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Incipit, des chiffres pour réfléchir

karamareporter.wordpress.com | 2013

lundi 24 juin 2013



Incipit, des chiffres pour réfléchir
karamareporter.wordpress.com | 2013

Des chiffres pour réfléchir

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"L’Homme s’est lui-même enfermé jusqu’à ne plus rien voir qu’à travers les fissures étroites de sa caverne."

William Blake, Le mariage du ciel et de l’enfer, 1793

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Inégalités : un monde à (au moins) deux vitesses.

  • 1/7ème de la population mondiale meure de faim, 1/10ème de la population mondiale est obèse.
  • 6% de la population possède 59 % des richesses mondiales. 20% de la population mondiale contrôle 86 % des richesses et 74 % des lignes téléphoniques.
  • 32647 dollars : PIB par habitant dans les pays de l’OCDE. En Afrique sub-saharienne : 2031 dollars.
  • 47123 dollars : PIB par habitant des États-Unis en 2010. PIB par habitant de la République Démocratique du Congo en 2010 : 340 dollars.
  • 78 ans : espérance de vie à la naissance dans les pays de l’OCDE. En Afrique sub-saharienne : 51 ans.
  • 15% de la population mondiale produit plus de la moitié des rejets de CO2 dans l’atmosphère.
  • 25% de la population mondiale consomme les trois quarts de l’énergie totale.

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Où sont les riches ?

Ici et là…

2013 - Évolution du nombre de milliardaires dans le monde

  • 1426 : nombre de milliardaires dans le monde en 2013, soit 200 de plus qu’en 2012. Ces milliardaires possèdent à eux seuls 5400 milliards de dollars (contre 4600 milliards en 2012). Les quatre pays qui comptent le plus de milliardaires sont les États-Unis (442), la Chine (122), la Russie (110) et l’Allemagne (58).
  • Les 10 plus grandes fortunes mondiales en 2013 (en dollars américains) : Carlos Slim Helú & family : 73 milliards de dollars ; Bill Gates : 67 milliards ; Amancio Ortega : 57 milliards ; Warren Buffett : 53,5 milliards ; Larry Ellison : 43 milliards ; Charles Koch : 34 milliards ; David Koch : 34 milliards ; Li Ka-shing : 31 milliards ; Liliane Bettencourt : 30 milliards ; Bernard Arnault : 29 milliards.
  • En France en 2004, soit 4 ans avant le début de la crise, les 0,01% plus riches ont gagné 556100 euros dans l’année. En 2010, en pleine crise économique, ils ont gagné en moyenne 735000 euros, soit 32% de plus qu’avant la crise.
  • Les 500 plus grosses multinationales contrôlent 52 % du produit mondial brut (c’est-à-dire de toutes les richesses produites sur la planète).

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Où sont les pauvres ?

Partout ailleurs.

  • 1,3 milliards de personnes vivent sous le seuil d’extrême pauvreté dans le monde (moins de 1,25 dollars / jour), soit 1/5ème de la population. 2,5 milliards de personnes vivent avec moins de 2 dollars par jour, soit 1/3 de la population mondiale.
  • Près d’un milliard de personnes (1/7ème de la population mondiale) vit dans un bidonville, et 80% de la population mondiale dans un logement insalubre (néfaste à la santé de ses habitants).
  • 884 millions de personnes (soit 13% de la population mondiale) n’ont pas accès à l’eau potable.
  • 50% de la population mondiale souffre de malnutrition.
  • 70% de la population mondiale est analphabète.

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Ressources africaines : de l’aubaine à la malédiction.

  • Les ressources du continent africain : la quasi-totalité des réserves mondiales de chrome (Zimbabwe, Afrique du Sud) ; 90% des réserves de platine (Afrique du Sud) ; 50% des réserves de cobalt (République Démocratique du Congo, Zambie) ; gaz (Algérie, Libye, Égypte) ; pétrole (Soudan, golfe de Guinée dont le Nigéria qui est le 9ème producteur mondial de pétrole) ; importantes réserves en or, en diamant, en manganèse, en cuivre, en fer, en uranium, et en charbon. 20% du pétrole consommé aux États-Unis provient du continent africain.
  • 20% de l’uranium qui alimente les centrales nucléaires françaises est extrait par Areva au Nord-Ouest du Niger, près des frontières algérienne et malienne. Dans les années 1980, 40 % de la production mondiale d’uranium provenait de la mine d’Arlit, et l’uranium représentait 90 % du montant des exportations du Niger. Aujourd’hui, la mine d’Arlit est la cinquième plus importante au monde (2.600 tonnes d’uranium extraites en 2010) et elle assure encore 5% de la production mondiale d’uranium. Elle fournit 37% de l’uranium d’Areva, qui est grâce à cette manne le deuxième producteur mondial d’uranium. La mine d’Arlit appartient en effet à 64% à Areva et à 36% à l’État du Niger. En quarante ans d’exploitation et 120.000 tonnes d’uranium exportées, le manque à gagner pour le Niger est évalué à environ un milliard d’euros. Fin 2012, l’Observatoire du nucléaire a accusé Areva de "manœuvre de corruption" en direction du Président du Niger Mahamadou Issoufou. Il se trouve que dans les années 1980 M. Issoufou était le directeur d’exploitation de la mine d’Arlit (qui appartenait déjà à Areva), puis le secrétaire-général de la Somair (Société des mines de l’Aïr, filiale d’Areva) jusqu’en 1991, avant d’entamer une carrière politique qui a visiblement bien réussi (il a était élu Président de la République du Niger le 7 avril 2011).
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Banques : la confiance règne ?

  • 881 millions de dollars : c’est la somme d’argent que la banque HSBC aurait blanchi, provenant des cartels de la drogue mexicain et colombien. En juillet 2012, le Sénat des États-Unis accuse la banque "d’avoir facilité des opérations de financement des milieux terroristes, d’avoir blanchi des profits tirés du trafic de drogue et d’avoir contrevenu aux sanctions américaines contre l’Iran". En conséquence de ces accusations, la banque a accepté en décembre 2012 de payer une amende de 1,9 milliards de dollars.
  • En mai 2013, un fichier informatique volé à la banque révèle l’existence de milliers de comptes illégaux chez HSBC Suisse, et a mis à jour une fraude fiscale d’un montant de 200 milliards d’euros dans toute l’Europe. Hervé Falciani, l’informaticien qui a permis la fuite de ces documents, a confié son "sentiment que l’accueil réservé par certaines banques à la fraude fiscale était l’une des causes de la crise financière mondiale".
  • HSBC est la troisième plus grande banque au monde, et la sixième entreprise mondiale en 2012, selon le classement du Forbes Global 2000. Elle enregistre des profits de 16 milliards de dollars par an (2012).

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Dollar tout-puissant : de la manipulation à la crise financière.

  • 1873 : les États-Unis choisissent d’adosser leur monnaie sur l’or. L’or devient l’étalon dans le système monétaire international (Gold Standard).
  • 23 décembre 1913 : création de la Federal Reserve System (ou Fed), la banque centrale des États-Unis chargée entre autres de superviser la politique monétaire, de réguler le système bancaire et de maintenir la stabilité du système financier. La Fed est une entité privée détenue par un conglomérat de banques, notamment les douze banques régionales (Federal Reserve Banks).
  • Durant la première guerre mondiale, puis après la Grande dépression des années 1930′, la plupart des pays abandonnent l’étalon-or pour pouvoir dévaluer leur monnaie. En 1933 et 1934, le président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt promulgue des lois qui interdisent la détention privée d’or.
  • À la sortie de la deuxième guerre mondiale, les États-Unis disposent de la plus grande partie des capitaux mondiaux. Ils produisent la moitié du charbon, les deux tiers du pétrole et plus de la moitié de l’électricité au niveau mondial, et détiennent 2/3 des réserves mondiales d’or. Les accords de Bretton Woods (1946-1971) mettent alors en place un système d’étalon change-or (Gold-Exchange Standard) fondé sur le dollar US : toutes les monnaies sont définies en dollar, et seul le dollar est défini en or. Le taux de change des différentes monnaies est établi par rapport au dollar, et les réserves des banques centrales doivent alors être constituées de devises et non plus d’or. Du dollar dépendent désormais la croissance et l’inflation mondiales, ce qui sert les Trente glorieuses et l’opulence du monde Occidental. En revanche, le gouvernement américain (à travers la Fed) est censé garantir la valeur "réelle" du dollar et s’interdire d’imprimer trop de monnaie. Les accords de Bretton Woods donnent aussi naissance à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international, dont le rôle est entre autres "de garantir la stabilité financière, de contribuer à la stabilité économique et de faire reculer la pauvreté".
  • En 1969, le FMI créent les droits de tirage spéciaux (DTS), une monnaie fictive qui remplace l’or monétaire dans les grandes transactions internationales, et qui se compose d’un panier de monnaies en livres sterling, dollars, euros et yens.
  • Dans les années 1960, la guerre du Viêt Nam et la course à l’espace conduisent le gouvernement américain à multiplier les dépenses et à créer une immense liquidité internationale de dollars. Agacée de payer l’inflation des États-Unis et désireuse de récupérer son or, l’Allemagne, grande exportatrice et dépendant de la valeur du dollar pour ses transactions internationales, cesse d’accepter les dollars et demande le remboursement des dollars excédentaires en or. Les États-Unis ne s’y soumettent pas, souhaitant conserver leur encaisse-or.
  • Pour éviter de rembourser en or, le président des États-Unis Richard Nixon décide le 15 août 1971 de mettre fin à la convertibilité du dollar en or (décision officialisée le 8 janvier 1976 suite aux Accords de la Jamaïque). Le système des taux de change fixes s’écroule définitivement le 19 mars 1973 et est remplacé par un système moins régulé de changes flottants (ou régime de changes flexibles). La création monétaire est ainsi libérée des contraintes d’un étalon monétaire mondial fixe existant en quantités finies.
  • L’once d’or qui valait 35 $ en 1971 cotait plus de 1.000 $ en 2008 ; le dollar avait alors perdu 96,5 % de sa valeur en or. La dette totale des États-Unis qui représentait environ 180 % du PIB en 1976 atteint 356,7 % du PIB en juin 2008 (6 788,1 milliards de dollars). Les déséquilibres des balances commerciales, des soldes budgétaires et de l’épargne privée sont à la source de la crise financière mondiale débutée en septembre 2008.

Dette des États-Unis depuis 1925

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La face cachée de la géopolitique moderne : les guerres du pétrodollar

  • À partir de 1949, la consommation de pétrole aux États-Unis dépasse ce que peut fournir la production intérieure. Or en 1948 est découvert en Arabie Saoudite le plus grand gisement pétrolier au monde : Ghawar. Son exploitation commence en 1951, et l’Arabie saoudite devient pour les États-Unis un pays indispensable à sa sécurité énergétique et à sa richesse.
  • 14 septembre 1960 : création de l’OPEC (Organization of Petroleum Exporting Countries), un cartel qui regroupe les plus grands producteurs de pétrole : l’Arabie saoudite, l’Iran, l’Irak, le Koweït, le Venezuela, le Qatar, la Libye, les Émirats arabes unis, l’Algérie, le Nigeria, l’Équateur et l’Angola. En 2005, ces États possèdent 78,4 % des réserves estimées de pétrole et fournissent 43 % de la production mondiale de pétrole brut.
  • Le président des États-Unis Richard Nixon et son Secrétaire d’État Henry Kissinger savaient que l’abandon du système d’étalon change-or pour le dollar US (1971) et l’adoption du système de changes flottants (1973) engendreraient un déclin de la demande globale de dollars US, affectant l’économie des États-Unis. Afin de maintenir artificiellement une forte demande de dollars US, Henry Kissinger passe en 1973 des accords secrets avec la famille royale d’Arabie Saoudite. Les États-Unis leur offrent une protection militaire et un approvisionnement en armement, contre l’assurance que l’Arabie Saoudite vendra désormais son pétrole contre des dollars US uniquement, et investira les profits excédentaires dans les bons du Trésor et les billets américains. D’autres accords passés en 1971 et 1973 obligent l’ensemble des pays de l’OPEC à vendre leur pétrole en dollars US, ce qui créé une demande permanente de dollars sur le marché international des échanges. La plupart des pays du monde étant dépendants des importations de pétrole, le pétrodollar devient la monnaie de réserve dominante dans le monde, remplaçant l’or comme monnaie-étalon. Les pays importateurs et exportateurs se voient donc dans l’obligation d’acheter des dollars auprès de la réserve fédérale des États-Unis (Federal Reserve System), qui est la seule institution autorisée à émettre la monnaie nationale américaine.
  • 1971 : pic pétrolier des États-Unis.
  • 1973 : premier choc pétrolier : réagissant à l’abandon des Accords de Bretton Woods et à la dévaluation conséquente du dollar, ainsi qu’à la guerre de Kippour, l’OPEC décide d’augmenter de 70 % le prix du baril de pétrole et de réduire sa production de pétrole.
  • 1979 : deuxième choc pétrolier : triplement du prix du pétrole sous les effets conjugués de la révolution iranienne, de la fuite du Shah et de la guerre Iran-Irak.
  • En quarante ans, les prix du pétrole s’envolent : en 1972, le baril de pétrole est à 1,90 USD, en 1981 à 34 USD, et en 2008 à plus de 140 USD. En conséquence, les bénéfices des pays producteurs de pétrole (et des États-Unis qui profitent des transactions en dollars US) explosent.
File:Oil Prices 1861 2007.svg

Historique des prix du pétrole de 1861 à 2007 en dollars constant et courant.

  • Le fait que l’euro et le yen soient forts par rapport au dollar ont amené certains pays exportateurs de pétrole à vouloir être payés dans une autre monnaie que le dollar. Si c’était le cas, la valeur du dollar US diminuerait fortement par rapport aux autres monnaies et augmenterait le prix des importations, ce que les États-Unis ne sont visiblement pas prêts à accepter :
  • IRAK
  • 2000 : le président irakien Saddam Hussein, qui avait déjà entamé la nationalisation des compagnies pétrolières en 1972, annonce que les transactions pétrolières se feront désormais avec des devises en euros plutôt qu’en dollars. En 2001 George W. Bush devient Président des États-Unis et appelle auprès de lui plusieurs sympathisants du Project for the New American Century (PNAC) : Jeb Bush, Dick Cheney, Zalmay Khalilzad, Lewis Libby, Dan Quayle, Donald Rumsfeld et Paul Wolfowitz ; ainsi que Condoleezza Rice, ex-collaboratrice de Chevron (Texaco). Plusieurs d’entre eux sont signataires de la lettre que le PNAC envoya à Bill Clinton en 1998, qui stipulait que « la seule stratégie acceptable est celle qui élimine la possibilité que l’Irak puisse ou menace d’employer des armes de destruction massive. À court terme, cela signifie la volonté d’entreprendre une action militaire ». Immédiatement après le 11 septembre 2001, Donald Rumsfeld (alors secrétaire à la Défense des États-Unis) et Dick Cheney (alors vice-président des États-Unis et ancien directeur d’Halliburton, une multinationale spécialisée dans l’industrie pétrolière qui a décroché de gros contrats en Irak en 2003) mettent en œuvre un projet pour faire tomber l’Irak, la Libye, la Syrie et l’Iran. Paul Wolfowitz (alors secrétaire adjoint à la Défense, sous les ordres de Donald Rumsfeld), déclare : « les revenus du pétrole irakien au cours des deux ou trois prochaines années vont apporter 50 à 100 milliards de dollars, qui viendront rembourser la propre reconstruction du pays et plus encore ». En 2003, les États-Unis et leurs alliés envahissent donc l’Irak prétextant que le régime dispose d’armes de destruction massive, et lancent l’Operation Iraqi Freedom qui prévoit la chute de Saddam Hussein et l’instauration d’une démocratie irakienne. Deux mois après l’invasion de l’Irak de mars 2003, George W. Bush annonce le rétablissement des ventes du pétrole irakien en dollar US.
  • AFGHANISTAN
  • Le fond de la mer Caspienne regorge de gisements d’hydrocarbures (pétrole et gaz) qui sont encore relativement peu exploités. Contrairement au pétrole du Moyen-Orient qui peut s’exporter aisément directement depuis les ports, le pétrole et le gaz de la Caspienne nécessitent d’être acheminés par des oléoducs avant d’être exportés en Europe et aux États-Unis. Plusieurs tracés sont possibles depuis l’Azerbaïdjan, en passant par la Russie, la Géorgie, l’Arménie ou la Turquie. L’oléoduc Bakou-Tbilissi-Ceyhan (BTC) par exemple, ouvert en 2005, transporte le pétrole brut du champ pétrolifère de la mer Caspienne jusqu’à la mer Méditerranée. Mais pour décongestionner les détroits du Bosphore et des Dardanelles, il faut trouver d’autres tracés. Les États-Unis voulant éviter de passer par la Russie ou par l’Iran pour acheminer le pétrole et le gaz turkmène, le projet de pipeline TAP est mis au point à travers le Turkestan, l’Afghanistan et le Pakistan, ce que le régime taliban afghan refuse en l’état. En 2001, prétextant capturer Oussama Ben Laden, détruire l’organisation Al-Qaïda et renverser le régime taliban, les États-Unis envahissent l’Afghanistan. Hamid Karzai (ancien consultant de la compagnie pétrolière et gazière californienne Unocal), financé par la CIA à hauteur de dizaines de millions de dollars, devient le président de l’Administration intérimaire en 2001 puis Président de l’Afghanistan en 2004, et est réélu en 2009.
  • LIBYE
  • Après le coup d’État qui le porte à la tête du pouvoir libyen en 1969, Mouammar Kadhafi contraint en 1970 les compagnies pétrolières étrangères à accepter une augmentation du prix du baril, ouvrant la voie aux autres pays producteurs. En 1973, il nationalise les compagnies pétrolières. Le choc pétrolier enrichit le pays.
  • Peu avant l’intervention de l’OTAN en Libye début 2011, Mouammar Kadhafi avait refusé le dollar comme monnaie de règlement du pétrole libyen. Il s’apprêtait également à créer un bloc de pays africains fonctionnant avec une monnaie indexée sur l’or, afin de remplacer le dollar dans les transactions régionales.
  • SYRIE
  • Pour acheminer le pétrole iranien vers les pays européens, un projet de pipeline traversant l’Irak et la Syrie est mis au point par la Russie.
  • 2006 : le Département d’État des États-Unis (United States Department of State) finance à hauteur de 5 millions de dollars pour la seule année 2006 un "Programme pour la démocratie en Syrie".
  • Le Democracy Council aux États-Unis et le Mouvement pour la Justice et le Développement au Royaume-Uni œuvrent depuis au moins 2008 au "changement pacifique et démocratique en Syrie", financés par le Département d’État des États-Unis pour exécuter un programme en Syrie lié à l’"Initiative civile de renforcement de la société".
  • En 2012, le Forum des Affaires Syriennes lancé à Doha par les dirigeants de l’opposition syrienne prévoit un fonds de 300 millions de dollars visant à "soutenir toutes les composantes de la révolution en Syrie".
  • IRAN (deuxième producteur de pétrole au monde et premier exportateur de l’OPEC, il dispose aussi de la plus grande réserve en gaz naturel au monde)
  • En 1951, le futur Premier ministre d’Iran Mohammad Mossadegh nationalise la compagnie pétrolière britannique Anglo-Iranian Oil Company (qui deviendra The British Petroleum Company en 1954) et entame une politique anti-britannique. L’opération secrète Ajax, menée par le Royaume-Uni (MI6) et les États-Unis (CIA) en 1953, destitue Mohammad Mossadegh et consolide le pouvoir du Chah Mohammed Reza Pahlavi. La Anglo-Iranian Oil Company est restaurée et des licences sont données à cinq entreprises pétrolières américaines, en plus de la Royal Dutch Shell et de la Compagnie française de pétroles (désormais Total) pour gérer la production pétrolière de l’Iran.
  • 1979 : révolution iranienne, l’Ayatollah Khomeyni prend le pouvoir.
  • 1980 : l’Irak, soutenu financièrement et militairement par les autres pays arabes puis par les États-Unis et les pays occidentaux, envahit l’Iran : c’est le début de la première guerre du Golfe.
  • Depuis 1996, les États-Unis ont imposé un embargo sur les importations de pétrole et d’autres produits iraniens.
  • Depuis 2003, l’Iran demande que ses exportations de pétrole vers l’Europe et l’Asie soient payés en euros plutôt qu’en dollars. En 2006, le Venezuela appuie la décision de l’Iran.
  • 17 février 2008 : l’Iran ouvre l’Iranian International Petroleum Exchange, une bourse du pétrole iranien où s’échangent certains dérivés du pétrole et à terme, le pétrole brut. La particularité de cette bourse est que les échanges se font principalement en rial iranien et non en dollar comme dans les autres bourses mondiales. À terme, d’autres monnaies pourraient être utilisées, dont l’euro.
  • En février 2009, l’Iran annonce avoir complètement cessé de conduire des transactions pétrolières en dollars US.
  • Les pays de l’Union européenne ont décidé le 23 janvier 2012 d’imposer un embargo pétrolier graduel contre l’Iran, et de sanctionner sa banque centrale afin d’assécher le financement de son programme nucléaire.

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L’armée pacificatrice des États-Unis d’Amérique

  • États-Unis : moins de 5% de la population mondiale (320 millions d’habitants). Budget militaire des États-Unis : près de la moitié du budget militaire mondial (c’est-à-dire autant que les budgets défense de tous les autres pays réunis).

Military country distribution in 2008

  • Assurant près d’un tiers de la production mondiale d’armes, les États-Unis sont le deuxième plus gros pays exportateur d’armes au monde (après la Russie).
  • L’ancien général des Forces armées des États-Unis Wesley Clark rapporte que Paul Wolfowitz (alors sous-secrétaire à la politique de Défense) lui confia en 1991 que les États-Unis "avaient environ cinq ou dix ans devant [eux] pour nettoyer ces vieux régimes clients des soviétiques – la Syrie, l’Iran, l’Irak – avant que la prochaine superpuissance ne vienne nous défier". En novembre 2001, Wesley Clark entend au Pentagone que des plans pour attaquer l’Irak étaient "en discussion dans le cadre d’un plan quinquennal, [...] débutant avec l’Irak, puis la Syrie, le Liban, la Bibye, l’Iran, la Somalie et le Soudan".
  • Guerre en Irak (2003/2011) : a coûté près de 3000 milliards de dollars (avec coûts indirects) ; a fait près d’un million de morts civils irakiens.
  • Guerre en Afghanistan (2001/aujourd’hui) : a coûté plus de 1200 milliards de dollars, et a fait 12000 morts civils afghans. Le commerce d’opium en Afghanistan (93% de la production mondiale) qui avait été pratiquement totalement éradiqué par le régime taliban, a repris sous l’occupation états-unienne et rapporte 3,4 milliards de dollars par an.
  • 150 millions de dollars : somme dépensée chaque année pour le maintien du centre de détention états-unien de Guantanamo, à Cuba. L’administration américaine dépense 900.000 dollars par an et par prisonnier dans ce camp. En 2013, 166 personnes suspectées d’ "activités terroristes" y sont encore détenues, pour certaines depuis plus de dix ans. Le 6 février 2013, 102 détenus entament une grève de la faim pour attirer l’attention des médias et de l’opinion publique sur leurs conditions de détention contraires au droit international humanitaire et aux conventions de Genève (détention sans procès, tortures physiques et psychologiques, traitements humiliants et dégradants, etc.). En septembre 2012, le détenu Adnan Fahran Abdul Latif s’est suicidé, le 9ème depuis l’ouverture de la base. Adnan Fahran Abdul Latif, qui était détenu à Guantanamo depuis janvier 2002, n’avait jamais fait formellement l’objet d’un chef d’inculpation, et à ce sens était détenu "illégalement" au regard du droit international.

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Les guerres démocratiques du pays des droits de l’Homme

  • Contribution française à la guerre en Afghanistan (2001/aujourd’hui) : 4000 soldats (en 2010). Coût de la guerre en Afghanistan pour la France : 500 millions d’euros par an (en 2012), soit 1,4 millions d’euros par jour.
  • Opération Harmattan en Libye (2011) : 4000 soldats. Coût de la guerre en Libye pour la France : 368 millions d’euros, soit 1,7 millions d’euros par jour.
  • À peine quatre ans auparavant, en 2007, la société française Amesys avait vendu au gouvernement Libyen le logiciel Eagle, qui permet l’écoute, la surveillance et l’interception de communications électroniques, autrement dit un logiciel d’espionnage de la population et en particulier des internautes. Ce système de surveillance fut affublé du nom de code "Candy" en Libye. En décembre de la même année, le président de la République française Nicolas Sarkozy déroulait le tapis rouge pour accueillir le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi à Paris. Outre la Libye, Amesys a vendu le logiciel Eagle au Gabon (nom de code "Crocodile"), au Qatar ("Finger"), à l’Arabie Saoudite ("Kinder"), au Kazakhstan ("Miko"), à Dubaï ("Oasis"), et au Maroc ("Pop corn").
  • Opération Serval au Mali (2013) : près de 4000 soldats français. Coût de la guerre au Mali pour la France : 2,7 millions d’euros par jour, soit près de 70 millions d’euros.
  • En 2011, le chiffre d’affaires de l’industrie de l’armement en France était de 17 milliards d’euros. La France est le troisième plus gros pays exportateur d’armes (10% de la production mondiale). Les principaux clients de la France sont l’Arabie Saoudite, la Grèce, l’Inde, les Émirats arabes unis.

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Le commerce des armes : une manne létale.

  • Entre 2002 et 2006, les ventes d’armement du Nord vers le Sud ont augmenté de 50%. Entre 2007 et 2011, le commerce mondial des armes a augmenté de 24%.
  • En 2004, la valeur des contrats de ventes d’armes classiques s’élevait à 50 milliards de dollars. En 2013, elle s’élève à près de 100 milliards de dollars.
  • Il existe 640 millions d’armes légères dispersées dans le monde (potentiellement, près d’une personne sur dix sur la planète pourrait donc être armée). La production annuelle de cartouches militaires est de 14 milliards (de quoi tuer deux fois la population mondiale, chaque année).
  • 90% de la production et de l’exportation d’armes dans le monde sont réalisés par la Russie, les USA et l’UE réunis. Rappelons que l’Union Européenne s’est vue attribuer le prix Nobel de la paix en 2012.
  • 90% des exportations mondiales d’armes neuves sont réalisés par les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni) + Israël.
  • 4 millions : nombre de morts directs et indirects (principalement de maladies et de malnutrition) au cours de la deuxième guerre du Congo (1998/2003). C’est la guerre la plus meurtrière depuis la deuxième guerre mondiale, et pourtant une des moins médiatisées. En 2002, 80 % de la population vivait en dessous du seuil de pauvreté, avec moins de 2 dollars par jour. 44 % des femmes et 22 % des hommes n’ont aucun revenu. La malnutrition touche entre 30 et 50 % des femmes et des enfants. Au total, 16 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire. La RDC est pourtant un pays riche en diamants, en cuivre et en zinc. La RDC détient également 80% des réserves mondiales de coltan, un minerai qui, transformé en tantale, entre dans la composition des condensateurs de nos téléphones portables.

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Le malaise européen

  • FRANCE
  • 14% des français vivent sous le seuil de pauvreté. 23% des jeunes entre 18 et 25 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Un million de jeunes sont dans une situation de grande précarité.
  • 27000 : nombre de chômeurs supplémentaires par mois en France.
  • 30000 : nombre de personnes qui dorment dans la rue toutes les nuits. L’espérance de vie d’un SDF en France est d’environ 43 ans (soit la moitié de la moyenne nationale).
  • 10000 : nombre de personnes qui se suicident chaque année en France.
  • ALLEMAGNE
  • 10% des Allemands possèdent 53% de la richesse nationale. 50% les plus pauvres ne possèdent que 1% de la richesse du pays.
  • En 2003, le gouvernement de Gerhard Schröder instaure la loi Hartz IV qui vise à "flexibiliser le marché du travail" en supprimant le salaire minimum, en créant des Minijobs payés 400 euros par mois (sans assurance maladie ni droit à la retraite et aux allocations chômage), et des travaux d’intérêt public payés 1 euro de l’heure.
  • En conséquence, entre 2000 et 2005 le taux de pauvreté a augmenté de 2,2 points (un allemand sur cinq vit aujourd’hui sous le seuil de pauvreté) ; entre 2004 et 2010 le nombre de travailleurs pauvres est passé de 4,8% à 7,5%, et le taux de pauvreté parmi les chômeurs est passé de 41% à 68% (contre 45 % en moyenne dans l’Union européenne).
  • En 2013, deux millions d’employés gagnent moins de 6 euros de l’heure et 660 000 retraités combinent leurs pensions à un Minijob pour "boucler les fins de mois" (le nombre de retraités pauvres a augmenté de 58 % en dix ans).
  • ESPAGNE
  • En 2013, le taux de chômage en Espagne est d’environ 27%.
  • En 2012, 21% de la population espagnole vit sous le seuil de pauvreté.
  • La Croix Rouge a apporté son aide à près de 2,4 millions d’espagnols dans le besoin en 2012, soit trois fois plus de personnes qu’en 2008.
  • Selon l’UNICEF, 26% des enfants seraient aujourd’hui dans une situation inquiétante en Espagne.
  • 15% des ménages espagnols sont incapables de payer entièrement les factures d’électricité, d’eau ou de gaz, ce qui a mené en 2012 les opérateurs électriques à couper l’électricité à un million de foyers pour défaut de paiement des factures. Notons en parallèle qu’en Espagne le taux de mortalité augmente de 20,5% en hiver (c’est le taux le plus élevé de tous les pays occidentaux).
  • GRÈCE
  • En 2013, le taux de chômage en Grèce est d’environ 27%, et de 55% chez les jeunes.
  • Dans le secteur privé en 2013, les salaires ont diminué de plus de 30% depuis 2010.
  • Deux ans après les plans d’austérité du printemps 2010, le nombre de sans-domicile-fixe a augmenté de 25%.
  • Depuis le début de la crise, le taux de suicide en Grèce est passé de 3 à 5 suicides pour 100.000 habitants.

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Les frontières de la honte de l’Europe forteresse

  • Selon les Nations unies, si l’Union européenne ne faisait pas appel à l’immigration, elle verrait sa population diminuer de 43 millions dans les cinquante ans à venir (soit 11 %, de sa population totale). Pour éviter l’hécatombe démographique, il lui faut accueillir au moins un million de migrants par an, ce qui est le cas aujourd’hui. Rappelons que 18244 migrants sont morts aux frontières de l’Europe entre 1988 et mars 2012, dont 8315 qui ont perdu la vie en mer Méditerranée.
  • Cliquer pour accéder à la liste des 16264 migrants morts en tentant de rejoindre l’Europe entre 1993 et 2011.

Cliquer sur l’image pour accéder à la carte interactive des morts aux frontières de l’Europe entre 1988 et 2011.

  • Pour conserver l’intégrité (entendre l’imperméabilité) de ses frontières extérieures, l’Union européenne a créé en 2005 l’agence européenne FRONTEX (Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne). Son budget de 285 millions d’euros lui permet de contrôler encore davantage les flux migratoires à destination de l’Europe.

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Souriez, vous êtes épiés.

  • PRISM : programme de surveillance électronique américain relevant de la National Security Agency (NSA), qui collecte des renseignements à partir d’Internet et d’autres fournisseurs de services électroniques. Ce programme prévoit le ciblage de personnes vivant hors des États-Unis, et il permet à la NSA d’accéder aux e-mails, documents, photos, vidéos et autres données privées des utilisateurs gérées par Facebook, Google, Microsoft, Yahoo, PalTalk, AOL, Skype, YouTube et Apple. La NSA peut par exemple utiliser PRISM pour mettre sur écoute un citoyen américain sans avoir obtenu un mandat d’un juge. La création de PRISM en décembre 2007 a été permise par le Protect America Act of 2007, adopté sous la présidence de George W. Bush, et le FISA Amendments Act of 2008, qui donne une immunité légale aux entreprises qui coopèrent volontairement avec les services de renseignements américains. Le FISA Amendments Act a été renouvelé en décembre 2012 sous l’administration Obama pour une période de cinq ans.

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La Nature à l’épreuve de l’Homme : lui survivra-t-elle ?

  • Début mai 2010, la firme américaine Monsanto annonce un don à Haïti de 475.947 kilos de graines hybrides de maïs et de légumes. Or, ces graines ne pouvant être resemées d’année en année, les agriculteurs doivent en racheter à Monsanto chaque année, liant leur sort intimement et indéfiniment au bon vouloir de la firme et aux lois du marché.
  • 10 milliards de kilos : c’est le poids des déchets générés par l’activité humaine dans le monde, en une journée (hors agriculture et construction). Cela représente une production mondiale d’environ 4 milliards de tonnes de déchets par an. Un citoyen Européen produit en moyenne 600 kg de déchets par an, un Américain 700 kg/an et un habitant urbain d’un pays en voie de développement entre 150 à 200 kg/an. En volume total, la Chine est devenue le premier producteur de déchets municipaux avec 300 millions de tonnes en 2005.
  • Le 7ème continent : c’est une immense plaque de déchets plastique au nord-est de l’océan Pacifique. La couche de plastique atteint une épaisseur de 30 mètres, soit cinq kilogrammes de plastique pour un kilogramme de plancton à certains endroits. D’une taille équivalente à six fois la France, le 7ème continent pourrait atteindre la taille de l’Europe dans une vingtaine d’années.
  • 50 millions : c’est le nombre de tonnes de déchets électroniques que l’humanité produit chaque année. Beaucoup arrivent en fin de parcours à Agbogbloshie au Ghana, la plus grande décharge de déchets électroniques d’Afrique.
  • 100.000 ans : c’est la durée de radioactivité des déchets qui sortent de nos centrales nucléaires. Il existe environ 300.000 tonnes de déchets radioactifs dans le monde. Vladimir Tchouprov, directeur du département énergétique de Greenpeace Russie, considère que les combustibles usagés qui sont stockés dans des piscines à Tchernobyl « présentent un danger vingt fois supérieur à celui de l’accident de 1986, c’est-à-dire assez pour anéantir la moitié de la planète (…) dans une région d’Ukraine sujette aux tremblements de terre  ».
  • En France, l’ANDRA (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) a opté pour l’enfouissement des déchets nucléaires français dans une cité souterraine de 300 km de galeries et alvéoles sous la commune de Bure. Y seront stockés 8.000 m3 de déchets hautement actifs et 70.000 à 80.000 m3 de déchets moyennement actifs. En tout, il existait fin 2010 en France environ 1.320.000 m3 de déchets radioactifs, en sachant que les déchets anciens déjà stockés (dits "historiques") ne sont pas pris en compte dans ce bilan. Ce chiffre s’accroît chaque année, tel que le montrent les prévisions de l’ANDRA pour les années 2020 et 2030 :
  • Les déchets "ayant fait l’objet de modes de gestion historiques" en France correspondent à 50 millions de tonnes (soit 33 millions de m3) de résidus de traitement de minerais d’uranium (déchets à vie longue), et 50 millions de tonnes d’autres déchets répartis sur une cinquantaine de sites. La France a par ailleurs immergé 14.200 tonnes de déchets radioactifs dans l’Atlantique (en 1967 et 1969). Dans le cadre des expérimentations nucléaires dans le Pacifique, 3.200 tonnes de déchets ont également été immergées entre 1967 et 1982.

"Pandore fut créée sur l’ordre de Zeus qui voulait se venger des hommes pour le vol du feu par Prométhée. Elle fut ainsi fabriquée dans de l’argile et de l’eau par Héphaïstos ; Athéna lui donna ensuite la vie, lui apprit l’habileté manuelle et l’habilla ; Aphrodite lui donna la beauté ; Apollon lui donna le talent musical, Hermès lui apprit le mensonge et l’art de la persuasion ; enfin Héra lui donna la curiosité et la jalousie. Zeus offrit la main de Pandore à Épiméthée, frère de Prométhée, qui l’accepta. Pandore apporta dans ses bagages une boîte mystérieuse que Zeus lui interdit d’ouvrir. Celle-ci contenait tous les maux de l’humanité : la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, le Vice, la Tromperie, la Passion, ainsi que l’Espérance. Une fois installée comme épouse, Pandore céda à la curiosité qu’Héra lui avait donnée et ouvrit la boîte, libérant ainsi les maux qui y étaient contenus. Elle voulut refermer la boîte pour les retenir, mais il était trop tard. Seule l’Espérance, plus lente à réagir, y resta enfermée."

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"La vérité jamais ne peut être dite de telle manière qu’elle soit comprise et ne soit pas crue."

"La prudence est une riche et laide vieille fille à qui l’incapacité fait la cour."

William Blake, Le mariage du ciel et de l’enfer

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Trouvez un moyen, quel qu’il soit, mais AGISSEZ !




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Transmis par Jean-Claude baudu & Adeline Bal
Sun, 23 & Mon, 24 Jun 2013 17:57:11 +0200 (CEST)




Voir en ligne : Incipit, des chiffres pour réfléchir

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