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Le gouvernement US continue de financer la guerre et s’en prend aux travailleurs

Voice of Revolution | cpcml.ca | lundi 4 mars 2013

lundi 4 mars 2013

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Le gouvernement US continue de financer la guerre et s’en prend aux travailleurs
Voice of Revolution | cpcml.ca | lundi 4 mars 2013

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Le 1er mars, des compressions de près de
1,2 billion $ touchant
surtout les programmes sociaux pour les dix
prochaines années
sont
entrées en
vigueur faute d’une entente au Congrès sur
des mesures
budgétaires
alternatives. Il ne s’agit plus du
« mur
fiscal », qu’il fallait
éviter, mais d’un
« séquestre ». Le
séquestre est une
compression obligatoire des
dépenses du gouvernement. Il y aura donc
des compressions de
l’ordre de
85 milliards $ dans les programmes
sociaux et la
défense d’ici la fin
de l’année budgétaire, soit le 1er
octobre 2013.
L’échec à adopter un
budget
est présenté comme une autre preuve
de la dysfonction du
Congrès en
matière budgétaire.

Il est à noter que malgré tout le
discours
actuel à propos de
l’impossibilité de s’entendre au
Congrès, les deux
côtés de la Chambre
se sont entendus pour
que le séquestre n’affecte pas les soldats
engagés dans
des guerres à
l’étranger. Si certains congressistes
déplorent l’effet
qu’auront les
coupures dans la défense
sur la capacité d’intervention de
l’armée, nul ne propose
comme
solution de couper le financement de la guerre et
de ramener les
soldats au pays, ce qui réglerait
d’un seul coup le déficit de
85 milliards $, en plus
de contribuer à la
paix dans le monde.

Les
milliers
d’employés civils du Pentagone seront les
premiers et
les plus durement touchés, forcés de
prendre des
congés sans solde.
Cela signifiera pour
certains une réduction de salaire de
20 %. Les chefs de
département
peuvent d’ailleurs choisir les employés qui
seront
épargnés suivant une
désignation
arbitraire de ce qui est prioritaire et essentiel
à la
« sécurité
nationale ». Le séquestre sert
donc à saper
les conventions
collectives, à outrepasser
à toute fin pratique les clauses sur les
salaires et
l’ancienneté, en
plus de monter les employés les uns contre
les autres. D’autres
employés du gouvernement
fédéral devront également
prendre des
congés sans solde.

Selon un représentant syndical des
employés fédéraux, 82 %
des
répondants à un sondage ont dit
qu’ils auront beaucoup de
difficulté à
payer leur
loyer, le téléphone,
l’électricité et
l’épicerie, tandis que 63 % ont
dit qu’ils devront utiliser leurs épargnes
ou fonds de retraite
pour
joindre les deux bouts.
Les employés du gouvernement
fédéral ont
déjà subi les conséquences de
compressions de l’ordre de
103 milliards $ au nom de la
« lutte
au déficit » sous forme de gel
des salaires pendant
trois ans et d’une
réduction des prestations de retraite pour
les futurs
employés.

En plus, selon le rapport du Bureau de la gestion
et du
budget sur
les compressions requises par le séquestre,
les budgets de
l’assurance-maladie seront réduits
de 2 % et ceux des programmes obligatoires
non liés
à la défense et non
exempts seront réduits de 5,1 %. On
prévoit que les
coupures à
l’éducation
entraîneront le licenciement ou la mise
à pied de 40 000
enseignants et
membres du personnel des écoles. Plus d’un
demi-million de
femmes et
enfants n’auront
plus accès à l’aide alimentaire
à cause de
restrictions imposées au
programme de soutien. Dans l’ensemble, les plus
immédiatement
touchés
par le séquestre seront
les travailleurs et ceux qui utilisent les
services qu’ils dispensent.

Reste à voir maintenant si la
sécurité sociale sera
affectée par une
nouvelle façon de calculer l’indexation au
coût de la vie,
ce sur quoi
s’entendent
démocrates et républicains. Les
aînés
pourraient aussi être touchés par
une augmentation de l’âge de la retraite,
qui passerait à
67 ans, et
par une restriction
conséquente de l’admissibilité
à
l’assurance-santé.

Obama s’emparera-t-il du contrôle des cordons de la bourse ?

Si
Barack Obama a tenté d’éviter le
séquestre, bien
qu’avec des
propositions comprenant toutes des compressions
importantes dans les
programmes sociaux, il ne s’est pas prévalu
du pouvoir
exécutif pour
l’empêcher. Il s’est
contenté de prédire les effets du
séquestre sur
l’économie et la
défense, avec des mots comme
« difficile »,
« douloureux »,
« destructeur », mais il ne
semble pas
disposé pour l’instant à se
servir de ces justifications pour intervenir. Il
semble vouloir
attendre un moment
plus opportun pour intervenir et mettre de
façon plus
décisive les
cordons de la bourse entre les mains du pouvoir
exécutif.

Le
contrôle du budget
est un des rares pouvoirs qu’a conservés le
Congrès, mais son impuissance à
adopter des budgets,
au-delà des mesures
requises par
le Pentagone, lesquelles trouvent toujours
preneurs, lui fait perdre sa
crédibilité. Le Congrès est
si dysfonctionnel
qu’on a vu, selon les
médias, les deux côtés
de la Chambre présenter des projets de loi
conçus
expressément pour ne
pas passer.

Le séquestre a fait suite au
« mur
fiscal », qui lui-même a fait
suite à la bataille rangée sur le
plafond du
déficit en 2011. Les
compressions
qui entrent maintenant en vigueur sont le
résultat de cet
épisode. Le
raisonnement derrière le compromis conclu
par les congressistes
était
que cela forcerait
le Congrès à adopter un budget avec
des compressions plus
modérées. En
réalité, il a
précipité la crise parce qu’il
exigeait une réduction du
déficit. Aussi
dysfonctionnel que soit le Congrès, la
« lutte au
déficit » se poursuit
sans cesse, entraînant des coupures de
centaines de milliards de
dollars dans
les programmes.

La prochaine crise pourrait avoir lieu à
la fin
mars lorsque le
gouvernement doit déposer des mesures
urgentes de financement de
ses
opérations. Ou en
mai quand reviendra le débat sur le plafond
du déficit.
Ou encore le
président pourrait déclarer que les
coupures dans les
dépenses du
Pentagone créent une
menace à la sécurité
nationale et qu’il doit
intervenir si le Congrès
en est incapable.

Pendant
ce temps, Obama
continue de rassembler sa coalition de
centristes et de faire directement appel au peuple
pour le soutenir
dans sa bataille contre
le Congrès. Chuck Hagel, son choix pour le
poste de
secrétaire à la
Défense, est considéré comme
un centriste.
S’adressant aux médias à
Newport, Virginie,
le 26 février, au chantier où
sont construits les
sous-marins
nucléaires, il a dit qu’il avait
rallié deux autres
centristes. Il
s’agit du républicain Scott Rigell
de la Chambre des représentants et du
démocrate Bobby
Scott du Sénat.

Se disant prêt au compromis parce qu’
« il y a une façon sensée
de
réduire le déficit »,
Obama a
ajouté : « Il y a des
leaders des
deux partis qui veulent faire de même. Je
dois féliciter
Scott Rigell.
Il est un de vos congressistes républicains
avec nous ici
aujourd’hui
et ce n’est pas toujours
facile pour un républicain d’être
avec moi. Mais il est
ici parce qu’il
sait que c’est important pour vous. Il a
demandé à ses
collègues à la
Chambre d’examiner
les moyens de fermer ces échappatoires
budgétaires au
lieu de laisser
passer ces coupures automatiques. Il est
préoccupé par le
déficit et il
est tout à fait disposé
à accepter des coupures très
difficiles, mais il veut le
faire de façon
intelligente. Même chose pour Bobby Scott.
Il ne croit pas
parfaites
nos propositions de
coupures, mais il sait que devons faire des choix
difficiles. » C’est
ainsi qu’Obama continue de préparer les
conditions, de trouver
des
justifications, pour
mobiliser un appui à l’intérieur et
à
l’extérieur du Congrès en faveur
de pouvoirs exécutifs pour s’emparer du
contrôle des
cordons de la
bourse. Cela représente
un grave danger pour les peuples, ici et à
l’étranger,
puisque cela
ouvre la porte à un financement
illimité pour des
agissements
illégitimes de l’État, comme
la guerre par les drones. Cela va aussi à
l’encontre des
exigences
d’une démocratie moderne, car c’est le
peuple qui doit
être habilité à
se gouverner et à prendre
les décisions sur le budget et tout ce qui
concerne
l’économie, la
guerre, l’environnement et les affaires
politiques.

* Voice of Revolution est
publié
par l’Organisation marxiste-léniniste des
États-Unis

.


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