Accueil > 2013 > avril > Violence raciale : Nordine Saïdi gagne son procès, l’inspecteur de police (...)

Violence raciale : Nordine Saïdi gagne son procès, l’inspecteur de police condamné...

Luk Vervaet | egalite.be - resistances.be | lundi 22 & mercredi 24 avril 2013

samedi 27 avril 2013

sur cette page

 Violence raciale, condamnation d’un inspecteur de police
resistances.be | mercredi 24 avril 2013
 Liberté d’expression en danger
Rachid Zegzaoui | rachid-zz.skynetblogs.be | dimanche 16 août 2009 & lundi 22 avril 2013
 Nordine Saïdi gagne son procès contre un policier raciste
Luk Vervaet | egalite.be | lundi 22 avril 2013

sur le net

 Un inspecteur principal condamné pour violence raciale : "un signal fort"
Belga | rtbf.be | lundi 22 avril 2013
 Bruxelles : un inspecteur principal condamné pour violences et racisme
rtl.be | lundi 22 avril 2013
 Un inspecteur principal condamné pour violence raciale : « Un signal fort », estime le CECLR
Qui | lacapitale.be | lundi 22 avril 2013
 Un inspecteur bruxellois condamné pour violences et racisme
Michaël Bouche | 7sur7.be | lundi 22 avril 2013





Violence raciale, condamnation d’un inspecteur de police
resistances.be | mercredi 24 avril 2013


Le racisme est un phénomène de société. Il se développe dans différents lieux et secteurs. Y compris au sein des forces de l’ordre. Un inspecteur principal de police vient d’être condamné à une peine d’emprisonnement pour des faits racistes. Le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme s’était constitué partie civile dans ce dossier. Pour lui, il s’agit d’un « signal fort ». Une étude sur l’ampleur de la présence de policiers racistes et d’extrême droite est nécessaire.
 



Edouard Delruelle, le directeur adjoint du CECLR - Photo : DR


Ce lundi 22 avril, le tribunal correctionnel de Bruxelles a condamné un inspecteur principal de la zone de police locale de Bruxelles-Midi. Celui-ci était poursuivi dans deux affaires de violence raciale. Pour le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR), le service public fédéral anti-discriminations, qui s’était constitué partie civile aux côtés des deux victimes, « cette condamnation constitue un signal fort et souligne aussi la nécessité d’une sensibilisation permanente de la police dans leur lutte commune contre la violence raciale ».

C’est le parquet qui poursuivait cet inspecteur principal de police pour coups et blessures avec des motifs racistes dans deux dossiers judiciaires distincts.

Le premier dossier concerne des insultes racistes tenues, dans un commissariat de police, en direction d’un collègue de travail. Le prévenu avait traité ce dernier de « bougnoule », « un terme péjoratif stigmatisant l’origine maghrébine de son collègue », précise le CECLR. Ce policier était aussi poursuivi pour des propos racistes tenus à l’encontre de Nordine Saïdi, le porte-parole d’Egalité, un parti politique d’extrême gauche communautariste, qu’il avait arrêté lors d’une action BDS « Boycott Israël » organisée en 2009 durant le marché d’Anderlecht.


Signal important

Le CECLR en se constituant partie civile auprès des victimes « voulait s’assurer que les motivations racistes dans le chef du prévenu feraient l’objet d’un examen approfondi pendant le procès ». Le tribunal correctionnel de Bruxelles a pour finir condamné l’inspecteur principal à une peine d’emprisonnement avec sursis et à une amende, ainsi qu’à des dommages et intérêts.

A l’issue de ce procès exemplaire, Edouard Delruelle, le directeur francophone du Centre, estime que « par cette condamnation, le tribunal a envoyé un signal important. Les délits de haine violents portent non seulement atteinte à la dignité de la victime, mais peuvent aussi inciter d’autres à adopter le même discours de haine et à commettre des infractions similaires. Un tel comportement est inacceptable, surtout de la police qui doit servir d’exemple dans notre société ».


La police contre le racisme ?
« 
La police est, depuis plusieurs années, un partenaire dans la lutte contre le racisme, la discrimination et les délits de haine  », rappelle Edouard Delruelle. Dans ce cadre, le CECLR a conclu « une convention avec la police afin de sensibiliser le corps de police au racisme et à la discrimination ». Une mission que s’est donné ce service public dès sa création, il y a vingt ans.

Mais concrètement comment lutter contre les « dérives » racistes qui subsistent au sein des services de police ? Pour le CECLR : « l’un des instruments les plus efficaces dans la lutte contre la violence raciale est en effet l’enregistrement des infractions par la police. Mais les policiers eux-mêmes ne peuvent discriminer ou commettre des délits de haine. Ces incidents montrent qu’un changement de mentalité reste d’actualité » pour lutter contre le racisme chez les policiers. Pour Delruelle, les auteurs de faits racistes sont « minoritaires » au sein des forces de l’ordre. 


Minoritaires ?

Pour rappel, en 2008, la Cour d’Appel d’Anvers avait déjà condamné un autre policier, le commissaire de police anversois Bart Debie, pour racisme à un an de prison ferme. La cour lui avait aussi retiré ses droits civils et politiques pour une période de cinq ans. Dans ce procès, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme s’était également constitué partie civile. Les faits racistes pour lesquels fut condamnés Bart Debie remontaient à 2003. Il avait ensuite quitté la police pour adhérer au Vlaams Belang. En octobre 2006, il fut élu conseiller communal pour ce parti d’extrême droite et devint même le responsable de son service de sécurité.

La présence de racistes et de sympathisants d’extrême droite chez les policiers ne peut être niée. Dans quelle proportion existe-t-elle cependant ? Une étude du Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme, par exemple, serait utile pour mesurer l’ampleur de cette réalité.

Simon HARYS

 


Note de la rédaction
Nous acceptons volontiers que nos informations soient reproduites. Nous souhaitons cependant que vous en citiez la source, en indiquant clairement qu’elles proviennent de ResistanceS.be, l’Observatoire belge de l’extrême droite.

 

© RésistanceS.be – web-journal de l’Observatoire belge de l’extrême droite – www.resistances.be – info@resistances.be – Article mis en ligne le 24 avril 2013.






Liberté d’expression en danger
Qui | rachid-zz.skynetblogs.be | dimanche 16 août 2009 & lundi 22 avril 2013


Liberté d’expression en danger par rachid-z

le dimanche 16 août 2009, en fin de matinée, devant le marché de l’Abattoir, alors qu’il informait les clients et les commerçants sur la provenance criminelle de certains produits sur les étales, Nordine, membre d’EGALITÉ, s’est fait arrêter et conduire dans une cellule du commissariat de la commune d’Anderlecht où il a endurer les insultes racistes et les incitation à la haine de certains agents de police.



egalite.be

Nordine Saïdi gagne son procès contre un policier raciste
Luk Vervaet | egalite.be | lundi 22 avril 2013

aaa

Nordine Saïdi gagne son procès contre un policier raciste

 

Quatre ans après sa plainte pour « racisme et violences policières », le tribunal a donné raison sur toute la ligne à Nordine Saïdi. Dans le jugement rendu ce lundi 21 avril 2013, le tribunal a condamné le policier Condijts à huit mois de prison avec sursis pendant 4 ans et à payer les frais de justice, ainsi qu’à une compensation symbolique d’un euro pour Nordine, pour ses propos racistes contre le porte-parole du parti Egalité en 2009 et pour violence contre un policier d’origine immigrée en 2010.

 Pour rappel : après l’arrestation de Nordine Saïdi pour sa participation à une action BDS « Boycott Israël » au marché d’Anderlecht, M. Condijts, adjoint du commissaire de police, lui a tenu les propos suivants, en présence d’autres policiers : « Bougnoule, si ça ne te plaît pas ici, retourne dans ton propre pays. Attache une ceinture autour de ton ventre et va te faire exploser dans ton pays à toi. » « Tu as appris ton texte par cœur en te branlant le soir », « Vous, les Arabes, avez une bite à la place du cerveau ». Nordine a ensuite été amené dans les sous-sols où on lui a demandé d’enlever sa veste, ses chaussures et de prendre une couverture. En le mettant dans la cellule, Condijts lui a dit : « Pour la prière, c’est là  », en l’indiquant de la main la direction des toilettes.

 A l’audience du 22 avril, le tribunal n’ a pas repris la lecture des attendus, il est allé droit au jugement. Le juge a déclaré coupable le policier inculpé. Il a insisté sur le fait que le policier n’en était pas à sa première infraction, qu’il a témoigné de manière répétée d’une attitude raciste, sexiste et homophobe. Commettre de la violence en tant que policier est déjà un fait grave, selon ce jugement. Que cette violence soit accompagnée de racisme ne fait qu’augmenter la gravité des faits. Pour le juge, et il a insisté sur ce point, la police doit donner l’exemple.

Pendant la lecture du jugement l’inculpé s’est effondré et a eu besoin de soins médicaux. Nous ne nous réjouissons pas de son malaise. Mais il contraste fortement avec l’arrogance et l’agressivité de ce policier lors de la première audience.

 Là, de manière calme et hautaine, il n’a jamais quitté le rôle de celui qui représente l’autorité et les institutions. Il s’est présenté comme un défenseur de l’ordre, respectueux de toutes les règles et normes, travaillant sans problèmes avec des collègues allochtones, certainement pas raciste, n’ayant rien à se reprocher. Il avait déclaré que toutes les accusations contre lui étaient fausses, qu’il était victime d’une campagne de diffamation de la part de certains de ses collègues, dont il ne comprenait pas les motivations. Que l’arrestation de Nordine Saïdi s’était faite selon les règles et que Nordine était un menteur. Il avait révélé qu’il avait été briefé avant l’incident, que Nordine était un fouteur de merde (« een keetschopper »), qui avait déjà créé des problèmes à ce marché d’Anderlecht. Condijts avait fait ajouter quelques documents au dossier pour présenter Nordine comme un terroriste potentiel. D’abord, en y ajoutant la plainte de Caroline Fourest contre Nordine pour sa prétendue comparaison avec Breivik. Ensuite, en rappelant son exclusion du Mrax. Et pour finir, en y ajoutant que « des organisations juives disent que Nordine est un raciste ». Et c’est ce monsieur qui va déclarer que mon client est un raciste, s’était exclamé l’avocat de Condijts ? Le tribunal n’a pas suivi les manœuvres de Condijts et de son avocat.

 En ce qui concerne la plainte du policier contre Condijts, le tribunal ne l’a suivie qu’en partie. Il a dit que le policier avait probablement provoqué l’incident lui-même et que le nombre de jours d’incapacité de travail suite à l’incident était une manipulation des médecins.

Le policier condamné peut décider d’aller en appel dans les quinze jours qui viennent.

Le parti Égalité se réjouit de ce jugement qui constitue un encouragement de poids pour toutes les victimes de violence et de racisme policier à déposer plainte et à mettre fin à l’impunité.

Luk Vervaet




Voir en ligne : Violence raciale, condamnation d’un inspecteur de police

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.