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Au Havre, Le PS voit rouge contre la CGT... La Cgt répond...

Thomas Dubois - Union départementale CGT | cgt-dieppe.fr - paris-normandie.fr | mercredi 17 & Jeudi 18 avril 2013

jeudi 18 avril 2013

 Le PS voit rouge contre la CGT au Havre
Thomas Dubois | paris-normandie.fr | mercredi 17 avril 2013
 L’Union départementale CGT de Seine-maritime écrit au secrétaire de la fédération socialiste
Union départementale CGT | cgt-dieppe.fr | Jeudi 18 avril 2013



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Le PS voit rouge contre la CGT au Havre
Thomas Dubois | paris-normandie.fr | mercredi 17 avril 2013

Politique. Au Havre, la section du Parti socialiste a décidé de porter plainte contre l’union locale du syndicat, dénonçant une radicalisation des méthodes employées par certains militants.



La permanence du PS au Havre, recouverte d'affiches de la CGT

La permanence du PS au Havre, recouverte d’affiches de la CGT

« Oui aux débats, non aux agressions. » La section havraise du Parti socialiste a annoncé par communiqué, hier, son intention de porter plainte contre l’union locale CGT, « au vu de la gravité des faits et de la récurrence des actions de nuisance ». Si, depuis l’arrivée au pouvoir des socialistes, la CGT havraise a prit en effet l’habitude d’interpeller à sa manière leurs relais locaux, les limites du tolérable ont été franchies le 11 avril dernier, selon le jeune secrétaire de la section PS havraise, Matthieu Brasse.

« Une menace de mort publique »

Ce jour-là, il accompagnait le membre du bureau national du Parti socialiste Gérard Filoche, invité par la CGT à une réunion publique en tant que contradicteur de l’ANI (l’Accord national interprofessionnel, dit de sécurisation de l’emploi). A la sortie, un militant syndical l’aurait interpellé « sur un ton haineux », écartant son pouce et son index devant ses yeux : « Tu vois ça ? C’est une balle de 9 millimètres ! C’est ce que je vais te mettre dans la tête ! »
« Une menace de mort publique, c’est un acte que l’on ne peut pas laisser passer », confie Matthieu Brasse. Mais le plus grave, à ses yeux, « c’est que certaines personnalités politiques et syndicales ne sont non seulement pas intervenues, mais ont ri en cautionnant de facto ce comportement ». Ainsi, la section havraise du Parti socialiste demande « vivement » aux responsables CGT de se désolidariser publiquement des propos ainsi rapportés par son secrétaire. « S’ils ont été réellement tenus, nous les condamnons fermement, c’est évident, et je passerai le message dans nos réunions ! », s’exclame Reynald Kubecki, l’un des deux secrétaires de l’union locale.
Mais la requête (et la plainte) du PS vaut également pour l’affichage sauvage qui a recouvert la façade de son local de section, samedi dernier, prenant toujours pour thème le refus de l’ANI et signé de la CGT. Ces murs abritent également la permanence parlementaire de Catherine Troallic, députée socialiste de la 8e circonscription ayant voté en faveur de l’ANI à l’Assemblée (cette dernière s’est associée à la plainte de son parti).
Si ce type de démonstration s’est déjà produit à plusieurs reprises par le passé, « c’était toujours dans le cadre de manifestations », note Matthieu Brasse. « Samedi dernier, c’était un acte purement gratuit. » Mais cette fois, la CGT assume totalement. « La loi sur l’ANI n’est toujours pas votée, nous avons toujours dit que nous la contesterons par tous les moyens, confirme Reynald Kubecki. Que le PS dénonce comme une radicalisation un simple collage d’affiches, c’est lamentable. Ils n’ont pas fini… »

« Pire que Sarkozy ! »

Dans un climat social explosif, cet épisode illustre à nouveau le fossé qui se creuse entre les socialistes et une partie de leur gauche radicale. L’annulation de dernière minute des vœux de Didier Marie au Havre, en début d’année, en fut un autre exemple mémorable : le président PS du conseil général avait préféré faire marche arrière face à un cortège de manifestants rangés sous les drapeaux de la CGT, qu’il jugeait hostiles. Depuis, l’élu a menacé d’annuler la subvention départementale annuelle versée au syndicat.
« Ce n’est pas une question de personnes, mais les militants sont exaspérés, justifie pour sa part Reynald Kubecki. Aujourd’hui, cette loi de sécurisation de l’emploi, c’est encore pire que la réforme des retraites de Sarkozy ! » Au siège du Parti communiste havrais, où les liens restent étroits avec la CGT, on ne commente pas la plainte du PS, tout en invitant à « ne pas faire dériver le débat, au moment du vote de l’ANI et du drame Petroplus ».


Thomas Dubois t.dubois@presse-normande.com





L’Union départementale CGT de Seine-maritime écrit au secrétaire de la fédération socialiste
Union départementale CGT | cgt-dieppe.fr | Jeudi 18 avril 2013

à Monsieur Christophe BOUILLON

Secrétaire de la Fédération du

Parti Socialiste de Seine Maritime

32 rue d’Elbeuf

76100 ROUEN


Rouen, le 17 avril 2013


Monsieur le Secrétaire,

 

Je viens d’être informé par la presse (Paris Normandie du 17 avril 2013) de l’intention de la section locale
du parti Socialiste du Havre de porter plainte contre la CGT.

Nous pouvons comprendre l’un et l’autre la période difficile que nous vivons, due à l’héritage des politiques menées
par les précédents gouvernements et de la crise qui en demeure aujourd’hui.

La CGT, en 2012, a appelé ouvertement à voter contre Sarkozy, mais dans le même temps nous avons alerté les salariés
sur leur nécessaire mobilisation pour qu’un véritable changement ait lieu. Depuis, hélas, nous pouvons constater que le changement se fait attendre, les plans de licenciements continuent, les
fermetures d’entreprise également, la dernière en date : PETROPLUS.

La CGT, que ce soit au niveau local, départemental et national a interpellé les représentants du gouvernement pour
mettre en échec cette politique d’austérité menée actuellement. Aujourd’hui, nous n’avons pas eu de réponses du gouvernement qui serviraient les intérêts des salariés actifs, des privés d’emploi
et des retraités.

Les députés socialistes dont vous-même, ont voté à l’assemblée nationale, le 9 avril, une loi qui va favoriser les
licenciements, la mobilité forcée, le chantage à l’emploi pour baisser les salaires, limiter le recours aux prud’hommes ; pour la CGT, il s’agit bien là de reculs sociaux pour les
salariés.

Au niveau de notre département, la CGT n’a pas choisi le Parti Socialiste pour cible, elle essaie tout simplement de
les interpeller afin que les revendications qu’elle porte soient plus écoutées que celles du Medef.

Je pense, Monsieur le Secrétaire, que si vous deviez porter plainte, ce n’est pas contre la CGT mais contre le monde de
la finance qui privilégie son intérêt contre celui de celles et ceux qui créent la richesse de notre pays.

Restant à votre disposition, recevez, Monsieur le Secrétaire, l’expression de nos salutations distinguées.

Régis Gasse

Secrétaire de l’Union départementale CGT de Seine-Maritime





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Transmis par Andry Nicol
Thu, 18 Apr 2013 20:26:16 +0100 (BST)




Voir en ligne : L’Union départementale CGT de Seine-maritime écrit au secrétaire de la fédération socialiste

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