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Pour mieux soigner, la revue "Prescrire" publie une liste de 60 médicaments à écarter

prescrire.org | vendredi 1er février 2013

vendredi 1er février 2013

 Pour mieux soigner : des médicaments à écarter
| prescrire.org | vendredi 1er février 2013
 Motilium, Ketum… la liste des 60 médicaments qui devraient être interdits en France
| ladepeche.fr | vendredi 1er février 2013



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Pour mieux soigner : des médicaments à écarter
| prescrire.org | vendredi 1er février 2013

Pour mieux soigner : des médicaments à écarter

 VIDÉO  Trop de médicaments à balance bénéfices-risques défavorable sont commercialisés. Prescrire publie une série de médicaments à écarter des soins, et à remplacer par de meilleures solutions, en attendant que les autorités de santé les retirent du marché.

Au moment de choisir parmi les médicaments pour tel ou tel problème de santé, la prudence est de préférer les plus éprouvés, ceux dont les effets nocifs sont rendus acceptables par une efficacité démontrée sur des conséquences concrètes.

Mais chaque année, de nombreux nouveaux médicaments sont autorisés, malgré l’absence de preuve d’un progrès par rapport aux médicaments de référence. Parfois, ils sont en pratique moins efficaces ou plus nocifs. Mais en général, une promotion massive leur assure quand même une image positive aux yeux des soignants et des patients.

Pour d’autres médicaments, plus anciens, les espoirs initiaux d’efficacité sont déçus par les avancées de l’évaluation. Ou bien leurs effets indésirables s’avèrent plus importants qu’on ne le pensait.

Au final, pour ces divers motifs, de nombreux médicaments sont utilisés, alors qu’ils sont plus dangereux qu’utiles, ou que d’autres médicaments leur sont préférables.

Malheureusement, les données en défaveur des médicaments et les mises en garde contre les médicaments dépassés sont peu audibles, noyées dans le flot de la promotion, comme le montre l’exemple des pilules estroprogestatives de troisième génération.

Les soignants de première ligne qui veulent agir dans l’intérêt premier des patients se retrouvent en difficulté, à contrecourant de l’opinion de nombreux spécialistes, des autorisations de mise sur le marché, des décisions de remboursement des assureurs maladies, et de certains articles de la presse grand public.

En agissant par demi-mesures et en laissant des médicaments plus dangereux qu’utiles sur le marché, les autorités de santé ne font pas leur travail de protection des patients.

En pratique, dans de nombreux domaines, bien au-delà de celui des pilules contraceptives, un trop grand nombre de personnes prennent des médicaments qui ne sont pas les meilleurs choix possibles, parce qu’il existe des médicaments aussi efficaces et avec moins d’effets indésirables, ou parce que des solutions non médicamenteuses sont disponibles et préférables.

Sur la base des analyses publiées dans Prescrire de 2010 à 2012 (concernant les nouveaux médicaments, mais aussi d’anciens), Prescrire rassemble dans son numéro de février (et en accès libre en cliquant le lien ci-dessous) une série de plusieurs dizaines de médicaments plus dangereux qu’utiles, à écarter des soins et à retirer du marché.

Les patients et les soignants ont intérêt à réviser les traitements en cours pour écarter ces médicaments plus dangereux qu’utiles, et à préférer les traitements éprouvés. Sans attendre que les autorités décident enfin les retraits du marché qui s’imposent au vu des données d’évaluation.

Dans cette série, il s’agit :

  • de médicaments qui exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ;
  • de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres ont une balance bénéfices-risques plus favorable ;
  • de médicaments récents dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ;
  • de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des dommages disproportionnés ;
  • d’associations à doses fixes, qui cumulent l’exposition aux effets indésirables et aux interactions des médicaments qui les composent, sans apporter de gain notable d’efficacité.

Dans tous les cas, Prescrire signale une meilleure option disponible.

Ce dossier a pour objectif d’aider les soignants à mieux soigner les patients, en prenant en compte les résultats d’une évaluation clinique des médicaments rigoureuse et indépendante. Il a aussi pour but d’interpeller les autorités pour prioriser leurs efforts au service de la santé publique. Et les inciter à prendre les mesures qui protègeront vraiment les patients.

©Prescrire 1er février 2013

"Pour mieux soigner : des médicaments à écarter" Rev Prescrire 2013 ; 33 (352) : 138-142. (pdf, accès libre)


L’Association Mieux Prescrire, qui édite toutes les productions Prescrire, est une association de formation à but non lucratif (loi 1901). Elle s’est organisée pour s’affranchir des influences des firmes, comme de celles des organismes chargés de l’organisation des systèmes de soins. La mission de Prescrire est inscrite dans l’Article 1 des statuts de l’AMP : "Œuvrer, en toute indépendance, pour des soins de qualité, dans l’intérêt premier des patients. À cet effet, l’Association pourra prendre toute initiative et entreprendre toute action à des fins de formation des professionnels de santé, de sensibilisation, d’information, et d’amélioration des pratiques."

©Prescrire 1er juillet 2010



ladepeche.fr

Motilium, Ketum… la liste des 60 médicaments qui devraient être interdits en France
| ladepeche.fr | vendredi 1er février 2013

Motilium, Ketum… la liste des 60 médicaments qui devraient être interdits en France

Des médicaments (Craig Wactor/shutterstock.com)

Des médicaments Craig Wactor/shutterstock.com

Alors que de nombreuses pilules contraceptives sont actuellement pointées du doigt, la revue "Prescrire" vient de publier dans son numéro de février une liste de tous les médicaments qui devraient être interdits en France.

Plus dangereux qu’utiles, certains médicaments ne devraient pas être autorisés par l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM), selon "Prescrire". Le but de la publication est d’inciter les autorités « à un sursaut salutaire » et à « aider les soignants et patients à se préparer aux retraits du marché de ces médicaments ».

« Mediator, les pilules de 3ème et 4ème générations ne sont que quelques arbres qui cachent la forêt » explique Bruno Toussaint, le directeur de la revue. « Chaque année, des médicaments sont autorisés sans progrès notoires pour les patients. Parfois, ils sont moins efficaces ou plus nocifs qu’un ancien médicament de référence ».

La liste dressée par "Prescrire" comporte près de 60 médicaments qui présentent plus de risques que d’avantages.

Voici, par spécialité, les principaux médicaments qui devraient être écartés du marché :

Cardiologie :

l’aliskirène (Rasilez®) ; le fénofibrate (Lipanthyl® ou autre) ; le bézafibrate (Befizal®) et le ciprofibrate (Lipanor® ou autre) ; l’ivabradine (Procoralan®) ; le nicorandil (Adancor® ou autre) ; la trimétazidine (Vastarel® ou autre) ; la dihydroergocryptine (dans Vasobral®), la dihydroergocristine (Iskédyl®), la dihydroergotoxine (Hydergine®), la nicergoline (Sermion® ou autre). Et encore cafédrine + théodrénaline (Praxinor®) ; l’association à doses fixes amlodipine + valsartan + hydrochlorothiazide (Exforge HCT®).

Cancérologie – Hématologie :

le catumaxomab (Removab®) ; le panitumumab (Vectibix®) ; la trabectédine (Yondelis®), le vandétanib (Caprelsa®), la vinflumine (Javlor®), le fer dextran (Ferrisat®).

Dermatologie – Allergologie :

le tacrolimus dermique (Protopic®) ; la méquitazine (Primalan®) ; la prométhazine injectable (Phenergan®).

Diabétologie – Nutrition :

la saxagliptine (Onglyza®), la sitagliptine (Januvia®, Xelevia®) et la vildagliptine (Galvus®) ; l’orlistat (Xenical® ou autre).

Gynécologie – Endocrinologie :

la tibolone (Livial®)

Gastro-entérologie :

la dompéridone (Motilium® ou autre).

Infectiologie :

la moxifloxacine (Izilox®), la télithromycine (Ketek®).

Neurologie :

la flunarizine (Sibelium®) et l’indoramine (Vidora®) ; le natalizumab (Tysabri®), la tolcapone (Tasmar®).

Psychiatrie – Dépendances :

- l’agomélatine (Valdoxan®) ; la duloxétine (Cymbalta®)

− le milnacipran (Ixel® ou autre)

− la tianeptine (Stablon®)

− la venlafaxine (Effexor® LP ou autre)

− l’asénapine (Sycrest®)

− l’étifoxine (Stresam®)

− le méprobamate utilisé comme anxiolytique dans Kaologeais® et dans Precyclan®.

Des médicaments commercialisés dans le sevrage tabagique : la bupropione (Zyban®) et la varénicline (Champix®) qui expose à des suicides.

Pneumologie – ORL :

− l’almitrine (Vectarion®),

− la pholcodine,

- les décongestionnants vasoconstricteurs par voies orale et nasale (l’éphédrine, la naphazoline, l’oxymétazoline, le pseudoéphédrine et le tuaminoheptane)

− l’omalizumab (Xolair®),

− le tixocortol (associé avec la chlorhexidine dans Thiovalone®).

Douleur - Rhumatologie :

− le célécoxib (Celebrex®), l’étoricoxib (Arcoxia®) et le parécoxib (Dynastat®)

− la floctafénine (Idarac®),

− le kétoprofène en gel (Ketum® gel ou autre)

− le néfopam (Acupan® ou autre),

− le nimésulide (Nexen® ou autre),

− le piroxicam (Feldène® ou autre),

Ostéoporose :

− le dénosumab (Prolia®),

− le strontium ranélate (Protelos®)

− le tériparatide (Forsteo®),

Arthrose :

− la diacéréine (Art 50® ou autre),

− la glucosamine (Voltaflex® ou autre)

Divers :

− des myorelaxants sans efficacité démontrée : le méthocarbamol (Lumirelax®), le thiocolchicoside (Coltramyl® ou autre) et la spécialité Colchimax® (colchicine + poudre d’opium + tiémonium)

− l’association dexaméthasone + salicylamide + salicylate d’hydroxyéthyle (Percutalgine®) (n° 345 p. 505), et l’association prednisolone + salicylate de dipropylène glycol (Cortisal®) .


avec Agence





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