de guerre totale aux
drogues aux Etats-Unis, le coût de ce combat est
évalué à 40 milliards de dollars par an et ce
coût est d’autant plus lourd que les
incarcérations massives ne limitent ni la
consommation ni le trafic. Il faut changer la
politique des drogues en commençant par le plus
simple : dépénaliser l’usage de cannabis.
13 Etats l’ont déjà fait et 37 autres s’y
préparent. Le problème du trafic reste entier :
la violence, les meurtres, la corruption
engendrés par la guerre à la drogue font du
Mexique un pays dévasté, et ces menaces pèsent
désormais sur le sud des Etats-Unis. La guerre à
la drogue est un échec, Peter Reuter, professeur
de criminologie aux Etats-Unis en a fait
récemment la démonstration dans un rapport rendu
à la Commission européenne. Un changement radical
de cette politique n’est pas possible dans
l’immédiat et le rapport Reuter n’aboutit pas à
des recommandations précises. Du moins peut-on
éviter de s’engager trop avant dans l’escalade.
Loin de tirer les leçons de cet échec, la France
s’applique à le reproduire : interpellations
massives des consommateurs, sanctions
systématiques, comparutions immédiates, peines
plancher. Nous nous engageons chaque jour
davantage dans une sale guerre qui se mène en
silence. Le discours officiel est celui,
consensuel, de la santé publique, et l’on dit
volontiers que l’usage serait dépénalisé de fait,
mais en 2008, il y a eu 172 964 interpellations
pour drogue dont 85 % pour cannabis, avec une
augmentation de 64,6 % depuis 2002. Avec les
sans-papiers, les usagers de drogue contribuent
pour 40 % à la progression du taux d’élucidation
des crimes et délits dont se targue le
gouvernement mais le cadre législatif qui
autorise cette dérive n’a pas été remis en cause.
On déplore la surpopulation des prisons, mais
personne ne cherche à savoir qui sont les
prisonniers. Nous préférons croire qu’il n’y
aurait pas d’incarcération pour usage. Pourtant,
en 2003 déjà, environ la moitié des 10
000 personnes incarcérées pour drogue l’étaient
pour usage et détention, transport ou acquisition.
La réduction des risques liés à l’usage de
drogue, avec distribution de seringues et
traitements de substitution, privilégie la santé
plutôt que la répression. Officiellement, cette
voie, ouverte depuis 1994, n’a pas été remise en
cause, compte tenu de ses résultats (baisse de 80
% des overdoses, baisse spectaculaire des
nouveaux cas de sida), mais, dans les faits,
cette voie s’est progressivement refermée. La
logique guerrière l’a emporté : avec le cadre
législatif le plus sévère, la France est le pays
d’Europe occidentale qui, depuis une dizaine
d’années, a connu la plus forte progression de la
consommation de cannabis.
De tels résultats auraient dû nous interroger :
comment les Pays-Bas procèdent-ils pour
qu’environ un jeune de 17 ans sur quatre
expérimente l’usage de cannabis alors que la
proportion est d’un jeune sur deux en France ?
Peu importe pour le gouvernement qui prétend que
si la répression n’est pas efficace, c’est
qu’elle n’est pas appliquée. Appliquer la loi,
c’est ce qu’imposent désormais les peines
plancher : un an de prison pour l’usage « simple »,
sans détenir de produit, dix ans pour usage et
détention quelles que soient les quantités, et
même vingt ans pour la production y compris pour
l’autoproduction.
Quelle que soit la volonté des magistrats
d’appliquer la loi, ils se heurtent à un obstacle
majeur : il n’y a pas aujourd’hui suffisamment de
place en prison. Ce n’est pas rassurant pour
autant : ceux qui sont sanctionnés paient le prix
fort. On se doute qu’il s’agit essentiellement de
jeunes des quartiers populaires, et surtout des
plus bronzés d’entre d’eux mais on ne sait pas
combien commencent leur vie avec un casier
judiciaire. Ce que l’on sait, c’est que ce
handicap est difficilement surmontable.
A ce titre, on ne peut que se féliciter que la
grande majorité des 2,4 millions de personnes
interpellées pour drogue depuis 1970 aient
échappé à toute sanction. Avec les peines
plancher, l’enfermement dans des carrières
délinquantes devient de plus en plus probable. On
sait aussi que la peur de la sanction ne limite
ni la consommation ni le trafic.
Il faut rompre ce cercle infernal. Pourquoi pas
alors ne renoncer à la prohibition ? La question
commence à se poser en Amérique du Nord comme en
Amérique du Sud. Au nord, c’est la légalisation
du cannabis qui est en débat, au sud, c’est la
légalisation de la culture de la coca (1).
Ces mesures, difficiles à mettre en ¦uvre, ne
pourraient résoudre qu’une part des problèmes
mais c’est aller dans le bon sens. Le changement
de la politique des drogues ne peut se faire que
pas à pas, dans une démarche de réduction des
risques. De nouveaux modes de gestion des drogues
doivent être expérimentés en fonction des
problèmes précis qui se posent sur le terrain. Le
développement de ces expérimentations sera
fonction des résultats obtenus.
Les bons résultats sont ceux qui concourent à la
pacification avec moins de morts et moins de
prisonniers. C’est déjà le cas de la prévention,
des traitements et de la réduction des risques
qui doivent être développés largement. C’est
aussi le cas de la dépénalisation de l’usage que
la plupart de nos voisins en Europe ont déjà
adoptée sans conséquences néfastes. Soustraits à
la clandestinité, les consommateurs ont un
meilleur accès aux soins et à la prévention.
Cette mesure serait cohérente avec une politique
de santé qui a déjà su faire appel à la
responsabilité, comme l’accès aux seringues
stériles. La reconnaissance du droit de l’usager
limiterait enfin les interpellations
systématiques. Ce n’est pas tout, mais ce n’est
pas rien.
(1) Voir Courrier international n°965, dossier
« Et si on renonçait à la prohibition ? »

kakadoundiaye (132)
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signataire
et ayant participé a" l’appel du 18 joint" qui,il
y a 40 ans quasi , demandait qu’on décriminalise
l’usage du cannabis, je dois avouer que le combat
qui rallume ce bel article a des saveurs amères.
40 ans !!!! 40 ans que les partisans de la
pénalisation ressassent les mêmes arguments
aussitôt démentis par les faits. Car il y a
maintenant 30 ans que le H est dépénalisé et le
commerce autorisé aux Pays-Bas et quasi 20 ans en
Espagne, suffisamment longtemps en tout cas pour
que l’on puisse dresser un bilan. Bilan largement
positif. Le Maire d’Amsterdam, il y a 5 ans, me
disait que son problème était, en terme de santé
publique, de comment diminuer l’usage du tabac et
non du cannabis...de l’alcool et non du
haschich !!!
J’ajouterai que contrairement à ce que je pensais
dans les années 70 je crois qu’il convient de
décriminaliser et de faire passer sous le giron
de l’Etat y compris les drogues dites dures. J’ai
par ailleurs pu calculer que l’achat par la
communauté internationale de l’ensemble de la
production afghane en pavot ruinerait l’économie
talibane et ne couterait pas plus cher que les
tentatives aujourd’hui de luttes contre le trafic
et les efforts de substitution. C’est aussi ce
que pense Evo Morales avec la coca. C’est ce qui
commence à percer aux USA même qui sont en train
de perdre le combat contre les drogues malgré
l’énormité des sommes engagées. Le seul trafic,
je veux dire la seule circulation de la drogue,
entre Colombie et Mexique coute mille morts par
an et mobilise des milliards de dollars qui
seraient pus utiles dans la santé et l’éducation.
Bref il faut repenser et mettre à nouveau sur la
place publique une reflexion sur les drogues, sur
la lutte contre les drogues et sur l’importance
de l’économie de la drogue dans les quartiers
ainsi que son incidence sur les violences, y
compris scolaires. J’ai cru comprendre que les
dernières études sérieuses sur la question
mettait le doigt sur la violence à l ’école comme
continuation des guerres de maîtrise de
territoire quant à l’économie de la drogue...En
d’autres termes il n’y a pas de lutte contre les
violences à l’école si on ne pose pas le problème
de la dépénalisation du hashish...
jeudi 28 mai à 15h22
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mobylette (298)
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Soft et Hard
"je crois qu’il convient de décriminaliser et de
faire passer sous le giron de l’Etat y compris
les drogues dites dures."

Douces oui dures non.

Pour les drogues douces, c’est possible. Le mieux
serait une vente contrôlée par l’Etat dans les
bureaux de tabac, avec une carte-forfait
rechargeable donnant droit à n achats dès l’âge
de 16 ans. Le H serait validé par des labos
spécialisés (du bon shit, donc prévention des
shits trafiqués qui font accroître la
dépendance). Avec des prix lambda pour ne pas se
faire "doubler" par les deals de la pègre.

Pas d’accord en revanche pour l’héroïne, la coke,
et peut-être l’ecstasy ou LSD (because manque
d’info là-dessus). Il faut la tolérance zéro
comme à New-York sous Giuliani, avec prison ferme
pour tout dealer dès 16 ans. Quitte à accroître
le nombre de places en prison. En incarcérant
massivement les petits dealers, on oblige les
grossistes à descendre dans les rues, ce qui
permet de remonter les filières et de capturer le
gros gibier. Giuliani a ainsi divisé par 7 la
consommation d’héro et de coke.
vendredi 29 mai à 10h23
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kakadoundiaye (132)
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drogues dures
Ce que vous affirmez ici est ce que je disais et
pensais il y a 30 ans .Je l’ai même écrit ici
dans Libé bien avant qu’il y ait ces commentaires
web.Je travaillais à lépoque sur le sujet et je
venais de publier un essai sur le mouvement Hulk
aux Pays-bas, mouvement qui aidait les gens
touchés par le shoot. Il y a un film étonnant de
Frankael Micha "j’ai aussi rencontré des drogués
heureux" qui fut produit par ce comité animé par
deux médecins. Nous parlions alors beaucoup de
dépénalisation des drogues dures. J’y étais
fermement opposé.
Mais l’échec des techniques de repression telles
que vous les décrivez m’a conduit a adopter une
position différente.Car echec patent il y eut.
Malgré les prisons, les flics, les
violences...jamais la consommation surtout chez
les jeunes n a été aussi florissante aux States
par exemple, un peu comme si la consommation ne
montait qu’avec la courbe de la represssion .
PLus de repression armée plus de consommation. Ce
qui ne signifie pas qu’il faille baisser les bras
et que la courbe de consommation diminuerait si
on baissait la garde. Il faut surtout avoir sur
les drogues un autre regard. Considérer
l’addiction comme une maladie mais pas comme une
maladie honteuse.Et la soigner comme telle en
permettant aux addicts de consommer sous
surveillance médicale et de se sevrer si tel est
leur desir. Et avec un autre regard avoir une
maitrise des circuits...mais le débat est
immense. J’ajoute seulement que, en Afghanistan,
il suffirait d’acheter à bon prix la totalité de
la production quite ensuite à la détruire pour
que cesse partie des guerres afghanes ( et en
particulier la lutte antidrogue - destruction
substitution- qui côute des milliards de dollars
et se révèle cruellement inéfficace.)
vendredi 29 mai à 11h05
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mobylette (298)
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Répression drogues dures
Pas d’accord. Je sais c’est mal vu, mais la
tolérance "zéro" appliquée par Giuliani à
New-York avec de fortes peines de prison fermes
pour les petits dealers (un an ferme et
incompressible dès 20 doses d’héro par exemple,
deux ans pour 100 doses etc), est d’une
redoutable efficacité. Elle est vue comme "facho"
en France car nous sommes au pays de Michel
Foucault, où des manifs demandent la destruction
des prisons.

L’article de Libé consacre la majorité des
paragraphes à dénoncer la répression et le reste
consiste en quelques phrases floues sur la
politique de substitution, absolument pas
convaincantes... Et il est contradictoire, car il
stipule que peu de drogués ont été enfermés
depuis 35 ans (6e alinéa) : pourquoi aurait-on
dans ce cas une augmentation de la consommation,
si c’est ça la solution ? D’ailleurs les HP en
France regorgent de toxicos (expériences perso &
amis), c’est la preuve qu’on soigne, en France.

Le trafic d’héroïne a, de tous temps, été réprimé
en France, mais si la répression augmentait de
façon mécanique la consommation, comme prétendent
Anne Coppel et vous-mêmes, pourquoi attendrait-on
seulement 2008 pour avoir 300.000 héroïnomanes,
contre seulement 2000 en 1960 ? La répression
aurait dû déjà provoquer (déjà !!!) 200.000
héroïnomanes dès 1960... et deux millions
d’héroïnomanes en 1970 ! Le raisonnement de
couplage répression/augmentation est complètement
foireux.

C’est dans les pays occidentaux que la drogue
sévit, à cause du matérialisme lubrique des
sociétés capitalistes, entraînant la
dégénérescence des jeunes et moins jeunes,
esclaves assoiffés de jouissance et de sensations
fortes, drogués de tout, cherchant le hors-soi en
permanence.

Je pense qu’il faut réprimer pour l’héro et la
coke, drogues terribles, mais c’est vrai que le
travail en amont (achat des champs de pavot, de
coca, bonne idée) peut apporter beaucoup.

Ceci dit, la politique actuelle de Sarko est
mauvaise (confusion consommateur/dealer).
vendredi 29 mai à 19h48
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aph (84)
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Idéologie
Revoyez votre documentation sur la tolérance
zéro, son efficacité est loin d’avoir été aussi
forte que vous ne pensez (la même diminution du
deal et de la délinquance a été constatée dans
des villes US n’appliquant pas la tolérance zéro).

« Je pense qu’il faut réprimer pour l’héro et la
coke, drogues terribles, mais c’est vrai que le
travail en amont (achat des champs de pavot, de
coca, bonne idée) peut apporter beaucoup. »

L’incohérence persiste. C’est la prohibition qui
rendent les drogues si lucratives, et donc si
attractives pour d’innombrables candidats au
contrôle de cette manne. La répression, même la
plus implacable, n’y change rien. Au "mieux",
elle déplace les zones de cultures, selon le
fameux "effet ballon" (pressé à un endroit, il se
développe à un autre). La dissémination des
champs de coca, de plus en plus petits, camouflés
et difficiles d’accès, dans la forêt amazonienne
en est un bon exemple.

dimanche 31 mai à 19h00

leniais (24)
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désolé
désolé de ne pas aller dans le sens du lobby
pro-drogue qui semble régner parmis les
commentaires sur cet article, mais je pense et
j’éspère ne pas être le seul, que parfois, j’ai
bien dis parfois, il faut faire preuve de
dogmatisme sur certain sujet et l’usage de la
drogue fait partit de ces sujets.
Je lis "bilan largement positif " de la
dépénalisation de la drogue en Espagne ?! a bon,
le nombre de consommateur a diminué ? des sources
 ?
Si l’on dépénalise, expliquez moi comment faire la différence entre :
 consommateur et vendeur (je sais que c’est déjà
diffcile à l’heure actuelle) ?
 drogue dure et drogue douce ?
Confier la production et la distribution à
l’état, reviendrai à en faire un dealer. Si cette
proposition était faite pour la prostitution
(ouverture de maisons closes d’état) qu’est ce
que l’on entendrait !!!
jeudi 28 mai à 17h20
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olivierp (5)
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rectifications
Le lobby pro-drogue est bien hypothétique ! des
noms ? la dépénalisation ou décriminalisation,
bref un statut législatif respectueux et adapté
est revendiqué par nombre d’associations qui sont
au plus près des usagers, ce qui n’a rien à voir
avec une revendication corporatiste. La réforme
de la politique des drogues est relative à un
projet de société, que cela vous plaise ou non de
l’assumer.

Par ailleurs, les chiffres de consommations sont
très intéressants entre les Pays Bas et la France
 : deux politiques qui ont leurs cohérences
historiques, évaluables sur 30 ans. Sinon +

Il existe des usages occasionnels (doux ?) de
drogues puissantes et des usages quotidiens (durs
 ?) de produits qui engendrent surtout une
dépendance psychologique ou des habitudes de vie
perturbées, certes. Il n’existe pas de liens
établis entre eux, sinon le marché clandestin...
c’est vrai aussi pour les alcools comme pour des
produits pharmaceutiques détournés. Sur les
marchés légaux, l’Etat agit en régulateur, il les
réglemente et les contrôle (?). Il existe une
réglementation pour les mineurs et pour les
majeurs, des droits et des obligations qui
doivent être adaptés à la réalités des problèmes,
pas aux fantasmes.

jeudi 28 mai à 22h08
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kakadoundiaye (132)
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eh oui !
si le contrôle des drogues est assuré par l’Etat
l’Etat devient effectivement un dealer....c ’est
à dire un commercant. Accuse t on l etat d’être
dealer quand il vend des médicaments ? de l
alcool ? du tabac ? quand il intervient dans le
commerce des produits irradiés des produits
chimiques, sur la circulation des voitures par
les cartes grises, des armes de chasse etc...
etc..
Bilan espagnol ? Positif oui. Non dans le sens
qu’il y ait moins de consommateur . Ce n’est pas
ce qui est visé. Ce qui est visé c est la
diminution des agresssions ou des délits publics
liés au trafic de H. Ce qui est visé c est la fin
des cartels de petite délinquance qui coute
environ 10.000 places de prison à la France et la
rédaction de plusieurs millions de pages de
procédures. Dans ce sens c est largement positif.
De la paix sociale et quelques millions d’euros
en plus dans les comptes de la Sécu. Mais il y a
aussi les effets collatéraux a savoir la
disparition des circuits économiques qui fondent
les bandes, les combats entre bandes, et
structurent la société parallèle des quartiers.
IL y a comme avantage tité par l’Espagne -ibidem
aux Pays bas- une diminution des violences
sociales..ce n est pas rien.
vendredi 29 mai à 11h19
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kakadoundiaye (132)
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drogues douces et dures
La différence entre drogues douces et dures est
facile a faire bien qu’elle soit niée par
beaucoup d’observateurs et de médecins surtout en
ceci que les drogues douces "conduisent" aux
drogues dures. C’est la théorie de l’escalade
définie et défendue par Olivenstein il y a 30 ans
et surlaquelle il est lui-même revenu. Il n’y a
pas d ’escalade. La drogue douced est cella qui
produit peu d’addiction 6 Le H par exemple. Si
vous prenez 100 consommateurs quotidiens pendant
six mois. 90% pourront arrêter facilement du jour
au lendemain leur consommation et les dommages
causés à leur santé sera faible. Notez qu’il y en
a 1O pour lesquels la consommation ne sera pas "
nulle et non avenue".
vendredi 29 mai à 11h28
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olivierp (5)
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la guerre aux drogués par dogmatisme est une réalité
Les chiffres ne sont qu’un pâle reflet de la
réalité, mais ils sont incontestables. Pour
protéger les jeunes, ce sont à 90% des citoyens
majeurs qui sont interpellés, triste paradoxe. Un
droit commun harmonisés pour les usagers pourrait
être souhaitable, plus logique, mais non, ce
n’est pas la voie choisie, sinon le toujours plus
d’interdits avec en toile de fond une société qui
dissuade la tolérance de l’autre, de son ivresse
ou de sa souffrance.

Au niveau global , parler des drogues c’est
effectivement nécessaire d’aborder les questions
des morts par conflits, de la déforestation, du
blanchiment d’argent, de la corruption, des
incarcérations et des peines de morts, des
trajectoires personnelles brisées par
stigmatisation ou judiciarisation mais aussi
faute de politiques publiques sanitaires et
sociales adaptées aux réalités... Bref une
économie sociale alternative est possible mais le
silence imposé sur la question des drogues
empêchent tout débat public en France, il faut
effectivement aller voir ailleurs comment les
autres bougent, doutent et changent
mercredi 27 mai à 23h28


Truc 009

2 juin 2009
Les mensonges de Reporters sans frontières sur Cuba
Salim LAMRANI
http://www.legrandsoir.info/article8655.html
photo : Yoani Sanchez, célèbre blogueuse "clandestine", surfant
tranquillement dans le lobby d’un hotel cubain - photo prise par
ceux-là même qui coyaient à son histoire...

Le 20 mai 2009, Reporters sans frontières a publié une déclaration
sur Cuba dans laquelle elle affirme que « n’importe qui peut
naviguer sur Internet… sauf s’il est Cubain ». Pour étayer son
propos, RSF présente une vidéo filmée en caméra cachée d’une scène
où un Cubain se voit interdire l’accès à Internet dans un hôtel.
L’organisation ajoute qu’un « internaute risque jusqu’à 20 ans de
prison s’il publie un article ‘contre-révolutionnaire’ (article 91)
sur des sites Internet et cinq ans s’il se connecte illégalement a
Internet ». Enfin, RSF rappelle que « Cuba reste la deuxième prison
du monde pour les journalistes après la Chine » en soulignant que « 
24 professionnels des médias » sont « emprisonnés sous le prétexte
fallacieux d’être ‘des mercenaires à la solde des Etats-Unis (1) ».

Il est aisé de mettre RSF face à ses contradictions. En effet, alors
que l’organisation parisienne affirme qu’aucun Cubain ne peut se
connecter à Internet, elle met en lien… « le texte de la bloggeuse
Yoani Sanchez », qui vit à Cuba et qui se prononce ouvertement
contre le gouvernement de La Havane à travers Internet. Comment
Sanchez fait-elle pour s’exprimer si elle n’a pas accès à Internet ?
Sa dernière intervention date du 27 mai 2009. Elle s’est également
exprimée le 25 mai, le 23 mai, le 22 mai, le 19 mai, le 18 mai, le
16 mai, le 15 mai, le 13 mai, le 10 mai, le 9 mai, le 7 mai, le 6
mai, le 4 mai, le 2 mai, le 29 avril, 28 avril, 27 avril, 26 avril,
25 avril, 23 avril et 21 avril 2009. Ainsi, dans le mois précédant
la publication de la déclaration de RSF sur Internet à Cuba, Yoani
Sanchez a pu se connecter, depuis Cuba, au moins 18 fois à Internet (2).

RSF n’hésite pas à se contredire d’une publication à l’autre. Ainsi,
dans un rapport de mars 2008 au sujet des journalistes indépendants
à Cuba, l’entité parisienne souligne que « le blog de Yoani Sánchez
s’inscrit dans un portail plus vaste, Consenso/Desdecuba.com, animé
par cinq blogueurs et un conseil de rédaction de six personnes. Son
objectif est essentiellement de commenter l’actualité politique du
pays. Le site peut se targuer d’avoir franchi la barre de 1,5
million de clics en février dernier après un an d’existence, dont
800 000 vont au blog Generacion Y. Plus impressionnant encore, 26%
des visiteurs sont domiciliés à Cuba, en troisième position derrière
les États-Unis et l’Espagne (3) ». Une simple question : Comment « 
26% de ses lecteurs qui sont Cubains » peuvent-ils consulter le blog
de Sanchez si Internet leur est interdit (4) ?

RSF a utilisé ainsi un cas isolé d’un seul hôtel cubain par le biais
d’une caméra cachée pour généraliser l’interdiction d’Internet à
l’île tout entière et stigmatiser les autorités cubaines. Ironie de
l’histoire, dans son intervention du 23 mai 2009, Yoani Sánchez
affirme « que nous avons mené une enquête avec une douzaine de
blogueurs dans plus de quarante hôtels de la ville. A l’exception de
l’Occidental Miramar, tous ont affirmé ne pas avoir connaissance de
la régulation qui interdisait l’accès des Cubains à Internet ». La
bloggeuse favorite des médias occidentaux contredit ainsi de manière
flagrante les allégations de RSF (5).

RSF affirme ensuite que toute personne publiant un article critique
à l’égard du gouvernement cubain est passible de 20 ans de réclusion
et cite en guise de support à ses propos l’article 91, sans fournir
davantage de précisions. Que dit l’article 91 du Code pénal cubain ?
Le voici dans son intégralité : « celui qui, au nom d’un Etat
étranger, réalise un acte dans le but de porter atteinte à
l’indépendance de l’Etat cubain ou à l’intégrité de son territoire,
sera passible d’une privation de liberté de dix à vingt ans ou de la
peine capitale ». Comme cela est aisément constatable, RSF n’hésite
aucunement à mentir de manière éhontée. L’article en question
n’interdit nullement la publication d’analyses au caractère
hétérodoxe sur Internet. Il ne limite aucunement la liberté
d’expression. Il sanctionne les actes de trahison à la patrie (6).

Cela reviendrait à utiliser l’article 411-2 du Code pénal français
(« Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une organisation
étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents soit des
troupes appartenant aux forces armées françaises, soit tout ou
partie du territoire national est puni de la détention criminelle à
perpétuité et de 750000 euros d’amende ») ou l’article 411-4 (« Le
fait d’entretenir des intelligences avec une puissance étrangère,
avec une entreprise ou organisation étrangère ou sous contrôle
étranger ou avec leurs agents, en vue de susciter des hostilités ou
des actes d’agression contre la France, est puni de trente ans de
détention criminelle et de 450000 euros d’amende. Est puni des mêmes
peines le fait de fournir à une puissance étrangère, à une
entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger
ou à leurs agents les moyens d’entreprendre des hostilités ou
d’accomplir des actes d’agression contre la France ») pour accuser
le gouvernement de Nicolas Sarkozy de répression contre les
internautes (7).

Par ailleurs, il suffit de consulter le blog de Yoani Sánchez,
extrêmement critique à l’égard des autorités cubaines ou de lire les
écrits des opposants pour se rendre compte du manque de fondement de
l’accusation portée par l’organisation parisienne.

RSF certifie également que tout Cubain est passible de « cinq ans
s’il se connecte illégalement à Internet ». Ici, l’entité française
se borne à émettre une affirmation péremptoire sans même prendre la
peine de citer un texte de loi qui, bien évidemment, n’existe pas.
Une nouvelle fois, RSF assène une contre-vérité.

Enfin, RSF réitère la même rengaine en assurant que « 24
professionnels des médias » sont « emprisonnés sous le prétexte
fallacieux d’être ‘des mercenaires à la solde des Etats-Unis (1) ».
L’organisation est incapable de faire preuve de cohérence et de
rigueur dans ses propres documents. En effet, dans la version
espagnole de l’article, elle ne parle plus que de « 19 détenus (8)
 ». Mais les chiffres importent peu, la mystification est une
nouvelle fois double. D’une part, sur les « 24 professionnels des
médias » cités par l’organisation, un seul dispose d’une véritable
formation de journaliste : Oscar Elias Biscet. Les autres n’avaient
jamais exercé le métier avant d’intégrer l’univers de la dissidence.
D’autre part, ces individus n’ont pas été condamnés pour avoir émis
une production intellectuelle subversive mais pour avoir accepté les
émoluments financiers offerts par Washington, passant ainsi du
statut d’opposant à celui d’agent stipendié par une puissance
étrangère, commettant par la même occasion un grave délit sanctionné
non seulement par la loi cubaine, mais par le code pénal de
n’importe quel pays du monde. Les preuves à cet égard sont multiples
 : les Etats-Unis reconnaissent financer l’opposition interne cubaine
et leurs propres documents officiels l’attestent, les dissidents
confessent recevoir une aide pécuniaire de la part de Washington et
même Amnesty International avoue que les personnes emprisonnées ont
été condamnées « pour avoir reçu des fonds ou du matériel du
gouvernement américain pour des activités perçues par les autorités
comme subversives ou faisant du tort à Cuba (9) ».

RSF n’est pas une organisation digne de crédit car son agenda est
avant tout politique et idéologique. Comme cela est constatable, il
est aisé de mettre l’organisation parisienne face à ses
contradictions et de dévoiler ses manipulations. Par ailleurs, RSF
ne peut jouir d’aucune légitimité car elle reconnaît être financée
par la National Endowment for Democracy (NED) qui n’est rien d’autre
que l’officine écran de la CIA selon le New York Times qui notait en
mars 1997 que la NED « a été créée il y a 15 ans pour réaliser
publiquement ce que la Central Intelligence Agency (CIA) a fait
subrepticement durant des décennies (10) ».

Salim LAMRANI


Truc 010


Message original --------
Sujet : truc qui manque
Date : Sat, 18 Apr 2009 20:18:45 +0200
De : Anne Teurtroy <anne.teurtroy@...>

Salut, fraternité et sororité !
et bien, merci pour toutes ces infos, ces idées, ces pistes ...!
Je voulais lire ce que pense Chomsky de l’Otan, mais il n’y a rien au delà du 19ème truk.
Je ne suis pas douée en ordi, ou je n’y suis pour rien ?

Anne

— 
Le pire ennemi, c’est la résignation.


Truc 011


Message original --------
Sujet :
tu es un terroriste ...
Date :
Sat, 30 May 2009 12:03:49 +0200 (CEST)
De :
caro

2 vidéos trouvées sur Rue89 :

L’HADOPI a été votée [la semaine dernière] en Allemagne. Elle nous vaut
cette excellente vidéo :

http://www.youtube.com/watch?v=pDSkT5b0D3U

pastiche de celle-ci, sortie l’an dernier, incitant les Allemands à faire
des enfants (bien blancs, les enfants ...)

http://www.youtube.com/watch?v=fTh92FnV_i4&NR=1

Nous, européens, nous sommes tous des "terroristes" ?

Heueueu, bonne journée
Caro


Collectifslocaux-anti-delation@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/collectifslocaux-anti-delation


Truc 012

09.06.2009
Communiqué et appel à signatures
Halte au massacre des communautés indigènes de l’Amazonie péruvienne
Pour la défense des droits des peuples indigènes et de la biodiversité
de l’Amazonie au Pérou, patrimoine de l’humanité
http://franceameriquelatine.org/index.php?m=4&commu=73

Depuis 57 jours les populations indigènes de l’Amazonie péruvienne
mènent une grève générale pacifique, en réaction à onze décrets pris par
le gouvernement péruvien, favorables aux Traités de Libre Commerce et
attentatoires à leurs droits et à l’environnement. En réponse, le
gouvernement d’Alan Garcia a lancé vendredi 5 juin à l’aube une attaque
d’une violence incroyable sur les manifestants qui occupaient depuis 10
jours la route Belaunde Terri, dans l’endroit nommé la « Curva del
Diablo », dans le département d’Amazonas, au nord du pays. Selon les
dernières informations dont nous disposons, cette attaque a causé la
mort de trente deux personnes dont 25 indigènes et 7 policiers. La
police et l’armée ont lancé depuis des hélicoptères des bombes
lacrymogènes et ont tiré sur les manifestants, ces derniers se sont
défendus.

Ce massacre s’est produit quelques heures après que le congrès péruvien
ait pour une énième fois reporté le débat sur l’abrogation des décrets
législatifs incriminés. Le gouvernement d’Alan Garcia refuse en effet
d’entamer un dialogue réclamé par les communautés indigènes depuis le
début de la crise. Selon la presse un mandat d’arrêt à été lancée contre
tous les dirigeants de l’Association Interethnique pour le Développement
de l’Amazonie Péruvienne (AIDESEP), dont Alberto PIZANGO son président,
que le gouvernement d’Alan Garcia accuse de comportements de délinquant.
Ce n’est pas la première fois que Alan Garcia se rend responsable d’un
massacre sur des populations civiles, lors de son premier gouvernement
il s’était illustré en 1986 par le massacre des prisonniers du « Fronton ».

France Amérique Latine condamne fermement ces crimes, et demande que
toute la lumière soit faite sur la responsabilité du gouvernement
d’Alain Garcia, commanditaire de cette intervention armée.

France Amérique Latine exige du gouvernement péruvien : - l’arrêt
immédiat de la persécution des dirigeants de l’AIDESEP, - le retrait des
décrets incriminés, - la suspension de l’Etat d’urgence, - vérité,
justice et réparation pour les victimes

Au moment où l’Europe est train de négocier des accords commerciaux avec
le Pérou, France Amérique Latine demande instamment aux responsables
européens et au gouvernement français de condamner le gouvernement
péruvien pour ses agissements.

France Amérique Latine Paris, 6 juin 2009

Appel à signatures

Pour la défense des droits des peuples indigènes et de la biodiversité
de l’Amazonie au Pérou, patrimoine de l’humanité.

Les communautés indigènes natives de l’Amazonie péruvienne, rassemblées
dans l’Association Inter ethnique pour le développement de la forêt
péruvienne » (AIDESEP), ont entamé depuis le 9 avril 2009 une grève
générale en réponse aux décrets législatifs (DL) 994, 1064, 1020, 1081,
1089, 1090, 1083, 1060 et 997, émis par le gouvernement du président
Alan Garcia dans le cadre de la mise en œuvre des Traités de Libre
Commerce signés avec les Etats Unis et avec la Chine, et en vue du futur
Accord d’Association bilatérale avec l’Europe.

Les DL émis par le gouvernement menacent les droits des populations
autochtones et la biodiversité de la forêt. Plus du 60% de la superficie
du Pérou est constituée par la forêt amazonienne. 70% de celle-ci a été
divisée en lots attribués par le gouvernement aux multinationales pour
la prospection et/ou l’exploitation d’énergies fossiles et de minerais.
Ces lots se trouvent en grande partie dans des zones classées « réserves
naturelles » ou sur les territoires habités par les peuples indigènes.
Les effets de cette exploitation sur l’environnement et la santé des
populations sont d’une extrême gravité. Ces DL prévoient également la
mise en vente des terres de la forêt aux multinationales liée aux
filières des agro-combustibles, de l’eau, de la cellulose, des cultures
transgéniques et ouvrent les portes à la bio-piraterie. Actuellement, 4
millions d’hectares de terres de la forêt sont mis en vente.

La forêt amazonienne péruvienne représente une réserve de la
biodiversité mondiale, et elle est un rempart contre le réchauffement de
la planète. Personne n’a le droit de l’utiliser à des fins de
spéculation financière. Les populations natives qui vivent dans ces
régions détiennent l’expérience et les connaissances ancestrales du
lieu, elles ont prouvé être les seules à avoir la maîtrise d’une gestion
soutenable et « moderne » des ressources naturelles. Ces populations :
ce sont des citoyens péruviens, mais aussi des citoyens du Monde. Entre
l’avenir de la planète et les intérêts privés, le choix est simple…

Nous demandons donc au gouvernement d’Alan Garcia :

 L’abrogation immédiate de l’ensemble des 9 Décrets Législatifs
attentatoires contre la vie des communautés indigènes natives, contre la
biodiversité de l’Amazonie péruvienne, et contre le climat de la
planète ; le respect de la convention 169 de l’OIT relative aux peuples
indigènes et tribaux, la Déclaration des Nations Unies sur les droits
des peuples autochtones ainsi que de la Convention sur la Biodiversité
Biologique dont le gouvernement péruvien est signataire.
 La résolution pacifique du conflit, la fin de l’état d’urgence, la fin
de la répression du mouvement de l’opposition aux DL et l’annulation du
procès entamé contre ses dirigeants, Alberto Pizango Chota (président de
AIDESEP), Saúl Puerta Peña, Marcial Mudarra Taki, Servando Puerta Peña,
Daniel Marsano Campos y Teresita Antaza López.
 La mise en place d’une politique répondant aux besoins des populations
natives délaissées par tous les gouvernements pendant des siècles et
vivant en situation d’extrême pauvreté.

Contacts :
Helia CACERES, responsable de cette campagne
France Amérique Latine
projet@franceameriquelatine.fr
01 45 88 22 74 - 06 01 96 82 83

Nancy OCHOA
Association Culturelle Lupuna
lupunaasociacion@hotmail.fr
01 47 23 31 49
http://associationlupuna.blogspot.com/


Truc 013


Message original --------
Sujet :
le point de vue de la Cour des comptes sur le partage de données dans le secteur de la santé
Date :
Wed, 11 Mar 2009 23:33:28 +0100
De :
François N.

Interopérabilité, interconnexion, croisement, ... autant de mots qui
apparaissent dans le contexte des données personnelles, sans que leur
sens soit toujours clair. Il s’agit tout simplement de transferts
d’informations concernant des individus entre des fichiers – ou bases de
données – qui peuvent relever de domaines fort éloignés. Ces transferts
de données sont souvent automatisés et leur mise en œuvre repose sur la
notion d’identifiant personnel.

Par exemple, les secteurs de la protection sociale, où l’identifiant
individuel est le NIR, et l’administration fiscale, qui identifie chaque
individu à l’aide d’un autre identifiant, le SPI, sont interconnectés
par le fait qu’il existe une table de correspondance entre les numéros
NIR et les numéros SPI.

Nous abordons ici le cas du secteur de la santé, en reprenant le
chapitre X du rapport de la Cour des comptes sur la Sécurité sociale
datant de septembre 2007. Cet exemple permet de rencontrer la plupart
des problèmes qui surgissent à commencer par le plus fondamental :
comment assurer le respect des droits fondamentaux de l’Homme.

Nous espérons par cet exemple faire comprendre pourquoi, à nos yeux, les
croisements de fichiers administratifs de différents secteurs – santé,
protection sociale, fisc, enseignement, ordre public, emploi, les
étrangers... – constituent un “abus de pouvoir républicain”.

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3172

Bon courage !
françois


Collectifslocaux-anti-delation@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/collectifslocaux-anti-delation


Truc 014


Message original --------
Sujet : Fwd : "Le Monde" n’a rien vu au P4 de Lyon
Date : Mon, 08 Jun 2009 17:12:03 +0200
De : y.bon

Je vous fais suivre cette notule de Pièces et Main d’Oeuvre ; PMO a
écrit de nombreux textes importants pour comprendre (ou simplement avoir
un aperçu de) la guerre mondiale qui se joue pour la domination.
Certains de ces textes parlent du laboratoire P4, d’autres des
nanotechnologies, des téléphones portable ou de l’urbanisme, bref des
nouveaux outils de contrôle... ou de destruction massive. Tous parlent
de ce monde de demain que nous avons déjà sous les yeux.

y

> Date : Sun, 07 Jun 2009 11:44:19 +0200
> Subject : "Le Monde" n’a rien vu au P4 de Lyon
> From : PMO <contact.pmo@free.fr>
> Bonjour,
>
> /Le Monde/ de ce samedi 6 juin 2009* publie une/ "enquête sur l’un des
> lieux les plus secrets de la recherche"/, le laboratoire P4
> Inserm-Mérieux de Lyon, qui/ "abrite les agents pathogènes les plus
> virulents au monde dans un bâtiment hyper-sécurisé."/ Dans cette
> prétendue enquête, en fait une simple visite des lieux et la
> reproduction du discours officiel,/ Le Monde/ fait dire à Hervé Raoul,
> directeur du P4 :/ "Pas question de travailler sur les armes
> bactériologiques."/ On doit croire sur parole ce Raoul, présenté
> comme/ "détaché du Commissariat à l’Energie Atomique où il a été
> associé à la Direction des Affaires militaires à un programme de lutte
> contre la prolifération nucléaire et biologique."
> /Cette déclaration, curieusement mise en valeur par une "accroche",
> contredit l’évidence établie par notre propre enquête/ "Le CRSSA, Fort
> Detrick et les Etats contre le bioterrorisme"/
> (http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/Nouvel_ennemi_2_.pdf ) où
> il est longuement question du laboratoire P4 de Lyon.
> /"La prolifération nucléaire et biologique"/ résulte à peu près
> exclusivement de l’activité des laboratoires officiels, civils et
> militaires, tels que ceux du Commissariat à l’énergie atomique ou de
> Fort Detrick aux USA, dont un biologiste a été reconnu coupable des
> attentats au charbon ayant frappé les Etats-Unis en septembre 2001 et
> contribué à l’état de panique sécuritaire qui a depuis balayé le monde.
>
> C’est cette panique, et l’état d’urgence sanitaire censé lui répondre,
> que les autorités tâchent de réveiller à propos de l’épidémie de
> grippe dite "mexico-porcine", nouvel et banal avatar de ces "maladies
> de civilisation", produites par l’abattoir industriel. Mais quoi,
> l’Etat et ses "partenaires", le complexe militaro-industriel, ne
> peuvent survivre sans atteintes et menaces à la "Sécurité nationale",
> afin de justifier leurs activités de contrôle, de surveillance et de
> contrainte (cf/ Livre blanc du gouvernement français sur la Défense et
> la Sécurité nationale/, juin 2008 ; et/ Terreur et Possession -
> Enquête sur la police des populations à l’ère technologique/, Pièces
> et Main d’oeuvre - éditions l’Echappée, juin 2008).
>
> Nous y reviendrons dans la troisième livraison de notre série :/ "A la
> recherche du nouvel ennemi"/.
>
> Merci de faire circuler,
> www.piecesetmaindoeuvre.com <http://www.piecesetmaindoeuvre.com/>
>
> * lisible en ligne sur le site du/ Monde./


Truc 015


Message original --------
Sujet : lettre d’information du 3 juin 2009
Date : Wed, 3 Jun 2009 19:37:18 +0200
De : <jean.dornac@...>

Lettre d’information (extrait)

Voici la lettre d’information du site "Altermonde-sans-frontières"
(http://www.altermonde-sans-frontiere.com)

Voix calme, gros bâton
publié le mercredi 27 mai 2009
http://www.france-palestine.org/article11938.html
Uri Avnery - 23 mai 2009

Netanyahu voulait lier l’Iran à la question palestinienne, sur un
mode négatif : aussi longtemps que le danger iranien est présent, la
question palestinienne ne saurait être traitée. Obama a inversé la
formule pour établir un lien positif : une avancée sur la question
palestinienne est une condition préalable à toute avancée sur la
question iranienne. C’est logique : l’absence de solution au conflit
sert l’Iran en lui fournissant un motif pour menacer Israël et en
affaiblissant l’opposition de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite aux
ambitions de l’Iran.

BARACK OBAMA est souvent comparé à Franklin Delano Roosevelt, mais
c’est du livre d’un autre Roosevelt qu’il a extrait une page : le
Président Théodore Roosevelt qui, il y a 108 ans, donnait ce conseil
à ses successeurs : « Parlez avec douceur et munissez-vous d’un gros
bâton ! »

Cette semaine, le monde entier a vu comment cela se pratique. Obama
se tenait dans le Bureau ovale, à côté de Benyamin Netanyahu et
s’adressait aux journalistes. Il était sérieux mais détendu. Le
langage des corps était clair : tandis que Netanyahu se penchait
constamment en avant, comme un colporteur proposant sa marchandise,
Obama se laissait aller en arrière, tranquille et plein d’assurance.

Il parlait doucement, très doucement. Mais, placé contre le mur
derrière lui, masqué par le drapeau, il y avait un bâton vraiment
très gros.

LE MONDE voulait, naturellement savoir se qui s’était passé entre
les deux hommes quand ils se sont rencontrés seul à seul.

De retour à la maison, Netanyahou a dépensé beaucoup d’énergie pour
tenter de présenter la rencontre comme un grand succès. Mais, une
fois les projecteurs éteints et les tapis rouges roulés, nous
pouvons revenir sur ce que nous avons réellement vu et entendu.

Parmi les grandes choses obtenues, Netanyahou a mis l’accent sur la
question iranienne. « Nous sommes parvenus à un accord complet »,
a-t-il fièrement déclaré à plusieurs reprises.

Accord sur quoi ? Sur la nécessité d’empêcher l’Iran de se doter
d’une « capacité nucléaire militaire ».

Un instant ! Qu’entendons-nous, « militaire » ? D’où a surgi ce mot
 ? Jusqu’à présent, tous les gouvernements israéliens ont déclaré
avec insistance que l’Iran devait être empêché d’acquérir quelque
capacité nucléaire que ce soit. La nouvelle formulation signifie que
le gouvernement Netanyahou accepte désormais que l’Iran dispose
d’une capacité nucléaire « non militaire » – ce qui n’est jamais
très éloigné d’une capacité militaire.

Ce n’est pas là la seule défaite de Netanyahou sur la question
iranienne. Avant son voyage, il exigeait qu’Obama ne donne à l’Iran
que trois mois, « jusqu’à octobre », et qu’après cela « toutes les
options seraient sur la table ». Un ultimatum qui comportait une
menace militaire.

Il ne reste plus rien de cela. Obama a dit qu’il mènerait un
dialogue avec l’Iran jusqu’à la fin de l’année, et qu’alors il
ferait le bilan de ce qui aurait été réalisé et envisagerait ce
qu’il faudrait faire ensuite. S’il arrivait à la conclusion qu’il
n’y avait eu aucun progrès, il prendrait de nouvelles initiatives
qui pourraient impliquer des sanctions plus rigoureuses. L’option
militaire a disparu. C’est vrai, avant la rencontre, Obama avait
déclaré à un journal que « toutes les options sont sur la table »,
mais le fait qu’il ne l’ait pas répété en présence de Netanyahu en
dit long.

Il ne fait pas de doute que Netanyahou ait demandé la permission
d’attaquer l’Iran, ou – à tout le moins – de le menacer d’une telle
attaque. La réponse a été un non catégorique. Obama est déterminé à
empêcher une attaque israélienne. Il a mis en garde sans équivoque
le gouvernement israélien. Pour simplement s’assurer que le message
avait été convenablement assimilé, il a envoyé le chef de la CIA en
Israël pour communiquer le message personnellement à chaque
dirigeant israélien.

Le projet israélien d’une attaque militaire contre l’Iran a été ôté
de la table – si tant est qu’il y figurait encore.

Netanyahu voulait lier l’Iran à la question palestinienne, sur un
mode négatif : aussi longtemps que le danger iranien est présent, la
question palestinienne ne saurait être traitée. Obama a inversé la
formule pour établir un lien positif : une avancée sur la question
palestinienne est une condition préalable à toute avancée sur la
question iranienne. C’est logique : l’absence de solution au conflit
sert l’Iran en lui fournissant un motif pour menacer Israël et en
affaiblissant l’opposition de l’Égypte et de l’Arabie Saoudite aux
ambitions de l’Iran.

LE PRINCIPAL MESSAGE D’OBAMA concernait une question qui a retrouvé
une place centrale cette semaine : les colonies.

C’est un mot qui avait presque disparu pendant le règne de Bush le
jeune. C’est vrai, toutes les administrations américaines s’étaient
opposées à l’accroissement des colonies, mais, depuis l’échec de la
tentative de James Baker, le Secrétaire d’État de Bush l’ancien,
d’imposer des sanctions à Israël, personne n’avait osé faire quoi
que ce soit à leur sujet. À Washington on marmonnait, sur le terrain
on bâtissait. À Jérusalem on faisait comme si on ne savait pas et
sur le terrain on bâtissait.

Comme le formulait un responsable palestinien : « Nous sommes en
train de négocier le partage de la pizza, et pendant ce temps Israël
est en train de la manger. »

Il faut le répéter encore et encore : les colonies sont un désastre
pour les Palestiniens, un désastre pour la paix et un double ou
triple désastre pour Israël. En premier lieu parce que leur
principal objectif est de rendre impossible la constitution d’un
État palestinien, et donc de constituer un obstacle définitif à la
paix. Ensuite parce qu’elles sucent la moelle de l’économie
israélienne et absorbent des ressources qui devraient servir à aider
les pauvres. Enfin parce que les colonies minent l’autorité de la
loi en Israël ; elles y répandent le cancer du fascisme et poussent
l’ensemble du système politique vers la droite.

C’est pourquoi Obama a raison de placer la question des colonies
avant toute autre chose, même avant les négociations de paix. Un
arrêt complet des constructions dans les colonies est un préalable à
toute autre chose. Lorsqu’un corps saigne, il faut arrêter
l’hémorragie avant de pouvoir traiter la maladie. Sinon le patient
va mourir de s’être vidé de son sang et il n’y aura plus personne à
soigner. C’est précisément l’objectif de Netanyahou.

C’est la raison pour laquelle Netanyahou a refusé de satisfaire à la
demande. Autrement sa coalition aurait explosé et il aurait été
contraint de démissionner ou de monter une coalition de rechange
avec Kadima. L’infortunée Tzipi Livni qui n’a pas trouvé sa place
dans l’opposition sauterait probablement sur l’occasion.

Netanyahou va essayer de jouer Barak contre Barack. Avec l’aide
d’Ehoud Barak, il est en train de monter une entreprise de « 
démolition d’avant-postes » dans le but de détourner l’attention de
la poursuite des constructions dans les colonies. Nous verrons bien
si ce stratagème réussit et si les leaders des colons vont jouer
leur jeu dans cette comédie. Le lendemain du retour de Netanyahou,
Barak démolissait pour la septième fois ( ! ) Maoz Esther, un
avant-poste constitué de sept huttes en bois. Quelques heures plus
tard, les colons avaient réoccupé le terrain.

(L’armée israélienne a construit un village arabe complet dans le
Néguev à des fins d’entraînement. Quelqu’un disait cette semaine en
plaisantant que l’armée avait aussi construit cet avant poste et y
avait placé des soldats déguisés en colons, pour qu’il puisse être
démoli à chaque fois que l’Amérique exerce des pressions. Ensuite,
les soldats le reconstruisent, prêt à servir à nouveau lors des
prochaines pressions.)

LE REFUS DE geler les colonies signifie le refus de la solution à
deux États. Au lieu de cela Netanyahou jonglait avec des slogans
creux. Il parlait de « deux peuples vivant ensemble en paix », mais
se refusait à parler d’un État palestinien. L’un de ses acolytes
traitait l’exigence de deux États de « jeu d’enfant ».

Mais il ne s’agit pas du tout d’un jeu d’enfant. Il a déjà été
démontré que des négociations dont le but n’a pas été fixé à
l’avance ne conduisent nulle part. Les accords d’Oslo ont
précisément échoué pour cette raison. Netanyahou espère que le
prochain round de négociations va aussi s’enliser à cause de cela.

Il n’a pas proposé de projet de son cru. Non parce qu’il n’a pas un
projet, mais parce qu’il sait que personne ne l’accepterait.

Le projet de Netanyahou c’est : maîtrise israélienne complète sur
tout le pays de la Méditerranée au Jourdain. Colonisation sans
limites partout. Autonomie limitée pour un certain nombre d’enclaves
palestiniennes à forte densité de population, lesquelles seraient
entourées de colonies. La totalité de Jérusalem doit rester partie
intégrante d’Israël. Pas un seul réfugié palestinien ne devrait
revenir sur le territoire d’Israël.

Cette marchandise ne trouvera aucun acheteur dans l’ensemble du
vaste monde. Par conséquent Netanyahou, en commerçant professionnel,
essaie de l’envelopper dans un emballage attrayant.

Par exemple : les Palestiniens « se gouverneront eux-mêmes ». Où
exactement ? Quel sera le tracé des frontières ? Il a déjà annoncé
que les Palestiniens ne sauraient avoir la maîtrise de « leur espace
aérien ni de leurs passages de frontières ». Un État sans armée et
sans la maîtrise de son espace aérien et de ses passages de
frontières – cela ressemble de façon suspecte aux bantoustans de
l’ancien régime d’apartheid en Afrique du Sud.

Je ne serais pas surpris si un jour prochain Netanyahu se mettait à
appeler ces réserves indigènes « un État palestinien ».

Pendant ce temps il essaie de gagner du temps et de différer les
négociations aussi longtemps que possible. Il exige que les
Palestiniens reconnaissent Israël comme « l’État du peuple juif »,
prévoyant et espérant qu’ils vont rejeter catégoriquement cette
demande. Et même, l’accepter signifierait l’abandon à l’avance de
leur carte maitresse – la question des réfugiés – ce serait aussi
planter un couteau dans le dos des 1,5 million de Palestiniens qui
sont citoyens d’Israël.

Netanyahou est prêt à accepter la proposition d’Obama d’impliquer
les États arabes et les autres États musulmans dans le processus de
paix – une idée qui a toujours été rejetée absolument par tous les
gouvernements d’Israël. Mais c’est là un autre des lapins qu’il
tirera de temps en temps de son chapeau pour tout différer. Avant
que des douzaines de pays arabes et plus de quinze États musulmans
ne se décident éventuellement à s’associer au processus, des mois,
peut-être des années, vont s’écouler. Et pendant ce temps, Netanyahu
exige d’eux un paiement d’avance sous forme de normalisation – ce
qui signifie que l’ensemble des pays du monde arabe et musulman
abandonneraient la seule carte qu’ils détiennent sans aucune
contrepartie. Un vrai cadeau.

C’est le plan de travail de Netanyahou.

EST-CE QU’OBAMA a lui-même un projet ? Si l’on fait le bilan de
toutes ses déclarations de ces derniers jours, il semble bien qu’il
en ait un.

Lorsqu’il parle de « deux États pour deux peuples », il accepte en
pratique le plan de paix qui a déjà recueilli un consensus mondial :
comme les « paramètres proposés par Bill Clinton dans les derniers
jours de sa présidence, comme le cœur de la proposition de paix
saoudienne et comme les plans de paix du mouvement de la paix
israélien (l’avant-projet d’accord de paix de Gush Shalom,
l’initiative de Genève, la déclaration Ayalon-Nusseibeh et d’autres.)

En bref : un État de Palestine souverain et viable à côté d’Israël,
dans les frontières d’avant 1967 avec des échanges de territoires
mineurs admis d’un commun accord, Jérusalem-Est comme capitale de la
Palestine, une solution mutuellement acceptable au problème des
réfugiés, un passage sécurisé entre la Cisjordanie et la bande de
Gaza, des accords de sécurité mutuels.

PENDANT CE TEMPS, partout dans le monde il y a un consensus
croissant sur le fait que la seule façon pour Obama de remettre en
route le processus de paix est de publier son plan de paix et
d’appeler les deux parties à l’accepter. Si nécessaire par voie de
référendum populaire.

Il pourrait faire cela dans le discours qu’il doit prononcer dans
deux semaines au Caire, au cours de son premier voyage présidentiel
au Moyen-Orient. Pendant ce voyage, et ce n’est pas un hasard, il ne
viendra pas en Israël, chose presque sans précédent pour un
président des États-Unis.

Pour ce faire, il doit être prêt à affronter le puissant lobby
israélien. Il semble qu’il y soit prêt. Le dernier Président qui osa
le faire fut Dwight D. Eisenhower qui obligea Israël à restituer le
Sinaï immédiatement après la guerre de 1956. « Ike » était tellement
populaire qu’il ne craignait pas le lobby. Obama n’est pas moins
populaire et il va peut-être oser, lui aussi.

Comme le faisait remarquer « Teddy » Roosevelt : quand vous avez un
gros bâton, vous n’avez pas besoin de le brandir. Vous pouvez vous
permettre de parler avec douceur – mais clairement et sans ambiguïté.

Article publié le 24 mai 2009, en hébreu et en anglais, sur le site
de Gush Shalom – Traduit de l’anglais « Calm Voice, Big Stick » pour
l’AFPS :FL

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L’AFPS soutient le peuple Palestinien dans sa lutte pour la
réalisation de ses droits nationaux. Elle agit pour une paix réelle
et durable, fondée sur l’application du droit international. Lire la
charte


Truc 016


Message original --------
Sujet :  refus de la peur
Date : Fri, 22 May 2009 11:34:37 +0200
De :  Gérard Vallerey

 

Là où nous sommes, nous sommes divers.
Chacun de nous a ses engagements, son métier, son
éthique de professionnel et de citoyen. Chacun des
collectifs, chacune des organisations associatives,
syndicales, politiques a ses orientations et ses priorités.
 Mais nous sommes confrontés au même rouleau
compresseur, à la déconstruction des rapports sociaux,
des services publics, des garanties des libertés. Opposer
les individus les uns aux autres, exploiter la peur,
organiser la surveillance, la délation, l’intimidation,
traquer les diffuseurs de solidarité, c’est préparer la
« guerre de tous avec tous ». Pour nous, l’Etat sécuritaire
n’est pas la solution, mais le problème.
 Nous refusons cette destruction du lien social qui
attise tous les conflits et qui est porteuse de violences
d’Etat comme de violences sociales. Nous refusons le
populisme sécuritaire qui désigne des boucs émissaires à
la colère des victimes de la « pwofitasyon ». Nous
voulons en finir avec ces « contre-réformes » qui, loin de
répondre à la crise, en aggravent les effets délétères sur le
vivre ensemble. Pour les remplacer par les vraies
réformes, urgentes et nécessaires au retour du progrès
social et de l’état de droit.
 Nous appelons à la construction, face à la crise
sociale et aux contre-réformes sécuritaires, d’une société
de solidarités, d’égalité et de garanties effectives des
libertés individuelles.
 Nous en appelons à une conception du Politique
qui, au lieu de se nourrir de la fragmentation sociale,
place au cœur de l’éthique démocratique la construction
de nouvelles solidarités sociales et citoyennes.
 
 
 
Collectif NON A LA POLITIQUE DE LA PEUR
Courriel : contact@refus-peur.fr
Site web : www.refus-peur.fr


Truc 017


Message original --------
Sujet : Les enfants malades des pesticides
Date : Thu, 28 May 2009 00:29:03 +0200
De : christian chaufaux <christian.chaufaux@...>

*_Les enfants malades des pesticides_*

*L’Inserm établit un lien entre la présence de certaines leucémies et
tumeurs du cerveau chez l’enfant à l’utilisation des pesticides. "Le
diesel est aussi soupçonné de provoquer des leucémies", préviennent les
chercheurs de l’Inserm, précisant que des études ont montré "une
augmentation de l’incidence de cette pathologie à proximité des routes à
fort trafic". Il existe bel et bien un lien entre la pollution et
certains cancers, selon l’expertise collective de l’Institut national de
la santé et de la recherche médicale (Inserm) et de l’Agence française
de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) sur
« Cancer et Environnement », qui montre une augmentation de l’incidence
des cancers depuis 20 ans.

*_Incidences des neufs cancers et leur évolution_ 

*Une augmentation de l’incidence des neuf cancers a été observée entre
1980 et 2000. Sur la période plus récente (2000-2005) on constate un
ralentissement de cette augmentation voire une diminution de l’incidence
pour certaines localisations.

*_Cancer de la prostate_

*En 2005, le cancer de la prostate est le plus fréquent de tous les
cancers avec 62 245 nouveaux cas. C’est le cancer dont le taux
d’incidence a le plus augmenté entre 1980 et 2005 (+6,3 %) et
l’augmentation annuelle est encore plus marquée entre 2000 et 2005 (+8,5
%). Les cancers de la prostate sont responsables d’environ 70 % de
l’augmentation globale des cancers chez l’homme en France ces 25
dernières années. L’évolution récente de l’incidence du cancer de la
prostate s’explique pour une grande part par l’évolution du dépistage
avec l’extension du dosage systématique du PSA (Prostate-Specific
Antigen) en France.

*_Cancer du sein_

*Le cancer du sein demeure le cancer le plus fréquent chez la femme. Le
nombre de nouveaux cas pour l’année 2005 a été estimé à 49 814, soit un
taux d’incidence parmi les plus forts en Europe. Le taux d’incidence du
cancer du sein a augmenté de 2,4 % en moyenne par an sur la période
1980-2005. Dans l’élévation de l’incidence du cancer du sein, il est
difficile de quantifier la part due à l’évolution des facteurs de risque
environnementaux ou comportementaux et l’extension de la pratique du
dépistage individuel et organisé.

*_Cancer du poumon_

*L’incidence du cancer du poumon (23 937 nouveaux cas en 2005) a
augmenté chez l’homme jusqu’à la fin des années 1990, puis diminué sur
la période 2000-2005. Chez la femme en revanche, le taux d’incidence a
continué à augmenter (4 % par an) sur la période la plus récente
2000-2005.

*_Cancer de la thyroïde_

*Parmi les 6 672 nouveaux cas de cancer de la thyroïde estimés pour
l’année 2005, 76 % surviennent chez la femme. Les taux d’incidence ont
fortement augmenté entre 1980 et 2005 (+6 %). L’augmentation de
l’incidence a surtout concerné les formes de meilleur pronostic grâce à
une détection de plus en plus précoce.

*_Hémopathies malignes_

*Avec plus de 10 000 nouveaux cas estimés pour l’année 2005, dont un peu
plus de la moitié chez l’homme, les lymphomes malins non hodgkiniens
représentent les hémopathies malignes les plus fréquentes chez l’adulte.
L’incidence des lymphomes malins non hodgkiniens a régulièrement
augmenté de 1980 jusqu’à la fin des années 1990 dans les deux sexes.
Cette augmentation s’est ralentie chez la femme et n’est plus observée
chez l’homme sur la période 2000-2005.

*_Mésothéliome_

*Le taux d’incidence du mésothéliome (au total 906 nouveaux cas en 2005)
a augmenté chez l’homme de près de 5 % par an entre 1980 et 1995 puis on
a observé une décroissance entre 2000 et 2005 correspondant à la
diminution de l’incidence dans les cohortes nées après 1930. Chez la
femme, le taux d’incidence a augmenté de 3,1 % en moyenne sur la période
1980-2005. Cette croissance est moins prononcée entre 2000 et 2005 (+1,8
%).

*_Cancer du testicule_

*Le taux d’incidence du cancer du testicule (2 002 nouveaux cas en 2005)
a augmenté de 2,5 % sur la période 1980-2005. Le taux d’incidence du
cancer du testicule augmente dans la plupart des pays du monde, de façon
plus marquée encore en Europe.

*_Tumeurs cérébrales_

*Le taux d’incidence des tumeurs malignes du système nerveux central (4
090 nouveaux cas en 2005) a augmenté régulièrement de 1 % sur la période
1980-2005.

*_Cancers de l’enfant_

*La surveillance des cancers de l’enfant est réalisée en France par deux
registres nationaux spécialisés, l’un sur les hémopathies malignes
(début de l’enregistrement en 1990) et l’autre sur les tumeurs solides
(début de l’enregistrement en 2000).

*Environ 1 700 nouveaux cas de cancers de l’enfant sont diagnostiqués
chaque année en France. Les plus fréquents des cancers de l’enfant sont
les leucémies avec 470 nouveaux cas par an. L’incidence des leucémies
semble avoir été stable depuis 1990 en France. Les tumeurs cérébrales
sont un peu moins nombreuses, avec un peu moins de 400 nouveaux cas par
an. L’incidence était stable sur la période 1990-1999 d’après les
données des registres régionaux pédiatriques. Le registre national est
encore trop récent pour fournir des indications d’évolution.

*_Recommandations en termes de surveillance épidémiologique des cancers
et des populations exposées_

*Maintenir et améliorer la qualité de la surveillance des cancers en
population générale par la poursuite du plan de pérennisation des
registres et renforcer la qualité de l’enregistrement de des cancers
dans les DOM-TOM

*Favoriser l’enregistrement par les registres du réseau Francim
d’adresses suffisamment précises pour permettre leur géocodage et leur
liaison ultérieure avec des bases de données environnementales

*Développer la certification électronique des causes médicales de décès
qui permet d’améliorer la qualité de la certification et de réduire les
délais d’information ; faciliter l’accès à ces données aux registres de
cancer

*Compléter l’enregistrement des cancers par une meilleure exploitation
au niveau national du Programme de médicalisation des systèmes
d’information (PMSI) et des données de l’assurance maladie (Affections
de Longue Durée ALD30) pour faciliter le suivi par les épidémiologistes
des cohortes de sujets exposés

*Favoriser la constitution ou le maintien de cohortes (suivi de
populations) exposées à des facteurs environnementaux connus.

*_Facteurs environnementaux associés aux cancers_

*La démonstration de la nature causale d’une association entre un
facteur d’exposition et une maladie est complexe et nécessite un
ensemble d’arguments épidémiologiques, complétés avec des connaissances
toxicologiques disponibles. L’évaluation de ces éléments pour les
nombreuses substances supposées impliquées dans le développement de
cancers permet de les classer en trois catégories selon la
classification du Centre international de recherche sur le cancer (Circ)
 : cancérogène avéré, probable, possible. (Cf. annexe 2). 

*Plusieurs facteurs environnementaux classés dans le groupe 1 des
cancérogènes avérés par le Circ sont impliqués dans les cancers qui font
l’objet de cette expertise. Il s’agit principalement de facteurs de
risque professionnels (amiante, certains métaux, hydrocarbures
polycycliques aromatiques, benzène, radiations ionisantes dont le
radon...). Des facteurs présents dans l’environnement général ont
également fait la preuve de leur cancérogénicité comme le tabagisme
passif, l’arsenic ou le radon. La liste des facteurs débattus est longue
et présente une grande diversité : agents physiques, chimiques ou
biologiques. Notons que la quantité d’information disponible sur les
associations entre facteurs environnementaux et cancers est très
variable d’un facteur à l’autre et également selon le cancer considéré.
(Cf. annexe 3).

*_Recommandations générales en termes de prévention et de précaution_

*Assurer la mise en œuvre effective des mesures d’amélioration de la
qualité des milieux (air, eau, aliments) proposées par le Plan national
Santé-Environnement

*Renforcer les politiques d’éviction ou de réduction des expositions
professionnelles aux agents classés CMR (cancérogène, mutagène et
reprotoxique)

*Constituer des bases de données documentant l’historique des
expositions dans les milieux professionnels à partir d’échantillons
représentatifs

*Favoriser la traçabilité et l’enregistrement au niveau individuel des
expositions passées, ou actuelles, à des produits cancérogènes en milieu
professionnel ; l’usage de la bio-métrologie doit être renforcée quand
elle est disponible

*Renforcer l’information au sein des personnels et des acteurs de la
prévention de l’entreprise vis-à-vis des risques liés à l’exposition à
des produits cancérogènes en milieu professionnel

*Faire évoluer les recommandations de surveillance des populations ayant
été exposées professionnellement à des produits cancérogènes, en prenant
en compte les données scientifiques récentes (démarche médicale fondée
sur les preuves) 

*Constituer des bases de données bien échantillonnées des expositions en
environnement général, tenant compte des modes de vie aux différents âges.

*_AMIANTE_

*L’amiante est un cancérogène professionnel avéré pour le poumon (même
en l’absence d’asbestose) et pour le mésothéliome. Il s’agit de la plus
fréquente des expositions professionnelles à l’origine de cancers du
poumon.

*Même si les données récentes mettent en évidence une diminution nette
des niveaux d’exposition depuis 1997 (année de l’interdiction en France
de l’utilisation d’amiante), divers corps de métiers sont susceptibles
d’intervenir sur des matériaux contenant encore de l’amiante. Il existe
des dispositions réglementaires spécifiques, pour les interventions de
retrait de matériaux contenant de l’amiante, pour l’inventaire et le
contrôle de l’état de conservation des matériaux contenant de l’amiante
en place, ainsi que pour le circuit de gestion des déchets. 

*Recommandation : veiller à renforcer les mesures de suivi des
expositions à l’amiante *

*Dans le cadre du plan d’action amiante, renforcer les mesures de
prévention et de protection dans les secteurs professionnels concernés
par une exposition aux fibres d’amiante

*Assurer une information des personnes en milieu du travail sur toutes
les sources d’exposition résiduelle mais également auprès des
particuliers effectuant divers travaux de rénovation.

*_RADON DOMESTIQUE ET EN MILIEU PROFESSIONNEL_

*Le radon est classé comme cancérogène avéré pour le cancer du poumon.
Il pourrait également être impliqué dans les leucémies chez l’adulte et
chez l’enfant.

*Il est connu de longue date que le radon est à l’origine de décès par
cancer du poumon chez les mineurs en particulier dans les mines
d’uranium. Si l’exploitation de ces mines a cessé en France depuis 2001,
d’autres populations peuvent être exposées à des concentrations de radon
élevées du fait de leur profession (autres mines, établissements
thermaux...) ou parce que leur activité est effectuée partiellement en
sous-sol (champignonnières, caves vinicoles...).

*Il est aujourd’hui reconnu que le radon représente un risque même aux
concentrations présentes dans les habitations ou bâtiments publics.
L’excès de risque est estimé à 8-10 % pour 100 Bq/m3. Le nombre de
personnes exposées est important. Une large campagne de mesure à
l’intérieur des habitations a fourni une couverture nationale de plus de
10 000 communes répartie dans tous les départements métropolitains et la
Corse. Une concentration de radon supérieure à 200 Bq/m3 est observée
dans environ 9 % des habitations

*Recommandation : Réduire les expositions au radon domestique et en
milieu professionnel

*Poursuivre l’inventaire des situations d’exposition au radon en milieu
du travail. Il est nécessaire de disposer d’une estimation fiable des
expositions et des effectifs de travailleurs concernés

*Diffuser l’information sur les risques à l’ensemble des personnels
potentiellement exposés de par leur profession, ainsi qu’aux personnes
chargées de leur suivi médical. L’adaptation à ces populations des
normes de radioprotection actuellement en vigueur dans les mines devra
être mise en œuvre

*Constituer des bases de données sur les zones géographiques à risque
élevé d’émanation et les sites où subsistent des dépôts miniers pouvant
contaminer les cours d’eau

*Promouvoir des outils d’information pour le public, les professionnels
du bâtiment, les équipes de santé environnementale sur les risques et
sur les mesures préventives qui peuvent réduire l’exposition

*Etudier la faisabilité de différentes stratégies d’intervention afin
d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre réglementaire européen

*_PARTICULES FINES ET ULTRAFINES_

*Plusieurs études ont montré une association entre les particules
atmosphériques et le cancer du poumon. Les particules réglementairement
mesurées (PM10) forment un mélange complexe qui varie en fonction du
lieu et de la période de l’année. Elles proviennent essentiellement du
trafic automobile, du chauffage et des activités industrielles. Les
données acquises sur les particules diesel ont joué un rôle important
dans la compréhension des effets biologiques. Les particules diesel
peuvent représenter en France jusqu’à 90 % des émissions particulaires
liées au trafic routier

*Les concentrations moyennes annuelles de PM10 ont diminué entre 1996
(date du début de leur surveillance) et 1999. On n’observe pas de
tendance nette à la baisse de 1999 à 2006 (actuellement autour de 20
μg/m3 sur les stations urbaines ; les niveaux mesurés sont plus élevés à
proximité de trafic routier), malgré la réduction des émissions dans la
plupart des secteurs.

*Il est admis que les particules fines d’un diamètre inférieur à 2,5
micromètres (PM2,5) présentent une activité biologique plus grande que
les grosses particules car elles peuvent atteindre les alvéoles
pulmonaires et franchir les barrières épithéliales (particules
ultrafines). Certains travaux ont estimé qu’environ 1 300 et 1 900 décès
par cancer du poumon pourraient être évités chaque année dans 23 villes
européennes si les niveaux moyens de PM2,5 étaient ramenés
respectivement à 20 et à 15 μg/m3. Par ailleurs, à partir des
concentrations de PM2,5 relevées chez des individus vivant dans quatre
agglomérations françaises (Paris, Grenoble, Rouen et Strasbourg), des
auteurs évaluent à 10 % les cancers du poumon attribuables à
l’exposition aux PM2,5.

*La nouvelle directive européenne sur la qualité de l’air (publiée en
juin 2008) introduit un seuil applicable aux poussières PM 2,5 qui
n’étaient pas réglementées jusqu’à présent. La valeur cible de 25 μg/m3
en 2010 deviendra contraignante à partir de 2015.

*Recommandation : Réduire les expositions aux particules fines et
ultrafines*

*Suivant les avis de différentes institutions (3), établir en France,
pour les PM2,5, des valeurs limites journalière de 25 μg/m3 et annuelle
de 10 μg/m3 proposées par l’OMS Europe, à échéance de 2020, avec un plan
annuel de réduction contraignant

*Prendre les mesures nécessaires pour réduire les concentrations
ambiantes et donc les émissions sur les sites industriels et sur des
stations de proximité relative au trafic routier où les valeurs limites
en moyenne annuelle et journalière sont dépassées

*Promouvoir l’utilisation de dispositifs permettant de réduire
l’émission de particules fines et ultrafines des véhicules à moteur et
en particulier des poids lourds, engins lourds, autobus, qui sont les
plus forts émetteurs.

*_RAYONNEMENTS X ET GAMMA_

*L’exposition externe aux rayonnements ionisants est classée comme
cancérogène avéré par le Circ. De nombreuses études ont démontré ou
suggéré une augmentation du risque de plusieurs types de cancer (cancer
du poumon, leucémie, cancer de la thyroïde, cancer du sein,
mésothéliome, tumeurs cérébrales) avec l’exposition aux rayonnements
ionisants (X et gamma). L’excès de risque par unité de dose est
généralement plus élevé pour une exposition durant l’enfance qu’à l’âge
adulte. En particulier, il a été montré que les examens radiologiques
répétés, que cela soit dans l’enfance ou à l’âge adulte, augmentent le
risque de cancer du sein, et pourraient augmenter celui d’autres cancers

*Les professionnels concernés par l’exposition aux rayons X ou gamma
sont les travailleurs de l’industrie nucléaire, les radiologues et
techniciens radiologistes. Plus de 250 000 personnes sont surveillées
annuellement en France pour l’exposition externe aux rayonnements
ionisants. Plus de 95 % des travailleurs surveillés reçoivent moins de 1
mSv (limite de dose annuelle recommandée pour le public), et quelques
dizaines dépassent 20 mSv (valeur limite d’exposition pour la dose
annuelle moyenne des travailleurs sous rayonnement, établie sur une
période de 5 ans).

*Dans l’environnement général, différents systèmes permanents permettent
une surveillance continue des débits de dose dans l’air ou l’eau,
complétée par des campagnes spécifiques. Ces données servent de bases à
des estimations de l’exposition de la population française aux
rayonnements ionisants

*Environ 60 à 73 millions d’examens diagnostiques radiologiques sont
réalisés chaque année en France, soit environ un examen par personne. Il
est noté une augmentation de 5 à 8 % du nombre d’examens réalisés par
an. Entre 1983 et 1996, la fréquence des examens radiologiques a
augmenté de 10 % tandis que la dose moyenne par examen augmentait sur la
même période de 20 % et la dose collective annuelle de près de 50 %.
L’examen scanographique est à l’origine de près de 40 % de la dose
collective reçue.

*Recommandation : Surveiller les expositions aux rayonnements X et
gamma

*Compléter l’enregistrement national individuel des expositions
professionnelles des travailleurs exposés, limité actuellement aux
expositions externes. La reconstitution des doses dues à des
contaminations internes permettrait d’améliorer l’estimation réelle des
doses d’exposition des travailleurs

*Effectuer un suivi des pratiques radiologiques en France compte tenu du
nombre de personnes concernées. Il est particulièrement important de
mieux préciser les expositions des populations sensibles que sont les
enfants, ainsi que les doses reçues pour pouvoir évaluer le risque
sanitaire à long terme et pour cibler des actions de réduction des
expositions

*Etablir un enregistrement national individuel des examens
radio-diagnostiques sur le modèle du fichier existant pour les
travailleurs exposés aux rayonnements ionisants

*Mettre en place un carnet des doses absorbées pour chaque individu. Les
informations dosimétriques figurent dans le compte rendu de l’examen
utilisant les rayonnements ionisants (JO du 29 septembre
2006). 

*_PESTICIDES_

*Les pesticides regroupent différentes familles chimiques destinées à
différents usages (insecticides, herbicides, fongicides...), variables
en fonction des contextes agricoles. Le Circ a classé l’application
professionnelle d’insecticides non arsenicaux dans les activités
relevant du groupe cancérogène probable (groupe 2A). L’arsenic est
classé comme cancérogène certain, le captafol et le dibromure d’éthylène
comme cancérogènes probables (groupe 2A) et dix-huit molécules, dont le
DDT, sont classées comme cancérogènes possibles (groupe 2B). Près d’un
millier de molécules ont été mises sur le marché en France ; les risques
liés à ces molécules ne peuvent être évalués faute de données
toxicologiques et épidémiologiques suffisantes.

*Les expositions professionnelles aux pesticides ont été plus
particulièrement mises en cause dans les hémopathies malignes
lymphoïdes. Des études en populations agricoles suggèrent leur
implication dans les tumeurs cérébrales et dans les cancers
hormono-dépendants (cancers de la prostate, du sein, des testicules, de
l’ovaire).

*Chez l’enfant, l’utilisation domestique de pesticides, notamment
d’insecticides domestiques, par la mère pendant la grossesse et pendant
l’enfance a été régulièrement associée aux leucémies et, à un moindre
degré, aux tumeurs cérébrales.

*La plupart des études souffrent cependant d’une forte imprécision sur
l’exposition aux pesticides, souvent réduite à la notion d’utilisation
ou non de pesticides ou des grandes familles telles que insecticides,
fongicides, herbicides. La réalité de l’exposition en milieu agricole
est beaucoup plus complexe, du fait de la diversité des secteurs, des
cultures, des tâches et du matériel utilisé.

*Les pesticides sont retrouvés dans tous les compartiments de
l’environnement et peuvent donc conduire à une exposition de la
population générale par les aliments, l’eau de boisson, l’air intérieur
et extérieur et les poussières de la maison. Les données sur les risques
sanitaires liés à ces contaminations demeurent trop parcellaires pour
pouvoir être prises en compte dans la définition des seuils dans les
différents milieux

*_Recommandations : Réduire les expositions aux pesticides_

*Agir à la fois sur le type de pesticides et sur les modes d’utilisation
de ces produits pour réduire l’exposition selon les objectifs du plan
interministériel de réduction des risques liés aux pesticides 2006-2009

*Renforcer l’information des utilisateurs de pesticides à usage
professionnel ou domestique, et la formation des professionnels

*Développer une meilleure connaissance de la contamination des
compartiments de l’environnement (air, eau, sol et denrées alimentaires)

*Concernant le suivi des populations exposées, documenter les
expositions via les différents milieux d’apport ; distinguer les
différentes formes de pesticides utilisés et le type d’usages, évaluer
les quantités utilisées, préciser les périodes d’emploi ; utiliser les
marqueurs d’exposition. Ces données devraient permettre de mieux
appréhender le risque lié à l’utilisation de ces produits *

*Recherches pour une meilleure maîtrise de la gestion du risque

*Les effets des expositions chroniques à de faibles doses de polluants
et ceux des mélanges demeurent un problème non résolu. De même, la
possibilité d’interaction entre différents polluants (synergie,
opposition, indépendance) peut être cruciale pour les contaminants
souvent associés (par exemple pesticides et dioxines) ou les
contaminants présents dans des particules (constituants de particules
atmosphériques). Enfin, de nombreux polluants peuvent avoir des effets
multiples et il est nécessaire d’envisager l’ensemble des mécanismes
d’action possibles.

*L’exposition de la population générale à un ou des agents chimiques ou
physiques soupçonnés d’être cancérogènes, est le plus souvent une
exposition à de faibles doses. La question du risque aux faibles doses
peut être illustrée par l’exemple des expositions aux radiations
ionisantes.

*Les résultats épidémiologiques concernant la survenue de cancers après
exposition aux radiations proviennent de populations ayant reçu des
expositions externes élevées, corps entier, et sur une courte période.
Des hypothèses sont alors nécessaires pour appliquer les relations
dose-réponse estimées à des populations soumises à des expositions de
type différent (exposition chronique, exposition de faible niveau,
contaminations internes par ingestion ou inhalation...). De nombreuses
incertitudes persistent, en particulier sur les effets des expositions
chroniques à faibles doses et sur les effets des expositions internes.
En dessous de 100 mSv, les effets des rayonnements ionisants ne sont pas
démontrés mais les risques potentiellement associés représentent un
enjeu majeur de santé publique dans la mesure où une part importante de
la population générale est soumise à ces faibles doses. Cette situation
non scientifiquement tranchée conduit à des positions qui peuvent être
divergentes (à partir de mêmes données) pour la gestion du risque. Le
système de radioprotection actuel repose sur un modèle d’extrapolation
linéaire aux faibles doses compatible avec les connaissances
disponibles. La prise en compte dans ces modèles de facteurs tels que
l’âge à l’exposition, le délai depuis l’exposition ou le débit de dose
apparaît de plus en plus pertinente dans l’évaluation des risques de
cancers aux faibles doses de rayonnements ionisants.

*Tous les individus ne réagissent pas de la même façon aux expositions à
des agents cancérogènes. Il existe une immense diversité génétique d’un
individu à l’autre, due au caractère polymorphe du génome humain.
L’efficacité des enzymes impliquées dans la réparation de l’ADN, ainsi
que des enzymes qui jouent un rôle dans le métabolisme des cancérogènes
(activation ou détoxification en vue de l’élimination de l’organisme)
dépend des variations nucléotidiques présentes dans le génome
(polymorphismes génétiques). Ces différences d’efficacité des enzymes
sont susceptibles de moduler les effets génotoxiques des facteurs
environnementaux. La situation est encore plus complexe dans le cas des
cancers hormono-dépendants, puisque de nombreuses enzymes polymorphes
sont impliquées dans le métabolisme hormonal.

*Les interactions gène-environnement ont déjà fait l’objet de nombreux
travaux, en particulier dans les cancers liés au tabac comme le cancer
du poumon. Les interactions mises en évidence dans ces études sont peu
nombreuses et rarement reproduites dans la littérature internationale.
Les avancées récentes sur les techniques de génotypage (biopuces)
permettent actuellement l’analyse simultanée de plusieurs centaines de
milliers de polymorphismes dans les études épidémiologiques. Ces
technologies qui peuvent être utilisées dans le cadre d’études de grande
envergure au niveau international. Elles devraient permettre d’aborder
les interactions entre les facteurs environnementaux et les
polymorphismes génétiques dans toute leur complexité, à condition
toutefois qu’un effort majeur soit également fait sur la caractérisation
de l’environnement.

*Recommandations : Renforcer la recherche épidémiologique, toxicologique
et moléculaire *

*Promouvoir une recherche étiologique de qualité, sans restriction
thématique, dans le domaine des risques environnementaux de cancer, en
soutenant le recrutement de nouveaux chercheurs et la formation sur ces
problématiques

*Soutenir les études sur les effets des expositions à faibles doses à
des agents reconnus comme cancérogènes à fortes doses

*Soutenir les travaux permettant une analyse des risques intégrée vie
entière

*Poursuivre et renforcer les recherches qui permettent d’améliorer la
quantification des associations entre les expositions et les risques
(établissement de relations dose-effet, modélisation)

*Poursuivre et renforcer les recherches qui concourent à la connaissance
des effets d’expositions conjointes (synergies, additivités, antagonismes)

*Poursuivre et renforcer les recherches épidémiologiques d’envergure sur
les interactions entre facteurs génétiques et facteurs environnementaux

*Susciter et soutenir la recherche fondamentale sur les mécanismes
d’action cancérogène des polluants

*Développer des démarches toxicologiques nouvelles adaptées à la
situation de l’exposition aux mélanges de composés à l’état de trace.
Ceci fait appel à une stratégie d’éco-toxico-pharmacologie adaptée,
capable de décrire les mécanismes d’action, les passages transbarrières
ou les interactions cellulaires

*Développer les outils et les compétences en modélisation des risques,
notamment pour l’établissement des relations dose-réponse et la prise en
compte de la toxicodynamie et de la toxicocinétique.

*(Source : Expertise collective de l’Inserm)

*Source :
**http://www.continentalnews.fr/actualite/sante,7/les-enfants-malades-des-pesticides,3988.html** 


Truc 018

Les élections dans toute l’Europe....
http://www.pressegauche.org/spip.php?article3750
mardi 9 juin 2009, par François Sabado

Les dernières élections européennes ont d’abord confirmé une large
abstention populaire. Prés de 60% des électeurs ne se sont pas rendus
aux urnes.

SABADO François

Cette abstention ne peut donner qu’une vision déformée des rapports de
forces réels en Europe. Mais elle confirme la crise de légitimité de
l’Union européenne et des partis de gouvernement qui inscrivent leur
politique dans ce cadre.

D’autres grandes tendances se dégagent. D’abord une poussée de la droite
dans toute l’Europe.

La droite l’emporte dans les grands pays où, elle gouverne : en
Allemagne, en France, en Italie, en Belgique, aux Pays Bas, en Pologne,
en Autriche, en Hongrie. En Bulgarie, en Lituanie, en Lettonie, en
Slovénie et à Chypre, les partis de droite arrivent, aussi, en tête.

Cette poussée de la droite s’accompagne dans une série de pays de montée
des forces de la droite populiste et de l’extrême droite, notamment aux
Pays bas, où le parti d’extrême droite islamophobe et anti européen du
député Geert Wilders a obtenu 16, 4 % des voix et 4 députés. En
Autriche, en Finlande, en Hongrie, les forces d’extrême droite qui se
sont déchainées dans des campagnes anti-immigrées connaissent aussi une
progression. En Grande Bretagne, le BNP a obtenu 2 sièges de députés,
avec 6, 7 % des voix.. La Grèce connait aussi une percée de l’extrême
droite, avec les 7,2 % de l’organisation LAOS.

La social démocratie du PSE recule, en particulier dans les pays où elle
gouverne : en Grande Bretagne, en Espagne, au Portugal. Elle connait une
véritable débâcle électorale en Allemagne où elle n’atteint que 21 %, un
des plus faibles scores électoraux du SPD, sans parler de l’effondrement
du PS en France. Elle ne progresse qu’en Grèce, en Suède, au Danemark,
en Slovaquie et à Malte.

Dans certains pays, la crise des grands appareils traditionnels de la
droite et de la gauche sociale démocrate ont libéré de grands espaces
pour une série de forces allant de l’écologie à la gauche radicale, en
passant par toute une série de forces réformistes de gauche.

Les écologistes, avec prés de 60 députés élus, sortent renforcés du
scrutin. Une des percées les plus significatives étant celle d’Europe
Ecologie de Cohn Bendit en France, qui résulte de deux facteurs : la « 
crise du politique » et la centralité de la question écologique.

L’organisation danoise « Folkebevægelsen mod EU (Mouvement populaire
contre l’UE) », en centrant sa campagne contre l’Union européenne, voire
contre l’Europe, a fait réélire un député, Søren Søndergaard, par
ailleurs membre de l’Alliance Rouge et Verte et de la IVe Internationale.

Des partis ou coalitions comme Die Linke en Allemagne, le SP aux Pays
Bas ou le Front de Gauche en France ont maintenu ou augmenté leurs
positions électorales sans faire de nouvelles percées.

Le Parti de la refondation communiste (PRC) en Italie, avec 3, 23 % n’a
plus de représentants au Parlement européen.

En Grande Bretagne, les résultats de la gauche radicale sont décevants,
avec la liste NO2EU à 1% de même que le SLP d’Arthur Scargill.

Syriza (coalition de la gauche radicale) en Grèce en obtenant 4, 7 % des
suffrages et en élisant un député au Parlement européen, n’atteint pas
ses objectifs de faire élire 3 députés.

Le NPA en France a consolidé son électorat. Il a progressé par rapport
aux résultats des listes LCR-LO aux dernières élections européennes de
2004 (+2, 3%) sans avoir pu faire élire un député européen.

Pour nombre d’organisations de la gauche anticapitalistes, c’étaient
leur baptême du feu électoral .Le Parti polonais du travail, Izquierda
Anticapitalista dans l’Etat espagnol, Workers initiative en Suède, la
liste LCR-PSL en Belgique, le SSP en Ecosse, Antarsya (coalition
anticapitaliste en Grèce) ont fait de bonnes campagnes mais leur
résultat n’ont pas dépassé les 1%.

Dans la gauche anticapitaliste, il faut souligner les résultats du SP en
Irlande qui obtient, après la campagne du Non irlandais un député à
Bruxelles.

En fait, la seule et véritable percée de la gauche anticapitaliste vient
du Portugal avec le Bloco de Esquerda avec 10,73 % des suffrages et 3
sièges de députés.

Il est toujours difficile de tirer des enseignements globaux sur des
rapports de forces sociaux et politiques, avec un scrutin marqué par une
abstention de près de 60 % des électeurs. Néanmoins, les premiers effets
socio-économiques de la crise-licenciements, explosion du chômage,
baisse du pouvoir d’achat- n’ont pas produit des mouvements de
radicalisation électorale, à gauche ou dans un sens anticapitaliste. La
percée du Bloco de esquerda constituant une exception.

Il y a un paradoxe qui voit les formations politiques de la droite
néolibérale, instigatrices des attaques antisociales, flanquées des
droites populistes ou de l’extrême droite, confortées par le scrutin des
européennes.

Nous aurions pensé que la crise favoriserait les idées anticapitalistes.
La situation est plus compliquée. Les résistances sociales, qui n’ont
pas débouché encore sur des luttes d’ensemble des salariés et de la
jeunesse ne produisent pas mécaniquement une alternative
anticapitaliste. Les PS s’enfoncent dans la crise, libèrent de nouveaux
espaces, mais les développements de la gauche anticapitaliste reste
inégal. Les débuts pour une série d’organisations sont prometteurs.

Il faut maintenant poursuivre dans une politique qui stimule les
mobilisations sociales contre la crise économique et écologique et
l’accumulation de forces pour rendre de plus en plus crédibles les
solutions anticapitalistes, et cela en toute indépendance des vielles
directions de la gauche traditionnelle. C’est la voie pour construire un
pôle anticapitaliste européen.

9 juin 2009 n°14017


Truc 019


Message original --------
Sujet : Encore_des_Truks_pliz
Date : Mon, 20 Apr 2009 13:47:55 +0200
De : Tadek Dabkowski
Pour : b.bec@free.fr
Copie à : jbelin@globenet.org

Bonjour,
C’est parfois un peu de la bouillabaisse, mais un bon reflet de notre temps et je pense que chacun
peut y trouver matière à rélexion, aussi suis-je toujours preneur des informations qui me sont transmises.
Bien cordialement - Tadek


Truc 020


Message original --------
Sujet : - _Guide des produits avec ou sans OGM_*
Date : Tue, 26 May 2009 02:19:49 +0200
De : reseau 19

Guide des produits avec ou sans OGM

Rappel des couleurs :
 Vert : - le fabricant garantit ne pas utiliser de produits issus d’animaux nourris aux OGM.
 Orange : - le fabricant affirme avoir entamé une démarche pour exclure
les OGM mais ne peut pas encore garantir qu’il n’en utilise plus du tout.
 Rouge : - le fabricant ne garantit pas que la fabrication de ses
produits se fait hors de la filière OGM ou bien n’a pas répondu au questionnaire.

PAINS, VIENNOISERIES, BRIOCHES
PRODUCTEUR PRODUITS/MARQUES

Rouge - Bahlsen - St Michel - Madeleines de Commercy
Orange - Harry’s - Harry’s
Rouge - Jacquet - Maxi Jac’, pain extra brioché
Rouge - La Boulangère - Les Grignotins, les Goûters Whaou !, pains aux raisins…
Vert - La Fournée Dorée - La Fournée dorée
Rouge - Lu - Pelletier, Ourson Petit Dej, Prince Petit Dej, les Matins Taillefine…
Vert - Pasquier - Brioche chinoise à la crème, brioche Pitch au chocolat,
beignets aux pommes

RUBRIQUE : PRODUITS LAITIERS

LAIT, BEURRE, CRÈME
PRODUCTEUR PRODUITS/MARQUES

Rouge - Candia - Candy’up, Viva, Silhouette, Grandlait, Calcium Plus, Candy Maxi, Nactalia…
Vert - Carrefour - Lait de montagne
Rouge - Caves fromagères - Beurre, crème des Hauts Terroirs
Rouge - Celia - Beurre marin, beurre baratte
Rouge - Compagnie laitière - Elle & Vire, Corman européenne
Rouge - Échiré - Beurre Charentes-Poitou AOC
Rouge - Eurial - Poitouraine - Beurre Grand Fermage
Rouge - Fromagerie du Val - Beurre baratte, d’Ay-Ets Reaux, crème fraîche épaisse
Rouge - Fromagerie Les Courtenay - Crème fraîche
Vert - Gerentes - SA-Laiterie - Beurre - des monts Yssingelais*
Rouge - Gillot - Lait cru pasteurisé
Orange - Isigny Sainte-Mère - Beurre, crème
Rouge - Lactalis - Bridel, Lactel, Bridelight, Bridélice, beurre Président, B’A, Primevère
Rouge - Laita - Beurre Paysan breton
Vert - Laiterie Antoine Garmy - Beurre baratte, crème
Rouge - Le Francomtois - Crème
Vert - Lenôtre - Crème, lait
Vert - Les Paulinetoises - Beurre de brebis
Vert - Munster Fischer - Lait cru pasteurisé fermier

Rouge - Nestlé - Gloria
Rouge - Régilait - Régilait
Rouge - Yoplait - Fleurette, crème fraîche…

YAOURTS
PRODUCTEUR PRODUITS/MARQUES

Rouge - Danone - Taillefine, Actimel, Activia, Charles Gervais, Danao,
Danette, Dany, Fjord, Jockey, Actimel, Petits Musclés...
Rouge - Jousseaume - Gaec - Yaourt au lait de chèvre
Rouge - Nestlé - Viennois, la Laitière, LC1, Flanby, Yoco, Sveltesse, Maronsui’s, Kremly, P’tit Gourmand
Orange - Novandie - Mamie Nova
Rouge - Senoble - Senoble
Rouge - Yoplait - Perle de lait, Panier de Yoplait…

*http://www.greenpeace.org/raw/content/france/presse/dossiers-documents/greenpeace-guide-ogm-2008.pdf*

***********************************************************************************
RESEAU 19 - réseau militant
Phrase de Pascal : "L’idée est d’associer le plus grand nombre de citoyen(ne)s à la circulation
d’informations souvent peu ou mal diffusées par les médias de masse.
Et ainsi de constituer un réseau informel capable de fédérer nos ressources en tout genre
afin d’améliorer sur un mode unitaire notre capacité d’action et de réaction.

Nous diffusons à ce jour vers plus de 3200 adresses électros sur le limousin et ses départements limitrophes.
Envoyez-nous vos infos militantes, nous les diffuserons gratuitement
Cordialement, RESEAU 19 - réseau militant.


Truc 021

La Havane, le 8 juin 2009
CUBA : Déclaration du gouvernement révolutionnaire
http://www.comite-valmy.org/spip.php?article291
mardi 9 juin 2009, par Comité Valmy

• UN acte de portée historique vient d’enterrer formellement la honteuse
résolution qui exclut Cuba, en 1962, du Système interaméricain.

Cette décision était à la fois infâme et illégale, contraire aux
objectifs et aux principes contenus dans la Charte de l’OEA. En même
temps, elle était cohérente avec l’histoire de cette organisation et
avec le motif pour lequel elle fut créée, soutenue et défendue par les
Etats-Unis. Elle a joué à fond son rôle d’instrument de l’hégémonie
étasunienne dans l’hémisphère, contribuant à ce que Washington impose sa
volonté en Amérique latine au moment historique du triomphe de la
Révolution cubaine.

Aujourd’hui, la région d’Amérique latine et des Caraïbes vit une autre
réalité. La décision prise lors de la 39e Assemblée générale de l’OEA
est le fruit de gouvernements plus engagés envers leurs peuples et
envers les problèmes réels de la région, qui ont acquis une conception
de l’indépendance faisant malheureusement défaut en 1962. Cuba reconnaît
le mérite des gouvernements qui ont voulu effacer formellement cette
résolution désignée lors de la réunion sous le terme de « cadavre sans
sépulture ».

En prenant la décision de laisser sans effet la résolution IV de la 8e
réunion consultative des ministres des Relations extérieures de l’OEA,
cette organisation désavoue ouvertement la politique suivie par les
Etats-Unis contre Cuba dès 1959. Elle n’a d’autre objectif que de
réparer une injustice historique faite aux peuples de Cuba et d’Amérique.

Un consensus est intervenu à la dernière minute, mais la décision a été
adoptée contre la volonté de Washington et malgré les interventions, ou
plus exactement les pressions exercées sur les gouvernements de la
région. Il s’agit donc d’une défaite de l’impérialisme qui lui est
infligée par son propre instrument.

Cuba accueille avec satisfaction ce geste de souveraineté et de civisme,
tout en remerciant les gouvernements qui, mus par la solidarité,
l’indépendance et la justice, ont défendu le droit de Cuba à réintégrer
l’organisation. Elle comprend parfaitement que l’OEA ait voulu se laver
d’une tache qui était le symbole de sa servilité.

Cuba confirme cependant, une fois de plus, qu’elle ne réintégrera pas l’OEA.

Dès le triomphe de la Révolution, l’Organisation des Etats américains a
joué un rôle actif en faveur de la politique d’hostilité de Washington
contre Cuba. Elle a approuvé le blocus économique, elle a imposé un
embargo sur les armes et les produits stratégiques, elle a obligé les
pays membres à rompre les relations diplomatiques avec notre Etat
révolutionnaire. Pendant des années elle a prétendu, malgré la fameuse
exclusion, maintenir Cuba sous sa compétence et la soumettre à sa
juridiction comme à celle de ses organes spécialisés. Le rôle et
l’histoire de cette organisation ne peuvent qu’être condamnés par Cuba.

Le peuple cubain a su résister aux agressions et au blocus, rompre
l’isolement diplomatique, politique et économique et affronter seul,
sans jamais plier, l’agressivité constante de l’empire le plus puissant
qu’ait jamais connu la planète.

Notre pays entretient aujourd’hui des relations diplomatiques avec tous
les pays de l’hémisphère, sauf les Etats-Unis. Il a tissé avec la
plupart d’entre eux des liens solides d’amitié et de coopération.

Cuba a conquis en outre sa pleine indépendance et avance résolument vers
l’instauration d’une société plus juste, plus équitable et plus solidaire.

Elle l’a fait avec héroïsme, au prix de sacrifices et avec la solidarité
des peuples d’Amérique. Elle partage des valeurs qui sont contraires à
celles du capitalisme néolibéral et égoïste qui est si cher à l’OEA et
estime avoir le droit de dire, en toute autorité, non à l’entrée dans un
organisme au sein duquel les Etats-Unis exercent encore un contrôle
oppresseur. Les peuples et les gouvernements de la région sauront
comprendre la justesse de cette position.

On le voit mieux aujourd’hui qu’en 1962 : c’est l’OEA qui est
incompatible avec les aspirations les plus chères des peuples d’Amérique
latine et des Caraïbes, qui est incapable de représenter leurs valeurs,
leurs intérêts et leur attachement véritable à la démocratie, qui n’a
pas su résoudre les problèmes d’inégalité, de disparités dans la
distribution des richesses, de corruption, d’ingérence étrangère et de
lutte contre le pillage auquel se livre le grand capital transnational.
C’est l’OEA qui s’est tue face aux crimes les plus atroces, qui se range
du côté des intérêts de l’impérialisme, qui conspire et organise la
subversion contre des gouvernements authentiques et légitimement
constitués, bénéficiant d’un soutien populaire démontré.

Les discours et les positions défendues à San Pedro Sula sont éloquents.
On ne saurait faire la sourde oreille aux critiques formulées contre
l’anachronisme de l’organisation, son divorce de la réalité, son
histoire infâme.

Beaucoup ont exigé la levée, une fois pour toutes, du criminel blocus
économique imposé par les Etats-Unis à Cuba, ce qui traduit un sentiment
croissant et irréversible qui se fait jour dans tout l’hémisphère. Bien
des orateurs ont parlé dans un esprit d’indépendance auquel Cuba adhère
totalement.

La volonté d’intégration et de concertation des pays d’Amérique latine
et des Caraïbes est de plus en plus manifeste. Cuba participe
activement, et continuera de le faire, aux mécanismes représentatifs de
ce que José Marti a appelé « Notre Amérique », du Rio Bravo à la
Patagonie en passant par les Caraïbes insulaires.

Renforcer, élargir et harmoniser ces organismes et ces groupes : tel est
la voie choisie par Cuba. Nous n’entretenons pas l’illusion bizarre de
réintégrer une organisation qui n’admet pas de réforme et que l’histoire
a déjà condamnée.

Le 4 février 1962, plus d’un million de Cubains rassemblés sur la place
de la Révolution en assemblée populaire répondaient à la réunion
consultative ignominieuse des ministres des Relations extérieures de
l’OEA par la Deuxième Déclaration de La Havane, où l’on peut lire,
textuellement :

« Si l’épopée de l’indépendance de l’Amérique latine fut grandiose et la
lutte, héroïque, les Latino-américains d’aujourd’hui ont devant eux une
épopée encore plus décisive à écrire, pour toute l’humanité. Les combats
d’autrefois furent livrés contre le pouvoir colonial d’une Espagne
décadente, envahie par les armées de Napoléon. Aujourd’hui, il nous
appartient de livrer notre lutte de libération contre la plus puissante
métropole impériale du monde et la force la plus importante du système
impérialiste mondial : il s’agit de rendre à l’humanité un service
encore plus grand que celui de nos prédécesseurs.

« Parce que cette grande humanité a dit : « assez ! » et s’est mise en
marche. Et sa marche de géants ne s’arrêtera pas avant la conquête de la
véritable indépendance, pour laquelle beaucoup sont déjà morts
inutilement. »

Nous resterons loyaux à ces idéaux qui ont permis à notre peuple de
préserver la liberté, la souveraineté et l’indépendance de Cuba.

La Havane, le 8 juin 2009


Truc 022

Vendredi, 05 Juin 2009 09:59
Lettre de l’ambassadeur du Venezuela au directeur du Monde
Jesús Arnaldo Pérez
http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2086:lettre-de-lambassadeur-du-venezuela-en-france-au-directeur-du-journal-le-monde&catid=7:attention-medias-&Itemid=12

A Paris, le 22 mai 2009,

Monsieur Eric Fottorino, Directeur du Monde

Monsieur le Directeur,

C’est avec un grand respect que je souhaite vous exprimer, au nom du
peuple vénézuélien et de notre gouvernement, mon sincère étonnement face
à l’article selon moi tendancieux de votre correspondant, Monsieur
Jean-Pierre Langellier, que j’ai eu l’opportunité de découvrir en
parcourant les pages de votre quotidien daté du 19 mai dernier.

Cet article, dont j’ai constaté avec surprise qu’on le qualifie « 
d’analyse », reprend à son compte les plus incroyables stéréotypes et
contrevérités colportés depuis dix ans par ceux qui ne comprennent pas
la volonté souveraine des vénézuéliens – démontrée à maintes reprises
dans les urnes – de se choisir un modèle original et alternatif de
développement.

Retranché derrière sa supposée objectivité journalistique, Monsieur
Langellier dresse au fil des lignes un portrait de notre pays digne
d’une parodie de Tintin et les Picaros : plusieurs chiffres et discours
sont utilisés hors de leur contexte et les sources sont occultées. De ce
fait, Monsieur Langellier trompe sciemment vos lecteurs, en contribuant
à forger une vision de l’Amérique Latine simpliste et heureusement
contraire à la réalité.

On peut ainsi lire, au fil des lignes, que le Venezuela est gouverné par
un « régime » « autoritaire et étatiste », « centralisé et militarisé »,
qui n’honore pas ses engagements internationaux, qui transforme en « 
traîtres » les « camarades » critiques, « exerce une vendetta contre ses
opposants », les « harcèle » et réduit « chaque jour un peu plus
l’espace de la démocratie », tout cela grâce à « un Parlement à sa
dévotion », une compagnie pétrolière qui est un « Etat dans l’Etat » et
au fait que « les médias privés sont dans le collimateur ».

Dans son « analyse », Monsieur Langellier juge tout de même utile de
retranscrire l’opinion de membres du Gouvernement qu’il décrie, en
expliquant que « récemment », notre Ministre des Finances déclarait « 
qu’au Venezuela ressurgit le rêve de l’Union Soviétique » : une phrase
là aussi sortie de son contexte, mais qui sert son dessein de donner
l’image d’un pays archaïque, aux antipodes de notre volonté affirmée de
construire un modèle novateur et moderne de réelle redistribution de la
richesse, participatif et démocratique.

Alors que si peu se sont émus, pendant les années 80 et 90, de la
terrible expérimentation des politiques ultra-libérales sur notre
continent et de leurs conséquences désastreuses sur le niveau de vie des
latino-américains, certains commentateurs démontrent aujourd’hui un
aveuglement idéologique lorsqu’ils attaquent notre politique de
reconstruction de l’Etat, de services publics forts et efficaces à
lutter contre les effets sociaux de la crise économique et financière
actuelle.

Par ailleurs, il n’est pas juste de dénoncer une faiblesse grandissante
de la démocratie au Venezuela, alors que depuis 1998, il est le pays à
avoir connu le plus grand nombre de consultations électorales, que
parallèlement à ces consultations se sont consolidés les mécanismes de
participation citoyenne et populaire, et que notre pays à été pionnier
dans la mise en place du référendum révocatoire qui permet aux électeurs
de mettre librement fin au mandat de tout élu : un processus auquel le
Président Hugo Chavez s’est courageusement soumis, chose que beaucoup
omettent de mentionner lorsqu’ils l’accusent d’autoritarisme ou de
persécution des opposants.

Je tiens à vous réaffirmer, Monsieur le Directeur, notre réelle
disposition à apporter des compléments d’information à vos lecteurs qui
puissent leur permettre de mieux connaître la réalité de notre pays.
Nous serions honorés de pouvoir nous exprimer dans votre quotidien, si
vous le souhaitiez, par exemple au sein de sa rubrique d’opinions.

En espérant que vous comprendrez nos motivations, je vous prie, Monsieur
le Directeur, d’agréer l’expression de notre très haute considération.

Jesús Arnaldo Pérez

Ambassadeur

Source : Cercle bolivarien de Paris
http://cbparis.over-blog.com/


Truc 023


Message original --------
Sujet :
Déclaration du NPA - mardi 9 juin 2009
Date :
Thu, 11 Jun 2009 01:42:25 +0200
De :
B.Bec
Pour :
b.bec@free.fr

Élections européennes
Déclaration du NPA
http://www.pressegauche.org/spip.php?article3746
mardi 9 juin 2009

Avec un taux d’abstention très élevé, le scrutin du 7 juin marque le
rejet, ou pour le moins le désintérêt, qui frappe les institutions
européennes.

En restant chez eux, nombre d’électeurs, en particulier parmi les jeunes
et les classes populaires, envoient un message clair : cette Europe
n’est pas la nôtre ! Il faut dire que tout a été fait pour que
grandissent cette colère et cet éloignement. Les partis institutionnels,
dont le Parti Socialiste, se sont assis sur le non au référendum de 2005
en faisant passer par la voie parlementaire un traité jumeau. Quelle
façon de dire clairement à la population, que son avis ne compte pas,
que la gestion de l’Europe capitaliste est une affaire trop sérieuse
pour être confiée au peuple ! C’est aussi cette politique que le PS paye
aujourd’hui.

Le Parlement qui sort de ce suffrage manque de légitimité. Il ne donne
pas une photographie réaliste du poids de chaque formation politique
dans le pays. Cependant, dans cette situation, le NPA, né voilà quatre
mois, s’affirme, d’après les premières estimations qui le situe autour
de 5%, comme une force politique nationale. Le pouvoir ne sort pas
grandi de cette échéance. Il a voulu évacuer la crise économique de
cette élection, en jouant une nouvelle fois sur les peurs et les
fantasmes : l’insécurité et la Turquie. Pourtant l’essentiel de la crise
et des mobilisations sociales sont devant Sarkozy et le Medef. Les
attaques qui redoubleront venant du pouvoir et du patronat nécessitent
une opposition déterminée et la défense d’une politique anticapitaliste.
Une gauche de combat, pas une gauche de cogestion du système
capitaliste, des institutions européennes aux collectivités locales.
Nous continuons à proposer à toutes les formations de la gauche
antilibérale et anticapitaliste un accord durable valable dans les
échéances sociales et politiques à venir, pour encourager la convergence
des luttes, plus que jamais nécessaire.

Montreuil, le 7 juin 2009 à 20h15.


Truc 024


Message original --------
Sujet :  Téléchargez sans risque ! avec le routeur Hadopi
Date :  Tue, 9 Jun 2009 07:28:37 +0200
De :  christian chaufaux <christian.chaufaux@...>

Téléchargez sans risque !

 Aucun accès internet requis
 Détecte automatiquement les réseaux wifi environnants et "casse" leur mot de passe

Gestionnaire de téléchargements Bittorrent intégré : plus besoin de laisser votre PC allumé

L’usage du routeur Hadopi est très simple :

 * Branchez le routeur au secteur.

 * Le cas échéant, précisez le nom de votre propre réseau wifi afin que le routeur s’y connecte pas.
 * C’est tout ! Le routeur Hadopi s’occupe du reste :

 * Il détecte automatiquement les réseaux wifi alentours et "cracke" leur mot de passe (fonctionne avec les protections WEP et WPA).
 * Lorsqu’un réseau devient indisponible, il se connecte automatiquement au réseau suivant.

 * Son interface web très facile d’utilisation vous permet de programmer vos téléchargements Bittorrent et de rapatrier les transferts terminés sur votre ordinateur. Plus besoin de laisser votre PC allumé en permanence.

 * Votre adresse réseau n’est jamais détectée puisque le routeur Hadopi n’utilise jamais votre propre connexion.

 http://www.routeurhadopi.fr/commande/
 
 
http://www.routeurhadopi.fr/


Truc 025


Message original --------
Sujet : contre la répression - appel 29 juin
Date : Wed, 27 May 2009 16:11:08 +0200
De : Collectif pour Front Syndical de Classe
<collectif.syndical.classe@laposte.net>

Collectif National pour un Front Syndical de Classe

/mis en place par les initiateurs CGT et FSU de la « lettre ouverte aux
Etats-majors syndicaux »/

_*collectif.syndical.classe@laposte.net*_

LA REPRESSION CONTRE LES OUVRIERS, CHERCHEURS, ENSEIGNANTS, ETUDIANTS
PREND UN VISAGE DANGEREUX !

Le 29 juin, journée de lutte pour les libertés !

Depuis la rentrée 2008, époque où Sarkozy se félicitait de la
disparition des grèves en France, les luttes pour le pouvoir d’achat,
contre la casse des entreprises, de l’enseignement, des chercheurs et
étudiants ont pris dans le pays une dimension importante dans leur
diversité et leur enracinement. Face à la guerre de classe que mènent le
gouvernement, le MEDEF et l’UE contre l’ensemble des acquis sociaux et
démocratiques, les luttes sont innombrables depuis des mois dans de
nombreux secteurs du privé comme du public.

L’ampleur des deux journées de mobilisation de Janvier et de Mars puis
celle du 1^er mai, aurait pu laisser penser qu’elles débouchent sur
quelque chose de beaucoup plus fort. Mais les états-majors syndicaux
notamment celui de la CGT préfèrent passer leur temps à l’Élysée ou à
Matignon pour voir comment éviter les débordements et /« sauver le
capitalisme de lui-même »/ comme le préconisent la CES et son secrétaire
général Monks.

Or, ces dernières semaines ont connu des répressions inégalées depuis
1953 : *ouvriers de nombreux sites industriels confrontés aux vigiles du
patronat, aux CRS et aux poursuites judiciaires, *matraquages de
manifestants et d’étudiants « bloqueurs », répression tous azimuts en
Guadeloupe, poursuite de la chasse aux travailleurss dits « sans-papiers
 »..., et tout récemment :

 74 gaziers parisiens interpellés, mis en garde a vue, déshabillés et
examinés comme de supposés terroristes.

 Charles Hoareau, militant CGT charismatique, qui a permis grâce aux
luttes qu’il animait avec les chômeurs d’obtenir le 13ème mois il y a 10
ans de cela. Charles HOAREAU a été mis en garde à vue durant deux jours
pour avoir manifesté contre la délocalisation d’une entreprise de
Marseille, menacé de comparution immédiate comme un terroriste et
finalement convoqué le 29 juin chez le juge.

_Cela n’est pas un hasard, pas plus que ne l’était en 1989, la
répression contre « les 10 de Renault Billancourt », répression qui
précédait une formidable attaque contre les travailleurs et la
privatisation de l’entreprise en 1990 que l’on doit à Rocard, 1_^_er_ _
ministre à cette époque._

Quelques jours plus tard, un enfant de 6 ans est ramassé à la sortie de
l’école et emmené au commissariat avec son frère de 10 ans. Un policier
de l’UNSA déclare : /« On ne fait que ce que l’on nous dit de faire »,
/ce qui rappelle de sombres souvenirs.

De mémoire de militant, sans remonter aux heures noires de la fin des
années 30, il faut remonter à 1952-1953 pour connaitre l’équivalent de
la situation actuelle. A cette époque où le maccarthysme s’abat sur le
monde, les Américains veulent créer en France, avec l’accord du MRP
Schuman, la Communauté Européenne de Défense, et la bataille politique
fait rage : la Communauté Européenne de défense est mise en échec par
l’élan popoulaire, la guerre d’Indochine agonise avec Dien Bien Phu, les
Américains et le bataillon français sont en échec en Corée, les luttes
sociales connaissent en 1953 le plus fort développement depuis 1947. La
répression sur le mouvement ouvrier sera la plus forte depuis 1938.
Jacques Duclos est emprisonné, Benoît Frachon, comme en 1940, entre en
clandestinité avec de nombreux militants notamment de Billancourt.

Aujourd’hui, les ingrédients et les méthodes sont les mêmes, sauf que
les états-majors syndicaux sont muets, notamment le secrétaire général
de la CGT. Aucune déclaration pour condamner et appeler à résister pour
sauver les libertés démocratiques.

Pourtant, cette résistance, c’est l’affaire de tout ce que le pays
compte de démocrates !

Que partout se créent des comités de défense des libertés et de la
démocratie. Prenons nos affaires en main : le seul ennemi c’est le
capital soutenu par le syndicalisme rassemblé prôné par les états majors
syndicaux.

Le 29 juin, Charles Hoareau est convoqué au tribunal à Marseille. Une
journée de lutte nationale d’action avec des rassemblements s’impose
pour les libertés démocratiques et l’acquittement de Charles Hoareau.

Les militants du front syndical de classe aideront de toute leurs forces
dans ce combat. La dérive autoritaire et anti-démocratique, les
travailleurs ont déjà connu ça et ils ont déjà résisté. La dictature du
fric veut nous faire payer sa crise pour relancer sa course au profit en
massacrant ce qui nous reste de nos acquis :

VOILA LES ENJEUX DU COMBAT POUR LES LIBERTES ET LA DEMOCRATIE


Truc 026

Auto : La déconfiture des Trois grands s’annonce tsunamique
Gabriel Ste-Marie - 25 mai 2009
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1619

La crise du secteur automobile est en lien direct avec la crise
financière. Les constructeurs dépendent du crédit pour produire et
concevoir leurs véhicules et les consommateurs les achètent ou les
louent à crédit. En 2008, les ventes de voitures ont reculé de 18% aux
États-Unis et on en a produit 7% de moins partout sur la planète, selon
l’Organisation internationale des constructeurs automobiles. La
situation continue à se détériorer cette année.

Les trois géants américains que sont Ford, General Motors et Chrysler
sont particulièrement touchés et même menacés de faillite. On pointe du
doigt les salaires élevés des syndiqués pour expliquer la situation,
alors que leurs difficultés particulières s’expliquent plutôt par les
choix déconnectés et complaisants pris par leurs dirigeants au cours des
dernières années.

Avant la crise, les prix à la pompe ne cessaient d’augmenter et les
analystes annonçaient unanimement la fin de l’ère du pétrole dans
quelques décennies. Plutôt qu’adopter le virage vert et miser sur le
développement de petites voitures économes, les trois géants ont préféré
continuer à imposer leur choix de se spécialiser dans des véhicules de
plus en plus gros et énergivores.

Le Monde Diplomatique de février dernier rappelle que les véhicules
utilitaires sport et les 4 X 4 ont constitué 60% des ventes des trois
géants en 2006. Chez Chrysler, ce ratio était de 90% ! La récession a
ralentit l’engouement pour les gros véhicules. Ford, GM et Chrysler en
paient le prix, comme nous d’ailleurs.

Les conséquences de leur faillite seraient terribles pour l’économie
américaine et canadienne. Par exemple, au Canada, le secteur automobile
représente 12% du produit intérieur brut. GM emploie 15 000
travailleurs, Chrysler 9 800 et Ford 9 300. Le président des
Travailleurs canadiens de l’automobile, Ken Lewenza, affirme que la
faillite des trois géants pourrait engendrer une perte totalisant de
près de 600 000 emplois au Canada, presqu’exclusivement en Ontario.

Lewenza se base sur une étude du Centre for Spatial Economics. Publié en
décembre dernier, le document analyse l’impact de la fin des activités
de Ford, GM et Chrysler au Canada. En plus des 34 100 emplois directs,
l’étude évalue qu’il y aurait réduction de 72 000 emplois dans le
secteur de la fabrication des pièces d’auto et de 52 400 chez les
concessionnaires. À cause de l’effet multiplicateur de l’économie, il se
perdrait 300 000 emplois la première année dans diverses sphères
d’activités et près de 600 000 après cinq ans.

Il est désolant de constater qu’autant d’emplois dépendent de décideurs
qui ont fait preuve d’incompétence. Pour sauver l’économie, le
gouvernement Harper annonce un programme d’aide à GM et Chrysler, comme
le fait Washington. Fidèle idéologue, Harper profite de la situation et
rend l’aide gouvernementale conditionnelle à une diminution des
conditions de travail des syndiqués et de celles des retraités.

Plusieurs médias ont faussement affirmé que ces travailleurs gagnent 75
$ l’heure. En fait, comme le rappelle l’économiste des TCA, Jim
Stanford, le salaire horaire débute à 24 $ pour plafonner à 34 $. Ceux
qui ont des emplois spécialisés plafonnent à 40 $ l’heure. Les bénéfices
marginaux sont évalués à 8 ou 9 $, mais on arrive à 75$ en additionnant
n’importe quoi.

Par exemple, on impute aux travailleurs actuels le manque à gagner du
fonds de pension des retraités. Le président des TCA rappelle de toute
façon que la main-d’œuvre ne compte que pour 7% du coût des véhicules et
que les salaires plus élevés sont largement compensés par le fait que la
productivité des usines syndiquées dépasse celle des usines
non-syndiqués, où les salaires sont plus faibles.

À cause des développements technologiques, moins de travailleurs
produisent plus de voiture. Le résultat de cette situation est que, au
Canada, GM a aujourd’hui deux retraités pour un travailleur. Ce ratio
est de 1,4 chez Ford et Chrysler. Ceci constitue un problème pour les
trois géants puisqu’ils n’ont pas suffisamment capitalisé les fonds de
pension. Ils en assument aujourd’hui le coût, de même que celui de
l’assurance-santé des retraités.

Jim Stanford impute cette erreur à la direction des entreprises et
rappelle que leurs activités au Canada ont connu des bénéfices à chaque
année entre 1972 et 2007, sauf pour 2002. En incluant la perte de 2002,
le total de ces bénéfices s’élève à 68 milliards $. Si ces entreprises
doivent aujourd’hui payer ces charges, c’est qu’elles ont choisi dans le
passé de les repousser, délaissant toute vision de long terme pour
maximiser les profits à court terme.

C’est justement le problème avec les grandes entreprises. Lorsqu’elles
gèrent mal les risques ou sont négligentes, c’est toute l’économie qui
écope, à commencer par leurs employés et retraités. C’est pourquoi
l’État doit mieux les encadrer. Par exemple, avant la crise, le
gouvernement français avait déjà acheté des parts de Renault pour
protéger l’intérêt général lors des prises de décisions.


Truc 027


Message original --------
Sujet : "Vers un crash alimentaire"
Date : Thu, 14 May 2009 23:59:45 +0200
De : christian chaufaux <christian.chaufaux@...>

*"Vers un crash alimentaire"*

*Un film de Yves Billy et Richard Prost
Écrit par Yves Billy*

*/La tourmente financière a éclipsé les signes avant-coureurs d’une
autre crise : celle d’une pénurie alimentaire générale. Pour comprendre
comment tous les voyants sont passés au rouge, “Vers un crash
alimentaire” ausculte un système devenu fou. Les réalisateurs ont
enquêté en Europe, interrogé de nombreux spécialistes de l’agriculture
et de l’industrie agro-alimentaire, parcouru les exploitations
céréalières de l’Argentine et des États-Unis, puis traversé une Chine en
voie d’urbanisation accélérée. Pour parvenir à nourrir sa population,
celle-ci investit désormais à l’extérieur de ses frontières, en Afrique,
en Corée du Sud et en Argentine.
L’exemple du maïs et du soja, nous permettent de comprendre pourquoi la
demande agricole grimpe alors que l’offre baisse. Ces deux cultures sont
majoritairement livrées aux OGM, avec l’industrie de l’éthanol, mais
aussi avec l’élevage intensif, disputant ainsi les terres arables
réservées jusqu’alors à l’alimentation des hommes.
Une démonstration accablante, qui nous interroge : sommes-nous capables
de modifier le cours de cette catastrophe annoncée ?/ *

*2008 - 80mn - couleur - 16/9 compatible 4/3 - DVD 5 multizone PAL*

*Une production Auteurs Associés et ARTE France, avec la participation
de CBC, Lichpunt, RTBF, SRC-RDI, TSR, SVT, YLE
© Auteurs Associés - ARTE France - 2008*

*Consulter un extrait vidéo des dix premières minutes*
<http://www.andanafilms.com/dvd4-ext...>

*http://www.andanafilms.com/*


Truc 028


Message original --------
Sujet : Encore_des_Truks_pliz>/
Date : Wed, 22 Apr 2009 08:15:43 +0200
De : t.galmiche@...
Pour : b.bec@free.fr
Copie à : jbelin@globenet.org

merci de continuer à m’envoyer tes trucs en vrac, qui ont le mérite de me
"titiller le bulbe". 


Truc 029

Le bouddhisme et la gauche bien pensante
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?article115
jeudi 28 mai 2009, par Elisabeth Martens

Dans mon travail sur les relations Chine-Tibet-Occident, ce qui, dès le
début, m’a le plus interpellé est l’engouement des intellectuels
occidentaux pour le bouddhisme en général, et pour le bouddhisme
tibétain en particulier. Etrangement (peut-être ?), c’est la gauche qui,
chez nous, est la plus acharnée à défendre le dalaï-lama et à soutenir
les mouvements pro-indépendance du Tibet. Quand je dis « la gauche »,
j’entends par là : les verts, les bio, les progressistes, les
alternatifs, etc., sans toutefois oublier les partis socialistes et
leurs nombreux épiphénomènes socioculturels. Ce sont eux que l’on
retrouve aux premiers rangs des manifestations « pro-tibétaines » face
aux ambassades de Chine, que ce soit chez nous (en Belgique), ou en
France, ou dans d’autres pays européens. Ce sont eux que l’on voit
porter fièrement les calicots revendicateurs et brandir avec une ferveur
non dissimulée les drapeaux tibétains… qui, soit dit en passant, ont été
inventés de toutes pièces suite à l’exil en 1959 et qui n’ont donc rien
de « traditionnellement tibétain », mais qui sont 100% politisé.

Je voudrais ici m’attarder sur les deux points suivants : 1. comment
expliquer l’attirance que le bouddhisme exerce sur les intellectuels ?
2. pour quelles raisons est-ce surtout la gauche qui, chez nous, est en
première ligne à défendre l’indépendance du Tibet ?

1. Pourquoi le bouddhisme plait-il aux intellectuels ?

D’abord, il faut préciser que l’attirance qu’exerce le bouddhisme sur la
gente intellectuelle n’est ni récente ni propre à l’Occident. De tous
temps et en tous lieux, c’est-à-dire partout où le bouddhisme s’est
implanté, c’était les intellectuels qui, les premiers, étaient touchés
par l’enseignement du bouddha. Je parle ici de l’enseignement originel
du bouddha, ou du dharma (du moins ce que l’on croit en connaître
puisqu’à l’instar des Evangiles, les sutras ont été écrit longtemps
après le décès du bouddha historique). Je ne parle donc pas des
enseignements divulgués par les multiples écoles bouddhistes qui ont vu
le jour par la suite et qui ont proliféré tout au long de l’évolution du
bouddhisme.

On nous l’a suffisamment répété : le dharma est athée. Le bouddha a,
dit-on, rejeté la foi en un Dieu (Brahmâ à son époque et dans sa
culture) ou en des dieux (nombreux dans l’hindouisme). Il n’a pas voulu
s’attarder aux questions de l’origine, rejetant ainsi l’idée d’un « dieu
des origines, né de lui-même et duquel émanent les différents univers »
(un « Adibouddha » qui, par contre, fera la une dans le bouddhisme du
Grand Véhicule). Sa réflexion a dépassé la projection que fait
couramment l’être humain d’attribuer une intention aux choses ; il a
donc aussi rejeté l’idée d’un Dieu personnel, ayant intention et, dès
lors, donnant sens à notre existence. Loin des bondieuseries
créationnistes et au-delà du dualisme infantile (bien/mal), la réflexion
du Bouddha a de quoi surprendre et faire travailler les neurones des
intellectuels ne se satisfaisant pas d’une religion de catéchèse.
Toutefois, en raison de son athéisme, on prétend que le dharma n’est pas
une religion. Il s’agirait plutôt d’une philosophie, d’une éthique de
vie, d’un modèle thérapeutique, d’une voie vers le bonheur, etc. Je
voudrais m’arrêter un instant à cette assertion parce qu’elle est bien
ancrée chez nous, or je la trouve non fondée, ou en tout cas prêtant à
confusion. Tout d’abord, on peut faire remarquer que n’importe quelle
religion est une philosophie puisque toutes proposent un chemin de vie
et une voie vers le bonheur. En ce sens, évidemment, le bouddhisme est,
lui aussi, une philosophie. Mais la question est ici de savoir si le
caractère athée du dharma le range automatiquement hors du panier des
religions. Autrement dit, une religion, ne peut-elle pas être athée ?
Une religion n’est-ce pas accorder sa foi en « quelque chose » (à défaut
de « quelqu’un ») de surnaturel, de transcendantal, en quelque chose qui
échappe aux contingences temporelles et aux lois physiques régissant
notre univers ? Or le salut proposé par le bouddha est exactement cela :
le nirvana est un état qui échappe aux lois physiques et temporelles, un
état se situant dans la Permanence et dans la Félicité absolues. Le but
du dharma est un salut relevant d’une transcendance, du dépassement de
la nature, d’un Absolu ; c’est pourquoi j’estime que le dharma est une
religion au même titre que les autres religions de salut.

"on peut y arriver"

En retournant la question, on se rend d’autant mieux compte du caractère
religieux du dharma : quel est le moteur des religions, qu’est-ce qui
les fait se mouvoir et opérer ? C’est le constat que l’être humain
souffre. Il souffre physiquement et psychiquement, d’où la nécessité,
disent les religions, de délivrer l’être humain de cette souffrance. Le
bouddha est également parti de ce constat et a développé une méthode,
tout à fait originale, pour délivrer l’être humain de sa souffrance. Ce
qui distingue le dharma des autres religions de salut est que le bouddha
prétend que l’être humain est capable, par ses propres potentialités, de
se délivrer lui-même. Nul besoin d’un secours surnaturel pour accéder à
cet état… surnaturel ! Ne fait-il pas de l’être humain un être
sur-naturel, transcendantal ? Divinisant l’être humain, le bouddha a
créé sa propre religion, une religion athée certes, mais qui n’en est
pas moins une religion de salut.

En effet, le dharma fonctionne sur le constat de la souffrance et sur
l’intention de débarrasser l’être humain de sa souffrance. Toutefois en
observant notre vie, on constate que si, effectivement la souffrance est
présente, le bonheur l’est aussi, ou du moins le plaisir, le bien-être,
la joie,… et que c’est grâce au rapport de l’un à l’autre qu’il est
possible de prendre connaissance, et de l’un, et de l’autre. Comment
savoir ce qu’est la souffrance si on n’a jamais ressenti le plaisir ?...
et inversement ? Autrement dit, le bouddha qui veut débarrasser l’être
humain de toute souffrance, invente un être humain sur-narturel, et ce
parce qu’il n’a pas tenu compte du caractère dialectique du phénomène
vital, or l’être humain fait encore partie du phénomène vital que je
sache ! En se donnant pour but la délivrance, le salut, l’absence de
douleur, le bouddha a transformé le dualisme premier degré des religions
classiques en un idéalisme fusionnel. Les deux pôles qui, dans le
dualisme primaire, s’excluent l’un l’autre ( bien/mal, noir/blanc,
bonheur/malheur, etc.), fusionnent dans l’idéalisme bouddhiste : « moi,
c’est toi », « vie est non-vie », « tout est dans tout », « je suis dans
le grand tout », « le tout est en moi »… cela ne rejoint-il pas le
fameux « sentiment océanique » décrit par Freud ? En raison du caractère
Absolu que présente le salut bouddhiste, le disicple en vient à penser
qu’il pourrait tout aussi bien être un existant, qu’un « rien du tout »,
ou que n’importe quoi d’autre. D’où le danger de la dérive, dans
laquelle est tombé, entre autres écoles bouddhistes, le bouddhisme
tibétain. Mais si l’enseignement du bouddha partage avec les autres
religions son caractère idéaliste (se construisant sur base d’une idée
et non sur base de l’observation), le dharma partage aussi certaines
richesses avec le matérialisme. Je parle ici du matérialisme au sens
philosophique (et non du consumérisme), c’est-à-dire une pensée qui
tient compte de la capacité limitée de l’être humain à ne penser qu’à
l’intérieur des lois physiques et temporelles, étant lui-même physique
et temporel. Or ce sont les caractéristiques matérialistes de la pensée
du bouddha qui, en Occident, séduisent particulièrement les
intellectuels. Quelles sont-elles ? Le bouddha a inlassablement répété
que la source principale de la souffrance de l’être humain est l’ego :
un insatiable besoin de reconnaissance, le besoin jamais assouvi d’être
reconnu en tant que personne distincte des autres, en tant qu’individu.
Plus il reçoit de reconnaissance, plus il en demande, et plus il se sent
malheureux et isolé (voyez la triste vie des stars de cinéma et des
vedettes de la chanson !). Plus notre ego est gonflé de l’impression
d’être quelqu’un d’important, voire d’indispensable, plus grand est
notre sentiment d‘isolement et donc aussi notre souffrance. Etre un « 
en-soi » est lourd à porter ! Alors voyez-vous, dans une société telle
que la nôtre, où l’on nous apprend depuis plus de deux millénaires qu’on
est un individu unique, important, original, irremplaçable, etc., notre
ego est particulièrement gonflé ! Si en plus, on voit la place accordée
aux intellectuels de tous bords dans nos sociétés « civilisées », on
comprend d’autant mieux qu’ils soient les premiers attirés par
l’enseignement du bouddha.

Mais là où craquent définitivement certains de nos intellectuels, c’est
avec la méthode proposée par le bouddha pour se débarrasser du poids de
l’ego. Il s’agit, dit le bouddha, de diluer notre sentiment d’ego
jusqu’à le faire disparaître complètement ; le nirvana ou félicité
suprême est défini comme l’extinction totale de l’ego. Qu’est-ce à dire
 ? En fait, l’idée est très simple, et comme il en va souvent des idées
très simples, elle est géniale : chacun de nous est constitué d’éléments
divers que nous partageons avec les autres êtres humains (la stature, le
sans-poil, les mains, etc.), mais aussi avec les autres êtres vivants
(l’ADN, entre autres), et même avec les matières inertes (les quelques
90 éléments chimiques qui parcourent notre univers). C’est ce que les
astrophysiciens, les biologistes, les généticiens et d’autres
scientifiques confirment aujourd’hui, amenant des preuves tangibles et
concrètes de ce qu’ils avancent : nous sommes des « enfants du ciel »,
des « poussières d’étoiles ». Autrement dit, nous sommes constitué de
différents éléments qui s’agencent de manière spécifique, bien que très
transitoirement, sous une forme nommée « être humain ». Mais ce n’est là
qu’anecdote. Puisque cette forme est transitoire, impermanente, il n’est
pas souhaitable de nous y attacher, dit le bouddha, qu’on appelle cette
forme « moi », « toi » ou « celui-là ». Par contre, il est souhaitable
pour chacun d’expérimenter son appartenance à la matière, à
l’environnement, au cosmos : « je fait partie du grand tout ». En
expérimentant ce sentiment d’appartenance à chaque instant de notre vie,
notre ego se dilue, se noie, s’évanouit de lui-même…

Ce que propose le bouddha comme méthode de délivrance est proche de ce
qu’Einstein a appelé la « religiosité cosmique ». C’est un profond
bonheur, un émerveillement mystique, qui ravit les contemplatifs…
nombreux parmi les scientifiques ! Mais alors que la mystique religieuse
se doit de préserver son mystère au risque de voir s’écrouler son
système de croyance, le mystère et les inconnues sont les moteurs de
recherche de tout scientifique, même contemplatif ! On pourrait avancer
que le sentiment d’appartenance au monde est une sorte de « religiosité
naturelle » de l’être humain : il se sent faire partie de ce qui
l’entoure, de l’évolution, des flux vitaux, des matériaux cosmiques….
Parmi les nombreux mystères et les multiples merveilles qui l’entourent,
il se sent petit, humble, amoureux, prévenant, compassionnel. Mais ce
qui est fondamentalement différent entre le sentiment d’appartenance tel
qu’exprimé par Einstein ou tel qu’enseigné par le bouddha, c’est
qu’Einstein n’a aucune intention de délivrer ses congénères humains par
des formules mathématiques, alors que le seul but du bouddha est un but
de délivrance. D’ailleurs, l’ego d’Einstein nous a été précieux à plus
d’un égard !

L’idée du bouddha est pourtant très belle et paraît même judicieuse.
Mais le problème c’est que ce n’est qu’une idée. Si on replace le
contemplatif dans son contexte quotidien, la religiosité cosmique peut
certes alléger sa vie, mais elle ne peut certainement pas supprimer
toutes les souffrances et toutes les épreuves de sa vie... Or le bouddha
a construit un système de pensée autour de cette idée, sortie de son
contexte vital (contexte vital qui est une intrication de joies et
peines relatives et d’encore bien d’autres sentiments et sensations) ;
il a construit un nouvel idéalisme dirigé vers un but transcendantal. Le
salut bouddhiste, portant caractère d’Absolu, a laissé la porte ouverte
à toutes les régressions vers un système religieux infantile et
infantilisant, similaire en cela aux religions classiques. C’est
pourquoi au fil du temps, le dharma s’est prêté aux déboires et aux
dérives qu’ont connu ces autres religions. Mais s’il en est ainsi,
pourquoi le bouddhisme est-il épargné par les critiques assaillant le
phénomène religieux, dont les plus virulentes sont actuellement issues
des milieux de gauche ?
2. Pourquoi la gauche bien-pensante est-elle la première à défendre le DL ?

Pour le comprendre, il faut se rappeler en quelles circonstances le
bouddhisme est entré en Occident. Une première vague bouddhiste a
pénétré en Europe au 19ème siècle, à l’époque où le socialisme a
commencé à frapper aux portes des patrons d’usines. Pour contrer cette
agitation politique « malsaine » et surtout très dérangeante pour
l’envolée du capitalisme, un vaste mouvement de « retour aux sources »,
à la « Mère Nature », à la « religion des origines » a vu le jour. Le
bouddhisme, importé en Europe sous sa forme tantrique (ou de bouddhisme
tibétain) via la Russie, s’est inséré dans ce mouvement du Romantisme.
Depuis la fin du 19ème, différents regroupements liés au New Age vont
relayer le bouddhisme tibétain jusqu’à nous… ou plus précisément jusqu’à
la fin des années septante, époque à laquelle le 14ème dalaï-lama, exilé
depuis 1959, sort de sa réserve et commence une entreprise de marketing
largement soutenue et promue par les américains. Le moment est propice :
avec les retombées de Mai68, la gauche ne sait plus vraiment vers quel
dieu se tourner. Finie la guerre du Vietnam, les baba-cools sont revenus
de Katmandu, la Révolution Culturelle a fait son plein de scandales et
le Dieu de nos ancêtres est bien mort… on ne va pas le déterrer tout de
même !

Et voilà que dans ce paysage mental assez morose apparaît soudainement
un sourire haut en couleurs, une spiritualité cosmique… qui n’est
surtout pas une religion, mais qui, quand même, sent bon l’encens, les
moulins à prières et les robes jaunes orangées ! Dans le marasme
spirituel caractérisant la fin des années septante, apparaît un pauvre
roi-Dieu chassé de son pays par d’horribles communistes plantant des
petites aiguilles bouillantes sous les ongles des lamas torturés. Sa
Sainteté a su utiliser à bon escient les quelques atouts présents, … et
le résultat dépasse sans doute ce qu’il avait espéré ! Les intellos
post-68, la génération de notre future gauche bien-pensante, étaient
cuit à point pour qu’y germe et y fleurisse le bouddhisme… présenté à
nous comme une spiritualité athée, une philosophie de vie, un modèle
thérapeutique, etc. Mais, mais, mais !!!... ce que représente le
dalaï-lama n’est pas le dharma, ou s’il l’est en partie, ce n’est qu’une
partie minime de ce que représente réellement le dalaï-lama. D’après des
bouddhologues confirmés, le bouddhisme tibétain, comptant plusieurs
écoles dont celle du dalaï-lama, est le bouddhisme qui s’est le plus
éloigné du dharma, et ce à de nombreux points de vue dont je ne vous
donnerai ici que quelques exemples marquants.

• Si le dharma est une religion athée, le bouddhisme tibétain est une
religion où l’on rencontre une multitude de dieux, de démons et toutes
sortes d’êtres surnaturels. Chacun d’entre eux est considéré comme une
formation mentale, ce qui fait dire aux fidèles qu’il ne s’agit pas
réellement de dieux… Mais que sont d’autres les dieux (ou le Dieu) sinon
des formations mentales ? C’est pourquoi je considère que le bouddhisme
tibétain est une religion polythéiste.

• Si le dharma est une religion non dogmatique (le bouddha ayant réfuté
tous les dogmes), le bouddhisme tibétain a construit son institution sur
base de certains dogmes, et non des moindres : celui du karma et celui
de la réincarnation, c’est-à-dire ceux qui ont été les plus violemment
rejetés par le bouddha lui-même. Je considère donc que le bouddhisme
tibétain est une religion dogmatique.

• Si le bouddha a appelé chacun à développer son esprit critique et à
expérimenter soi-même ce que l’on croit être juste sans croire sur la
foi des temps passés, les deux ouvrages fondamentaux du bouddhisme
tibétain, le Bardo Tödol (le Livre des Morts) et le tantra de
Kalachakra, sont deux textes écrits suite à des « révélations » (c’est
ce qu’on appelle dans le jargon bouddhiste des « textes trésors »,
textes dictés par une « voix »). Pour résumer ces trois points : d’après
moi, le bouddhisme tibétain est une religion polythéiste, dogmatique et
révélée… loin de l’athéisme et du libre-examinisme enseignés par le
bouddha. Mais ce n’est pas tout !

• Si le dharma était un enseignement prêchant la « simplicité volontaire
 » (nouveau vocable pour parler de non-gaspillage ou d’un esprit
d’économie sain), le bouddhisme tibétain est l’institution religieuse
qui, proportionnellement au nombre d’habitants, s’est la plus enrichie
au monde… et ce n’est pas fini !

• Si le dharma était compassionnel et plein d’attention pour les plus
petites formes de vie, le haut clergé du bouddhisme tibétain a exercé
son triple pouvoir (moral, économique et politique) sans aucun
ménagement pour sa population (95% de serfs) pendant tout un millénaire.

• Si le bouddha a prêché la tolérance vis-à-vis des autres croyances, le
bouddhisme tibétain est une des religions qui a connu le plus de guerres
et de rivalités entre ses différentes écoles, rivalités qui continuent
d’ailleurs à s’exercer actuellement dans les coulisses du bouddhisme
tibétain.

• Si le bouddha a prêché la pacifisme et la non-violence, que dire alors
du tantra de Kalachakra qui, dans sa partie occulte, incite les fidèles
à prendre les armes contre « les ennemis de la Bonne Doctrine » : Adam,
Hénoc, Abraham, Moïse, Jésus, Mani, Mohammed et Mathani sont cités sur
la liste des prophètes à éliminer d’emblée… et que dire aussi de la
récupération qu’a pu faire le 3ème Reich de ce texte sacré du bouddhisme
tibétain pour légitimer sa « guerre juste » ? … et puis, surtout que
dire de notre très saint DL qui répand la « Bonne Doctrine » à coups de
Kalachakra ?

• Si le bouddha s’est volontairement tenu à l’écart de toute
intervention politique, estimant que la voie juste ne passait pas par
des interventions temporelles, le bouddhisme tibétain, dès son
implantation au Tibet, s’est octroyé un pouvoir temporel qu’il
conservera jusqu’en 1959 au Tibet, et qu’il continue à exercer hors du
Tibet.

Je ne vais pas m’étendre ici sur ces quelques exemples de l’éloignement
du bouddhisme tibétain par rapport au dharma, puisque nous les
explicitons et les argumentons dans notre dernier ouvrage (« Tibet,
au-delà de l’illusion », J-P Desimpelaere et El. Martens, Aden 2009).
Mais je voudrais éclairer mes propos par le suivant : si le dalaï-lama
et ses lamas judicieusement répartis en pays occidentaux divulguent le
bouddhisme tibétain en l’assimilant au dharma, c’est avec intention ;
s’ils oublient les nombreux écarts du bouddhisme tibétain par rapport à
l’enseignement du bouddha, c’est avec intention. Quelle est l’intention
 ? Entraîner un maximum d’intellectuels à sympathiser avec le bouddhisme
(version dharma) ou mieux, à se convertir au bouddhisme, car leur
sympathie ou leur conversion est un premier pas nécessaire pour les
acheminer peu à peu vers un discours semi-ethique semi-politique à
propos des horreurs perpétrées au Tibet par les Chinois, pour au final
recevoir une approbation quasi unanime de la part des Occidentaux quant
à la justesse de la lutte pour l’indépendance du Tibet. Tout cela a été
rondement mené par l’équipe dalaï et chapeauté financièrement et
logistiquement par les Etats-Unis (CIA, puis NED et autres ONG à
vocations tout aussi humanitaires).

Dès le début de leur entreprise de marketing, le DL et sa suite
ciblaient préférentiellement les post-68. Pourquoi ? Parce que « les
autres » étaient déjà de leur côté, tout simplement. Voyez donc les
relations du DL, il n’y a pas à s’y méprendre : du pape, en passant par
les banquiers, jusqu’aux gros bonnets de nos grandes puissances. Avec
cette « droite propre », vient automatiquement la droite moins propre :
ex-nazis et extrême droite de nos campagnes bien rangées. Donc, il
restait à convaincre l’autre versant. Or la gauche, ex-68 et bobos de
service, était sans doute à point pour avaler et digérer le dharma en
tant que « spiritualité athée », mais elle n’était certainement pas
prête à avaler une religion où les dieux se poussent du coude, ni à
digérer les exactions du haut clergé bouddhiste au Tibet. Pour faire
basculer cette gauche critiqueuse de leur côté, quelle meilleure méthode
que de mettre en avant la spiritualité d’un peuple bafoué ?... en
scandant le profond pacifisme et la tolérance dont il fait preuve ?...
comment ne pas assimiler le discours du bouddha à la souffrance de ce
peuple ?... quel cœur honnête pourrait ne pas être scandalisé par
l’invasion chinoise du Tibet ?… qui pourrait rester silencieux et ne pas
dénoncer l’extermination des Tibétains et de leur culture ?... etc.,
toutes les sempiternelles phrases-types que l’on entend depuis cinquante
ans à propos du Tibet ! Fin des années septante, cette vaste campagne
médiatique ciblant notre gauche bien-pensante a été entreprise parce
qu’il fallait que le DL et son gouvernement en exil obtiennent
l’assentiment de tous les milieux intellectuels occidentaux. Il
s’agissait d’honorer le contrat que le DL avait passé avec les
Etats-Unis, dont le ton est donné dans cette citation émanant du
ministère des Affaires Etrangères des Etats-Unis : « Le Tibet devient
stratégiquement et idéologiquement important. Puisque l’indépendance du
Tibet peut servir la lutte contre le communisme, il est de notre intérêt
de le reconnaître comme indépendant au lieu de le considérer comme
faisant partie de la Chine. La population tibétaine est conservatrice,
religieuse et prête à se battre pour le bouddhisme contre le communisme.
De plus l’influence idéologique du dalaï-lama peut porter plus loin que
les frontières du Tibet …/… Ce n’est pas l’indépendance du Tibet qui
nous importe, c’est l’attitude à adopter vis-à-vis de la Chine » (à lire
sur le site du FRUS). Cette citation (datée de mai 1949), montre
clairement que dès avant l’avènement de la République Populaire de Chine
(octobre 49), les Etats-Unis avaient choisi le Tibet comme bastion
anti-communiste et avaient élu le DL comme figure de proue dans cette
lutte. Si le dalaï-lama a attendu le moment favorable pour lancer sa
campagne de séduction, c’est que l’enjeu était de taille et demandait
l’appui de toute la gente bien-pensante de l’Occident. En réalité, il
s’agissait de rien de moins que la division de la Chine. Une des
tactiques des Etats-Unis a été de créer un mouvement de lutte pour
l’indépendance du Tibet, actif à un niveau international. Pourquoi
l’Occident (Etats-Unis en tête) voulait-il faire éclater la Chine ? A
l’époque de la Guerre Froide, la Chine était trop fermée politiquement,
inaccessible aux grands trusts financiers de l’Occident. Pour forcer
cette boîte à conserve, le levier du Tibet semblait un excellent outil.
Cela n’a pas fonctionné…

Actuellement, la Chine est devenue trop puissante économiquement ; elle
menace la suprématie financière des pays occidentaux, et encore plus
depuis la crise ! Cela reste donc nécessaire, bien que de plus en plus
aléatoire, que la Chine se dissolve. C’est pourquoi le sujet tibétain
refait régulièrement surface dans nos médias. Mais il n’y a pas à s’y
méprendre : on ne nous parle jamais des problèmes réels des Tibétains
(d’ordre socio-économique, environnemental, etc.), mais ce qui fait la
une, ce sont les points-virgules et les trois petits points d’un dalaï
qui bientôt prendra sa retraite dans sa villa genevoise. Et ce qui reste
dans les oreilles vertes, c’est le discours quant à un peuple hautement
spirituel qui a été injustement brimé, brisé, anéanti, etc. Mais
existe-t-il un projet de recherche mené par notre gauche bien-pensante
qui étudie les pour et les contre des investissements gigantesques que
la Chine injecte annuellement au Tibet pour son développement ?

Elisabeth Martens - biologiste, sinologue, diplômée en médecine traditionnellle de l’université de Nanjing
http://www.tibetdoc.eu/spip/spip.php?auteur2

Voir aussi "De l’intolérance bouddhiste" :
http://www.michelcollon.info/index.php?option=com_content&view=article&id=2075:de-lintolerance-bouddhiste&catid=6:articles&Itemid=11


Truc 030

Après les élections européennes, Emergence du pouvoir pirate
http://blog.mondediplo.net/2009-06-12-Emergence-du-pouvoir-pirate
vendredi 12 juin 2009, par Philippe Rivière

Avec 7,1 % des suffrages, le tout jeune Parti pirate de Suède a fait une
entrée remarquée au Parlement européen, le 7 juin 2009. Il envoie à
Strasbourg deux députés. Le premier, M. Lars Christian Engström, un
entrepreneur en informatique de 49 ans, siégera de plein droit. La
seconde, Mme Amelia Andersdotter, 21 ans, étudiante en économie à
l’université de Lund, n’aura, au terme des règles byzantines de cette
élection, qu’un siège d’observatrice [1].

Il faut prendre au sérieux l’émergence de cette nouvelle offre
politique. Après seulement trois ans d’existence, le Piratpartiet
rassemble près de cinquante mille adhérents, ce qui en fait la troisième
force militante de la politique suédoise, juste derrière les Modérés
[2]. (Ses adversaires soulignent que l’adhésion y est gratuite.) Avec
son programme fondé sur la légalisation du partage de fichiers, les
jeunes de 18 à 30 ans — très majoritairement des hommes — ont adhéré en
masse en 2009. Principal déclencheur de ce mouvement : le procès de « 
The Pirate Bay », un site Internet suédois proposant un moteur de
recherche spécialisé dans les « torrents », ces fichiers qui permettent
de télécharger en pair à pair des films, de la musique, des logiciels,
etc [3].

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... et vous rapporte une fortune. Si vous avez une pièce, un croquis,
une photo, une performance, une chanson ou un livre qui vaut quoi que ce
soit, vous devriez l’enregistrer sous copyright. Ne prenez pas de
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Copyright & Patent Co. Inc., Washington D.C., date inconnue — Ioan
Samelli.)

Condamnés à un an de prison et à une amende de 30 millions de couronnes
(2,8 millions d’euros), les animateurs du site avaient pourtant fait
valoir que leur moteur ne donne pas accès aux films eux-mêmes — une
recherche sur Google offrant exactement les mêmes informations. En
vérité, la différence réside dans la posture adoptée : dans un cas
(Google), on fait mine de bien vouloir respecter les droits d’auteurs,
même si l’extraordinaire croissance du site de vidéos YouTube, filiale
de Google, s’est en grande partie faite sur un catalogue « piraté » ;
dans l’autre (The Pirate Bay), on tourne en ridicule les courriers
envoyés par les cabinets d’avocats des producteurs de Hollywood, et on
annonce la couleur, étendard noir au vent.

La condamnation de The Pirate Bay et les tentatives de répression du
partage de fichiers touchent directement le quotidien de la
quasi-totalité de la jeunesse — 80 % des foyers suédois sont connectés
au réseau, le taux le plus élevé d’Europe (avec la Finlande). Légal ou
pas, le téléchargement pair à pair [4] est pratiqué aussi massivement
que l’étaient à une autre époque l’échange et la copie de cassettes
audio ou de disquettes. L’« industrie culturelle » a bien du mal à faire
respecter son point de vue, selon lequel la culture est un bien qui se
consomme. Et les grands partis n’ont pas, à l’heure actuelle, offert de
solution satisfaisante à la question du droit d’auteur face au partage
de fichiers.

La politisation croissante, dans le monde entier, des questions de
propriété intellectuelle et du numérique traduit un manque de
perspectives devant la mutation d’un monde industriel vers un univers de
réseaux. Rares sont les responsables gouvernementaux ayant un minimum de
compétences techniques ; les élites sont, le plus souvent, en retard
d’un modem sur la population [5]. Les gaffes de la ministre française de
la culture, Mme Christine Albanel, en témoignent à l’envi.

Cependant, on ne crée pas un parti à chaque fois que l’on veut défendre
un point de vue. Il est extrêmement rare qu’un sujet spécifique débouche
sur une offre politique en soi. L’écologie politique, qui soulève des
questions que l’on peut considérer comme plus fondamentales que celles
du Parti pirate, et prétend offrir une perspective politique globale, a
mis plusieurs dizaines d’années avant de sortir des marges et d’obtenir
des élus. Les listes « pour la Palestine » ou pour la légalisation du
cannabis n’ont jamais dépassé le stade du témoignage. Les mouvements de
chasseurs, pour leur part, offrent plus un réceptacle pour un vote de
protestation qu’une proposition politique construite.
Artistes et mouchards Retour à la table des matières

Les partis existants ont tout intérêt à mettre à jour leur « logiciel
politique » et à revoir leur discours sur la révolution
informationnelle. Les atermoiements et divisions des partis de gauche
sur la propriété intellectuelle ont souligné l’ignorance sur le sujet de
la grande majorité de la représentation politique. Les rapports qui se
succèdent sur la « société numérique » sont d’une indigence
intellectuelle frappante, ramenant le plus souvent cette transformation
profonde des rapports sociaux à de simples « opportunités d’affaires » [6].

Le « soutien aux artistes » — dont beaucoup d’artistes, à
contre-courant, déplorent qu’il ait pris la forme d’une guerre des
ayants-droits contre le public — a muselé la discussion politique.
Laquelle en revanche s’est développée sur Internet, où de nombreuses
propositions existent pour revitaliser la culture avec l’implication
d’un public moins consommateur, mais « participant » [7].

En France, les débats autour de la loi Internet et création (lire « 
Hadopi ou la déconnexion », La Valise diplomatique, 6 mai 2009) auront
toutefois permis à quelques députés — notamments Verts et socialistes —
de redorer le blason de la politique auprès des internautes. Sans cela,
il est à parier qu’un Parti pirate français aurait pu se nourrir du
rejet d’une loi instaurant la coupure de la connexion des internautes
n’ayant pas sécurisé leur ligne. Le dispositif Hadopi a néanmoins été
retoqué, le 10 juin, par le Conseil constitutionnel, au nom, entre
autres considérants, de l’atteinte à la présomption d’innocence, et
parce que l’accès au réseau est « une composante de la liberté
d’expression et de consommation ». Confirmant ainsi l’analyse du
Parlement européen, pour qui l’internet permet au citoyen d’exercer ses
libertés fondamentales [8].
Ultracapitalistes et cybercommunistes Retour à la table des matières

La question ne concerne pas que la gauche, travailliste ou écologiste.
Une partie de la droite combat, sur des bases théoriques « libérales »,
la big-brotherisation de l’Etat qui entend installer des « mouchards »
dans les ordinateurs personnels, ou encore les contraintes juridiques et
commerciales de propriété intellectuelle qui aboutissent à des monopoles
du type de celui dont jouissent Microsoft ou les firmes pharmaceutiques.

Bien que peu représenté en Europe, le folklore libertarien est également
présent dans les discours des « pirates ». Ainsi le chef du
Piratpartiet, M. Rickard Falkvinge, se présente-t-il comme un « 
ultra-kapitalist ».

« Les conservateurs ne sont pas pour le capitalisme pur, explique-t-il
dans un entretien avec le magazine suédois Fokus. Ils sont une espèce de
poules mouillées sociales-libérales. (...) Je me définis comme
ultracapitaliste, et c’est à partir de ce positionnement que je me suis
impliqué politiquement. (...) La bataille maintenant se joue sur les
droits des citoyens, qui est le sujet majeur. Plus important que le
système de santé, l’éducation, le nucléaire, la défense et toute cette
merde dont on débat depuis quarante ans. » Le Parti pirate, souligne M. 
Falkvinge, « défend même une forme de communisme numérique, dans lequel
chacun contribue selon ses capacités, et où le produit est distribué
selon les besoins [9] ».

De son côté, la jeune députée Amelia Andersdotter entend reverser une
part de son salaire européen à des organisations comme Amnesty
International, Attac-Suède, Ordfront (une maison d’édition alternative
très importante en Suède, et étiquetée « de gauche »), ou au Fonds de
développement des Nations unies pour la femme (Unifem) [10].

On peine à discerner comment le Parti pourra se définir hors du champ
des libertés numériques. Il fait, certes, une incursion dans le domaine
de la santé, en publiant sur son site une position sur les brevets
pharmaceutiques qui revendique d’autres modèles de financement pour la
recherche de nouveaux médicaments utiles [11]. Mais au-delà ?

« Le Parti pirate n’a pas d’opinion tranchée sur quoi que ce soit
d’autre que les libertés sur Internet ; sur le reste, il votera avec les
autres partis [12]. » Les responsables du Piratpartiet répètent que,
puisque le clivage droite-gauche a perdu toute pertinence, ils n’auront
aucune difficulté à appliquer cette règle. Comme l’annonce son site
[13], il s’agit de devenir la clé de voûte de la majorité au Riksdag, le
Parlement suédois. Avec 7 % des votes, cette stratégie opportuniste peut
lui permettre de peser... si toutefois cela ne le conduit pas à exploser.

Voir aussi :
http://www.numerama.com/magazine/13092-Le-Parti-Pirate-fait-son-entree-au-Parlement-Europeen.html


Truc 031

Les Haïtiens veulent Aristide et personne d’autre !
09 juin 2009 - André Maltais
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1653

En faisant tout récemment de Bill Clinton l’envoyé spécial des
Nations-Unies pour Haïti, le Secrétaire général Ban Ki-Moon demande à
l’ex-président des États-Unis de « stabiliser un pays qu’il a lui-même
aidé à déstabiliser ».

Ainsi s’exprime le correspondant de la chaîne de télévision
latino-américaine Telesur, Jeremy Scahill, qui appelle l’ONU à « faire
la lumière sur le rôle joué par la communauté internationale dans la
destruction et l’échec du gouvernement constitutionnel en Haïti ».

Clinton, rappelle Scahill, arrive au pouvoir en 1992, soit un an après
que les États-Unis eurent appuyé le coup d’état du général Raoul Cédras
et de ses bandes paramilitaires (les FRAPH) contre le gouvernement élu
de Jean-Bertrand Aristide.

Pendant que, en public, Clinton et ses conseillers expriment leur
consternation, dans la pratique, ils conditionnent le retour d’Aristide
à l’adoption de politiques néolibérales et surtout à la non-prolongation
de son mandat pour compenser le temps perdu en exil.

De plus, poursuit Scahill, Aristide devait remplacer son discours social
par celui de la réconciliation entre riches et pauvres et inclure
plusieurs de ses anciens opposants dans un futur gouvernement de coalition.

Pendant ces trois interminables années de négociations, les forces
conservatrices haïtiennes s’incorporent partout dans les institutions du
pays. Et, bien sûr, les États-Unis peuvent d’autant plus impunément
contrôler Haïti qu’ils interviennent contre les « méchants »
instigateurs d’un coup d’état.

Aujourd’hui, Bill Clinton revient s’occuper d’Haïti, cette fois après
que le même Aristide que la population persiste à élire, eut été
séquestré et déporté de son propre pays et en pleine nuit, par des
officiels états-uniens avec l’active complicité du Canada et de la France.

Dans un article paru sur le portail internet Global Research, Jean
Saint-Vil nous apprend que c’est à Gatineau, au Québec, que, les 31
janvier et 1er février 2003, le gouvernement canadien de Paul Martin
organise secrètement la première réunion de planification de ce second
renversement d’Aristide.

Baptisée « Initiative d’Ottawa sur Haïti », la rencontre à laquelle
aucun Haïtien ne participe, conclue d’imposer à Haïti une tutelle de
type de celle alors exercée au Kosovo, de ressusciter les forces armées
haïtiennes dissoutes par Aristide et de former une nouvelle force de police.

Pendant l’année qui précède la déportation d’Aristide, nous dit
Saint-Vil, l’aide canadienne de l’ACDI est allée en grande partie aux
groupes de pression anti-Aristide comme la Coalition nationale des
droits des haïtiens (CNDH).

Au lendemain du coup d’état, cette ONG demande au Canada et reçoit « 
dans un délai de moins de cinq jours ouvrables », précise Saint-Vil, un
nouveau montant de 100.000 dollars pour aider « les victimes du régime
Lavalas ». Le rapport qui s’ensuit mène directement à l’emprisonnement
du premier ministre Yvon Neptune sur de fausses accusations de génocide.

Dix mois plus tard, soit le 6 décembre 2004, le gouvernement canadien
annonce une nouvelle aide à Haïti et, aussitôt, le président haïtien de
facto, Gérard Latortue, consacre 29 millions $ à la remobilisation
d’ex-soldats et paramilitaires que, depuis deux ans, la CIA recrutait et
entraînait en République-Dominicaine voisine.

Wooldy Edson Louidor et Angelica Rocio Lopez Granada, dans un article
paru sur le site internet Rebelion, soulignent que le budget du
gouvernement Préval dépend à 60% de l’aide étrangère.

Malgré cela, disent-ils, à l’approche de la nouvelle saison des
ouragans, les 800.000 victimes des quatre tempêtes de 2008 sont plus
vulnérables que jamais et, un an après les violentes émeutes de la faim,
la Coordination nationale de la sécurité alimentaire affirme que plus de
trois millions d’Haïtiens sont affectés par l’insécurité alimentaire.

Dans le même sens, Saint-Vil dénonce « la contradiction incroyablement
gênante entre l’aide multimillionnaire que le Canada destine à la
reconstruction de la police haïtienne et du système de justice et le
fait que, selon plusieurs études indépendantes, ces mêmes institutions
sont aujourd’hui en pire condition qu’il y a cinq ans ».

Depuis le coup d’état de 2004, en plus de la police de Port-au-Prince,
l’occupant canadien est responsable du Bureau de lutte contre le trafic
de stupéfiants et de l’unité anti-kidnappings, deux institutions
devenues particulièrement inefficaces.

Outre l’argent et les armes, Saint-Vil pointe aussi le racisme et la
solidarité de classe en tant que piliers du régime d’après-2004.

En caricaturant les supporteurs d’Aristide en « chimères » et en « 
bandits », écrit-il, « les médias ont réussi à unir tous les partis
politiques derrière les forces étrangères, même la plate-forme Lespwa,
de René Préval, ex-compagnon d’Aristide dont la victoire électorale de
2006 a pourtant été sauvée par les protestations massives de la
population ».

Saint-Vil souligne « l’étroit réseau de liens entre ambassadeurs de
Port-au-Prince, directeurs d’ONG, importateurs d’aliments et
propriétaires d’usines d’assemblages ; tous vivant dans les mêmes
quartiers, envoyant leurs enfants dans les mêmes écoles et se créant une
appartenance commune de type apartheid (…) une mentalité de classe
assiégée qui doit se protéger des autres sauvages ».

Dans ce contexte, il est important pour les occupants étrangers que des
élections soient régulièrement tenues même si elles n’ont de
démocratique que le nom.

La dernière de celles-ci avait lieu le 19 avril. Ce jour-là, la
population haïtienne devait combler douze des trente postes de sénateurs
du pays sans pouvoir voter pour un seul candidat du parti de
Jean-Bertrand Aristide, Famni Lavalas.

C’est que, le 6 février dernier, le Conseil électoral provisoire (CEP)
d’Haïti avait purement et simplement disqualifié tous les candidats de
Lavalas au motif que leurs papiers d’enregistrement ne portaient pas la
signature d’Aristide (qui est en exil !), une procédure invoquée pour la
toute première fois.

Après l’annonce, rapporte l’agence haïtienne Radio métropole, les
officiels du CEP n’étaient pas disponibles pour commenter leur décision.
S’attendant à des protestations, ils s’étaient barricadés d’avance dans
leurs quartiers généraux, bien protégés par les tanks de la MINUSTAH
(Mission des Nations-Unies pour Haïti).

Les dirigeants de Lavalas ont répliqué en poursuivant le CEP et en
appelant au boycottage des élections sénatoriales.

Un juge, Jean-Claude Douyon, a donné raison aux poursuivants, statuant
que le CEP devait réintégrer les candidats Lavalas dans le processus
électoral. Quelques jours plus tard, Douyon était congédié pour « 
corruption » par le ministre de la justice de René Préval, Jean-Joseph
Exume !

Mais le plus bel appui qu’a reçu Lavalas et que Bill Clinton fera sans
doute semblant d’ignorer, est l’incroyable réponse de la population au
boycottage des élections. Le 19 avril, en effet, journée nationale
d’élections, seulement 3% de la population s’est présenté aux bureaux de
scrutins !

Redoutant de nuire le moindrement à la politique étrangère canadienne et
malgré l’importante communauté haïtienne de Montréal, aucun grand média
québécois n’a rapporté cet extraordinaire acte de résistance pacifique
d’un peuple qui, depuis 200 ans, est parmi ceux qui ont le plus souffert !

« Nous voulons féliciter la Communauté internationale pour son
hypocrisie, ironise Ronald Fareau, l’un des leaders de Lavalas. Ils ont
dépensé plus de 17 millions de dollars pour une autre fraude électorale
en Haïti pendant que la population souffre de malnutrition et
d’illettrisme ».

Voir aussi :
À la défense d’Aristide par Jean-Marie GAUTHIER - 26 mai 2009
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1624
L’auteur est Conseiller Principal d’Education
LPP de Blanchet - Basse-Terre (Guadeloupe)


Truc 032


Message original --------
Sujet : je ne pense pas qu’à Base élèves... et je me soigne
Date : Fri, 29 May 2009 09:36:43 +0200
De : françois <francois.nadiras@...>

1 - Le 26 mai 2009, une délégation française conduite par Nadine Morano,
secrétaire d’Etat à la famille, s’est déplacée à Genève pour rendre
compte au Comité des droits de l’enfant des Nations unies de la mise en
application par la France de la Convention internationale des droits de
l’enfant. Le comité de l’ONU n’a pas obtenu des réponses à toutes les
questions qu’il avait posées mais les échanges se sont avérés
révélateurs des points de vue des autorités françaises.

Le système Base élèves a été évoqué – le comité était en possession du
dossier fort bien documenté que le Collectif national de résistance à
Base élèves (CNRBE) lui avait adressé. Un membre de la délégation
française aurait déclaré à ce propos que le fichier Base élèves *« /tel
qu’il existe maintenant ne pose plus aucune difficulté/ »*.
Il n’est pas possible de laisser passer une telle affirmation sans
réagir, d’où cette nouvelle page :
/“base élèves” est-il le meilleur de ce que l’humanité peut donner à
l’enfant ?/ http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3316

2 - Il a semblé intéressant de compléter la page consacrée à
l’instruction ministérielle sur les décrocheurs (/l’interconnexion des
fichiers au service du repérage des “décrocheurs”/
http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article3315 ) par des extraits des
échanges entre le gouvernement français et le Comité des droits de
l’enfant des Nations unies.

cordialement
françois


Collectifslocaux-anti-delation@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/collectifslocaux-anti-delation


Truc 033

Voir aussi :
L’État-providence, revu et corrigé
Une entrevue avec Gösta Esping-Andersen, l’auteur deTrois leçons sur l’État-providence
par Catherine Gauthier
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1659

Le prix Richard-Arès à Noir Canada
Le livre soulève la problématique du droit de tous les peuples à l’autodétermination
http://lautjournal.info/default.aspx?page=3&NewsId=1661

Discours d’Obama au Caire (texte intégral en traduction française)
http://www.lapaixmaintenant.org/article1952
mis en ligne le vendredi 5 juin 2009 par Barack Obama

Nous pouvons vivre sans capitalisme !
http://www.17-s.info/fr/publi17m/asignado


Fin des Trucs

Ce message envoyé à un peu plus de 700 adresses n’est pas un spam.
Conformément à la loi et aux règlements de la CNIL, l’envoi de truks en
vrak ne peût être considérés comme un message de publicité commerciale (spams).

Stop...
NB. Si tu/vous ne souhaites(z) plus recevoir de truc en vrac :
mailto:b.bec@free.fr ?subject=Retrait_liste_Truks_SVP

... ou Encore...
NB. Si tu/vous souhaites(z) continuer à recevoir des truks en vrac :
mailto:b.bec@free.fr ?subject=Encore_des_Truks_pliz

Si tu/vous ne cliques(z) ni sur Stop ni sur Encor, reception des
prochains Truks en vrac dans + ou - 15 à 20 jours...
ce qui laisse largement le temps de prendre connaissance des truks
ci-dessus...

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