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Ben Zygier le "monsieur X" d’Israël, emprisonné, pendu et enterré...

Michaël Bloch - Gerard Fredj | israel-infos.net - la-croix.com - franceinfo.fr | jeudi 14 & vendredi 15 février 2013

vendredi 15 février 2013

sur cette page
 Israël : Pourquoi le "détenu X" a-t-il été emprisonné ?
| franceinfo.fr | vendredi 15 février 2013
 Le mystère autour de l’affaire du prisonnier X en Israël
Michaël Bloch | la-croix.com | jeudi 14 février 2013
 Les révélations sur le prisonnier X pourraient compromettre certaines filières du Mossad
Gerard Fredj | israel-infos.net | jeudi 14 février 2013
 L’étrange affaire X, juif, australien, israélien présumé espion
Mylène Sebbah | israel-infos.net | jeudi 14 février 2013



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| moov.mg | jeudi 14 février 2013





franceinfo.fr

Israël : Pourquoi le "détenu X" a-t-il été emprisonné ?
| franceinfo.fr | vendredi 15 février 2013

La presse israélienne et internationale s’est emparée du dossier du "prisonnier X", ce détenu retrouvé pendu dans sa cellule fin 2010, dont l’identité était inconnue. Après qu’un journal australien a révélé qu’il s’agissait en fait d’un agent du Mossad, les services secrets israéliens, la presse évoque la possibilité de révélations gênantes sur l’utilisation de passeports australiens par le Mossad, que cet agent s’apprêtait à faire.

Le "prisonnier X" serait en réalité Ben Zygier, qui s’apprêtait à faire des révélations gênantes © Maxppp

L’affaire du"prisonnier X" pourrait être liée à une autre affaire : celle despasseports étrangers utilisés par le Mossad. Selon un ancien agent des servicessecrets australiens, Warren Reed, Ben Zygier, jusqu’alors connu sous le nom de"prisonnier X", pourrait avoir été emprisonné parce qu’il s’apprêtaità faire des révélations dans le cadre de cette affaire.

Depuis trois jours, lesmédias internationaux se sont emparés de cette affaire du "prisonnier X",un homme retrouvé pendu en décembre 2010 dans sa cellule de la prison Ayalon,au sud de Tel-Aviv, sans identité. La télévision australienne ABC a révélémardi que ce mystérieux prisonnier était un juif australien âgé de 34 ans, BenZygier, membre du Mossad. Malgré une censure voulue par le gouvernement deBenyamin Netanyahu, la presse israélienne a pris le parti de révéler l’identitédu "prisonnier X".

Les passeportsaustraliens, un "faux drapeau"

Aussi le quotidien SydneyMorning Herald, citant Warren Reed, a-t-il révélé que si Zygier a étéemprisonné, c’est "parce qu’il s’apprêtait à sonner l’alarme"sur un sujet sensible pour les relations entre Israël et l’Australie. Enjanvier 2010, après l’assassinat d’un chef militaire du Hamas à Dubaï, lapolice dubaïote a accusé le Mossad d’être à l’origine du meurtre, et lesmembres des services secrets d’être dotés de passeports étrangers, notammentaustraliens, provoquant la colère du gouvernement australien.

Un ancien agent du Mossad,Victor Ostrovsky, avait affirmé au moment de l’affaire qu’Israël utilisaitsouvent de faux passeports israéliens pour ses agents. Le Mossad utiliseraitainsi un "faux drapeau" selon Ostrovsky : "vous prétendezappartenir à un pays qui est perçu comme moins belligérant envers les pays oùvous voulez recruter". Zygier aurait été arrêté en février 2010, soitquelques semaines seulement après les faits. Ce qui appuie la thèse d’un lienentre les deux affaires. 

par
Julien Baldacchino



Jpg

Le mystère autour de l’affaire du prisonnier X en Israël
Michaël Bloch | la-croix.com | jeudi 14 février 2013

La censure militaire avait interdit aux médias israéliens de parler de son nom, et même de son existence. Qui ? Un « prisonnier X » emprisonné à Ramla, près de Tel-Aviv, début 2010 dans une cellule ultra-sécurisée où il s’est suicidé en décembre de la même année. Mardi 12 février, la télévision Australienne relance l’affaire en indiquant que le « prisonnier X » était un juif australien de 34 ans, qui avait immigré en Israël et qui travaillait pour le Mossad.

Ben Zygier (photo) était le «  prisonnier X  » selon les révélations de la télévision australienne...


Ben Zygier (photo) était le «  prisonnier X  » selon les révélations de la télévision australienne...

Capture d’écran du reportage de la télé australienne ABC.

Ben Zygier (photo) était le « prisonnier X » selon les révélations de la télévision australienne ABC.

Capture d’écran du reportage de la télé australienne ABC.

Ben Zygier (photo) était le « prisonnier X » selon les révélations de la télévision australienne ABC.




 « Une histoire trop belle pour être vrai », cela a été la première réaction d’un journaliste australien quand une source proche du monde des services secrets lui a parlé de l’affaire. En effet, l’histoire ressemble plus à un scénario de mauvais film d’espionnage qu’à une histoire vraie. Pourtant, la justice israélienne a reconnu en partie l’affaire le 13 février.

Israël a détenu « un prisonnier qui était un ressortissant israélien mais qui possédait aussi la nationalité étrangère », indique le ministère de la Justice dans un communiqué. « Pour des raisons de sécurité, l’homme a été incarcéré sous une fausse identité même si sa famille a été immédiatement informée de son arrestation ». Le communiqué précise que le mystérieux prisonnier a été retrouvé mort dans sa cellule il y a deux ans.

Censure militaire

Tout commence en juin 2010, quand le site d’information du quotidien le plus vendu en Israël Yediot Arahonot publie un article indiquant qu’une « personne sans nom, sans identité, » a été « placée en isolement total » à la prison Ayalon, à Ramla près de Tel Aviv. Cette information est subitement retirée moins d’une heure après sa publication. La censure militaire interdit toute publication additionnelle dans les journaux israéliens pour des raisons de sécurité.

En décembre 2010, nouvelle brève sur le site internet du Yediot Arahonot. Le journal explique qu’« un prisonnier détenu dans une cellule isolée à la prison d’Ayalon s’est suicidé par pendaison, il y a deux semaines ». Le lien n’est pas fait entre les deux informations. L’affaire s’enlise. Elle ressurgit le 12 février 2013 avec les révélations de la télé australienne ABC.

Dans un premier temps, la censure militaire interdit, à nouveau, aux médias israéliens d’en parler, même en citant des sources étrangères comme c’est habituellement le cas dans les affaires secret-défense. Cette interdiction est levée le 13 février après l’intervention à la Knesset (le parlement israélien) de trois députés, couverts par leur immunité parlementaire, qui demandent des informations au gouvernement sur le sujet.

Impliqué dans l’assassinat d’un des chefs du Hamas en 2010 ?

Le prisonnier en question serait donc Ben Zygier. Ce juif australien avait immigré en Israël il y a plus de 10 ans, s’était marié avec une Israélienne en 2001, avait deux enfants, travaillait en tant qu’avocat, vivait dans la banlieue chic de Tel Aviv.

Bref, la vie parfaite d’un nouvel immigrant en Israël. Si ce n’est que, selon la télé australienne, Ben Zygier, alias Ben Allon, Ben Allen et Ben Burrows s’était engagé pour le Mossad. Que s’est-il donc passé entre son enrôlement supposé dans le Mossad et sa mort dans une cellule ultra-sécurisée près de Tel Aviv ?

Beaucoup de spéculations, peu de réponses. Selon le journal anglais The Guardian Ben Zygier travaillait pour une société européenne liée au Mossad qui vendait des biens électroniques à l’Iran. Pour le journal Koweïtien Al Jarida cité par le Jérusalem Post, Ben Zygier a participé à l’assassinat attribué à Israël d’un des chefs de la branche militaire du Hamas Mohamed Al Mabhouh à Dubai en 2010. Il aurait été emprisonné par Israël pour avoir proposé des informations sur l’opération en échange de la protection de Dubai, explique le journal koweïtien citant des « sources occidentales ». 

Pour un ancien membre des services secrets australiens, interrogé dans le reportage de la télévision australienne le fin mot de l’histoire ne devrait pas être connu avant « 50 ou 70 ans ». 



Michaël Bloch 



israel-infos.net

Les révélations sur le prisonnier X pourraient compromettre certaines filières du Mossad
Gerard Fredj | israel-infos.net | jeudi 14 février 2013

La révélation, cette semaine, par les médias australiens, du cas de X, alias Ben Zygier, supposé ancien agent du Mossad, pourrait avoir des répercussions graves sur l’activité du service de renseignement.

En effet, l’évocation de la vie de Ben Zygier, de ses allées et venues et de ses couvertures éventuelles vient d’alerter des pays tels que l’Iran, le Liban et la Syrie.
Selon la chaine de télévision Channel 10, ces pays vont rechercher les traces de l’entrée de Zygier dans leur pays, et vérifier par qui il était accompagné, qui il a rencontré.

Selon Channel 10, Benjamin Netanyahou a "paniqué" lorsque les premières révélations australiennes
sont parues dans la presse ; c’est la raison pour laquelle il a convoqué la presse israélienne, lui demandant de s’abstenir de toute publication sur le sujet ; une stupidité alors que la presse internationale s’est rapidement faite l’écho de l’histoire du "prisonnier X".

D’après le quotidien koweitien Al-Jaridaet plusieurs médias australiens, citant "des sources de renseignements occidentaux", Zygier pourrait avoir été lié à l’assassinat de Mahmoud al-Mabhouh à Dubaï en 2010 (Mahmoud al-Mabhouh était un haut responsable du Hamas en charge notamment de l’approvisionnement en armes de l’organisation islamiste).

Al-Jarida affirme même qu’il aurait fait partie du commando israélien dans l’émirat, puis qu’il aurait contacté le gouvernement koweitien, proposant de livrer des informations en échange de sa protection.

Jason Koutsoukis, un reporter du magazine australien Fairfax, aurait lui reçu des informations d’une source anonyme sur Zygier et aurait entamé une enquête discrète dès 2009, notamment sur une entreprise d’électronique, paravent du Mossad, qui vendait du matériel à l’Iran, permettant ainsi à ses agents d’entrer dans la république islamique.
X aurait changé de noms quatre fois en Australie – ce que la loi australienne permet, une fois par an.

Jason Koutsoukis a contacté Zygier en Israël mais c’est vu opposer de fermes dénégations quant à son appartenance au Mossad et ses activités d’espionnage.
C’est au sujet de cette compagnie d’électronique, qui opérait dans plusieurs pays du Proche Orient, que les services secrets australiens auraient commencé à enquêter

Ce sont eux qui auraient également pu décider de "brûler " le supposé agent israélien en révélant des informations à la presse.




israel-infos.net

L’étrange affaire X, juif, australien, israélien présumé espion
Mylène Sebbah | israel-infos.net | jeudi 14 février 2013

On commence à en savoir un peu plus sur l’homme mystérieux connu sous le nom de X, prisonnier très secret des prisons israéliennes, été retrouvé mort pendu dans sa cellule en 2010, alors que la presse internationale vient de révéler cette affaire.

C’est une émission de la chaîne de télévision australienne, Australian Broadcasting Corp, qui a levé le voile cette semaine sur cet étrange dossier un prisonnier israélien, d’origine australienne, dont l’identité était tellement secrète que même ses geôliers ne la connaissaient pas.
Depuis la diffusion de ce reportage, les medias australiens sont déchaînés.
Les medias israéliens, contraints par la censure, tentent d’y voir plus clair

Cet homme dont il s’avère qu’il était un immigrant juif australien originaire de Melbourne était âgé de 34 ans quand il est mort le 15 décembre 2010, pendu dans sa cellule, visiblement un suicide.

Les journalistes australiens affirment qu’ils ont "des preuves irréfutables" (mais ne les communiquent pas) que ce détenu, incarcéré pendant plusieurs mois dans une cellule à l’épreuve du suicide, celle–là même qui avait été construite spécifiquement pour l’assassin de Yitzhak Rabin, se nomme en fait Ben Zygier et aurait collaboré pendant des années avec le Mossad.
Il aurait opéré, selon eux, sous au moins deux autres identités Ben Allen et Benjamin Barose avec des passeports australiens en bonne et due forme.

Le quotidien Sydney Morning Herald rapporte par ailleurs que les services de renseignement australiens auraient enquêté à plusieurs reprises sur des citoyens australiens juifs ayant fait leur alya, puis retournés ensuite en Australie après avoir opté pour un patronyme "moins juif".

Selon eux, ces personnes - au moins trois avant 2010 - avaient ensuite demandé un passeport australien avec un nom à consonance anglo-saxonne ; ils étaient ainsi en mesure de se rendre, pour le compte du Mossad, dans des pays difficilement accessibles aux Israéliens et même aux Juifs, comme la Syrie ou l’Iran.

L’agence de presse australienne, Fairfax Media, assure de son côté que les services de renseignement australiens, l’ASIO, auraient interrogé Ben Zygier, soupçonné d’espionnage au profit de l’état hébreu, lors d’un de ses passages en Australie, avant qu’il ne soit arrêté et emprisonné en Israël.

Version mise à mal par Bob Carr, le ministre australien des Affaires étrangères, qui a ordonné mercredi un réexamen de cette affaire disant qu’il ne comprenait pas pourquoi les responsables consulaires australiens n’avaient été, ni informés qu’un citoyen australien était en prison, ni avertis qu’il était mort en prison.
Mais, selon l’ambassadeur, la première fois que le gouvernement australien a entendu parler de Ben Zygier, c’est lorsque les membres de sa famille ont contacté le consulat australien en Israël pour demander à être aidés pour le rapatriement du corps, inhumé sept jours plus tard à Melbourne.

Sous-entendu, "nous ne connaissions pas Ben Zygier avant son décès".
Il ressort en fait d’une enquête menée dans les services consulaires australiens qu’Israël avait bien informé un diplomate australien de l’emprisonnement de Ben Zygier, mais ce diplomate n’avait pas jugé bon de retransmettre l’information à travers les canaux diplomatiques.
À Melbourne, les Zygier sont connus et actifs dans la communauté juive.

Du moins, ils l’étaient jusqu’à il y a deux ans, lorsqu’ils ont récupéré la dépouille de ce fils dont ils avaient perdu la trace.
Le père, Geoffrey, était en 2010 directeur exécutif du Conseil de la communauté juive de Victoria et directeur exécutif de l’Anti-Defamation League.
La mère, Louise, travaillait à l’Université Monash de Melbourne et aidait à collecter des fonds pour son centre juif.
Ben Zygier a lui-même fait sa scolarité dans les écoles juives de Melbourne et a fréquenté le mouvement de jeunesse juif, Hashomer Hatzaïr.

Il a suivi plusieurs programmes sur le leadership à Jérusalem et vécu un certain temps dans les années 90 au Kibboutz Gazit, en Galilée.
De retour en Australie, il a travaillé au sein d’un cabinet juridique à Melbourne avant d’immigrer en Israël et d’opter pour le nom de Ben Alon.
Marié à une Israélienne, il a eu deux enfants et vivait à Raanana.
La famille pour l’instant ne désire pas communiquer.
Geoffrey Zygier a juste déclaré ce mercredi à un organe de presse australien :
"Nous avons encore trop mal pour pouvoir parler de notre fils". Les quelques amis qui ont accepté de se livrer, reconnaissent simplement qu’ils ont du mal à imaginer qu’un garçon aussi "gentil mais instable qui, de plus, parlait beaucoup trop", puisse être agent du Mossad !
Jusqu’à ce mercredi, Israël avait interdit à la publication tout détail lié à cette affaire - ou même jusqu’à l’existence du prisonnier.

Lorsque les médias israéliens ont commencé en début de semaine à faire mention des reportages australiens sur la question, les autorités israéliennes ont ordonné que ces informations soient censurées.
Mercredi soir, l’interdit est partiellement levé et les médias israéliens peuvent relayer les informations et mener leurs propres investigations sur une affaire qui est loin d’avoir livré toute sa part d’ombre.

On ne sait notamment pas pourquoi Zygier a été emprisonné au secret, tout juste qu’il était soupçonné de "trahison".



Voir en ligne : Israël : Pourquoi le "détenu X" a-t-il été emprisonné

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