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Les policiers s’insurgent contre les contrôles inopinés d’alcoolémie et de stupéfiants... dans la police... & Manuel V. porte plainte contre “Urgence notre police assassine”...

Geoffrey Le Guilcher | lesinrocks.com - lemonde.fr | mercredi 20 février 2013

dimanche 24 février 2013

 Manuel V. porte plainte contre le site “Urgence notre police assassine”
Geoffrey Le Guilcher | lesinrocks.com | mercredi 20 février 2013
 Contrôles inopinés d’alcoolémie et de stupéfiants dans les services de police, les syndicats s’insurgent
Le Monde.fr avec AFP | lemonde.fr | mercredi 20 février 2013




lesinrocks.com

Manuel V. porte plainte contre le site “Urgence notre police assassine”
Geoffrey Le Guilcher | lesinrocks.com | mercredi 20 février 2013

Le ministre de l’Intérieur a porté plainte, le 31 janvier, pour “diffamation envers une administration” contre un site qui répertorie les bavures policières supposées ayant entrainé la mort. L’audition de la webmaster du site, dont le frère Amine Bentounsi a été tué par un policier, avait lieu ce mercredi.

Aujourd’hui, à 14h30, Amal Bentounsi répond à sa convocation pour être auditionnée “dans le cadre d’une plainte du ministre de l’Intérieur“, Manuel Valls, pour “diffamation publique envers une administration“. Son nom a été communiqué aux forces de l’ordre par l’hébergeur de son site Urgence-notre-police-assassine.fr. Le site répertorie des bavures et s’insurge contre l’impunité dont bénéficient les policiers assermentés par rapport à un citoyen lambda.

Une dame à l’accueil précise que nous nous trouvons dans une antenne de la police judiciaire (PJ). Amal Bentounsi monte.

Policier mis en examen

Amal.jpgAmal est la sœur d’Amine Bentounsi, mort le 21 avril 2012, vers 20h15, à Noisy-le-Sec en Seine-Saint-Denis. Recherché pour s’être mis en cavale lors d’une permission de sortie de prison, Amine Bentounsi est abattu par le policier Damien S. qui assure avoir été braqué par Amine. Rapidement, l’enquête a levé des doutes sur cette version, notamment parce que le jeune homme a été tué d’une balle dans le dos. Le policier a donc été mis en examen pour “homicide volontaire”. En pleine campagne présidentielle, les syndicats de police avaient manifesté contre cette décision judiciaire. Sarkozy avait alors rebondi en proposant d’établir “une présomption de légitime défense” pour les policiers.

Dans la salle d’attente du 122 rue du château des rentiers, l’homme aux cheveux gris mi-long nous tend un tract “de son réseau” intitulé : “RÉSISTONS contre les violences policières et sécuritaires ENSEMBLE”. Autour de la machine à café, des policiers vannent un collègue sur sa procédure de divorce. Ils disparaissent ensuite derrière une porte où trône un insigne avec une caméra et des menottes dessinées, il s’agit de l’unité de surveillance et d’assistance de la direction régionale de la police judiciaire de Paris.

Quatre autres personnes, dont deux membre de la Cause du peuple, journal d’inspiration maoïste, se sont installées entre temps à nos côtés. Au bout d’une heure, Amal Bentounsi sort. Les policiers lui on signifié que le ministre de l’Intérieur portait plainte essentiellement pour une vidéo et certains propos postés sur le site. Elle a préféré prendre conseil auprès de son avocat avant d’assumer, ou non, quoi que ce soit.

“Au moins, on va parler de nous”

Contacté, le parquet de Paris a confirmé qu’une enquête préliminaire avait été ouverte concernant ce site depuis fin janvier, après une plainte pour diffamation de la place Beauvau.

“Ils tendent le bâton pour se faire battre, nous dit posément Amal Bentounsi. Car ce que nous, les familles de victimes, on dénonce, c’est que ça n’intéresse personne que les victimes de bavures policières soient des jeunes issus de quartiers populaires et dont les noms sont à consonance maghrébine ou africaine. Est-ce une coïncidence depuis les années 80 ? Au moins, on va parler de nous.”

En créant ce site, Amal Bentounsi et d’autres familles souhaitaient obtenir “une prise de position du gouvernement sur le fait que des familles disent : ‘Urgence, notre police assassine’.” Pour le moment, Manuel Valls a répondu à cette interpellation en choisissant la voie judiciaire.



Jpg

Contrôles d’alcoolémie et de stupéfiants dans les services de police, les syndicats s’insurgent
Le Monde.fr avec AFP | lemonde.fr | mercredi 20 février 2013

La direction de la police, afin de lutter contre le suicide, souhaite instaurer des contrôles inopinés d’alcool et d’usage de stupéfiants dans les services, selon un projet d’arrêté consulté mercredi 20 février par l’AFP, provoquant la colère et l’incompréhension de certains syndicats.

Ce projet d’arrêté, qui doit être présenté le 27 février lors d’un comité technique de la police, prévoit notamment d’instaurer un "seuil maximum" d’alcoolémie à 0,1 g par litre d’air expiré, taux auquel sont soumis les chauffeurs de bus. L’administration pourra également effectuer des contrôles d’usage de stupéfiants – ce qui n’existait pas auparavant –, et surtout des contrôles inopinés d’alcoolémie pourront être opérés au sein des services.

RÔLE DES CONDUITES ADDICTIVES DANS LE PASSAGE À L’ACTE

La consommation d’alcool et de stupéfiants est évidemment strictement interdite au sein de la police, mais les modalités de contrôle n’avaient jamais été clairement formulées. "C’est scandaleux, c’est honteux !, a réagi Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance (deuxième syndicat des gardiens de la paix). Une fois de plus, l’administration tente scandaleusement d’échapper à sa responsabilité en expliquant que le suicide serait de la seule responsabilité de l’agent. En ne réduisant le problème qu’à une seule discussion sur l’alcool et les stupéfiants, cela en dit long sur les intentions de l’administration à l’égard des agents."

Dans ce projet d’arrêté, la Direction générale de la police nationale rappelle qu’une étude de l’Inserm, menée dans le cadre de la prévention du suicide au sein de la police, avait "mis en évidence le rôle des conduites addictives dans le passage à l’acte", pour expliquer ces préconisations. Cette étude avait démontré que le taux de suicide chez les policiers était supérieur de 36 % au reste de la population.

"LES GENS VONT PENSER QUE LA POLICE EST COMPOSÉE D’ALCOOLIQUES ET DE TOXICOS"

"On n’est pas contre le fait que l’on puisse être contrôlé, il est évident qu’on ne peut ni être ivre ni être drogué en service. Mais il n’y a pas de problème particulier d’usage de stupéfiants et d’alcool dans la police, c’est stigmatisant vis-à-vis des policiers, a dit pour sa part Nicolas Comte, secrétaire général adjoint et porte-parole d’Unité-SGP Police (premier syndicat des gardiens de la paix). Ils se basent sur un rapport de l’Inserm sur la prévention du suicide, et sur la prévention des conduites addictives, mais là on est malheureusement dans un texte répressif et pas dans une démarche de médecine de prévention."

"Sur le fond, l’exemplarité exigée d’un représentant de l’ordre, c’est une affaire de bon sens. Mais la méthode, la manière dont les choses sont présentées, il y a un risque que ce soit mal ressenti par les policiers, a estimé Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie-Officiers (deuxième syndicat d’officiers). Par exemple, la possibilité de contrôle de masse de tout un service me paraît hautement improbable. Et la hiérarchie a déjà la possibilité, lorsqu’elle a un soupçon, de soumettre un policier à un contrôle."

"Mais la manière dont cela est présenté, on a encore l’impression d’une stigmatisation des policiers. Les gens vont penser que la police est composée d’alcooliques et de toxicos", regrette Patrice Ribeiro.




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Transmis par Anne & Ahmid
Thu, 21 Feb 2013 12:42:40 -0800


PAMF





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