Accueil > 2013 > mars > Le Père François est une ordure

Le Père François est une ordure

Superno | superno.com | lundi 18 mars 2013

lundi 18 mars 2013

superno.com

Le Père François est une ordure
Superno | superno.com | lundi 18 mars 2013

charognards

 [Derrière la Troïka et les banksters qui s’acharnent sur la Grèce, on reconnaît… Judas Hollandréou ! Merci à madame @FrenchRedFrog (son pseudo sur Twitter) de m’avoir transmis l’info qui a motivé ce billet]

Non, réveillez-vous, je ne parle pas du nouveau pape, qui m’indiffère autant que son prédécesseur. Mais bien de Judas Hollandréou, notre président pour encore 4 ans et 2 mois.

Résumé des épisodes précédents : François Hollande est élu président le 6 mail 2012, un peu par défaut, profitant de l’explosion en viol de DSK et de la vengeance des Français contre le nain scandaleux qui s’était foutu de leur gueule avec un cynisme inouï pendant les cinq années précédentes.

Seuls quelques indécrottables naïfs croyaient qu’il était “de gauche”, il n’avait d’ailleurs fait que le service minimum en matière de promesses électorales, parsemant tout juste sa triste litanie de quelques envolées comme “mon ennemi c’est la finance”, dont on mesure aujourd’hui le ridicule total. Hollande, devenu Judas Hollandréou, a signé sa reddition sans combattre (traité Merkozy), nous obligeant à rembourser ad vitam aeternam des intérêts indus aux banksters, tout en sabotant le secteur public et libéralisant totalement le pays sous prétexte de “réduction des déficits”.

Pour amuser le couillon, on peut bien qualifier cette politique de “droite” ou de “gauche”, ou d’austérité, c’est surtout une politique ultralibérale.

Le 19 février dernier, Judas Hollandréou s’est rendu en Grèce. Pour quoi faire ? Peaufiner son image, d’abord. Aller assurer les Grecs de sa sympathie, ça ne mange pas de pain, et ça sera perçu positivement. Peut-être a-t-il rencontré celui auquel il doit son sobriquet, Papandréou, qui avait trahi son peuple et livré son pays à la Troïka, et qui après s’être fait lourder, donne désormais des conférences à Harvard pour 46000 euros/mois.

Mais la sympathie a des limites. Endossant le costume qui lui va si bien de larbin des banksters, il est en fait venu s’assurer que la Grèce mettait bien en œuvre le plan qui mène à sa ruine, et en a félicité la marionnette qui tient lieu de premier ministre grec, le dénommé Antonis Samaras, du parti de droite “Nouvelle Démocratie”.

Au passage, c’est le parti qui a ruiné la Grèce dans les années 2000. Qu’il soit revenu au pouvoir est une preuve supplémentaire, s’il en fallait, de la perversion de la démocratie sous l’effet des médias et des lobbies. Il faut vraiment réformer ce système.

Mais en fait, l’objectif principal de Hollandréou, c’était d’amener en Grèce une clique de patrons français pour qu’il y fissent des affaires. C’est une des traditions les plus grotesques de la République, transporter à nos frais ces patrons pleins aux as (sans compter des parasites véritables comme Patrick Balkany) et réduire le président à l’état de caution, ou de VRP. Il vend ainsi des armes, des avions, du BTP… Sous Sarkozy, ces déplacements étaient suivis d’annonces chiffrées et tonitruantes de contrats miraculeux, qui n’ont en fait pour bon nombre d’entre eux jamais vu le jour (voir les avions Rafale…) ou qui ne faisaient que reprendre ou anticiper des contrats déjà signés ou en bonne voie. De la communication de la plus basse extraction.

S’agissant de ce voyage, c’est encore pire. C’est en fait une armée de vautours qui s’est abattue sur la Grèce. On le sait, la méthode libérale, qu’elle soit celle du FMI dans les pays “en voie de développement” ou celle de la Troïka dans l’Europe d’aujourd’hui, c’est de vendre au privé tous les biens publics et remettre le fruit de ces ventes aux banksters.

Voici ce que disait Hollandréou le 19 février selon ce que rapporte “Le Monde”. Ouvrez les guillemets, avec des pincettes et un sac à vomi de grande taille.

Concernant les privatisations actuellement en cours, “dès lors que des appels d’offre seront lancés, les entreprises françaises doivent être présentes”, a-t-il insisté, mettant en avant leur savoir-faire dans le domaine “de l’énergie, de la gestion de l’eau, des transports et chemins de fer”, soit autant de secteurs où d’importantes sociétés publiques doivent être cédées.”

Alors que les banksters vendent les bijoux de famille grecs à l’encan, Hollandréou vient donc avec sa bande de hyènes putrides en déposséder le peuple grec. Tous les secteurs concernés par cette privatisation-spoliation devraient évidemment rester dans le secteur public. Mais le pire, c’est l’eau. Vous vous rendez compte ?

En France, nous avons une longue histoire avec l’eau. Cette eau qui a été privatisée dans un nombre considérable de villes, pour le profit principal de deux sociétés monstrueuses : la “Compagnie Générale des Eaux” (devenue Vivendi puis Véolia Environnement) et la “Lyonnaise des Eaux”, devenue Suez. Ces deux sociétés ont été pendant des années les plus grands artisans de la corruption des politiciens en France. Les lecteurs du Canard dans les années 80 se rappellent peut-être Jacques Médecin, maire polycumulard et caricatural de Nice qui serait sans doute aujourd’hui à l’UMPFN, dont une ligne de taxe mystérieuse sur la facture d’eau de chaque Niçois allait directement sur le compte suisse de cette crevure. On ne saura sans doute jamais combien il y eut de corrompus, de comptes en Suisse ou d’avantages en nature qui ont perverti la politique, mais on retiendra une chose : la gestion privée de l’eau est une catastrophe à tous les niveaux. Inefficacité, coût exorbitant, ce n’est qu’une machine à pomper du fric, à corrompre et à trafiquer de l’influence.

D’ailleurs, de nombreuses villes sont revenues à la raison et à la gestion municipale de l’eau. Voilà d’ailleurs bien une idée de Gauche.

Vous serez peut-être surpris d’apprendre que nos deux pieuvres françaises contrôlent 70% de la distribution d’eau dans le monde.

Pour les populations en difficulté, l’eau est encore plus cruciale. C’est un grand classique des affameurs de la Banque Mondiale que de privatiser la gestion de l’eau dans les pays qu’il rackette. On se rappelle qu’en Amérique du Sud, des millions d’habitants pauvres ont été privés d’eau suite à la privatisation du secteur au profit de multinationales, y compris françaises.

En l’an 2000, la Banque Mondiale avait déclaré qu’elle refusait de renouveler un prêt de 25 millions de dollars à la Bolivie si celle-ci ne privatisait pas son service des eaux. La même année, dans la ville de Cochabamba, de violentes émeutes avait éclaté suite à la privatisation du service municipal de l’eau pour 40 ans au profit d’Aguas del Tunari, filiale du groupe nord-américain Betchel. Outre le doublement des prix, l’entreprise prévoyait de s’approprier toutes les ressources hydriques de la zone, d’installer des compteurs et de faire payer l’eau dans toute la ville, y compris dans les quartiers les plus défavorisés.

En 2006, l’Argentine a fini par dénoncer le contrat avec Suez et a renationalisé le secteur.

Pour sa part, le président argentin Nestor Kirchner a sévèrement critiqué le groupe français Suez, qui en était propriétaire. “L’eau est un bien social, mais en Argentine, le service assuré était exécrable”, a assuré le président dans un discours près de Buenos Aires. “Cela fait quinze ans qu’ils sont en Argentine, ils ont gagné des centaines de millions et beaucoup de gens n’ont même pas une goutte d’eau”, a-t-il ajouté”

L’Amérique du Sud redresse la tête, et c’est le moment que choisit Hollandréou pour mettre un coup de botte sur la tête des Grecs, et se jeter sur la carcasse encore fumante pour tenter d’arracher un bout de barbaque.

Ulcérés par ce comportement inqualifiable, des citoyens grecs ont écrit une lettre ouverte au peuple français (totalement ignorée par nos médias aux ordres qui ont préféré nous infliger des heures d’observation de la cheminée et autres paperies ineptes) :

La honte totale.

Je ne sais pas pourquoi je m’énerve comme ça. Peut-être mon éducation. Mon pauvre père m’expliquait que la droite, c’était “des salauds, des pourris, au service des rupins”. Un peu court, diront certains, mais globalement très pertinent. Ainsi, quand Sarkozy a été élu, on pouvait s’attendre à de telles saloperies. Et on n’a pas été déçu. Un UMP qui rogne les retraites, le droit de grève, le code du travail, les Services Publics, qui se fait financer par les vieilles milliardaires ou les dictateurs, après tout, c’est dans la logique des choses. Un chat s’attaque toujours aux oiseaux. Même si on lui en veut, on n’est pas vraiment surpris.

Mais les mêmes coups, avec une telle répétition qu’ils discréditent l’hypothèse de la coïncidence, portés par des gens qui se prétendent “de gauche”, je trouve ça dix fois plus dégueulasse. Les mêmes effets, avec en plus l’impression d’avoir été trahi par des salopards tout-puissants qui ricanent en te regardant.

Alors quand ces “socialistes” se prosternent devant les banksters avec le traité Merkozy, devant les patrons avec le “crédit d’impôt” et l’ANI, veulent repousser l’âge de la retraite comme un vulgaire Fillon, font du Guéant avec Valls, n’ont toujours pas compris que maire de Lyon ou de Dijon n’est pas un travail à mi-temps, font la guerre comme Dobeliou Bush et continuent à soutenir Cahuzac : c’est tout bonnement insupportable.

Tiens, Cahuzac : la crédibilité de Virenque, la morgue d’Armstrong, et les protections de DSK : il finira comme eux. Réagissant aux dernières révélations de Médiapart qui affirme que la justice a reconnu que c’est bien Cahuzac qui parle “de son compte pas assez planqué à l’UBS”, il a dit “les balayer”. Balaie donc, mais j’aurais bien un pronostic à formuler sur la destination finale du balai…

Les “socialistes” se sont pris ce week-end une branlée (à n’en pas douter la première d’une très longue série) dans une législative partielle de l’Oise. Ne reculant devant aucune ânerie, ils ont aussitôt appelé à voter pour le candidat arrivé en tête, l’UMP Jean-François Mancel, pour “faire barrage au FHaine®”. Les vieux lecteurs du Canard savent que Mancel est pourtant un rogaton de la Chiraquie, un type qui faisait ses courses au Leclerc avec la carte bancaire du Conseil Général et qui est revenu après 10 ans d’inéligibilité. Comme si la démocratie avait besoin de lui… En plus le candidat FHaine n’a pas la moindre chance de gagner. Ces “socialistes” n’ont plus la moindre once de fierté. C’est plus confortable que de s’interroger sur sa responsabilité dans la montée probable du FHaine…

Et donc, pour finir, Hollandréou va jouer les charognards en Grèce.

Il va vraiment falloir endurer ça encore quatre ans et deux mois ?


Voir en ligne : Le Père François est une ordure

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.