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Mario Sandoval, présumé tortionnaire de l’ESMA... La justice française se prononcera sur la demande d’extradition le mercredi 30 Octobre...

CALPA | calpa-paris.org | mardi 1er octobre 2013

dimanche 13 octobre 2013

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<font
size="5">Mercredi 30 Octobre : La justice française se
prononcera sur la demande d’extradition de Mario Sandoval, présumé
tortionnaire de l’ESMA. Voir Pétition.


CALPA | calpa-paris.org
| mardi 1er octobre 2013




Mario Sandoval était présent à l’audience du 9 Octobre, assisté par son avocat Me Lampides

A la demande du Président de la Chambre d’Instruction Jean−Claude Bartholin, un membre de la Chambre d’Instruction a détaillé les charges retenues par le juge argentin Sergio Torres à l’encontre de Mario Sandoval : plus de 600 cas de torture sur 136 victimes, dont Hernan Abriata avec le témoignage figurant dans le rapport officiel de la CONADEP.

Le chargé des affaires politiques de l’Ambassade Mariano Simón Padrós a détaillé les lois et les articles inscrits dans la constitution argentine qui permettent de juger les crimes contre l’humanité et les rendent imprescriptibles.

La présence de Mario Sandoval est bien établie à la Coordination Fédérale de la ESMA entre 1976 et 1979 et il a reçu le 17 novembre 1976 après la disparition de Hernan Abriata, entre autres, les félicitations officielles (une sorte de médaille ou de citation à l’ordre de la police) pour son action contre les "subversifs". Il avait un alias ou pseudo "Churrasco" que l’on peut traduire par "La grillade".

Le Procureur général Jean-Charles Lecompte a cependant demandé des compléments d’information écrits sur le dossier venant du juge Torres, entre autres les éléments exprimés oralement par le chargé d’affaires de l’Ambassade.

L’avocat Me Lampides a commencé par dire que tout le monde était d’accord (sous-entendu son client aussi pour dire que ce qui s’était passé en Argentine à l’époque de la dictature était horrible), mais que son client Mario Sandoval était en France depuis trente ans, était un homonyme avec celui de l’ESMA et qu’il avait travaillé dans beaucoup d’activités y compris pour le gouvernement français.

La Chambre d’Instruction devra se prononcer le 30 octobre sur la demande de compléments d’informations du Procureur général. Si elle confirme la demande, une nouvelle audience sera convoquée après réception des documents complémentaires du juge argentin Sergio Torres.

La campagne pour que l’extradition de Mario Sandoval soit effective doit donc continuer pendant tout ce processus judiciaire qui peut durer longtemps.

Signer la pétition pour l’extradition de Mario Sandoval

Tribune sur Mediapart pour l’Extradition de Mario Sandoval
des philosophes Miguel Benasayag, Jean-Pierre Faye, Olivier Mongin et Bernard Stiegler, et de l’éditeur François Gèze.

Pétition : Extradition de Mario Sandoval poursuivi par la justice argentine

Grâce à la lutte des militants et organismes des droits de l’homme et à la mobilisation de la population, l’Argentine a effectué un processus remarquable de mémoire et de justice à l’égard des crimes perpétrés pendant la dictature de 1976 à 1983.

Le 30 octobre, le Tribunal de Paris se prononcera sur la demande d’extradition de Mario Sandoval résidant actuellement en France, transmise par le juge argentin Sergio Torres qui enquête sur les disparitions de personnes détenues à l’ESMA (Ecole de Mécanique de l’Armée) à Buenos Aires.

Le juge Torres mène une instruction mettant en cause Mario Sandoval, ancien officier de police à la « Coordination fédérale » pour avoir été membre des commandos de l’ ESMA, le plus grand centre clandestin de détention et de torture pendant la dictature argentine. De nombreux témoignages de la famille de Hernan Abriata, jeune étudiant péroniste disparu, des survivants de l’ESMA, ont permis au juge Sergio Torres de poursuivre Mario Sandoval pour crimes contre l’humanité dans plus de 400 cas de disparitions dont celles des deux religieuses françaises, Alice Domont et Léonie Duquet.

Considérant que Mario Sandoval, officier de la police politique de Buenos Aires, a participé à des cours de lutte antisubversive, nous ne pouvons que nous indigner qu’il ait ensuite enseigné dans différentes universités françaises, telles que l’Université de Paris III, de Marne la Vallée et l’Institut Catholique et qu’il soit devenu conseiller et expert du renseignements.

Nous citoyens français, associations des droits de l’homme, partis politiques et organisations syndicales, nous demandons fermement à la justice française de tout faire pour ordonner l’extradition de Mario Sandoval et permettre à la justice argentine d’exercer ses droits et de le juger pour crimes contre l’humanité, comme le réclame ardemment de nombreuses associations argentines et des personnalités comme le Prix Nobel de la Paix Adolfo Perez Esquivel.

Signer la pétition pour l’extradition de Mario Sandoval

Traduction de l’article de Diego Martinez paru dans Pagina/12 le 30 septembre 2013


Un tortionnaire de la Esma dans la ville lumière

Cela fait un an et demi que le Juge Torres a demandé l’arrestation pour extradition du « Churrasco » « la grillade » Sandoval, pour crimes contre l’humanité sur 400 victimes. Le 9 octobre le Tribunal de Paris examinera la demande.


La France a entre ses mains le sort d’un tortionnaire de l’Esma. Il s’agit de Mario Alfredo Sandoval, ex membre de la « Superintendencia de Seguridad Fedral » apparteant au groupe 3.3 avec le surnom de « Churrasco » « la grillade ». Sandoval a fait carrière en France, où il a tissé des relations dans les milieux universitaires, patronales et politiques. Il est aussi conseiller de paramilitaires colombiens. Cela fait un an et demi que le Juge Sergio Torres a lancé un mandat d’arrêt international pour extradition. Mais « Churrasco » s’est débrouillé pour être emprisonné à peine une semaine, malgré sa mise en cause pour crimes contre l’humanité sur 400 personnes, dont les sœurs Alice Domon et Léonie Duquet, cas pour lequel la France a condamné par contumace Alfredo Astiz et a agi comme plaignant en Argentine. Le 9 octobre, le Tribunal de Paris examinera la demande du juge Torrez. Des membres d’associations humanitaires accompagnés de représentants de la famille de Hernan Abriata, détenu-disparu enlevé par un groupe armé dirigé par Sandoval (cas dénoncé dans le rapport officiel de la Conadep) se sont présentés à l’Ambassade de France avec une lettre adressée au Président François Hollande à qui ils ont demandé que tout soit fait pour garantir son extradition.

Les groupes actifs à la ESMA comprenaient aussi bien des hommes issus de la Marine que de l’Armée de terre, mais aussi de la police, de la pénitentiaire et des civils. En 1976 Sandoval avait 22 ans et était officier sous-inspecteur de la Police Fédéral et avait son bureau au septième étage de Moreno 1417, quatre étages au dessus du centre clandestin de la Superintendencia, d’où ils ont sorti les militants qu’ils ont fusillés à Fatima.
Dans son dossier, il est mentionné qu’il donnait des cours de lutte « anti subversive », dans lesquels il enseignait des techniques d’interrogatoire sous la torture et qu’il a été « recommandé » en novembre 1976 pour son action dans les « opérations contre les subversifs ».
En 1984, les survivants de la ESMA ont désigné dans leurs déclarations à la Conadep « Churrasco » comme agent du GT 3.3. En 2008 Pagina/12 a informé que le surnom était celui de Sandoval et que la Justice commençait l’enquête qui allait aboutir quatre ans après au mandat d’arrêt.

« C’était un type très bizarre qui faisait du renseignement, un type très instruit par rapport aux autres de l’ESMA et très dangereux. S’il pouvait te flinguer, il te flinguait, il n’y avait pas d’échappatoire avec cet homme, il savait réellement ce qu’il faisait et ce qu’il voulait », a déclaré Alfredo Buzzalino, survivant de l’ESMA. « C’était quelqu’un de différent à l’intérieur de l’ESMA, un type qui manipulait beaucoup d’information, très cultivé. Il ne venait pas très souvent, » a ajouté le témoin qui avait été interrogé une fois au café Richmond de la rue Florida. « Il était brun, peigné en arrière, toujours vêtu d’un costume ».
Les témoignages sur l’enlèvement d’Abriata qui mentionnent Sandoval datent de 1984. L’opération s’est déroulée à l’aube du 30 Octobre 1976 au numéro 3235 de la rue Elcano avec un interrogatoire d’Abriata dans la chambre où il dormait. Devant des membres de la famille du militant de la Jeunesse Universitaire Péroniste JUP, un des membres du commando s’est identifié comme « Officier Inspecteur Sandoval de la Coordination Fédérale (l’appellation antérieure de la Superintendencia) et il aprécisé que la « dénonciation » d’Abriata venait de la Faculté d’Architecture où il étudiait et militait. Ils ont pu entendre les surnoms de Halcon, comme se faisait appeler le Capitaine Néstor Savio et « Serpico » qui était Ricardo Cavallo, membres du GT 3.3.

Le 7 novembre six autres étudiant de la faculté d’architecture ont été séquestrés et un seul a survécu. Dix jours après, Sandoval a obtenu la « citation » pour son action dans les opérations "anti-subversifs". Devant le Procureur général du tribunal d’Appel de Paris, le juge Torrez a expliqué que le cas Abriata est un témoignage mais qu’il va inculper Sandoval pour tous les cas de la ESMA enregistrés entre cette date et septembre 1979 quand le policier a été muté à la délégation de la Federal dans la Province du Chaco.

Il n’y a plues eu d’informations sur « Churrasco » jusqu’à 2002, quand Horacio Verbitsky a écrit son article sur deux « journalistes indépendants » arrivés en Argentine avec des lettres de recommandation de Sandoval, devenu professeur à la Sorbonne et expert pour l’Union Européenne sur la Colombie.

Au milieu d’une conférence à l’Ecole Supérieure de la Guerre, un des colombiens s’est présenté comme « Commandant de las Autodefensas Unidas ». Les officiers argentins mirent fin aussitôt à la réunion.
En 2008, quand Pagina/12 a publié l’information que Sandoval et Churrasco était la même personne, le journaliste Eduardo febbro a précisé qu’il avait été membre de l’Institut des Hautes Etudes d’Amérique Latine de la Sorbonne et de l’Université de marne la Vallée. Il a mentionné aussi que comme juan Antonio Rubbini Melato, il a été conseiller politique des Autodefensas Unidas de Colombie à la réunion de Santa Fe de Ralito, où s’est conclue une sorte de pacte secret entre les paramilitaires et des hommes politiques colombiens.

En octobre 2012, au courant du mandat d’arrêt, mais encore chez lui au 46 Rue Mouraud dans le XXème arrondissement de Paris, Sandoval a écrit un texte d’anthologie contre « le gouvernement cleptocratique dictatorial de l’Argentine actuelle. Il a mis en garde contre le « danger imminent » que le pays aille vers un « chaos général ou vers l’anarchie », a déclaré que « la rébellion et la désobéissance sont des droits naturels et légaux », a appelé les citoyens à ne pas reconnaître le gouvernement ni les fonctionnaires ni les juges et au cas où il ne serait pas suivi, il a appelé directement les juges à faire respecter les règles judiciaires pour les prisonniers et les persécutés politiques, comme il s’est qualifié lui-même dans son article sans infirmer ni confirmer sa présence à la ESMA.

L’avenir du tortionnaire se définira au Tribunal de Paris. Le premier secrétaire de l’Ambassade de France, Grégory Varennes a reçu jeudi dernier Carlos Lorkipanidse et Carlos Loza de l’Association des Ex prisonniers disparus mais n’a pas souhaité prendre contact avec les memebres de la famille d’Abriata. Le diplomate a reçu la lettre adressée à l’ambassadeur Fréderic Baleine du Laurens, signée par le Prix Nobel de la Paix Adolfo Perez Esquivel et Nora Cortiñas, dans laquelle ils se réfèrent « aux valeurs mises en avant dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 pour réclamer l’extradition immédiate » et ils ont demandé que la lettre soit remise en mains propres au Président Hollande. La justice française a tardé quinze mois pour lancer un mandat d’arrêt contre Sandoval qui est resté détenu à peine une semaine du 5 au 13 juin dernier.

En théorie, il doit se tenir à la disposition de la Justice. Il n’a pas le droit de sortir de France et le mercredi 9 octobre il doit se présenter à l’audience au cours de laquelle se décidera son extradition et en grande mesure sa liberté pour le reste de ses jours. Dans la pratique, Churrasco est libre et seul l’Etat Français peut garantir qu’il comparaisse devant le juge.

Procédure d’extradition en vigueur en France en 2013

L’Association des anciens détenus de la dictature en Argentine appelle à une Manifestation devant l’Ambassade de France à Buenos Aires le 5 Octobre 2013 à 10 Heures

Pétition adressée par des organisations et partis argentins au Gouvernement français pour l’extradition d’un tortionnaire de la dictature accusé ce crimes contre l’humanité.

Traduit de Casapueblos-AEDD, voir le site en espagnol

Monsieur l’Ambassadeur de France en Argentine,


Au nom de la famille de Hernan Abriata, victime du génocide perpétré en Argenine et avec des personnalités et des associations de droits de l’homme, nous venons exprimer à l’Ambassade de la République française des inquiétudes concernant l’extradition du tortionnaire Mario Alfredo Sandoval sollicitée par le juge Jorge Torres, Juge à la 12 ème chambre d’instruction de la Capitale fédérale de la République argentine et qui sera examinée à l’audience du tribunal de Paris le 9 Octobre 2013.
Nous demandons depuis 37 ans des informations sur le sort de Hernan Abriata qui a disparu le 30 Octobre 1976 et nous affirmons que parmi les membres du commando qui l’ont enlevé et ont perquisitionné la maison où il vivait avec son épouse et celle de ses parents figurait l’Officier de la Police fédérale Mario Alfredo Sandoval. Postérieurement, des survivants de l’Ecole de Mécanique de l’Armée ont reconnu et témoigné sur la présence de Hernan Abriata dans ce centre détention ; beaucoup de dossiers judiciaires l’ont mentionnée.

Nous voulons rappeler l’accord passé entre l’Argentine et la France dans le cadre de la Convention sur la disparition forcée de personnes qui permet une ample collaboration entre les deux pays dans le but d’extrader des fugitifs accusés de crimes contre l’humanité.

L’expérience de la France est largement connue pour ses procédures judiciaires sur son propre territoire envers des tortionnaires de L’ESMA concernant des citoyens français.

L’importance et la répercussion de ces jugements se sont renforcées devant l’impossibilité de leur déroulement en Argentine à cause des lois de « punto final y obediencia debida » et ensuite des amnisties consenties aux chefs militaires condamnés en 1985.

Avec la réouverture des jugements après l’annulation des lois d’impunité, la République française a soutenu activement des plaintes, spécialement sur les cas de Alice Domon et Leonie Duquet, sœurs françaises séquestrées et disparues aux côtés des mères et familles de disparus.
Une absence de coopération dans l’extradition du tortionnaire Sandoval par la République française apparaîtrait totalement contradictoire et antagonique avec ces démarches antérieures et anachronique respectivement à la recherche de la vérité, de la connaissance des faits et de la condamnation de leurs auteurs que nous sollicitons depuis tellement longtemps.
Une politique active de défense et de protection des droits de l’homme est au centre de la mobilisation de beaucoup de secteurs de la société civile et de différents gouvernements qui se sentent concernés par cette voie de la justice et veulent le demeurer.

La générosité de la France inscrite dans ses valeurs et l’abus de Sandoval qui a profité de ces circonstances pour obtenir dans ce pays une impunité à l’égard de ses crimes atroces ne peut en aucune manière se comprendre comme une politique de son Etat.

La jurisprudence française pourra facilement trouver les mécanismes qui reconnaîtront le caractère continu du délit. Pour autant, nous en appelons aux valeurs inscrites dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1948 pour réclamer l’immédiate extradition de Mario Alfredo Sandoval qui a été membre du Conseil de Défense de l’ex Président Nicolas Sarkozy.

Pour tout ce qui est mentionné ci-dessus, nous demandons au nom du droit à la justice de Hernan Abriata la mise en œuvre de tous les moyens nécessaires pour obtenir l’extradition du tortionnaire Sandoval et que cette pétition soit transmise à temps et dans la forme adéquate à Monsieur le Président de la République française François Hollande.

Respectueusement.

Carlos Loza

Carlos Lordkipanidse

AEDD Presidente Asociación Ex detenidos desaparecidos

AEDD

ADHESIONES FAMILIARES :

Beatriz Cantarini de Abriata- Mónica Dittmar- Juliana Abriata- Laura Abriata-Liliana Abriata- Claudia Dittmar-

ORGANISMOS DE DERECHOS HUMANOS Y PERSONALIDADES :

Adolfo Perez Esquivel (SERPAJ)-Pepa Noia- Nora Cortiñas- Elia Espen- Mirta Acuña de Baravalle - Madres de Plaza de Mayo Línea Fundadora (Marta Vázquez Presid


Voir en ligne : Mercredi 30 Octobre : La justice française se prononcera sur la demande d’extradition de Mario Sandoval, présumé tortionnaire de l’ESMA. Voir Pétition.

Messages

  • Enseignant a Marne la vallée en spécialisation de défense et armements, sous la responsabilité de membres du ministère de la défense, accompagnant un ancien officier français négocier pour le compte des paramilitaires un accord quasi mafieux sur la côté caraïbe pour lequel tous les signataires sont actuellement sous les verrous en Colombie... Il est vrai que 30 années se sont écoulées mais il est heureux que le crime soit imprescriptible : la morale de l histoire, nous verrons bien, est et reste souvent que la justice vous rattrape toujours. Il y a une offense a réparer aussi pour le citoyen français qui ne peut ni comprendre ni admettre que l asile et la nationalité, puis la confiance des autorités, ait pus être accordes si aisément.
    l histoire de son procès en diffamation a Auxerre est assez drôle, la justice se tromperait d individu.. : il ne faut jamais oublier qu un procès en diffamation c est avant tout un procès que l on se fait a soit même : et l arroseur arrosé...

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